Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

Délai de post : 72 heures

Narration MD

algré la bonne volonté qui semblait émaner du groupe à offrir des obsèques décentes à celui qui avait sacrifié sa vie pour que d’autres survivent, la tâche n’était pas simple. Finalement après un certain temps de questionnement et de décisions communes, le corps du Téhyrien fut soigneusement enveloppé dans la couverture de Célestia et lesté de pierres avant d’être déposé au plus loin dans la tourbe. Il était normal de penser qu’avec la facilité avec laquelle la boue semblait se refermer sur ceux qui pataugeaient dedans, la dépouille serait rapidement englouti. Et c’est ce qu’il advint. Alors que tous étaient réunis sur le bord du chemin pour un dernier adieu respectueux, le cadavre s’enlisa en peu de temps avant de disparaître sous la surface trompeuse du sol. L’homme se revendiquait comme un homme libre et un voyageur. Sans soute aurait-il aimé savoir qu’il reposerait aux abords d’un chemin perdu dans l’immensité d’une vaste plaine du Nord. Le prêtre de Mailikki remplit son office en dispensant quelques pieuses paroles qui guideraient l’âme du trépassé vers son lieu de destination, quel qu’il fut.

La lassitude avait gagné le petit groupe et malgré l’euphorie de la victoire, les évènements tragiques et les tensions s’étaient chargés d’épuiser le physique et le mental des troupes. Malgré l’endroit peu propice et les intempéries, il était temps de prendre du repos.

Tandis que certains s’occupaient de regarder d’un peu plus près le corps de l’homme-sanglier, Kran monta les tentes restantes qui pourraient accueillir quatre personnes qui pourraient alors se reposer avec un semblant d’abri.
Mamon, penché au-dessus de la créature fit alors part aux autres de ses connaissances concernant la nature de l’être qui gisait à leurs pieds. Il occulta cependant pour l’instant de révéler l’origine du symbole apposé sur le front.
Voici ce qu’ils purent apprendre :
Les lycanthropes étaient des créatures maudites ayant contracté une maladie qui leur donnait la faculté de se métamorphoser d’humanoïde en animal et vice-versa. Ils étaient réputés pour leurs tendances bestiales et leur intarissable soif de sang. Le symbole quant à lui le désignait certainement comme faisant partie d’un clan.

Il ne semblait toujours pas y avoir de réponse de la part de Théodus au Bastion. Peut-être avait-il usé déjà de son moyen de communication et qu’il lui faudrait attendre l’aube pour les contacter. Quoi qu’il en soit, il était pour l’heure question de s’organiser quelque peu et de pourquoi pas faire connaissance et établir un plan d’action.

L’ensorceleur c’était quelque peux rétabli du choque de la perte de Setuphan et maintenant, il s’en voulait. Valcor s’en voulait de la faiblesse qu’il venait d’exprimer et de faire ressortir, il s’en voulait de n’être encore qu’un vulgaire cloporte qui avait des émotions, qu’un homme comme les autres. Les sentiments avaient pris le dessus sur l’ensorceleur ce qui n’étais pas pour lui plaire. Les ambitions de Valcor devaient l’empêcher de faiblir psychologiquement que ce soit à n’importe quel moment ou pour n’importe quoi. Mais il venait de réaliser que ce groupe de compagnon, il y tenait et qu’il en avait besoin non seulement pour ces projets, mais aussi car il les appréciaient. Ici, Valcor vit sa grande faiblesse à ne pouvoir rester seul indéfiniment. Il le savait, l’union faisait la force et il en était presque vexer de penser ainsi.
¤Je ne suis pas encore prêt pour mes projets. Je suis encore trop faible que ce soit du niveau du savoir mais aussi psychologiquement. Je dois me forger, et pouvoir dépasser cette limite qui m’a tant fait défaut dans le temps et qui continu aujourd’hui à prendre le dessus sur moi. Trop de doutes sont en moi pour que je puisse commencer mon projet, je dois franchir une étape et faire des choix…¤

