Val de Sundabar, L'homme venu de l'Orient

Narration
Le fait était que tout le monde ignorait ce que qu’était exactement le trousseau d’ustensiles de formes diverses et effilées, en conséquence, Mamon le glissa en attendant dans son sac. Puisque personne ne semblait s’opposer à sa demande, il y mit également le précieux étui à parchemin qui serait bien utile par des temps aussi pluvieux que ces derniers jours, et aussi le sifflet. Il ramassa l’or qu’il mettrait dans sa bourse en attendant qu’il fut utile petit groupe.

Lye avait fait de même ne collectant que l’or de peur de s’encombrer de choses qui ne lui étaient pas franchement utiles.
Anariel, quant à elle, décida de se pourvoir d’un carquois de flèches supplémentaires après les trois projectiles qu’elle avait usé lors du combat. Elle ajouta à son inventaire la petite fiole dont elle tenterait d’identifier la nature lorsqu’ils se reposeraient à l’occasion.
Kran s’était finalement redressé, moins épuisé et regarda les armes et armures presents mais aucun ne sembla trouver grâce à ses yeux.

Peu après le paladin avait rassemblé les montures et s’approcha, distribuant à chacun un des destrier.
- J’ai contacté le Bastion par le biais de l’anneau, dit-il finalement à l’assemblée de ses frères et sœurs, je présentai les derniers évènements, j’espère que nous aurons rapidement une réponse.
Avant de monter sur son cheval, il récupéra l’arbalète légère et ses carreaux qui s’était montrée si meurtrière à leur encontre quelques moments auparavant, il l’arma d’un geste qui dénotait qu’il en avait déjà manipulé et la laissa pendre à sa ceinture.

Alors que la belle drow allait elle aussi monter sur le destrier, elle remarque un bout de papier dépassant de l’intérieur de l’armure du halfelin à laquelle on avait prêté que peu d’attention. S’emparant de la feuille, elle constata qu’il s’agissait d’un pli anonyme. Le sens de la missive était on ne peut plus explicite :
« Azgrum, après vérification de source sûre, je suis en mesure de vous certifier le départ d’un groupe d’investigation depuis le Bastion de Sundabar. Je compte sur vous et sur vos hommes pour mettre un terme définitivement à la menace qu’ils représentent pour nos intérêts dans la région. Les trouver ne devrait pas être difficile puisqu’ils emprunteront la route de la Fourche vers l’Orient. Assurez vous qu’ils ne découvrent rien et ne laissez aucunes traces de leurs corps. Nous nous reverrons où vous savez. N’échouez pas. »

Lye laissa ses compagnons organiser le partage du "butin", pas spécialemant interessée par ce qu'il présentait. L'or cependant allait pouvoir être utile à tout le monde si il fallait renouveller les vivres. A la vue des chevaux elle afficha un grand sourire et laissa échapper un soupir de soulagemant. Elle avait eu peur qu'ils se soient enfuis loin d'eux après le combat. Avec eux, ils pourraient aller beaucoup plus vite et plus facilemant rattraper le retard qu'ils avaient pris. Leur but était encore si loin...
Glissant sa main sombre sur l'encolure claire de la jument baie qu'elle tenait par la bride, elle apprécia la douceur de son crin. Ils accueuillaient dans le groupe de nouveaux compagnons de route. Jetant un regard à Mamon, elle étudia l'expression de son visage à l'arrivé des chevaux. Puis, alors qu'elle allait enfourcher l'animal, un petit morceau de papier qui dépassait de l'armure de l'halfelin la coupa dans son élant. Prise d'une soudaine curiositée indomptable, elle reveint sur ses pas, se penchant surl'objet encore rouge du sang de son porteur avant de prendre entre ses doigts le morceau de parchemin puis de le ramener à elle. Le dépliant en espérant que la pluie ne l'ai pas trop et ne l'abime pas trop. Le commun lui posait parfois quelques ennuis à l'écrit, elle dut donc s'y prendre à plusieurs reprises, les sourcils froncés, avant d'être certaine de ce qu'elle lisait. Sans attendre, elle s'avança vers ses compagnons sans lacher la bride de la jument et les interpela:

"Attendez! regardez ça..."

