Vieux Delzoun - Région de la Fourche, Sale embrouille

¤Décidement, lorsque Valcor avait une idée en tête, il ne l'avait pas ailleurs. Son instance à vouloir tout connaître était sans doute logique mais tout de même.¤

Ce qui gênait Célestia n'était pas la soif de savoir de Valcor, mais plutôt que celui-ci montrait un peu trop d'obstination dans son comportement. Il n'avait pas l'air de se soucier de son environnement comme de ses compagnons.

"Pour satisfaire votre curiosité, ces bracelets sont le signe de mon appartenance à la compagnie des marches, qui se trouve à Sundabar. Mais peut-être que votre immense savoir ne s'étend pas jusqu'à la plus grande des guildes de la région. Et arrêtez avec votre arme vous risqueriez de vous blesser. Et là j'ai bien peur de ne plus pouvoir vous aider."

Elle avait employé volontairement ce ton ironique, afin de montrer à son interlocuteur son agacement. Non pas que la question l'ennuyât, mais que l'impatience qu'il montrait irritait Célestia. De plus cette manie de parler à quelqu'un, en faisant tournoyer une arme devant lui l'énervait prodigieusement. Coupant cours à la discussion avec ce drôle de personnage, elle se tourna vers Setuphan et lui répondit.

"Une magicienne, non vous faîtes fausse route et mes intentions sont des plus amicales si cela peut vous rassurer. Les seules armes que je possède sont ici devant vous."

Elle montra ses mains avant de les remettre le long du corps.

"Mais rassurez-vous elles peuvent être d'un effet aussi dévastateur que n'importe quelles armes de bois ou de métal. Est-ce que cela vous convient comme réponse ? Ou bien dois-je faire un cours sur chacune de mes compétences ?"

Cette interrogatoire commençait à faire regretter Célestia d'avoir aidé ce petit groupe. A chaque fois c'était pareil, lorsqu'elle aidait quelqu'un, tout juste si on ne lui disait pas d'aller s'occuper de ses affaires. Heureusement qu'elle avait appris la patience, même si elle ressentait une légère indisposition monter en elle. Elle savait que cela n'était propice qu'à la colère et à des sentiments qu'elle se refusait d'éprouver ou de succomber.

Narration
La pointe d’agacement dans la voix de Célestia fit sourire Giulia. Bien habituée elle-même à se genre de réaction envers les deux compère, elle s’approcha en employa un ton ironique identique à celui qu’elle avait manifesté.

- Oh, mais qu’est-ce qu’ils peuvent être protecteurs ces deux-là, jamais ils ne penseraient qu’ils puissent vous indisposer à ainsi questionner quelqu’un qu’ils ne connaissent pas, rassurez-vous… La petite sang-mêlé adressa un rapide clin d’œil à l’humaine. " Allez venez, si vous souhaitez faire un bout d’chemin avec nous, vous êtes la bienvenue. N’est-ce pas les garçons ?" Elle les regardait en minaudant, toute aimable. " Rassemblez vos affaires, on lève le camp. Nous n’avons que trop traîné par ici. Et, vous l’avez entendue notre nouvelle compagne pense la même chose que moi de cet endroit : ce n’est pas un lieu de repos. Shaundakul est bien bon de nous avoir éviter d’autres mauvaises rencontres depuis que nous faisons causette ici."

Elle aimait à houspiller ainsi ces deux comparses qu’elle jugeait sympathiques mais peu réfléchis. Elle vint se coller contre la jeune moine et lui prit le bras de manière amicale mais familière. " Si vous le voulez bien, en marchant vous m’expliquerez ce qu’est cette Compagnie dont vous parliez car, comme vous l’aurez compris, nous sommes étrangers à la région…"

Puisque tout le monde ne semblait plus avoir trop d’intérêt à rester ainsi sur le bord de route, le petit groupe nouvellement formé s’ébranla vers l’Ouest où s’élevait, bien plus loin, la puissante cité forteresse de Sundabar.
La pluie insidieuse s’infiltrait dans les moindres recoins de leurs vêtements, lavant leurs visages en de minuscules vagues successives, coulant tel un ruisseau dans leur dos et leurs pantalons, collant les étoffes fines à leurs dermes.