L’ensorceleur était enclin au doute et savait qu’il ne pourrait pas dormir tant qu’il n’aurait pas fait le vide en lui. Pour ce qui était du présent, l’ensorceleur était plutôt curieux de pouvoir étudier le métamorphe. Il s’avança donc vers le corps, tout en écoutant les propos de l’elfe ou du demi-elfe de l’autre groupe. Valcor se pencha sur le corps, et agrippa le front de l’homme qui les avaient attaqué ou était marqué le fameux symbole pour l’examiner.
"Je me nomme Valcor’Darche, mais appelez moi Valcor. Je voudrais tout d’abord vous remerciez pour le respect de la mort de notre ancien compagnon, et ensuite m’excuser pour la faiblesse que j’ai laisser échapper. Pour ce qui du reste, je vous remercie de l’aide que vous nous avez apportez. J’ai remarqué messire Mamon, es cela ? , que vous aviez l’aire de posséder un savoir assez conséquent sur ce lycanthrope. Pourriez vous m’en dire plus sur cette marque sur son front ? Ne représente t-elle qu’un clan, ou alors peut-être la marque des ténèbres ? Je suis désolé messire de vous importuner, mais ma soif de savoir en l’occurrence sur cet être m’est grande."

Valcor caressa le contour du tatouage avec son doigt, puis reposa légèrement la tête sur le sol tout en continuant à observer la marque.
"Je pense que nous devrions prendre un tour de garde ne croyez-vous pas ? Je me propose donc pour veiller en premier. Mais je pense qu’il serait peut-être plus sage de veiller à deux ne croyez-vous pas ? Ayant quelques questions à vous poser messire Mamon, voudriez-vous si vous en êtes d’accord prendre ce premier tour de garde à mes cotés ? Bien sur si vous pensez qu’il y aurait mieux à faire, je vous laisse avec guises le choix des évènements."
L’ensorceleur était comme à son habitude méfiant des nouveaux arrivants, et bien qu’il parlait, il avait renfilé sa capuche noire sur sa tête de manière à ce que personne ne puisse voir ces yeux jaunes épier et jauger les nouveaux arrivants. Il ne connaissait rien de ce groupe, et il devait donc se méfier quelque peut, en tout cas pour l’instant.

Les explications données par l'homme concernant ces fameux lycanthropes ne fit que renforcer la perplexité de Célestia. Au moins elle savait à quoi s'attendre. Cependant des questions restaient sans réponses. Comment et pourquoi cet homme animal c'était retrouvé ici ? Pourquoi les avaient-ils attaqués ? Et le plus important qui se cachait derrière tout cela ?

¤S'il existait une solution pour ces questions ce n'est pas ce soir que nous les trouverons. A moins bien sûr que quelqu'un ne soit au courant de quelque chose.¤

Elle se tourna vers les nouveaux venus afin d'en savoir plus. Si des membres de la compagnie des marches se baladaient dans ces contrées ce n'était certainement pas pour profiter du paysage. Ils étaient des agents spéciaux d'après celui qui se faisait appeler Kran, mais pour quelle mission spéciale étaient-ils ici ?

"Des lycanthropes vous dites. j'ignorait jusqu'à leurs existance. Mais je vois que certaines légendes sont parfois vraies. J'espère que ces créatures ne se promennent pas souvent. Cependant cette marque suggère une allégence à une organisation, ce qui signifie qu'elle n'était pas là par hasard. Cela impliquerait également que si nous étions ses victimes qu'il cherchait, nous dérangeons d'une manière ou d'une autre cette organisation. Cependant pour ma part je rentre d'une mission d'escorte pour laquelle je n'ai pas eu le moindre problème. Enfin pas de cette ampleur là. Alors que pour votre part vous n'êtes pas ici sans raisons. Si je peux vous être d'une quelconque utilité, faites moi part de ce que je devrais savoir sans révéler quoique se soit de vital ou de secret."

Elle attendit leur réponse avec une certaine curiosité. Elle n'oubliait pas non plus que la conversation ne devra pas trop s'éterniser car tout le monde semblait fatigué et ne possédait pas sa faculté à endurer cet état de lassitude.

Le prêtre qui avait les pensées qui encombraient son cerveau, eut du mal à faire attention à toutes les questions que posaient les personnes qu’ils avaient aidées. Le fait d’avoir vu le symbole de Malar l’avait mit mal à l’aise, son père lui avait expliqué les domaines de certains dieux, celui ci faisait parti des dieux que Mamon n’aimait pas du tout. De plus ce symbole pouvait être lié à ce que l’homme mystérieux lui avait dit.