Puis, elle entreprit de leur lire ce qu'il y avait d'inscrit sur le document, son visage trahissant sa surprise et ses sourcils froncés témoignant de son inquiétude:

"« Azgrum, après vérification de source sûre, je suis en mesure de vous certifier le départ d’un groupe d’investigation depuis le Bastion de Sundabar. Je compte sur vous et sur vos hommes pour mettre un terme définitivement à la menace qu’ils représentent pour nos intérêts dans la région. Les trouver ne devrait pas être difficile puisqu’ils emprunteront la route de la Fourche vers l’Orient. Assurez vous qu’ils ne découvrent rien et ne laissez aucunes traces de leurs corps. Nous nous reverrons où vous savez. N’échouez pas. »"

De peur d'avoir mal lus ou mal compris le document, elle le tendit à Mamon, comme pour être certaine de ce qu'elle venait de comprendre. Où les ménerait donc ce chemin? Si quelqu'un avait envoyé les brigants à leur rencontre c'est qu'il devait être directemant concerné par "l'histoire des caravanes". On leur cachait quelque chose, et pas seulemant à eux. Apparamant ce fait ne devait pas être découvert ce qui n'était pas étonnant. Tôt où tard et de n'importe quelle façon ils allaient le découvrir. Mais ce qui avait noué l'estomac de la jeune drow c'était surtout le fait que ce qu'elle pensait être le supérieur des brigants ou simplemant l'informateur était au courant de leur départ. Chacun des membres du groupe avait été réceamant appelé au sein de la compagnie des marches d'argent. Pour savoir qu'on les avait envoyé sur cette route, l'informateur était peut être un traitre et sans doute encore à sundabar. Il fallait informer Foragus..
Mais son anneau avait déjà été utilisé en ce jour, elle porta son regard crystalin sur Anariel, presque effrayée. Etaient ils en dangers là bas?
Calmemant, elle s'adressa à son amie:

"Ana...il faut que tu préviennes Foragus."

Glissant ses yeux limpides sur l'horizon, elle soupira. Qu'est-ce qui les attendait encore après un troll et une groupe de brigants?

désolé du retard j'ai eu quelques petits problems de disponibilitée en ce moment ^^, je posterais réguliéremant maintenant vous en faites pas

Après avoir rangé les objets dans son sac le prêtre esquissa un sourire quand il vit le paladin arriver avec les chevaux, ces montures allèrent leur faciliter la suite du voyage. Il se présenta devant l’un des chevaux et lui caressa l’encolure tout en lui disant quelques mots à son oreille « Je m’occuperais de toi comme un ami ».

Quand il voulut monter en selle la jeune Drow leur fit remarquer un morceau de papier, elle le déplia et lu le contenu. Mamon resta attentif à la lecture de ce message, à la fin du de la lecture les pensées bouillonnèrent dans son cerveau.

*L’homme m’a parlé d’espions, et de plus la discussion que j’ai entre perçu de Foragus et Théodus avait l’air de montrer qu’ils avaient peur de quelques chose. Es ce que tout ceci à un rapport avec ce que l’on ma demandé?*

Après quelque seconde il reprit ses esprits et remarqua que Lye lui tendait le mot en question, il le prit entre ses mains et le relu pour être sur de bien avoir tout compris. Quand il eut fini de le lire, il regarda ses compagnons et se demandait s’il fallait leur parler de ce qu’il savait, mais il hésita et ne dit rien sur ce sujet.

-Vu ce qui est marqué sur cette missive quelqu’un à était mis au courant de notre voyage. Il regardait ses amis avec un air mêlant désarrois et un peu méfiance. Y aurait-il un espion au sein de notre guilde?

Il resta là à regarder ses frères et sœurs en attendent une manifestation de leur pare, il ne pouvait croire en la culpabilité de l’un d’entre eux, ils s’étaient déjà sauvé la vie l’un l’autre. Si quelqu’un de l’équipe avait voulu la mort des autres, il aurait laissé faire le troll ou ses acolytes, donc cela devait venir de l’intérieur de la compagnie et dans ce cas il fallait faire attention à qui ils allaient parler maintenant.

