Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Kerlomar partit seul avec sa chouette, bâton bien en main, prêt à parer à toute éventualité : attaque, fuite, mort ou autre. Il savait qu'il n'était pas totalement démuni face aux ténèbres. Il se servait de son ouïe ainsi que de la vue très perçante de Haridian qui ne manquerai pas de le prévenir si elle voyait quelque chose digne d'attention, en fait, si elle voyait quelque chose tout court.

Le druide se tint encore plus sur ses gardes lorsque les voix qu'il entendait pour se diriger ne se firent plus entendre. Tenant encore plus fort son bâton, les jointures de ses doigts en devenant blanche, il longea le mur, prêt à frapper sur tout se qui essaierai de le prendre par surprise. Mais quelle ne fut pas sa joie silencieuse lorsqu'il vit que les autres l'avaient rejoint, puis qu'en fait, les voix entendues étaient celles des deux sang mêlés. Il les salua d'un signe de tête avant de se retourner vers le prisonnier de demandant s'il avait parlé. Il posa d'ailleurs la question à la moniale.

- ( commun ) A t-il révélé quelque chose ou alors devons nous encore naviguer à l'aveuglette dans ces boyaux obscurs ?

D'un coup, Kerlomar entendit une voix inconnue et susauta, comme presque tout le groupe d'ailleurs. S'approchant de la cellule pour tenter de voir quelque chose, il s'en écarta presque aussitôt car Haridian se mit à pousser des ululements affolés. Kerlomar recula d'une dizaine de pas et regarda attentivement son compagnon à plume, puis les deux demi elfes qui semblaient être dans cette partie de la bâtisse depuis déjà un bon moment.

- ( commun ) Qui est cette personne ? Pourquoi est-elle là ? A t-elle une idée du moyen pour sortir d'ici et surtout du chemin à emprunter pour y parvenir ?

Cependant, Kerlomar ne s'intéressait déjà plus trop à la personne présente dans cette cellule qu'il avait cru vide, ni même à leur prisonnier saurien. En effet, il venait de poser les yeux, enfin son oeil valide sur son frère d'art et vit que celui-ci était aussi pâle qu'un mort. Inquiet, il s'approcha de lui, posa une main sur son épaule et le regarda attentivement, regrettant de ne plus avoir de sorts de soin à sa disposition. Il aurait aimé faire quelque chose pour son confrère qui semblait véritablement souffrir le martyr.

- ( langage secret des druides ) Mon frère, il faut que vous vous reposiez, asseyez vous et détendez vous le plus possible. Puis se tournant vers le reste du groupe. - ( commun ) Il faut que nous nous reposions un peu. Notre ami est vraiment mal en point. Pour ma part, il faut que je me repose pour me calmer et pouvoir de nouveau lancer mes sorts de soin. Horïn pourra se reposer et sera plus en forme demain malgré sa blessure. Instaurons des tours de garde et donnons nous quelques heures de répit. Ne croyez vous pas que cela serait mieux. Comme ça, nous seront plus alertes et moins fatigués. Et aussi, notre prisonnier pourrait se remettre des claques mises par le nain.

En attendant la réponse des autres membres de leur groupe hétéroclite et malchanceux, le serviteur de Maïlikki retourna son attention pleine et entière à son confrère, réfléchissant à se qui pourrait l'aider à se débarrasser de son empoisonnement. Or il savait que son sort de soin serait inefficace, mais au moins, il pourrait l'utiliser pour quelqu'un d'autre. continuant de réfléchir, il se mit à prier silencieusement la reine de la nature, ne faisant bouger que ses lèvres dans cette prière muette.

Voyant ses compagnons, Aanehiel se détendit et écarta sa main de son épée. Pour un peu il jurerait qu'elle s'y était accrochée de son propre chef. C'est pas très rassurant ces couloirs.
- (commun) Si vous voulez vous reposer, je veux bien prendre le premier tour de garde. Mais avant cela, nous devons aider cette personne, dit-il en pointant son pouce par-dessus son épaule vers la porte d'où était sortie la voix. Elle dit savoir où est la sortie de ce labyrinthe mais être trop faible pour s'échapper d'elle-même. Elle a accepté de nous y emmener si nous la libérions. Ca me paraît un accord honnête, personnellement j'en ai plus qu'assez de ces couloirs et l'idée de sortir au plus vite m'attire.

