Quartier Marchand-Taverne de L'Albion chromatique, Recrutement - L'amulette de Xanthen

MJ

Profitant des moments de repos qui leur étaient accordés avant leur départ en mission, chacun des aventuriers s'efforça de tirer le meilleur parti de ces instants privilégiés.
Malheureusement, la forteresse assiégée n'offrait pas tous les agréments d'EauProfonde, de Zuzail ou tout simplement de la modeste Lunargent et les boutiques y étaient rares et faiblement pourvues.
Le cheval de Valcor'Darche n'arrachait que sourires moqueurs de la part des nains et l'ensorceleur fut bien heureux de pouvoir le refourguer à un simple boucher, augurant une triste fin pour ce compagnon de cavale. Les prétentions en matière d'armement de Luciole furent, elles-aussi, bridées par le volume de sa bourse et le guerrier allait devoir se résoudre à n'utiliser que la "simple" épée de maître trouvée sur les cadavres des orques.
Bratak et Joinon, accompagné par un Emerlin très à l'aise au milieu de ses congénères, réussirent à trouver un complément d'équipement, propre à augmenter leurs chances de survis dans l'environnement hostile qui allait bientôt les accueillir.
Enfin, à l'arrivée de la nuit, tous rejoignirent Kurto à l'auberge. Après un bon repas bien arrosé (même la bière servie à la taverne commençait à leur paraître bonne), tous allèrent se coucher.

Le lendemain, comme convenu, ils retrouvèrent le capitaine MarteauTonnerre, impatient de les voir partir en reconnaissance. Ainsi qu'il l'avait promis, provisions et torches étaient disponibles en quantité suffisante et, chose surprenante, un petit être difforme se tenait derrière lui. Les présentations faites, le nouveau venu était Falrinn FlaireMinerai, un gnome des profondeurs qui allait les guider pendant les premiers instants de leur expédition.
S'assurant que tous étaient prêts, le petit groupe se mit en marche, précédé de leur étrange guide. Descendant dans les profondeurs de la prison, ils parvinrent à un étroit passage, fortement gardé, qui leur fut brièvement décrit comme un des accès à l'OutreTerre. L'invasion, si invasion il y avait, ne pourrait certainement pas emprunter de boyau où deux personnes ne pouvaient pas se tenir de front. Se faufilant l'un après l'autre par l'étroit tunnel, le petit groupe suivit silencieusement le svifnebelin, veillant à rester le plus discret possible.

-Quelqu'un sait-il où nous allons?

Joinon venait de rompre le silence qui s'était instauré comme règle dès que le petit groupe s'était engagé dans le non moins minuscule boyau souterrain. Le barde avait du mal à supporter l'étroitesse de la voie qu'ils empruntaient; lui qui n'avait jusqu'alors connu que les grands espaces se sentait à présent tel un djinn dans sa bouteille.
L'inconfortabilité de sa toute nouvelle armure ajoutait à son début de clostrophobie.

Cependant, plus il progressaient plus le barde sentait surgir en lui des instincts ancestraux, profondément enfouis mais se faisaient plus présent à mesure qu'il s'enfonçait dans les profondeurs de Faerûn. A tel point qu'il pouvait maintenant sentir plus ou moins précisément à quelle profondeur il se trouvait.
Bien que cela ne lui apportait aucun indice quant à leur destination, il se sentait un minimum rassuré.

Certainement était-il également rassuré par sa position au sein du groupe. Le nain s'était effectivement débrouillé pour occuper une place centrale dans l'ordre de marche, à savoir pas devant pour ne pas être face au danger ni dernier pour ne pas subir une hypothétique tenaille.

¤Puis il est pas net le truc devant.¤
Joinon pensa ainsi au svirnebelin qui leur servait de guide.
¤Voilà un étrange allié pour une forteresse naine dont les occupants craignent d'être envahis par des créatures des profondeurs...¤

Le nain fut tenté de s'adresser au gnome, mais s'en ravisa et répéta sa question.
-Quelqu'un sait-il où nous allons?