Décidément Célestia allait de surprise en surprise. Il y avait à peine quelques minutes, elle pensait que son voyage de retour à Sundabar serait long et monotone et voilà qu'elle se retrouvait en compagnie de personnages tous différents les uns des autres. Le comportement nettement plus fraternelle de Giulia lui faisait penser qu'elle savait s'y prendre pour paraître agréable envers les gens qu'elle ne connaissait pas. Et la manière dont elle avait subtilement imposée sa volonté, fit réfléchir notre moine sur le pouvoir de persuasion de la demi-humaine.

¤Il vaudrait mieux ne pas avoir à négocier avec elle. Comme diplomate elle serait redoutable. Elle pourrait être un excellent élément pour la compagnie. Ses deux compagnons pourrait être très utile aussi, il faudra que j'en discute avec eux plus tard et avec Théodus également.¤

Le souvenir fugitif de l'halfelin qu'elle avait rencontré quand elle avait pénétré dans le bureau des recrutements, ressurgit dans sa mémoire. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle repensa, qu'elle aussi ne connaissait pas grand chose de la région, lorsqu'elle était arrivée ici la première fois. Revenant à l'instant présent, elle reprit sa conversation avec Giulia.

"Que vous dire de cette guilde ? Je n'ai pas l'éloquence des conteurs d'histoire pour vous décrire toute la noblesse de cette organisation. Cependant je peux vous dire ceci. Notre but est d'aider au maximum au développement de cette région et de ses habitants. Pour cela nous rendons différents services tels que l'escorte de personnes ou de convois à travers tout le pays. Nous contribuons aussi à la protection de la ville de Sundabar des incursions des créatures maléfiques des montagnes environnantes. Mais si cela vous intéresse, vous pourriez en apprendre davantage à la maison mère qui se trouve justement vers notre lieu de destination."

Elle se tourna vers les deux hommes à ses cotés et ajouta.

"Vous pourrez à loisir vous entraîner aussi au maniement des armes sur place."

Elle termina son petit exposé en regardant le ciel gris toujours autant chargé de nuage. Non vraiment elle n'appréciait pas la pluie. La route deviendrait de plus en plus impraticable, ce qui aurait pour conséquence directe de rallonger leur trajet et donc de les exposer encore plus aux multiples dangers de cette contrée. Elle avait hâte d'arriver à destination pour se mettre au sec et de faire son rapport à Théodus. Après cela, seul Heaum pouvait savoir ce qu'il se passerait et peut-être qu'elle poursuivrait son chemin avec ses nouveaux compagnons. Ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Valcor avait enfin eut ce qu’il voulait, le départ du groupe. Cette nouvelle arrivante dans le groupe ne plaisait gère à l’ensorceleur. Elle se disait tout savoir et se permettait même de douter des connaissances de l’ensorceleur. Célestia essayait trot, au goût de Valcor, de voir plus loin que son née. Mais c’était à n’en pas douter une aide précieuse et indispensable au groupe pour arriver au terme de son voyage. Il appréciait né en moins sa réactivité et sa promptitude à répondre aux questions posés. Elle paraissait intéligente et n’avait pas froid aux yeux, cela plaisait à l’ensorceleur.
Valcor décida donc de ne pas dire mots sur le sujet et continua donc la route avec ces trois compagnons. Le ton employé par Célestia avait même réussit à faire décocher un léger sourire à Valcor.
¤Que cette femme pense ce qu’elle veut, rien ne m’empêchera d’aller à mon but. A peine vient-elle d’intégrer le groupe, et madame ainsi que Giulia prennent la tête de notre expédition. Et bien faite dont mesdemoiselles, peut m’importe. Tout ce qui m’importe est d’arriver à Sundabar vivant, après nous verrons…¤

Valcor avait remit sa capuche sur la tête et avait réintégrer les ténèbres dans ces songes. Seul Setuphan avait de la valeur aux yeux de l’ensorceleur. C’était un homme d'honneur et était brave. Mais Valcor savait que la clé de sa réussite passerait par l’intermédiaire d’un groupe.
Il s’avançait donc à la suite des deux femmes du groupe. Il avait écouté avec curiosité et plaisance le discourt de Célestia qui s’était révélé très prolifique aux yeux du jeune ensorceleur.
¤Alors comme ça cette femme fait partit de la fameuse guilde qui se trouve à Sundabar. J’en ai vaguement entendu parlé. Ce nain grincheux avant que je prenne la route m’en a causé quelque peut en me parlant d’une organisation qui montait en puissance et qui devenait l’âme de Sundabar. Et selon les dire de Célestia elle en ferait donc partit…Elle doit certainement revenir d’une mission ou de quelque chose de la sorte…Intéressant, très intéressant. ¤

