Sundabar - 'Mornes allées', les bas quartiers, Enquête dans les bas-fonds

Va'Sil assistait stupéfait à une scène effroyable. L'homme avait fait feu sur la fille, plutôt que de descendre l'aubergiste. Toute la salle stupéfaite semblait prisonnière du temps. Le cerveau de Va'Sil s'emballait, les possibilités étaient nombreuses. Le roublard envisagea de poursuivre l'assassin mais seul contre lui, les probabilité ne lui était pas favorable. L'enfant semblait morte et ses talents de guérisseur ne serait d'aucun secours. Il était évident que l'homme avait quelque chose à cacher s'il était prêt à tuer l'aubergiste pour ne pas voir son secret réveler. Va'Sil se dit qu'il devrait interroger le propriétaire le temps venu. Pour l'instant, il s'intéressa plus à l'enfant. Il remarqua l'Avariel, et se demanda si elle disposais peut-être de quelques talents pour prodiguer les premiers secours.

-Dame elfe, occupons nous de l'enfant, peut-être n'est-il pas trop tard... Dit Va'Sil tout en s'approchant du corps inanimé, plus pour donner espoir au père plutôt que parce qu'il croyait avoir des chances. Attendant que l'Avariel se penche sur le problème de l'enfant, Va'Sil se mit à sa disposition s'il pouvait l'aider de quelque manière que ce fut.

J'ai poster deux fois par erreur... désolé...
Erreur corrigée Arghan

Kobalt assista à la scène, médusé. Seulement, on ne pouvait pas dire que ce fut pour la même raison que les autres témoins de l' execution gratuite. Il jubilait intérieurement par tant de perfidie prouvée par l'inconnu il y a quelques secondes... Cette "astuce" était sans aucun doute à raconter dans les dîners entre collègues roublards. Le meurtrier s'imposait naturellement comme un modèle de rouerie et de violence gratuite. Prodigieux ! Jamais Kobalt ne s'en remettrait, le type lui avait coupé le sifflet ! Il caressa l'idée de se lancer à la poursuite du tueur à l'arbalète, pour lui signifier sa profonde admiration, et éventuellement, pour savoir si il voulait bien lui signer un autographe sur un morceau de parchemin...*Quelle classe incroyable, quel culot, il sait pourtant très bien qu'on va le poursuivre quand même...*, pensa le roublard, impressionné. Cependant il n'en laissa rien paraitre et accentua encore plus son expression de dégout qu'il avait affiché à la fuite théatrale de l'homme et de son arbalète. Il espèrait être le plus crédible possible, mais normalement il ne devrait pas y avoir de souci. Et d'abord il fallait garder en tête sa mission : il devait garder Lino et Va'sil avec lui le plus longtemps possible et trouver Ulkir un Oeil. L'avarielle, bien qu'il ne connût pas le nom de sa race car il n'en avait jamais vu, pourrait bien servir ses dessins. Il fallait toucher le point sensible, en la faisant culpabiliser. A quatre, c'était toujours mieux qu'à trois... Et puis au cas où ils tomberaient finalement sur une guilde ou une corporation quelconque, cela ne serait pas de trop. Il s'approcha et demanda, l'air faussement hésitant :

_ Ne vous en faites pas, dame avarielle, nous irons chercher cette... canaille et nous lui ferons payer, j'ai appris à me battre un peu au cours de mes voyages... Vous viendrez surement, seigneur nain, et vous aussi, mon ami au cheveux blancs ?

Puis se tournant vers l'aubergiste :

_ Je compatis à votre peine, et nous vous vengerons, je vous le jure !

En vérité, il n'avait pas le choix... Drôle de verbe que le verbe "compatir"...

Narration

Tous
Tous encore abasourdis ou facinés par la scène effroyable qui venait de se dérouler devant eux, Neffalasièl et Va'sil s'approchèrent de l'enfant. Kobalt empècha le père, en pleurs de les gêner en voulant secourir son enfant. Ils examinèrent la blessure et durent se rendre à l'évidence. La petite fille était morte sur le coup et il n'y avait plus rien à faire. Sortie de nul part le prêtre qui était venu à la demande de l'elfe s'approcha à son tour et observa la dépouille.