Luciole était perdu dans ses pensées et il n'entendit donc pas le petit barde poser sa question. Alors qu'il s'enfonçait de plus en plus sous la terre à la suite de leur guide le jeune guerrier calishite prit soudain la parole:

-Quelqu'un sait-il où nous allons?

Le jeune homme tenta de regarder devant le svifnebelin qui ouvrait la marche mais ne discerna rien au delà du cercle de lumière. Il regarda alors tous ses camarades tour à tour. Valcor semblait plongé dans ses rêves mais Luciole savait très bien qu'il réagirait au moindre signe ou bruit suspect. Emerlin et Joinon ne semblaient pas du tout impressionnés par le boyau étroit. Bratak était caché sous sa capuche et Kurto semblait trépigner d'impatience. Luciole eu un sourire en voyant la différence de taille entre le grand barbare et le petit svifnebelin qu'ils suivaient.

¤Je vais rester concentré tout de même. On ne sait pas ce qui nous attend dans le noir...Restons vigilant, une attaque pourrait venir de n'importe où...¤

Jouant avec la garde de sa nouvelle arme le jeune calishite continua d'avancer en silence derrière son cousin tout aussi muet.Essayant d'imaginer les créatures qui pouvaient vivrent dans les cavernes où ils se trouvaient, Luciole fit une grimace de dégout suivie d'un sourire en pensant qu'il pourrait enfin faire un peu d'exercice.

L’ensorceleur s’était quand à lui placé devant son cousin comme à son habitude. Tout deux fermaient donc la marche. Mais leur position n’était en aucun cas due au hasard. L’ensorceleur préférait rester dans l’arrière garde pour avoir le temps d’analyser un potentiel ennemi, et son cousin protégeait ces arrières comme ils en avaient tout deux toujours eut l’habitude.
Valcor se trouvait donc enfouie sous sa capuche noire, et ne parlait pas. Il était attentif à l’environnement qui l’entourait, et à chaque bruit qui s’en émanait. Il avait aussi enfilé ces nouveaux Gants de soie fraîchement achetée. Cela lui permettait de se sentir plus à l’aise dans le maniement de son bâton qu’il tenait dans sa main droite, ainsi que de son épée qui était elle rangé dans son fourreau et surtout, il gardait ces sensations de ces mains, et pouvait alors lancer ces sorts sans que cela le gène. Là aussi, rien n’avait été laissé au hasard par l’ensorceleur. Son cousin étant déjà armé de son épée et assurant ces arrières, posséder lui aussi une épée ne lui aurait pas été de grande utilité. Il était plus judicieux de pouvoir parer une attaque avec son bâton en position défensive, et de préparer ces sorts pour l’offensive. Dans cet environnement obscur et étroit, l’ensorceleur était plus allaise ainsi. Attaquer avec son esprit et non avec son corps avait été le première enseignement que son chétif “mentor“ lui avait enseigné. Voir avec les yeux était essentiel, mais pouvoir sentir son ennemi avec l’esprit était une arme tout autant importante.

¤Soyons prudent. Bien que cette environnement obscur me plaise, nous devons faire preuve de discrétion et de soutient. Une seule erreur dans ce terrain inconnue pourrait nous être fatal. Et puis je ne sais pas ce quand pense les autres, mais un svifnebelin comme allié alors que la forteresse naine craint une possible attaque des souterrains me parait des plus étrange…¤

Le jeune ensorceleur toujours dans ces songes, se retourna légèrement pour voir si son cousin allait bien, puis retourna dans ces sombres méditations. Il ne prie pas la peine de répondre aux deux mêmes questions de Luciole et de Joinon qui n’était pas indispensable, bien qu’il comprenait très bien qu’ils avaient besoin de rompre ce silence macabre. Pour ça part, Valcor ne parlerait que s’il le devait ou bien si l’on s’adresserait à lui.