Après ces paroles, Aanehiel se tourna vers Gaenor pour vérifier qu'il n'ait rien oublié. Non, c'était tout ce que leurs compagnons avaient raté.
- Et vous, qu'avez vous vu de votre côté ?

Sûrement rien d'intéressant sinon ils ne reviendraient pas par ici. Pas tous ensemble du moins. Encore une fois, c'était Gaenor qui avait fait la trouvaille la plus intéressante du coin. Quelle femme ! Que ferait-il sans elle ?

Délaissant la créature qui ne pouvait ou ne voulait plus rien dire, Célestia décida de s'intéresser à la conduite à tenir pour le groupe. Surprise par la voix sortant de nul part, elle prit le temps tout de même de répondre à Kerlomar avant de s'occuper du petit nouveau.

-Rien, enfin rien que nous ne sachions déjà. Il répète toujours la même chose. Les maîtres sont en bas et c'est tout.

Elle regarda rapidement l'état de Mamon. Seul le temps et le repos lui permettrait de récupérer. Et ils ne pouvaient disposer d'aucun des deux pour le moment. Elle s'avança en direction de la cellule qui n'était pas aussi vide qu'ils avaient pu le penser au départ.

-Nous reposez ? Oui peut-être mais est-ce bien raisonnable ? Et puis je crois que nous avons un visiteur là ? Enfin plutôt un pensionnaire. Qui êtes vous ?

Parant au plus pressé, Célestia se rapprocha encore de la porte tout en veillant à rester à deux longueurs de bras de distance de cette dernière. Elle éclaira la porte pour tenter de voir qui se trouvait derrière et éventuellement repérer un mécanisme d'ouverture et le moyen de l'actionner.

Kerlomar écoutait se que venait de dire ma moniale et lorsque celle-ci se détourna de lui et de son confrère malade et diminué, il se mordit la lèvre inférieure afin de ne pas laisser échapper de paroles malheureuses. Il ne souhaitait pas déclencher discorde ou qurelles intestines qui auraient encore plus minées le moral et l'unité d'un groupe qui n'avait rien de commun entre ses membres.

- ( commun )Oui, je pense que nous reposer est plus que raisonnable. Il ne sert à rien de marcher sans arrêts pour chercher une porte alors que ntore prisonnier, s'il était reposé et plus dispos quie maintenant, pourrait localiser pour nous et nous y mener. De plus, si nous succombons à la fatigue et que nous tombons sur une patrouille se sauriens, nous ne serons pas capable de grand chose. Il suffit de voir la difficulté avec laquelle nous sommes parvenus à nous débarasser de notre unique garde alors qu'il était blessé et seul contre quatre....

Le druide s'arrêta soudainement dans son discours qu'il avait prononcé en élevant un peu plus la voix que d'ordinaire. Se mordant la lèvre jusqu'au sang, il comprenait se qui le poussait à devenir colérique et à s'emporter pour un oui ou pour un non. Il avait peur, il devait le reconnaître. Et sa peur se trahissait chez lui par des gouttes de sueur perlant de son front et coulant le long de son visage, ou bien coulant le long de sa nuque, comme un poison mental qui le soncumait peu à peu. L'homme des bois devait se conjuguer avec une peur du lieu dans lequel il se trouvait, des créatures qu'il se retrouvait à combattre pour sauver sa vie et celle de sa fidèle compagne à plumes. A cela, il devait ajouter la présence de personnes qu'il ne connaissait pas, dont il se méfiait beaucoup, surtout les deux sang mélés, et qu'il devait supporter s'il voulait survivre. Dès qu'il aurait l'occasion de sortir de cet endroit mille fois maudit et de se retrouver dans un lieu moins dangereux, il repartirait aussitôt rejoindre Gosterroti pour rentrer à Thüldae et ne pas en sortir avant quelques semaines de repos, et de tranquillité.