Le demi-elfe reprit ses esprits, s’intéressa de nouveaux aux paroles des personnes qui l’entourait. Quand le lanceur de sort lui posa la question du tour de garde, il lui répondit avec un léger sourire au coin des lèvres. «  Pas de problème pour moi, je vous tiendrais compagnie avec joie. » Il s’inclina vers la jeune femme moine et ajouta à son attention.. « Pour ma part votre aide nous sera très utile, par contre serait-il possible de vous dire les buts de notre mission au petit matin à tête reposée. Bien sur si cela ne vous gêne pas d’attendre jusque la ? »

Mamon était pressé que le tour de garde passe pour qu’il puisse faire sécher ses vêtements humides, prier sa déesse et enfin prendre un bon repos réparateur. Il en profiterait aussi pour repenser à tout cela sans être dérangé.

Kran ne fut pas mécontent de se vider la tête en montant les tentes ce la lui occupa l'esprit quelque peu et lui permit d'oublier sa blessure. Après les avoir montées, il ôta le haut de ses vêtements et regarda l'état de sa blessure de plus près. Son corps semblait avoir plutôt bien réagi, il avait encore un énorme bleu au niveau de ses cotes mais il avait moins mal lorsqu'il respirait à pleins poumons.

Il écouta les conversations de ses compagnons pour apprendre à mieux les connaître et mieux cerner leurs compétences. Les paroles de Mamon à propos de cette transformation d'homme animal et d'animal homme le perturbait quelque peu. La notion de magie était déjà difficile à admettre pour le colosse mais depuis qu'il avait aperçu des lanceurs de sort et autre mage comme à son intronisation dans la compagnie, il réalisait un peu mieux les miracles accomplis par cette magie.

" Voila, j'ai terminé les tentes, on peut y dormir à quatre maximums, s'il y en a qui veulent se reposer les portes leurs sont ouvertes. Pour ma part je vais m'y reposer un peu la charge du sanglier a été rude et un peu de repos me fera du bien. Si une personne qui a des talents de guérisseur pouvait m'ausculter et me dire de ce qu'il en ait en plus de ceux que je ressens, je lui en sautais gré."

Le barbare rentra dans l'une des tentes et s'allongea en attendant qu'un des compagnons vienne le voir en espérant qu'ils ne soient pas tous occupé avec l'histoire du lycanthrope.

Le paladin avait opiné du chef lorsque l’homme qui s’était présenté sous le nom Valcor s’était proposé de monter la garde et que Mamon avait accepté de lui tenir compagnie.
- Hé bien, je dois dire qu’avec ce bel élan d’entraide prompt à créer de meilleurs liens, je n’ai plus qu’à m’avouer vaincu et chercher place où m’allonger.

Puis en s’adressant à Kran dans un premier temps :
- Merci d’avoir pensé à monter les tentes, frère. J’avoue que leur maigre protection ne se verra refuser par quiconque ce soir. Nous prendrons certainement moins d’eau sur le crâne qu’en restant à l’air libre. En connaissance des pratiques cléricales, je sais que les prêtres ont besoin de se reposer convenablement pour pouvoir faire appel à la puissance de leurs dieux. Peut-être en va-t-il de même avec la magie profane ? Quoiqu’il en soit, il me parait important de favoriser leur repos par rapport à nous qui sommes de constitution plus robuste.

Enfin tout spécialement désireux de répondre à ce que la femme moine avait émis comme idée peu de temps auparavant.
- Sœur Célestia, ce sera avec un vif plaisir que j’accompagnerai Mamon dans l’explication des raisons de notre venue en ces plaines battues par la pluie.
Je crois que le mieux que nous puissions faire pour nous reposer est que je partage la couche de notre Colosse tandis que vous, mesdames dormirez ensemble.

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Mamon test de Constitution 2(Dé)+1= 3 Echec
Valcor test de Constitution 9(Dé)-1= 8 Echec


Narration MD

vant de pouvoir être d’un quelconque aide efficace à la guérison d’éventuelles blessures, le prêtre devait se reposer et c’est donc tout naturellement avec une bonté innée que le paladin se proposa de regarder les blessures de Kran tandis que tous deux trouvaient refuge sous la toile d’une tente. L'hématome était plus que conséquent mais nul doute que le coup n'avait rien endommagé de vital.