Bratak avait malheureusement cédé sa place de bon dernier à contrecœur, mais cela ne l’empêchait pas de s’en tenir à ce que son maître de guilde lui avait enseigner, c’est donc à chaque intersection que le groupe rencontrait que Bratak s’éloignait de ses camarades pour sortir un de ses morceaux de craies et marqué le côté droit du tunnel par lequel ils venaient, ainsi que celui qu’ils empreintaient. Ensuite, il reprenait sa place silencieusement se rappelant sa première expédition dans les égouts où il avait eu pour mission de cambrioler la demeure d’un noble en s’introduisant par les latrines connectées aux égouts de la somptueuse résidence.

°Silence de plomb, obscurité, humidité et il me semble que la température augmente au fur et à mesure de la descente, vas-t-on rejoindre les Neufs Enfers ?°

Ruminant ses pensées lentement, Bratak était concentré sur sa tâche du moment et à chaque fois qu’il s’éloignait du groupe il vérifiait avec précaution que le groupe n’était pas suivi car si tel était le cas la situation tournerait au vinaigre. A cause de cela il ne faisait même plus attention au question de Joinon et Luciole.

Kurto suivait le guide sans dire un mot. lui qui avait toujours vécu à la surface et même sur des grande étendu sauvage, se retrouvait sous la terre à suivre un être dont il ne connaissait même pas la race.
Entendant les question de Joinon et luciole, il se retourna et jeta un regard noir au guerrier. Il eu alors une vu d'ensemble sur le groupe et la disposition des lieux. Il pris alors conscience que le malaise qu'il ressentait depuis leur entré dans le tunnel, venait du faite qu'il bouchait presque le passage.

Il se ressaisit se retourna et avança à la suite du gnome des profondeurs.
- dit moi, brave guide, les tunnels s'écartent-ils plus loin? Parce que si on croise ne serais ce qu'une poigné d'orcs on ai mal.
N’attendant pas la réponse, il dit à la cantonade.
- puisque ici certain, dont je tairais le nom n’est ce pas LUCIOLE, n’ont pas suivi la visite de hier au capitaine. Je rappelle que nous partons en reconnaissance dans les tunnels pour voir si il n’y a pas risque d’invasion d’orcs et accessoirement trouver Xanthen et qu’est ce que c’est exactement. Alors maintenant silence.
il poursuivit le chemin à la suite de Falrinn FlaireMinerai.

MJ

Contrairement à bon nombre de ses semblables, leur guide était assez taciturne, avançant dans les tunnels étroits sans desserrer les dents, ni se retourner une seule fois. Se moquant complètement de savoir s'il était suivi ou non, il semblait presser de se débarrasser de cette corvée afin de pouvoir retrouver une relative tranquillité. Après quelques heures d'une marche pénible où le petit groupe essayait de suivre le svifnebelin sans le perdre de vue, ils arrivèrent devant un renfoncement dans la roche.

- Passage vers Araumycos.

Ce fut le seul et bref commentaire de Falrinn FlaireMinerai avant qu'il ne fasse un pas en avant et disparaisse devant leurs yeux surpris.
Incrédules, tous regardaient la paroi sans oser avancer. Leurs yeux surpris contemplaient la roche nue, sans aucune trace d'un quelconque passage. Seul un léger frémissement de l'air était perceptible là où se tenait, quelques secondes plus tôt, celui qui était supposé les guider dans l'OutreTerre. Les pas dans la poussière s'arrêtaient net, des empreintes se dirigeaient vers le mur pour disparaître brusquement à vingt centimètres de celui-ci.

Luciole qui n'avait pas vu que la file s'arrêtait devant lui rentra dans son cousin en poussant un juron.

-P***** de m**** de souterrain à la c**... excuse moi Valc'... Quesqu'y se passe ici? Pourquoi on s'arrête si brusquement?