Ana observait le partage du butin, voyant que personne n'était intéressé par le carquois plein de flèches, elle le prit, en supplément du sien, car elle en aura bien besoin.. La douce elfe prit également la petite fiole, se disant qu'elle essayera de l'identifier pendant un temps de repos. Ainsi après le partage du butin, le paladin vint leur informer qu'il venait d'informer le bastion des évènements, et leur distribua a chacun une monture. Dans son coeur naquit un soulagement, la route leur serait bien moins pénible sur le dos de ces chevaux.. Elle alla vers sa monture a la robe brune, un brun claire qui lui plut, car il était doux et soyeux...

Mais la jeune demoiselle sursauta a l'appel de sa douce amie, qui venait de trouver une information importante...Elle l'écouta attentivement, et comprenant la situation, elle fronça les sourcils. Elle aurait dut s'en douter! Le fait que ces brigands savaient qu'ils étaient des frères de la compagnies des marches aurait du la mettre en évidence qu'il y aurait un lien a l'affaire des caravanes... Alors tout était organisée... toute cette affaire!Relevant le regard, elle se jura a elle même d'aider ses frères a déceler ce mystère...Elle observait le visage de Lye, y lisant sa grande inquiétude, qui croissant avec la sienne. Si elle avait bien compris, ils risquaient encore a prendre ce chemin, et pourtant, il fallait continuer afin de résoudre cette mission..Elle s'approcha donc de son amie, réfléchissant encore...Si ces brigands ont put être mis au courant de cette information, c'est que l'informateur pouvait est issus de Sundabar. Il n'y avait que cette solution, qui aurait put savoir qu'ils sortaient du bastion pour résoudre cette énigme a part les membres du bastion même...Il y avait un traître, elle en était sure...Lye lui demanda d'informer Foragus... La jeune quesselle aquiessa et leva sa main, observant son anneau qui luisait a son doigts...Elle n'avait droit qu'a une seule phrase, et elle devait transmettre l'essentiel dans cette phrase...

-Bien...vous avez raison mes frère, il y a sûrement un traite, dans notre compagnie, sûrement encore au bastion, je vais en avertir Foragus.fit elle. Apres cela Elle reflechissait a sa phrase et au final, rapprocha légèrement sa main de ses lèvres, et prononça le nom de Foragus...Elle attendit quelques secondes et se lança, d'une voix claire, tintant d'une légère inquiétude, comme une goutte d'eau dans le nectar de sa voix, coulant le long des roches, cachés au fond des grottes souterraines....

-Ici Anariel, nous venons d'apprendre que les brigands qui nous ont attaqués ont était informés, sûrement par un informateur au sein du bastion, faites donc attention...Dit elle, prononçant ses mots d'un accent elfique. Par la suite elle posa son regards a ses compagnons, espérant qu'elle a bien résume la situation et transmit l'information

Mamon regarda ses compagnons avec un certain dépit, qui pouvait être cet espion, l’avait-il déjà rencontré depuis son arrivé. Il était hors de question de penser que l’un de ses nouveaux amis ne fasse parti de se complot.

-Il nous faudrait partir maintenant, cela ne sert a rien de réfléchir ici d’autre hommes comme ces malfrats pourraient arriver. Tout en parlant il monta en selle et caressa la crinière de sa monture. Reprenons notre route, nous penserons à ceci au prochain campement.

Le prêtre ne voulait pas montrer qu’il était inquiet, car vu ce que lui avait dit l’homme mystérieux le voyage risque d’être plus dangereux que prévu.

*Oh Maïlikki reine de la forêt ! Pourquoi autant de gens veulent détruire votre nature. *

Il adressa un grand sourie à ses frères et sœurs de route puis pointa l’horizon en direction de leur destination.

-En route mes amis et que Maïlikki nous protége.

Narration
Malgré les doutes qui les tenaillaient et toutes les inquiétudes qu’ils pouvaient avoir concernant la suite de leur mission avec un hypothétique traître parmi la compagnie, il leur était évident qu’il y avait nécessité d’avancer sous peine de voir peut-être débarquer un nouveau groupe de mercenaire. Les chevaux les aideraient grandement dans cette tâche cependant, il ne fallait pas perdre de vue qu’ainsi montés, ils risquaient de rater un indice sur la disparition de la caravane s’ils pressaient trop le pas.