Giulia et Célestia avaient quant à elles l’opportunité de profiter du deuxième abri. Dans l’esprit du disciple du monastère des neuf portes les interrogations allaient bon train. La discipline qui caractérisait ceux suivant la dure voie de la pratique des arts martiaux lui interdisait de délaisser le moindre détail d’une situation. Son esprit analysait les choses comme si elle eut été en train de comprendre des manœuvres de combat sur le sable du cercle d’entraînement du hall du Paashak-Shagat.
Au dehors, l’humidité et la fraîcheur de la nuit faisait frissonner Valcor et Mamon qui s’apprêtaient à prendre le quart de garde de ce qui serait une longue nuit éreintante sous ces intempéries.

Peu de temps après que les deux hommes eurent trouvé place sur deux grosses pierres non loin des tentes, tentant par ce modeste moyen de ne pas s’asseoir sur un sol spongieux et humide, la lassitude et le cadre monotone eurent tôt fait de les submerger. L’harassante journée vécue auparavant le plongea rapidement dans une somnolente quiétude. Ce ne fut pas long pour que le sommeil vienne les surprendre comme un ennemi invisible.
Alors que l’ensorceleur rêvait de conquête, de gloire et de puissance, le prêtre de Mailikki en vint à faire un tout autre songe.

Mamon
L’obscurité d’un bois sombre était à peine déchirée par la faible lueur lunaire. Un nuage de brume s’élevait à la lisière des arbres. Mamon était nu et se tenait sous la pluie. Ses pieds dans l’herbe étaient chatouillés par les brins ballottés par une fine brise nocturne. Le temps était celui d’un automne dans le Nord. Froid et humide. Curieusement, le jeune homme n’avait absolument pas froid, comme s’il eût été nimbé d’une couverture invisible. Malgré les ténèbres tout lui semblait plus net, plus vivant à ses sens. Il ressentait une profonde quiétude à se trouver ainsi à contempler cette forêt plongée dans la nuit. C’était comme une forme de communion avec la nature.
Alors qu’il se délectait de cette curieuse sensation apaisante, il vit venir à lui un animal. Sorti du bosquet, un félin, certainement un lynx, s’approchait lentement de lui sans cesser de le fixer étrangement comme s’il pénétrait son esprit. Arrivé à une dizaine de mètres du prêtre, il s’arrêta et resta immobile un long moment. La couleur de sa pelisse arborait les mêmes teintes chaudes que la couleur des feuilles des arbres en ce milieu d’automne. Ses yeux d’un vert émeraude brillaient dans la pénombre tels deux joyaux dans la nuit. Puis sans prévenir, il se retourna et reprit le chemin des bois. Le demi-elfe ressentit alors soudain comme une irrépressible envie de ne pas le quitter, de se fondre comme lui dans la nature, ne plus faire qu’un avec elle.

Il rouvrit les yeux alors que son corps chancelait et qu’il faillit tomber de la pierre sur laquelle il s’était assoupi. A ses côtés Valcor dormait profondément. Il s’apprêtait à le réveiller lorsqu’un rayon de lune éclaira la silhouette d’un gros félin plantée sur un monticule herbeux à une vingtaine de mètres dans la plaine. L’animal semblait fixer Mamon et attendre quelque chose de lui.

Le prêtre surpris par le félin qui l’observait ne pensa pas à réveiller le magicien qui c’était endormi, il se leva, se dirigea vers lui calmement en essayant d’ouvrir son esprit. À quelques mètres du lynx, Mamon se demandait si ce n’était pas sa déesse qui voulait entrer en contact avec lui via cet animal.

-Reine des forets? Es ce vous? Dit-il tout doucement, pour ne pas apeuré la pauvre bête ou réveiller l’un de ses amis. Vous voulez me dire quelque chose?

Tout en essayant de communiquer, il continuait à avancer tranquillement à pas de velours, il avait mi ses mains en évidence pour bien montrer à ce superbe animal sauvage qui ne lui voulait aucun mal. Puis il se dit que ce lynx n’était peut être pas sa déesse mais un animal attirer par le sang de la bataille et qu’il avait faim.