Lorsque le svifnebelin déclara qu'ils étaient arrivés à destination, Luciole regarda autour de lui et eu un petit sourire. C'était exactement comme il s'était imaginé l'endroit, sombre, chaud mais pas trop, humidité et surtout ce silence. Un silence qui semblait absorber les sons avant qu'ils ne résonnent. Le guerrier ne pu retenir une exclamation lorsque le petit être disparut comme par magie.

-Vous...Vous avez vu??? Il a disparut!!! C’est dingue ça! Comment il a fait??? Valc tu sais faire ça toi? Tu pourrais m'apprendre? C'est génial!!!

Se rappelant enfin où il se trouvait, le jeune calishite se tu et regarda par l'ouverture que leur avait indiqué leur guide.

-Bon ba... Va falloir y aller... Vous êtes tous là? Vous avez une dernière chose à faire avant de se jeter là dedans? Sa va Joinon? Tu vois finalement c'est pas si terrible...

Le guerrier n'attendit pas la réponse de ses compagnons et avança prudemment par l'ouverture en dégainant sa nouvelle épée. Il s'attendait à tout moment à tomber sur le pire des dieux et il avança donc en essayant de faire le moins de bruit possible.

Luciole avance sans faire de bruit (si possible...)

Comme ses compagnons, Joinon avait vu, si ce verbe pouvait être ici employé, le svirfnebelin disparaître dans la roche.
Le barde ne trouva nul mot à dire, nul commentaire qui aurait pu exprimer à la fois sa colère et sa peur qui, il n'avait pas besoin de l'avouer car tous devaient ressentir l'extrême nervosité qu'il dégageait, ne faisait que grandir.

Avant même que quelqu'un ait réagit, Luciole prit la parole, posant une question dont il n'attendit pas même la réponse avent de s'engouffrer dans ce qui était le seul chemin possible.
¤ Mais c'est pas vrai! ¤

- Etes-vous tous fous? s'écria le nain, se moquant involontairement une fois de plus de la discrétion qui aurait dû être de mise dans une telle situation. Notre guide disparaît dans la roche, certainement une diablerie magique des svirfnebelins; et on va s'engouffrer là-dedans? Vous êtes...vous êtes...

Le barde préféra ne pas terminer sa phrase, et rentrer à son tour dans le renfoncement, se rendant compte qu'il devait trouver en lui-même quelquechose qu'il ne possédait pas encore.
¤ ...vous êtes courageux... ¤

Imitant le fougueux guerrier, Joinon tenta d'avancer aussi discrètement que sa corpulence et sa nervosité grandissante le permettait, saisissant maladroitement et chargeant son arbalète.

¤ Papa, tu voulais que je devienne guerrier... Puisses-tu être fier de moi si je revois un jour la lumière du jour. ¤

le barbare vit le guide disparaître dans la roche. Il eu un mouvement de recule arrêter net par l’exclamation du guerrier. Sa réticence naturelle pour l’art des arcanes le rattrapa au galop et lui cloua les pieds au sol une seconde puis deux puis trois. Par un effort de volonté il réussi enfin à décoller le talon et reprendre la route. Il dégaina son arme et la pointa sur le rocher qu’avait traversé FlaireMinerai. Il fut presque déséquilibrer en s’apercevant qu’il n’y avait pas de résistance. Se ressaisissant, il vit Luciole passer devant lui en direction de la roche.
¤Mais quel abrutit celui là et l'autre qui s'y met.Mais qu'est ce que je fou avec cette bande de bras cassés, moi. ¤

- Luciole, ce n’est pas la peine de faire tant de manière. Avec les HO et les HA que tu fait on ai repérer à deux kilomètres à la ronde. Sans compter notre bon barde qui lui ne fait même pas semblant de parler doucement.

Sur ces mots agréable au guerrier, Kurto rangea sa lame et avança d’un pas sur vers la parois arriver juste devant le passage, il ferma les yeux, retint sa respiration et fit le pas qui il l’espérait ne l’enverrait pas dans le royaume des morts, en suivant en cela, l'exemple du guerrier et de Joinon.