Depuis le combat, Setuphan avait tellement était troublé par sa blessure, ce qui est bien normal, qu'il n'avait pas vu le temps passer, à présent qu'ils avaient repris la route, et dans le cas de Setuphan, sa lucidité, il était plus pressé que jamais d'arriver à Sundabar, non pas que le groupe fut de mauvaise compagnie et ce, malgré la suprématie imposé de Giulia a laquelle viendrait peut être s'ajouter celle de Celestia...
Seulement, Setuphan voulait se faire pardonner du retard qu'il avait occasionné.
Sa lame frappant son dos régulièrement, au rythme de ses pas, produisant un léger cliquetis avec sa chemise de maille qui était couvert par la pluie marqué pour lui le rythme de la marche depuis qu'il était en âge de faire d'aussi long trajet.

Il écouta Celestia, lança un regard au sémillant à Valcor qui souriait d'ailleurs, avant de se faire à lui même se faire un commentaire intérieurement.
¤ Ainsi donc elle ferait partie de cette guilde... Bah je ne sais pas de ce qu'il en est, certes leur agissement on un but sur une bonne base, mais cette Celestia doit avoir un idéalisme particulier pour arriver à se placer sous le joug d'une autorité, quel qu'elle soit. Soyons vigilant, je vois peut être la raison de l'aide qu'elle nous a apportée... ¤

Il fit un pas vers Valcor, et à voix basse:
- Tu sais quelque chose sur cette guilde?
Puis il attendit marchant toujours au même rythme, la réponse de son compagnon, il espérait être éclairé sur le sujet cependant, il déclara à l'attention de Celestia
- Merci de nous accompagner, votre aide nous seras précieuse, mais ne contrarie elle pas votre "mission"? Car j'imagine que vous n'êtes pas ici pour admirer le paysage...

Narration
Tout en poursuivant leur conversation les compagnons arpentaient la vaste plaine morne et grise sous cette ondée interminable. Le temps reflétait ce qu’étaient souvent les débuts d’automne dans les Marches d’argent, ces terres réputées sauvages et inhospitalières par la plupart des habitants de Faerûn. Survivre en ces terres était un défi pour nombre d’aventuriers qui, comme eux, venaient parcourir ces contrées farouches dans l’espoir d’y découvrir ce qu’ils recherchaient tous : ressentir l’intensité d’une vie trépidante. Mais comme partout, la nature possède ses règles propres et présentement ils découvraient tous, s’il en était besoin, qu’ici plus que nulle part ailleurs cela se vérifiait.

Le soleil continuait de monter dans le ciel en cette matinée, dispensant sa lumière rendue blafarde au travers des l’épais manteau grisâtre dont s’était paré le ciel. L’immensité grise n’était coupée qu’au Nord et au Sud par les hautes pointes des montagnes Nétheres et de la Rauvin. La bruine tombait des nuages poussée par un petit vent qui collait leurs vêtements et leurs cheveux à leur peau. Deux heures avaient dû passer depuis la reprise de l’avancée sur la route de la Fourche et durant la dernière demi-heure les nuages n’avaient cessé de devenir de plus en plus sombre. Finalement, ce qu’ils redoutaient arriva, et une lourde averse vint s’abattre sur eux. Une pluie drue et insistante, bien différente de la pluie fine précédente qui semblait presque agréable désormais. La visibilité ne se faisait plus qu’à quelques mètres devant leurs pieds, créant un véritable rideau qui étouffait les sons également. La terre de la route gorgée refoulait l’eau en d’abondantes mares à la profondeur variée qui semblait vouloir engloutir chacun de leurs pas.

Depuis le début du voyage de retour vers Sundabar, le temps n'avait fait qu'empirer. La question de Setuphan amusa Célestia. Non elle n'était pas ici pour admirer le paysage. De toute façon, le mur d'eau qui se dressait désormais devant eux, empêchait toute visibilité à longue distance. Un étrange sentiment d'inquiétude apparu en elle. A cause de l'averse, il n'était plus possible d'observer d'éventuels intrus qui auraient pu apparaître au loin. La perspective de se faire surprendre par des créatures mal intentionnées devenait plus que probable. Cependant, si tout le groupe ne pouvait rien voir il devrait en être de même pour tous ceux qui se trouvait dans les environs. Il n'y avait pas que la visibilité limitée qui perturbait notre moine, le bruit assourdissant créé par la pluie interférait aussi avec son audition. En clair la pluie torrentielle qui s'abattait autour d'eux, les rendait sourd et aveugle. Célestia ne savait que trop bien ce que cela signifiait. Ils étaient encore plus vulnérable qu'en restant immobile à se reposer comme tout à l'heure.

