Val de Sundabar, L'homme venu de l'Orient

Quand l’elfe noir prévenu qu’ils allaient avoir de la visite, Mamon aperçu les cavaliers arrivaient dans leur direction.

-Tenons-nous prêt les amis au cas ou ils nous voudraient du mal. Dit-il d’un ton serin puis il ajouta. Mais pas de réaction trop hâtive il se pourrait qu’ils soient des cavaliers de Sundabar.

Ce que Mamon espérait le plus c’est que ces cavaliers soient de Sundabar et qu’ils puissent leurs indiquer un abri pas trop loin car il aurait bien besoin de faire sécher ses vêtements.

Ses cheveux lui tombaient dans les yeux tellement ils étaient mouiller, sa capuche était tellement trempée quelle ne les protégeait plus.

-En espérant que se soit le cas et qu’ils puissent nous indiquer un endroit à l’abri pas très loin.

Il se tenait prêt et commença à preparer un sort au cas où ils en auraient besoin.

-Continuons d'avancer pour leur montrer que nous n'avons rien à leur cacher. Rajouta-il en continuent d'avncer tout en maintenant la mule.

Narration

Peu de temps passa avant que les cavaliers ne soient à une distance suffisante pour qu’ils soient plus clairement descriptibles. Au nombre de huit, les hommes avançaient au trot de leurs puissantes montures et paraissaient eux aussi souffrir du déluge qui s’abattait sur la région. Le cavalier de tête stoppa, arrêtant par là même la progression de la file derrière lui. Encore à une vingtaine de mètres, le groupe monté se sépara en trois, deux hommes s’écartaient sur chaque flanc hors de la route en prenant soin de rester à distance. Sous les lourdes capes huilées à capuche qu’ils portaient et qui interdisaient tous détails permettant de les identifier, des arbalètes visibles pointaient dans la direction des membres de la Compagnie. De part et d’autres du meneur prenaient place les autres cavaliers en une ligne attentive. Au bout de quelques secondes, le premier du groupe s’adressa à eux d’une voix forte afin de couvrir le bruit de la pluie tombante.

- Halte, voyageurs ! Qui va là ?! Vous êtes dans la juridiction de la Légion d’argent, veuillez décliner vos identités !
Le soldat se redressait sur ses étriers, tant pour mieux voir que certainement pour soulager ses muscles endolories par la position assise.

Mamon regarda et écouta attentivement l’homme à cheval qui lui parlait, puis avec un petit sourire et une voix calme et sereine lui répondit sans hésiter.

-Bonjour à vous mon seigneur! Je me nome Mamon je suis prêtre de Maïlikki, moi et mes amis faisons parti de la compagnie des marches de la cité de Sundabard.

Il désigna ses amis de la main droite et montre le brassard de la compagnie de la main gauche puis il ajouta.

-Nous sommes ici pour un travail que nous a demandé notre guilde. Il parlait calmement et sûrement et avec un petit rire étouffé, il rajouta. Mais à ce moment précis nous cherchons surtout un endroit à l’abri où pouvoir établir notre campement. Peut être pourriez vous nous en indiquer un si cela vous plaît et que Maïlikki vous en soit reconnaissante

Il s’inclina et attendit la réaction de l’homme et surtout espérait qu’il pourrait leur indiquer un abri pour se protéger de la pluie.

L'elfe noir fixait les cavaliers. Ils faisaient sans doute partie de la légion d'argent...
Silencieuse au début, la quesselle les détaillait de ses yeux bleu profond comme si elle cherchait à entrevoir leur visage. Mais les voyageurs sur leurs montures ne laissaient rien voir d'eux, cachés par de lourdes capes. Sans tarder ils se divisèrent, l'un d'entre eux approchant les compagnons de route. Chose prévisible, il vint de les interroger sur leurs identités. Mamon y répondit le premier en les présentant en tant que membre de la compagnie des marches. Au moins ce geste prouvait qu'ils ne leurs voulaient pas de mal, ou du moins pas encore. D'ailleurs de par leur nombre et leur apparence les hommes à cheval ne donnaient aucune envie à l'elfe de se battre contre eux..
C'était maintenant au tour du reste du groupe de se présenter, dont elle.
Appartenant à présent au conseil, la prêtresse savait qu'elle allait être confrontée sans arrêt à de nouvelles rencontres si elle souhaitait mener à bien sa mission. Pourtant son estomac ne se dénoua pas pour autant, elle hésitait à se dévoiler son identité..
Sa nature pouvait même apporter des ennuis à ses compagnons, et ils n'étaient plus à l'abri de la ville!Mais l'elfe a la peau d'ébène décida de ravaler ses craintes, si il fallait qu'elle prouve sa bonne foi elle le ferait...
Alors, sans pour autant ôter sa capuche, elle prit la parole pour à son tour décliner son identité:

"Bonjour à vous Messires. En ce qui me concerne Je suis Maleryn Lye, prêtresse d'Eilistrae dame de la danse et récemment nommée au conseil de la compagnie des marches en tant que Soeur-Tigre."

L'elfe noire avait parlé comme d'habitude d'une voix très accentuée, un accent peut commun du au peut de pratique qu'elle avait eu jusqu'à présent du commun face à celle de la langue des siens.
Elle ne savait pas si de préciser son Titre conseil était réellement nécessaire car il était possible que les cavaliers ne connaissent pas précisément les fonctions que cela lui attribuait. Cependant elle avait préféré être précise bien que n'ayant même pas informé ses compagnons de quête de ce nouveau grade qui malgré tout pouvait être deviné par la présence du pendentif à son cou.
Distraitement, elle porta son regard limpide sur l'elfe lunaire. Relevant légèrement sa capuche pour mieux la regarder, son amie put aisément deviner un sourire qui était pourtant caché par le foulard clair. Quelques mèches de nacre échappaient quand à elles à l'ombre du capuchon, des gouttelettes cristallines venant y glisser. La prêtresse qui grelottait dans les vêtements qui collaient à sa peau à cause de la pluie détailla quelques instants l'ensorceleuse. Sa présence la soulageait comme par magie car elle savait que en cas de danger elle serait là pour la soutenir comme les siens l'avaient fait pour elle.
Relevant les yeux vers le ciel grisé par d'épais nuages, la danseuse soupira. Le voyage serait long...très long. Allaient ils réussir alors qu'ils avaient si peut d'indices? A quels dangers seraient ils confrontés? Une simple pluie suffisait à les ralentir et ce ne serait sans doute pas la plus dure des épreuves. Est-ce que tous ensembles ils allaient être à la hauteur de cet ennemi sur lequel ils ne savaient en rien? L'elfe l'espérait de tout coeur. Elle se promit de demander de l'aide à sa déesse lors de son prochain rituel nocturne..
D'ailleurs, la danseuse s'interrogeait sur le lieu où elle allait pouvoir en toute intimité pratiquer son art..

Le barbare regarda les cavaliers attentivement pour savoir s'il distinguait un signe distinctif sur leurs personnes ou sur leurs montures mais la pluie incessante rendait la tâche difficile. Depuis qu'il les avait aperçus au loin il restait sur ses gardes et se tenait prêt à dégainer sa hache au moindre mouvement belliqueux. Cependant, il sentit que des arbalètes étaient pointés sur ses compagnons et lui , alors il se ravisa et relâcha sa prise sur le manche de sa hache.

¤ Je ne vais pas risquer la vie de mes compagnons sur une simple suspicion. Je vais attendre la suite des évènements.¤

Kran écouta Mammon et Lye se présenter et attendit son tour patiemment, même s'il percevait un ton agressif et peu accueillent dans la voie de ses assaillants.

" Bonsoir, messieurs, je me nomme Kran, membre de la compagnie des marches et frère molosse. Nous ne sommes point içi pour vous menacer mais pour une mission de notre ordre. Il n'est pas nécessaire de nous tenir en joue. Comme vous l'a dit mon frère, nous recherchons un abri pour un campement et permettre à nos bêtes de se reposer. A qui avons-nous l'honneur de parlementer, je vous prie"

Puis le barbare se tût et attendit une réaction quelconque de ses individus. Il avait fait un effort pour ne pas offenser les cavaliers et ainsi ne pas mettre en danger ses compagnons et lui-même.