-Il n'y a plus rien à faire. Ma magie curative est impuissante pour cette petite. Mourir à son âge n'est pas normal, c'était une gamine si gentille et pleine de bonté. Puisse les dieux des royaumes célestes t'accueillir en leur sein et maudire ton assassin.

Lorsqu'il entendit ces paroles, l'aubergiste s'appuya contre le mur, se prit la tête dans ses mains et commença à hurler:

-Pourquoi a-t-il fait cela ? Il m'a dit qu'il ne ferait du mal à personne. Il a jurer qu'il n'y aurait pas de sang versé. Il a jurer...

De toute évidence il connaissait d'une manière ou d'une autre, l'agresseur de sa fille. Mais il était dans un tel état, qu'il ne serait pas facile de le faire parler. Tout le monde se regardait se demandant ce qu'il fallait faire.
Kobalt et Va'sil purent voir le regard dur et déterminé de l'avariel. Elle réclamait justice et s'il le faut elle le ferait elle-même. Cependant le temps de la vengeance n'était pas encore là, le meurtrier s'était enfui et avait beaucoup d'avance. il fallait d'abord connaître son ennemi et les raisons qui l'avaient amenées ici. Une seule personne pouvait répondre à leurs questions et elle était en train de pleurer la mort de son enfant.

En regardant l'homme pleurer comme une madeleine devant toute l'assistance, le roublard eut une vague pensée de mépris. *Mais où va-t-on si même les hommes se mettent à pleurer comme des fontaines ? Celui-là n'a donc aucune dignité ?*Mais au fond peu lui importait. La seule chose qui le préocuppait encore était sa mission. Chaque seconde passée, sa mission l'obnibulait de plus en plus. Elle devenait presque une obsession pour le jeune homme. Pendant qu'il contemplait le tavernier qui inondait maintenant le sol de son propre commerce, il caressa d'un air absent la garde de son épée. Il fallait que l'homme crache le morceau pour qu'ils puissent continuer, car il était évident que lui et l'assassin se connaissaient, l'arbalètrier l'avait laissé échapper lors de leur courte entrevue. Malgré le mauvais sort qui s'accablait sur lui, il devait parler... Il fallait que quelqu'un l'interroge... Mais qui ? Surement pas ce lourdeau de nain, on n'avait pas besoin que le tavernier prenne encore plus peur ! L'autre roublard, alors ? Non, il s'évanouirait dès qu'il entendrait les premiers détails sordides ! L'avarielle, dans ce cas ? Non, ménageons-là pour le moment... Il ne restait plus que lui, Kobalt pour s'occuper des tâches ingrates. Après tout, il fallait du tact et beaucoup d'intelligence. Et ces idiots en semblaient totalement dépourvus ! Il approcha doucement de l'homme et lui donna une tape dans le dos avant de lui adresser la parole :

_Allons, l'ami, prenez ces pièces pour pouvoir lui offrir une sépulture décente.

Il posa deux pièces d'or sur le comptoire. Sa pingrerie n'avait d'égale que sa perversité.

_Ce n'est pas grand chose, mais c'est tout ce que j'ai, car j'ai été attaqué avec mon convoi sur la route et on m'a tout pris... Mais ce n'est rien, car je me bats pour le bien et fais ce que je crois être juste.

Il s'étranglait à moitié en prononçant ces mots, qui lui paraissaient toujours aussi ridicules et dénués de sens...

_Ecoutez-moi bien, je suis profondément chagriné du sort qui vous accable, mais comprenez bien que nous devons venger votre fille et faire honneur à sa mémoire, si vous le souhaitez, nous serons votre bras armé qui vengera votre fille. Mais il faut nous dire tout ce que vous savez. Vous seul pouvez nous aider. Dites-moi tout ce que vous savez sur... sur l'assassin de votre fille. Il le faut. Vous ne pouvez laisser la mort de votre fille rester impunie, ce serait faire injure à sa mémoire. Allons parlez, je vous en supp... prie ! Oh, et avant que j'oublie, connaissez vous un certain Ulkir-un-Oeil ? C'est très important pour retrouver le meurtrier. N'ommettez aucun détail, car c'est de vous que dépend ce qui est maintenant la quête de ma vie. Car je n'aurai de cesse de les poursuivre, je vous donne ma parole d'honneur !