¤Je me rappelle pourquoi je déteste la pluie maintenant.¤

Pour aggraver encore plus la situation, la route devenait de plus en plus impraticable. Si cela continuait ils risquaient de ne plus pouvoir la suivre et de se perdre. Et se perdre au milieu de ces montagnes mal famées, n'était pas une situation souhaitable, de même que rester sur place à attendre que la pluie se termine. Concentrée sur la perception devenue difficile de sa vue et de son ouïe, Célestia se mit à penser à voie haute.

"Il ne manque plus que l'orage nous tombe dessus ou quelque chose d'autre et le tableau serait complet."

Elle se rendit compte de ce qu'elle venait de dire. Ne voulant pas effrayer outre mesure ses compagnons, elle répondit à la question que Setuphan lui avait posée juste avant.

"Pardonnez-moi, vous vouliez savoir si notre association pourrait contrarier notre mission ? Rassurez-vous pas le moins du monde, pour la simple raison que je ne suis pas employée pour le moment."

En voyant les visages et les vêtements trempés de ses compagnons, elle se regarda pour voir dans quel état elle se trouvait aussi. Sa bure lui collait à la peau, dévoilant son corps. Elle ne s'en souciait guère, mais cela pouvait déranger un certain nombre de personne. Elle s'adressa au groupe.

"Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais il semblerait que le temps nous en veuille aujourd'hui, il faudrait peut-être trouver un abri pour laisser passer l'averse. Encore que je me demande s'il ne vaut pas mieux rester sur la route. Je la connais jusqu'à Sundabar, mais je ne pense pas être capable de la retrouver si le paysage change comme en ce moment. Déjà que pour voir quoique se soit ce n'est pas évident. Mais bien sûr mes talents de pisteur sont très limité."

Célestia observait les environs, en essayant de percer le mur opaque formé par l'eau qui tombait toujours aussi fort. Elle dressait également l'oreille, car il n'était plus aussi facile d'entendre les paroles prononcées par quelqu'un. Non décidément elle n'aimait pas la pluie.

Valcor avait l’impression de marché dans ces vastes plaines sauvage depuis plusieurs jours. Le chemin lui paraissait interminable et le temps,…, non on ne pouvais pas parlé de temps.
Les nuages n’avaient de cesse de devenir de plus en plus sombre et important, ce qui en temps normal ne déplaisait pas trop à l’ensorceleur. Mais dans cette région la nature était instable et semblait vouloir donner du fil à retordre aux aventuriers qui s’aventurait dans les environs.
Valcor depuis son incident avec la fameuse gouttière devant la taverne maudissait cette pluie qui le harcelait de plus en plus et qui circulait jusqu’à ces entres jambes. Mais juste au moment où il se disait que cela aurait put être pire, la pluie changeas tout à coup d’aspect et se transforma en une pluie drue et insistante qui ne ressemblait en rien à l’averse précédente qui les harcelait.
¤Cette maudite pluie m’en fera voir de toute les couleurs. Notre visibilité en est maintenant réduite qu’à quelques mètres devant nos pied et comme si cela n’était pas nécessaire, m’on ouie est affaibli par cette pluie sourde et incessante. Nos chances de réaction en cas d’attaque sont moindres, et pour couronner le tout, notre allure de marche est considérablement réduite par cette terre vaseuse. ¤

L’ensorceleur se surprenait même dans ces songes à rêver d’une bonne chambre, bercé par une douce chaleur envoûtante. Il était couché nu, faisant ressortir son torse musclé à la lueur de la cheminer. Giulia était en face de lui nue elle aussi comme un vers et s’approchait de lui le regard brillant d’une lueur érotique. Elle faisait glissé ces doigts sur le torse dénudé de Valcor et faisait elle aussi ressortir son imposante et belle poitrine à la lueur de la cheminer…L’ensorceleur sortit brutalement de ces songes et émit un léger sourire de côté sous sa capuche.
¤Et bien décidément cette région a de drôle effet sur moi, je ferais mieux de rester concentrer. ¤

Valcor s’adressa ensuite à Célestia.
“Ne pensez-vous pas ma chère Célestia que nous devrions nous tutoyé ? Je pense que cela serait déjà plus appréciable pour tout le monde. Et pour ce qui est de ta question pour nous arrêter je crois que tu y as répondu toute seule tu ne crois pas ? “

Puis Valcor se tu et reporta son attention sur les alentours. Leurs attentions devaient être décuplé vu les conditions dans les quelles ils voyageaient.