Secouant la tête pour se débarasser de ses idées défaitistes et de ses soupçons nourris par un manque total d'habitude de contacts sociaux et amicaux, Kerlomar occupa ses pensées seulement de ses doutes concernant la santé de son confrère druide. Il fallait qu'il le sauve, il fallait qu'il se montre digne de sa déesse et qu'il montre que même s'il avait peur, que cette peur ne l'empêchait pas de s'intégrer plus ou moins au groupe et d'essayer d'aider tous ses membres à quitter leur prison. De plus, il avait fait la promesse à Horïn que s'ils sortaient vivant de cet endroit, il lui paierai à boire jusqu'à se qu'il soit trop ivre pour se souvenir de son propre nom. Kerlomar avait bien l'intention de tenir sa parole, aussi se força t-il à se calmer et poser une main sur le front de Mammon pour vérifier s'il était fiévreux ou non. Cependant, souhaitant se reposer au plus vite et possiblement dans cette zone qu'ils connaissaient à peu prêt et prêt de cette cellule qui pourrait leur servir de refuge, une fois que la serrure aurait été endommagée, Kerlomar se tourna vers Haridian et donna quelques ordres prompts en lagage secret des druides à la chouette qui s'envola aussitôt pour faire une nouvelle patrouille.

- ( Commun ) Excusez moi mademoiselle, mais je voulais aussi savoir s'il était possible que vous me prêtiez ce cimeterre que vous portez sur vous sans l'utiliser. Ainsi, je n'aurais plus à combattre avec cette arme dérisoire, dit il en montrant son bâton posé à côté de lui, alors que le cimeterre est l'arme que j'utilise pour combattre.

ne fois ses craintes apaisées, Gaënor avait rejoint le groupe et vainement cherché les fruits de leurs investigations tout en se félicitant d'avoir opté pour le seul chemin digne de leur intérêt. Elle jugeait assez durement l'échec de ses compagnons et avait déjà écarté le souvenir de la position humiliante dans laquelle l'avait trouvée Aanehiel quelques instants auparavant.

La santé du druide semblait préoccuper certains membres de ce groupe de circonstances... En effet, il ne lui sembla pas en bonne forme. Cependant, ce qui la préoccupait davantage, c'était la santé mentale de l'autre : Il était en sueur et se meurtrissait volontairement. Sans compter qu'il semblait ne pas être en mesure prêter son attention durablement à quoi que ce fut.

¤ Se reposer... Ici ! Mais qu'elle idée brillante ! Pourquoi ne pas allumer un feu et inviter nos hôtes à partager une veillée ! ¤

La demi-elfe observa silencieusement quelques instants encore la petite assemblée... jusqu'à ce qu'elle n'y tînt plus :

- Se reposer ? Doit-on sérieusement envisager cette option ?!

Elle balaya des yeux les différentes personnes présentes, attardant son regard sur Aanehiel, Horïn et Célestia. Elle reprit sur un ton mordant mais sans hausser la voix, de crainte d'attirer à eux les habitants des lieux.

- Libérons la... la personne qui se trouve là et qui pourrait nous guider vers la sortie sans plus attendre. Et s'il s'avère que ce n'est pas le cas, nous lui ferons regretter son mensonge. (Elle avait prononcé ces derniers mots le visage tourné vers la porte de la cellule, de façon à être distinctement entendue de son occupant) Je n'ai aucune envie de demeurer ici plus longtemps. Nous risquons plus à attendre qu'à continuer à avancer, soyons nous fatigués ou souffrants !

Gaënor aurait préféré croire que ses compagnons l'approuveraient promptement et s'enquerraient d'un moyen d'ouvrir rapidement et discrètement la porte désignée. Elle pensait son influence sur le groupe bien insuffisante et se dirigea elle-même et sans délai vers la porte.

- Dites, vous ! Avez-vous quelque chose qui pourrait éventuellement nous servir pour vous libérer ? Un morceau de métal ou de bois ? Quelque chose, enfin !

5ème nuit de la Seconde Chevauchée d’Eleinte - 1372 CV, Année de la Magie Sauvage


Groupe : Les Échappés des Oubliettes
Température : Moins Fraîche (15°C)
Moment : Milieu de la nuit



Narration

amon, qui finalement n'allait ni mieux, ni moins bien depuis qu'il avait été empoisonné, fut étonné de l'attention toute particulière qu'on lui porta à ce moment précis. Ouvrant des yeux surpris et graves, il émit faiblement ces quelques mots :

- Nous avons tous besoin de repos, Kerlomar, cela ne veut pas dire que nous pouvons en prendre... Nous sommes à quelques toises à peine de là où nous nous sommes échappés, si nous nous arrêtons ici, nous sommes tous morts. Je tiendrai le coup, ne t'en fais pas autant pour moi, ajouta t-il en remarquant la soudaine angoisse du druide.