Celle-ci ne valant pas grand chose, Kobalt savait qu'il ne risquait aucun cas de conscience. Cependant, il avait parlé assez fort pour que le nain, l'aquafondais et l'avarielle l'entendent...

Kobalt perd 2PO.

Va'Sil sut lorsqu'il pris le poul de la jeune fille, que la vie avait quittée son corps. Révolté par une telle cruauté, le roublard se résolut à mettre la main sur l'agresseur. Il jugeait inconcevable d'assassiner un si jeune être, de toute manière s'il voulait mener sa mission à bien, il n'aurait pas vraiment le choix d'arrêter le fuyard, qui semblait en savoir long sur Ulkir-Un-Oeil. Lorsqu'il releva la tête, Va'Sil vit l'étranger qui l'avait sauvé du meurtrier, promettre au tavernier de venger la mémoire de sa fille.

¤Quelle douce attention pour un homme qui semblait prendre plaisir à me mettre des baffes!¤ Pensa le voleur avec une pointe d'ironie

Néanmoins, Va'Sil se rangeait à son avis, sans pour autant y mettre toute la conviction que l'autre semblait y mettre. Le jeune homme se rendit compte que l'Avarielle avait-elle aussi entendu ce qu'avait dit l'homme à l'aubergiste. Laissant le bon sammaritain questionner le tavernier, Va'Sil s'approcha de la belle créature ailée et se présenta:
-Je m'apelle Va'Sil, je crois bien que je vais pourchasser ce sélérat avec l'aide de ce jeune homme, le roublard pointa en direction de son sauveur, peut-être aurez-vous envie de vous joindre à nous? Je vois que derrière vos airs d'élegante jeune femme, se cache une guerrière expérimentée, certainement plus que moi-même d'ailleurs.

Va'Sil se tût, sachant qu'il risquait de s'empêtrer dans ce qu'il voulait dire, risquant d'insulter involontairemement la jeune elfe.

Je voulais simplement vous avertir que je ne pourrais pas poster avant vendredi prochain, ne vous gêner pas pour poursuivre la quête

Narration

Va’sil, Kobalt

La réaction de l’homme en pleurs fut immédiate. D’un geste il prit les deux pièces d’or que lui tendait Kobalt et les jeta à travers l’auberge. Après les larmes, la colère montait en lui. Son visage virait au rouge au fur et à mesure que le sang lui montait à la tête. Ses paroles jaillirent de sa bouche et visèrent directement les personnes qui se trouvaient devant lui.

"Vous ne pensez tout de même pas vous en sortir comme çà ! Tout est de votre faute, si vous n’étiez pas venu ici ma petite fille serait encore en vie. Alors fichez le camp et disparaissez de ma vue ! A je savais bien que d’héberger des brigands ne m’apporterait que des ennuis."

L’aubergiste se saisit d’un gourdin qu’il cachait derrière son comptoir et menaça les personnes de son entourage. Ces derniers voyant qu’ils étaient devenus indésirables, se dirigèrent prestement vers la sortie. L’aubergiste qui les avait suivis continua de plus belle alors qu’ils étaient tous dehors.

"Et au scélérat d’Ulkir qui a bien fait de ne pas se montrer depuis deux jours, vous irez le trouvez dans son taudis près de la porte de l’épée et vous lui direz que je ne veux plus le voir."

Il referma violement la porte et tous pouvaient entendre qu’il verrouillait la porte. Tout le monde se regardait à présent. Neffalasièl prit la parole avant que quiconque ne le fasse.

-Qui est avec moi ? Je veux retrouver l’assassin de la fillette et j’aurai besoin d’aide.

Lino qui n’avait rien dit jusqu’ici s’exprima à son tour.