Ce message a été modifié par Valcor'Darche le Jeudi 30 Mars 2006 à 14h05

Narration

Le temps leur sembla bien long sous cette pluie maussade et les discussions avaient été tout naturellement peu nombreuses en raison de la nuisance sonore que créait le torrent d’eau tombant du ciel. Finalement, au bout d’une heure d’une violente averse, les nuages se firent moins épais et la pluie décrue jusqu’à reprendre l’apparence de la bruine permanente qui était leur lot permanent désormais.
La petite compagnie pataugeait allègrement dans la bouillasse immonde dans laquelle s’était transformé le chemin, le rendant peu facile à pratiquer mais toujours plus facile que de marcher dans la plaine ou la profondeur de vase gluante de certaines ornières représentait un réel danger à ne pas sous-estimer.

Un souffle parut se faire entendre dans la tête de Célestia tandis quelle ressentait un picotement à la base de la nuque. Un message lui était ‘murmuré’ par Théodus Gauchecrampe.
" Célestia, un détachement de la Compagnie rencontre des difficultés sur la route de la Fourche à une journée de distance du Bastion, portez-leur assistance dans leur mission."
La voix mourut comme elle avait pris naissance, plongeant la jeune moine dans la réflexion.

- Alors, Sept, comment te sens-tu ?, la voix guillerette de Giulia se fit entendre, démontrant manifestement qu’elle était contente que l’ondée finisse par se faire plus calme. Son joli minois affichait une attention et une préoccupation qui ne semblait pas feinte. " Je calculais, il nous faudrait bien sûrement encore un jour et demi pour atteindre Sundabar, mais avec cette fange dans laquelle nous marchons cela nous prendra probablement le double de temps."
En même temps qu’elle parlait, la voleuse tentait d’écarter les pans du manteau de Setuphan afin de voir l’état de sa blessure.

La pluie venait de cesser et Célestia ne s'en portait que mieux. Il ne restait plus qu'à se sécher et le meilleur moyen serait de continuer à marcher, même si l'état de la route s'était considérablement dégradé.
Le message envoyé par Théodus réclamait une aide et elle ne se défilerait pas devant ses responsabilités. Si l'halfelin avait lancé cet appel, c'est que les membres de la compagnie des marches concernés, devaient rencontrer quelques obstacles suffisamment graves, ou peut-être que ce groupe était composé de membres importants de l'organisation. Célestia réfléchit un cours instant. Elle espérait qu'il n'y avait pas d'urgence, car leur mobilité réduite ne faciliterait pas leur déplacement jusqu'à l'endroit où elle devait se rendre. En plus le voyage en groupe les ralentirait davantage encore. Il fallait à tout prix accélérer la progression de tous, car le temps était peut-être compté.

"Tu as raison Valcor. C'est une habitude que j'ai gardée de mon enfance. Et bien soit tutoyons-nous. Par contre, sans vouloir vous presser et maintenant que l'averse a cessé, ne pourrait-on pas se dépêcher d'arriver jusqu'à notre destination. Nous avons un blessé et nous avons perdu beaucoup de temps. Plus nous resterons ici, plus nous risquons de faire de mauvaises rencontres. Et puis j'ai des obligations envers ma guilde, il ne faudrait pas que je me fasse remarquer par mes supérieurs pour des broutilles."

¤Il serait mieux qu'ils viennent avec moi. Leur compagnie est plaisante et pour une fois que je ne fais pas fuir mon entourage par ma maladresse. Et puis je ne sais pas quel genre d'aide je devrais fournir au groupe que je recherche.¤

Célestia regarda tour à tour ses compagnons dans les yeux, avant de reporter son regard vers la route. Elle ne leur avait rien révélé sur son brusque changement d'attitude. Elle les mettrait au courant au moment voulu. En plus elle se devait de faire vite, mais il ne fallait pas non plus tomber dans la précipitation. Elle espérait avoir suffisamment créé de complicité avec eux pour qu'ils la suivent de leur plein gré. Sinon elle devrait peut-être se résoudre à les abandonner. Solution extrême qu'elle se refusait à choisir car ne elle ne faisait pas partie de sa philosophie.