Le faisceau de lumière dirigé par Célestia passa sur la porte, mais derrière les barreaux, la créature captive ne se montrait pas, laissant libre la vue sur une simple paroi de roche, le fond de ce qui était probablement une autre cellule.
Cependant, la moniale et ceux qui portaient quelque attention à la porte elle-même, remarquèrent à sa bas une sorte de petite trappe, du genre de celles qui servent à donner leur maigre pitance aux prisonniers. La serrure était large et comme le reste, un peu rouillée.

- Qu'est-ce que tu veux, un pied de biche ? rétorqua à Gaënor la voix de bouc malade de l'autre côté. « Non, mes geôliers sont si perfides qu'ils ne m'ont pas laissé à l'intérieur de quoi ouvrir ma cage... Par contre, il y en a un, du genre grand, musclé, avec une queue et tout en armure, qui a les clefs. Demandez lui... »

Volontairement ou pas, « elle » (car la voix, bien que rocailleuse, était plutôt féminine) ignora la question de la moniale. Elle était une prisonnière, c'était tout ce qu'ils en savaient.

- C'est lui, le gardien de ma cellule et des autres à ce niveau. J'imagine que si vous êtes là, c'est que lui a passé un mauvais moment... Mais ses clefs, vous ne les avez pas trouvées ? Sans elles, vous ne pourrez pas faire grand chose... Cette porte, c'est du bon ouvrage.

Tout en restant à sa place Célestia examina la porte de la cellule. Elle se méfiait tout de même de la prisonnière qui restait dissimulée aux regards de tous.

¤Pourquoi rester cacher ? Que craint-elle ou que ne veut-elle pas nous montrer ? Méfiance tout de même.¤

Elle s'approcha d'un de quelques pas tout en restant prudente et sur ses gardes essayant par la même d'éclairer la cellule un peu plus.

-Des clés dites vous ? Est-ce que quelqu'un a récupéré des clés tantôt ? Sinon il va falloir forcer la porte, je le crains.

Il y avait certes d'autres possibilités, mais toutes prenaient du temps et elle n'était pas sûr que quelqu'un était capable de venir à bout d'une serrure de prison. Elle commença par regarder les gonds et les charnières qui maintenaient la porte seller dans le mur. En général c'était plutôt de ce côté qu'il fallait regarder, car c'était toujours ici que se trouvaient les parties les plus vulnérables d'une porte. Non pas que Célestia savait quoique se soit sur la confection des portes, mais plutôt qu'elle avait remarqué que l'on pensait à renforcer la porte mais que souvent ce qui tenait la porte était plutôt ignoré. Ainsi si l'on voulait la défoncer, il valait mieux s'attaquer à ces parties là.
Tel était l'enseignement qu'elle avait reçu. Identifier les points faibles et les exploiter au maximum si besoin était. Et il semblait que le besoin s'en faisait sentir. Encore fallait-il pouvoir identifier qui se cachait pour le moment dans cette cellule. Elle pouvait faire bénéficier du doute la prisonnière mais pas lui donner une confiance aveugle. Elle voulait connaitre la raison de son incarcération. Et pour ça elle voulait voir qui était dans cette cellule.

-Y a-t-il un anneau sellé dans le mur de votre côté ? On pourrait s'en servir pour faire sauter le verrou de la porte dans le cas où l'on a pas de clés.

Contrairement à se que disait son homologue, Kerlomar ne parvenait ni à se calmer ni à se départir de ses doutes. Il avait un étrange pressentiment qui refusait de le quitter et ce pressentiment avait la fâcheuse tendance à bien s'incruster et à le faire douter. En regardant le groupe hétéroclite, il avait de plus en plus envie d'en voir mourir certains, surtout la femelle aux oreilles pointues et il du fermer les yeux et secouer plusieurs fois la tête pour évacuer ses idées morbides et sanguinolentes. Lui qui n'avait jamais été violent se retrouvait avec des envies de meurtres. Il voulait voir du sang couler, voulait trouver quelque chose pour évacuer sa peur, sa colère. Il lui fallait un dérivatif, et une seule chose pouvait lui procurer se qu'il cherchait. Néanmoins, il garda les yeux fermés et ne tourna pas la tête vers leur prisonnier, tendant de nouveau de réfréner ses envies sanguinaires.