Tandis qu’Anariel finissait d’envoyer un message à Foragus par l’anneau magique de la compagnie, Dragan vint poser une main réconfortante sur l’épaule du jeune prêtre.
- Ne soyez pas inquiet, frère Mamon, je suis certain que nous parviendrons à élucider ces craintes, et vous verrez, aucun de nos alliés ne sera sous le coup d’une condamnation pour félonie. Son regard plongeait dans le sien, exprimant une grande compassion et une sincère confiance. "Vous avez raison nous devons nous remettre en route ! Si ces dames n’y voient pas d’objection ?" Il leur adressa à toutes deux un grand sourire.

Kran était déjà monté à dos de bête, et menait l’animal à leurs côtés. Peu à peu se dissipait de sur son visage les signes de l’épuisante frénésie qui l’avait possédé durant un moment. Aucun des compagnons n’avait eu auparavant l’occasion de voir pareille transe guerrière. Même s’ils avaient déjà entendu parlé que les tribus barbares du Nord étaient réputées pour ce genre de techniques de combat, il était autrement plus impressionnant de le voir en action sur le terrain, terrifiant presque. Sa grosse voix caverneuse se fit entendre :
- Tout le monde sait-il faire du cheval ? Si ce n’est pas le cas et par mesure de sécurité, je vous propose que nous gardions une monture pour faire office de transport d’équipement, ceux qui éventuellement ne savent pas faire d’équitation devraient passer derrière quelqu’un qui sait.
Alors qu’ils vaquaient à ces derniers préparatifs pour reprendre la route, le pluie fine continuaient inlassablement de tomber sur l’immensité de cette plaine du Val de Sundabar transformé en pataugeoire boueuse.

-Si notre chemin n’à pas trop d’embûches et qu’il n’ait pas nécessaire de faire des acrobaties cela devrait aller pour moi. Répondit le prêtre à l’attention de Kran, il peigna de ses mains la crinière de son destrier, puis il ajouta. Mais si il le faut je veux bien laisser ma monture pour transporter le gros de notre matériel.

Le demi elfe comprenait la démarche du barbare, ceci permettrait d’alléger pas mal le poids transporter de chacun, ce qui pourrait permettre de reposer leur corps endolorit.

La pluie commençait à l’énerver un peu, il se demandait quand allait elle s’arrêter pour laisser la place aux rayons du soleil qui les réchaufferais et sécherait leurs vêtements.

Puis il ne sait pas pourquoi il commença à s’attarder sur les courbes généreuses des deux elfes qui commençaient à se deviner à travers leurs vêtements mouillés et presque transparents.

*Elle sont vraiment magnifique, je n’avais pas fais attention. Les hommes doivent se bousculer pour avoir leurs faveurs*

Tout en attendant la réponse il rougit un peu en adressant un sourire aux deux jeunes femmes, un peu gêné d’avoir eu ces pensées.

Après ce rude combat, le colosse des montagnes reprit complètement ses esprits et assimilait sa blessure à la poitrine à une forte courbature, il regarderait l'étendu des dégâts plus tard ou bien demanderait à l'un se de ses compagnons de voir si c'était grave. Mais confiant envers sa santé il ne s'en soucia plus davantage. Il allait retrouver goût à l'équitation en voyant les bêtes laissées par leur assaillant. Il caressa longuement le museau de son cheval avec tendresse et le rassura à voie basse lui dit :

"je serai ton nouveau maître maintenant, je prendrai soin de toi"

Il monta sur son cheval et regarda derrière lui ses compagnons tout en essayant de faire une sorte d'inventaire de leur état de santé. Il se retourna et se mit à regarder l'horizon en repensant à cette attaque.