-Tu as faim mon ami? Tu n’as rien à craindre de moi. Sa voix se voulait douce et apaisante. Veux-tu que je te donne quelque chose à manger ?

Le demi-elfe s'approcha encore pour essayer s’arrêter à environ un mètre de l’animal et voir sa réaction.



Ce message a été modifié par Morkab Caliban le Jeudi 08 Juin 2006 à 15h15

L’ensorceleur avait ressentit un bien fou en se geste simple de ne pas s’asseoir sur un sol humide. Il avait sur estimé sa capacité à résister à la fatigue, et se sentit bientôt succomber à cette douce sensation de fermer les yeux et d’entrer dans une pénombre que même la pluie ne semblait pas pouvoir atteindre…Le monde des rêves souvrait à lui...

'L’ensorceleur était dans les cieux aux coté de la déesse Mystra et se sentait fort comme il ne l’avait jamais été. Le pouvoir affluait en lui et le savoir de Faërun n’avait plus aucun secret pour lui. Il arborait une grande robe rouge, rouge comme le sang, rouge comme la vie. Il tenait dans sa main droite un bâton qui portait la marque du gardien du savoir. Ce bâton était en réalité une belle et long double lame ou le sceau du disciple des dragons était gravé. Il arborait une magnifique cape, d’un noir soyeux qui était surplombé de la marque des adeptes des ombres. Mystra était à ces genoux et le regardait de ces yeux admiratifs et amoureux. Valcor se sentait bien et sur de lui, son cousin était là lui aussi à ces côté et portait une armure sombre qui portait un sceau de couleur dorée et ou on pouvait voir les initiales V.L…
D’où il se trouvait, il pouvait voir tout l’Empire de Faërun qui le priait et qui chantait ces louanges. Les Voyageurs des rêves dominaient la contré et tous les artefacts les plus puissant étaient en possession de l’ensorceleur et de Luciole. Valcor attrapa le bras de Mystra et l’entraîna contre lui en lui soufflant doucement dans le creux de l’oreille que demain le Dieux des Nains tombera et qu’il ne restera plus qu’un seul et véritable Dieux, LUI…Il ressentait une confiance et une puissance en lui jamais ressentit au paravent, et de savoir son cousin au prêt de lui, à ces côtés, cela le rendait invincible. Demain, le seul nom crié sur Faërun serait Valcor’Darche, le Dieux des Dieux, le maître du temps…'

Allongé dans la tente aux côtés du solide barbare, Dragan tentait de trouver un minimum de confort à ce repos de fortune. Lui qui avait été trop habitué au luxe des demeures de nobles d’Eauprofonde, il se retrouvait à patauger comme un manant dans une gadoue infâme. Il sourit cependant au comique de cette situation. C’était ainsi, à chaque fois qu’une situation lui échappait, sa nature optimiste refaisait surface. Si ce trait de caractère avait parfois la fâcheuse tendance à irriter certaines personnes, il ne lui en avait pas moins permit de surmonter les quolibets et les menaces de son entourage lorsqu’il avait choisi d’orienter sa vie sur les pas du Dieu brisé. Il se représentait les difficultés liées aux intempéries comme une épreuve qui lui enseignerait une forme d’humilité sur sa condition sociale qu’il avait tendance à croire supérieure. Son seul regret était bien évidemment la perte d’une vie humaine pour laquelle il n’avait pu rien faire.
¤ Pauvre homme. Au moins a-t-il eu la chance de ne pas partir sans dignité. J’aurai aimé mieux apprendre à le connaître. ¤

Depuis qu’il avait rencontré les autres membres de la Compagnie au milieu de cette plaine, il n’avait échangé que peu de choses avec eux et cela aussi il le regrettait. Il y avait bien eu une méfiance toute normale dans un premier temps, mais l’enchaînement des péripéties avait empêché de pouvoir tisser de meilleurs liens. Mais peut-être était-ce le moment maintenant qu’une accalmie pointait son nez. Il s’enhardit suffisamment pour tapoter l’épaule du barbare.
- Frère Kran, vous dormez ? Je voulais vous demander… Qu’est-ce qui a poussé un guerrier du Nord comme vous a joindre les rangs de la Compagnie des Marches ?
Il n’y avait aucune inquisition dans son questionnement, juste un sincère désir de partager autre chose que la douleur des épreuves et l’ivresse du combat.