¤ J'en ai marre, il faut que je sorte d'ici, sinon je vais devenir dingue. Qu'attendent ils tous pour faire sortir l'autre individu de sa cage à la fin. ¤

Cependant, il lui sembla à un moment entendre parler de la nécessité d'avoir un levier. Regardant autour de lui, ses yeux se posèrent sur se qui lui servait d'arme depuis leur évasion de groupe. Aussi se releva t il, laissant Mammon seul contre le mur pour héler la femelle demi elfe, luttant de nouveau contre son envie de la massacrer et lui dit d'une voix légèrement tendue.

- Prenez mon bâton, vous parviendrez peut-être à faire quelque chose. Essayez avec ça, et si vous n'arrivez pas à ouvrir cette satanée porte, nous irons chercher le porteur des clefs.

Kerlomar espérait qu'ainsi ils allaient se remettre en route et qu'il aurait droit à son dérivatif. Quitte à ne pas avoir le droit de se reposer, il trouvait d'autant mieux de ne cesser de bouger afin d'être moins facile à repérer, puisque c'était se que certaines personnes avaient reprochées suite à sa proposition.

¤ Voyons... Celestia, ma flamme, Kerlomar, le nain, Mammon et moi. Ca fait six en tout. Si nous devons trouver tous ensemble un moyen d'ouvrir la porte nous y passerons l'année. Mieux vaut se séparer, ne serait-ce que pour augmenter les chances de trouver les clés. J'espère que mes chers camarades ne m'écouteront pas, je ne veux pas être responsable de ce qui va arriver. Malheureusement, personne ne semble vouloir se mouiller. ¤

- (Commun) Mes amis, il me semble qu'à six nous ne feront que nous gêner les uns les autres. Aussi je propose que quelqu'un aille chercher les clés dans les couloirs que nous avons traversés. Il y a de bonnes chances qu'elles soient restés à l'endroit où nous avons vaincu cette sale bête. Il sera sans doute dangereux d'y retourner mais j'ai peur que nous n'ayons pas le choix. Hmm... Je dirais que deux seulement devraient retourner sur nos pas, ce serait plus discret. Qu'en dites-vous ? Et, qui serait prêt à partir ?

A la fin de sa tirade, Aanehiel mit à contempler la porte. Décidément il ne voyait pas ce qu'il pourrait faire. Briser le mécanisme de la serrure avec sa rapière était hors de question. Il ne ferait que briser sa lame et ça, il ne le voulait pas. De même, attaquer directement le bois de la porte semblait inutile. Avec une hache encore...
Une hache...

Se tournant vers Horïn, il dit :
- (Commun) Avant que quiconque ne s'en retourne, pourriez-vous me dire, maître nain, si votre hache peut venir à bout de cette porte ?

Presque rattrapé. Pour un peu, on ne dirait pas qu'il avait demandé à quelqu'un d'aller voir si les sales bêtes avaient remarqué leurs disparitions et venaient en masse les chasser, avant de demander au nain si sa hache pouvait couper du bois !

la réponse de l'inconnue, Gaenor avait marmonné quelques incompréhensibles paroles. Elle avait détaillé l'assistance, la porte, l'assistance à nouveau... et avait finalement arrêté son regard sur le captif.

Sans le quitter des yeux, elle répondit à la proposition qui leur était faite. Si elle avait de la chance, elle n'aurait pas à arpenter ces couloirs nauséabonds. Si elle en manquait... elle marcherait entre Aanehiel et le nain ! La demi-elfe n'attendit pas même la réponse du nain.

- J'irai, dit-elle en simulant la bravoure. Si sa hache ne peut en venir à bout ou si le bruit qu'elle provoquerait nous empêchait d'ouvrir cette porte avec la discrétion qui s'impose, j'irai. Cependant, avant de prendre un risque inconsidéré, il faut s'assurer qu'il n'y a pas un moyen plus simple de se procurer cette clef.

D'un geste de la main, elle indiqua leur prisonnier qu'elle n'avait guère approché jusqu'à présent et reprit à l'attention de tous.

"L'avez vous correctement fouillé ? Etes-vous sûrs qu'il ne dissimule pas ce que nous cherchons ? Ou encore qu'il ne sait pas où la clef se trouve ?"