Anariel observait les cavaliers d'un air serein et calme, et pas une once de stress n'enrayait son regard azuré. Elle était toujours prêt de sa meilleure amie, pour la protéger et la soutenir, lui rendant son doux sourire. Ainsi, chaque membres se présenta, elle n'était guère membre du conseil, mais désiré devenir Archer Mage, afin d'aider au mieux la compagnie, de protéger au mieux Lye...Elle s'avança légèrement, d'un pas gracieux.. Elle ne paraissait par dangereuse, elle ne l'as jamais était, sauf pour ceux qui s'en prenait a ses proches....Elle posa son regard sur celui qui avait parlait, et se présenta a son tour

-Messires, je me présente a mon tour, je suis Anariel El Ryna, Soeur de la compagnie des marche, comme l'on si bien dit mes compagnons, nous sommes en mission, envoyé par la compagnie, et nous cherchons effectivement un abri, sauriez vous, noble messire, ou nous pourrions nous reposés? Fit elle d'un ton clair et fin, tout en concluant tout ce qu'avaient dit leur compagnon, Elle attendait cette fois ci, la réponse des cavaliers, il lui semblait qu'il avait certainement compris qui ils étaient et qu'ils ne demandaient qu'un endroit ou se reposer après une dure journée de marche...Elle esperait que la réponse serait positive, et cela lui étonnerait que des cavaliers de la Légion d'argents les attaquent sans raisons apparentes...De plus qu'ils sont également en mission, il serait délicat d'avoir des problèmes maintenant...


Anariel reflechit un instant. La douce Quesselle se demandait si une aide animale, pouvant les guider de loin ne serait pas une idée intéressante. En effet, Dame Lunaire a souvent songer a invoquer un Familier, mais le temps lui manquait sur les routes...Et la, il serait fort utile, qu'un aigle de préférence, les guide a travers les lieux....Ce serait....Et puis il y aurait un membre supplémentaire dans leur compagnie, dans sa famille....Elle y pensera un peu plus tard, la n'est pas la question, pour le moment...

Narration
Sur leurs déclarations, l’homme de tête s’avança et, levant un main en signe d’interruption, se mit à parler d’une voix forte.
- Holà, holà… voyageurs, si vous parlez tous en même temps il me sera difficile de vous écouter et de vous répondre ! Il reporta un regard autoritaire sur Kran . "Ainsi vous êtes de la Compagnie des Marches. Bon. Je ne me sens nullement menacé, barbare. Et mes hommes appliqueront les ordres que je leur ai donné que cela vous plaise ou non. Sachez qu’au regard de la Légion d’argent votre autorité n’a aucune valeur légale pour moi, juste celle que je veux bien vous accorder par complaisance. Est-ce clair ?"

Sans attendre de réplique, il tourna la tête, laissant traîner encore un instant ses eux de manière insistante sur le Colosse des Montagnes.
- Qu’avons-nous là, alors ? Deux prêtres, un barbare et une elfe de lune ? Il sourit ironiquement. "Quel groupe hétéroclite !" Derrière lui, quelques ricanements fusèrent des rangs des cavaliers. "Hé bien, sachez, messieurs, dames de la ‘Compagnie’ que vous ne trouverez pas d’abri sur ces terres avant longtemps, si longtemps même que vous regretterez de vous être enrôlé, si cette pluie perdure."
Tandis qu’il discourait, il se baissa sur sa selle afin de mieux observer chacun d’entre eux, cherchant tout spécialement à percer le mystère de la capuche jeté sur la tête de Lye.

Lye releva son regard sur l'homme, ses yeux crystalins brillant d'une sagesse peut commune et d'une bienveillance non négligeable. L'ombre de sa capuche cachait la moindre parcelle de son visage, seules ses pupilles d'un bleu profond et quelques mèches nacrées se détachant de l'obscurité. L'attitude presque hautaine de l'homme de "bien" l'amusait plus qu'autre chose et était bien loin de la surprendre après plus d'un siècle d'existence. Malgré son rang qu'il prétendait clairement supérieur au leur, l'humain était loin d'impressionner la prêtresse qui ne s'empêchait pas de le détailler sans aucune gène. Elle avait clairement compris qu'il essayait de percer ce qu'elle cachait derrière son pâle fouloir et son large capuchon. Alors, silencieuse, l'elfe noire affrontait sans ciller les yeux posés sur elle.
Tout en continuant de soutenir le regard du cavalier, la sombre quesselle prit la parole avec calme:

"Merci de vos renseignements Messire. Sachez cependant qu'une simple pluie ne suffira pas à nous arrêter. D'ailleurs, les dangers de ce monde sont tels que si chaque personne se laissait décourager par les caprices de la nature nous n'avancerions jamais.
Si vraiment aucun endroit n'est propice pour s'y arrêter nous trouverons une solution, ne vous inquiétez pas pour nous.
Ensuite, apprenez que nous ne sommes pas ici pour chercher querelle et comme l'a souligné messire Kran il n'est pas nécessaire de nous menacer de la pointe de vos armes. Cela ne signifie pas que je pense que vous vous sentez menacé, je comprend parfaitement que cela soit une mesure nécessaire et prudente. "

Malgré sa sérénité apparente, la drow n'appréciait guère de pouvoir être hérissée de carreaux à tout instant. D'ailleurs, l'attitude de ces hommes sans être agressive était bien loin d'être amicale. D'un certain point de vue elle trouvait ça presque comique qu'un humanoïde ai si peut de tact et soit même provocateur face à des voyageurs qui pouvaient être dangereux et bien plus fort que lui. Cette attitude, et l'elfe en était persuadée, finirait par lui faire vivre de mauvaises expériences. Mais l'être humain était une race particulièrement impulsive, sans doute par son manque d'expérience et de leçons qu'une vie si éphémère pouvait difficilement apporter.
Ce qui était inquiétant, c'était que le cavalier avait à cet instant sa vie entre ses mains. Que ferait il si il découvrait sa nature de drow? Il lui suffirait alors de claquer des doigts pour mettre un terme à sa vie. Ce n'était pas vraiment la mort qui effrayait Lye. Au fond, la véritable peur qu'elle avait de quitter ce monde était due à la crainte qu'elle avait d'être séparée des personnes qui étaient chères à son coeur. Alors, si ce personnage était aussi sure de lui que ce qu'elle avait ressenti au premier contact, accepterait il de remettre en question ses idées et la vision qu'il devait sans doute avoir des siens?
Renoncer à ses principes c'était aussi prendre un coup dans son orgueil. Et cet homme là, il avait donné à Lye l'impression de ne pas être indifférent à son amour-propre.

*Voilà encore un homme qui a laissé son pouvoir lui monter à la tête* Pensa Mamon en écoutant ses paroles mal placées.

-Vous savez messire nous ne voulons pas nous quereller avec vous et vos hommes nous voulons juste passer sans problème et s’il y à des règles à respecter nous les respecterons.

Le prêtre se retenait de parler aux chevaux de ces malotrus pour qu’ils fassent une ruade et les désarçonnent, ce qui aurait tendance à le faire rire intérieurement mais il se retenait car ce n’était pas le moment de s’attirer leur foudre.

Voyant que le chef des cavaliers s’intéressa de près à son amie l’elfe noir le prêtre refroidisseur à un moyen de le faire regarder ailleurs.

-Mais je vois que vous avez l’air de souffrir de courbature, voulez-vous que je vous soigne grâce à mon don divin. Il espérait que ceci suffirait à oublié la Drow et de plus peut être à partir plus vite. Tout une journée à Chaval doit faire souffrir vos muscles.

Narration
Le cavalier de tête se renfrogna et regarda le prêtre qui lui avait fait cette proposition qui avait visiblement eu l’effet de la surprendre. Pinçant ses lèvres tout en le jaugeant, il resta ainsi songeur durant un instant, puis il tira sur les rênes de sa monture, lui intimant l’ordre de faire demi-tour sur elle-même.
- Non cela ira, prêtre. Inutile de perdre ta magie sur ma personne. Je pourrais continuer de m’asseoir sur cette selle que vous aurez abandonnés votre marche depuis longtemps.
Il leva sa main à l’attention de ses hommes.
"Allez, on continue la route !"

Les cavaliers se regroupèrent de nouveau tandis que leur chef les rejoignait, tournant le dos au groupe de la Compagnie. En passant, le meneur leur adressa d'ultimes paroles.
- Je vais vous donner un conseil que vous devriez suivre. Vous êtes un peu nombreux et peu mobiles, si vous persistez dans votre quête de vouloir vous occuper de tâches qui incombent à la Légion d’argent, vous ne trouverez qu’une mort stupide et inutile sur cette route. N’oubliez pas qu’hors de la protection des murs de la ville, vous n’êtes que des proies faciles !
Ces dernières paroles inquiétantes furent presque criées tandis que déjà les chevaux s’éloignaient au trot vers Sundabar, leurs maîtres courbant l’échine sous la pluie.