¤Il va falloir que je m'entraîne encore je n'ai pas été rapide et fort pour protéger mes frères et sœurs. QUi étaient donc ses hommes ? En tout cas je suis sur d'une chose ils connaissaient notre destination et notre itinéraire, je n'aime pas ça j'espère qu’on ne nous a pas trahi au sein de la compagnie.¤

je suis de retour désolé mes chers compagnons, je vais pouvoir à nouveau poster assez régulièrement.

La jeune elfe noire a la crinière neigeuse était déjà sur le dos de sa monture. Perdue dans ses pensées, ses grands yeux crystalins rivés sur l'horizon, la prêtresse était si songeuse qu'elle n'entendait plus que le brouaa des conversations derrière elle sans chercher à en saisir le sens. Cette attaque la laissait inquiète...
La présance plus que probable d'un traitre dans leur rang avait accentué sa méfiance et minimiser sa si fragile confiance. Etait il avec eux? se pouvait il que l'un de ses compagnons.....
Toute éventualitée était possible, surtout qu'étant au centre de l'action chacun des membres de l'expedition était l'informateur idéal pour toute personne interessée. Cependant, si ça avait été le cas, se seraient ils ainsi aidé mutuellemant?
Rien ne pouvait être sûr dans l'un et l'autre des cas, et la quesselle déjà peut confiante se décida à garder ses distances. Tôt ou tard, la jeune femme était bien décidée à trouver la clef de cette enigme et ceux qui en menaient les ficelles. Cette histoire de caravane en cachait elle d'autres?
Le regard qu'elle sentit posé sur elle fit courir un frisson le long de son échine. Habituée à se dissimuler de tout ceux qui auraient put en vouloir à sa nature de drow, l'elfe noire se sentait presque menacée lorsqu'on la regardait trop longtemps en détails: un vieil instinc, peut être...
Croisant de ses yeux limpides ceux de Mamon, elle cacha du mieux qu'elle put son malaise et lui rendit difficilemant son sourire avant de revenir à l'horizon, comme pour oublier qu'il la regardait. Ce n'était pas les fins vêtements rendus transparents par la pluie qui la rendaient mal à l'aise, c'était autre chose...un sentiment plus profond, plus encré en elle.
N'ayant pas prété attention aux paroles échangées entre ses compagnons, Lye ne donna pas son avis pour les chevaux. Cependant, à la voir sur la jument il était certain qu'elle savait au moins se tenir sur un cheval.

Narration
Par mesure de sécurité et certainement parce qu’il s’agissait de la personne en qui elle avait absolument confiance, La ravissante Lye accepta Anariel à s’asseoir derrière elle à dos de monture, cette dernière ne sachant pas faire d’équitation.
Dragan fit un faible sourire à la drow devenue quelque peu distante et qui n’avait pas répondu à son attitude courtoise. Sur son visage se dessinait l’anxiété qu’il ressentait intérieurement. L’engouement des premiers moments de la petite troupe semblait faire désormais place à une réalité plus morne et plus contrastée. Les obstacles, la pluie, les doutes et les craintes traçaient peu à peu leur sillon indélébile au sein de la petite équipée de la Compagnie.

Kran, monté sur son cheval, demeurait très pensif. Ses interrogations et sa remise en question personnelle ne seraient pas inutiles à l’ensemble des frères et sœurs. Mamon, lui, flattait l’encolure de sa bête dans l’espoir de l’amadouer plus par empathie que par réelle compétence dans l’art de mener une monture.
Alors qu’ils reprenaient tous la route de la Fourche en direction de l’Est sous la pluie qui ne cessait toujours pas de tomber fine et pénétrante, le spectre de la suspicion planait tel un oiseau de proie au dessus du cortège.

Au bout d’une heure de chevauchée silencieuse qui reposa leur pied et facilita leur avancée dans cette boue collante qu’était devenu la route de terre, ils virent bientôt des formes indistinctes sur le bas-côté. En approchant, il fut clair qu’il ne s’agissait pas d’un embuscade, à laquelle tout le monde avait pensé au moins un instant, mais plutôt d’un carnage. Trois corps humanoïdes de taille moyenne gisaient à demi ensevelis dans la tourbière de la plaine. Des traces de lutte étaient encore clairement visibles malgré la pluie et indiquait qu’un combat certainement rapide avait eu lieu en cet endroit.