-Je ne peux pas vous accompagner, mon inaction a coûté la vie d’un enfant et je me dois d’aller faire pénitence. Je vous dit donc adieu.

Le nain s’en alla laissant ses anciens compagnons en pleine réflexion. L’elfe qui attendait une réponse à sa question suivit du regard le nain s’éloigner au loin avant d’apercevoir une silhouette approcher. Il s’agissait également d’un nain mais celui-ci se dirigeait vers eux.

Devi Stralken

Théodus avait expliqué les grandes lignes de la mission que Devi se devait d’accomplir. Le groupe qu’il devait rejoindre avait pour but la recherche d’une personne nommée Ulkir-un-œil. Théodus avait fait usage de sa magie pour retrouver les membres de ce groupe et avait pu les localiser grâce à des moyens que Devi ignorait. Il lui avait indiqué une direction à prendre et un lieu de rendez-vous. Il lui précisa également de ne pas oublier de se présenter car les personnes qu’il devait retrouver n’étaient pas au courant de son arrivé. Il lui donna également une description d’un des membres qui s’appelait Va’sil afin de faciliter ses recherches.
Fort de ces informations, Devi partit à la rencontre du groupe qu’il lui fallait retrouver le plus vite possible. Il se dirigea le plus rapidement possible vers l’endroit que lui avait indiqué l’halfelin. Au bout d’une heure il dut se rendre à l’évidence qu’il s’était complètement perdu. Il commença à tourner en rond afin d’essayer de retrouver son chemin, sans reconnaître la moindre rue qu’il avait déjà empruntée. Il était près d’abandonner lorsqu’une voix non loin d’où il se trouvait hurla.

"Et au scélérat d’Ulkir qui a bien fait de ne pas se montrer depuis deux jours, vous irez le trouvez dans son taudis près de la porte de l’épée et vous lui direz que je ne veux plus le voir."

Lorsqu’il entendit prononcer le nom d’Ulkir, il se précipita vers l’origine de la voix. Après quelques rues, il put voir un groupe dont l’un des membres correspondait à la description faite par Théodus. Il commença à s’approcher d’eux et croisa le chemin d’un de ses frères de race, qui s’en allait dans la direction opposée, la tête basse et le regard qui fixait le sol. Visiblement ce dernier venait de quitter le groupe devant lui. Il ignora son cousin de sang qui semblait vouloir rester seul et s’approcha du reste de l’attroupement.

Alors qu’il approchait, Devi bombât le torse, il se grandit le plus possible, avançant fier, et droit comme un ‘i’. Se faisant il observait plus attentivement les trois protagonistes en face de lui.

¤Tient, voilà l’humain aux cheveux blancs, impossible de le rater celui la !¤

Son regard s’attardât un instant sur Va’sil, il esquissa un sourire lorsqu’ il aperçu son visage marqué par un coup.

¤J’arrive à point nommer, ce fluet n’a pas dut faire belle impression marqué comme il est !¤

Puis il observa Kobalt, sans vraiment s’attarder sur lui, il ne remarquât aucun brassard sur le bras de se dernier. Ses yeux se posèrent enfin sur l’elfe.

¤Rah ! Me voilà bien lotis, une elfe, manquait plus que ‘ça’ ! Encore une qui vas pas réussir a tenir sa langue et vas se permettre de donner des conseils à tout bout de champs !¤

Il s’arrêta à quelques pas d’eux, se cramponnât sur ses jambes, la main droite posée sur la tête du marteau de guerre accroché à sa ceinture. Il leva la main gauche sans un réel enthousiasme .

-Vous en faites du raffut ! Le petit halfelin m’avait pourtant demander d’être discret, à croire que même moi je serrais capable de passer inaperçu au milieu d’une bande de trolls,il crachat par terre pour montrer son dégoût de cette race puante. J’suis Devi,la convention voulait qu’il se présente ainsi face a des non nains, et Devi est mon nom, tu doit être Va’sil d’après la description que j’ai eu de toi.

A ces mots il hochât la tête en direction du roublard, il avait bien jeté un oeil ou deux vers Kobalt alors qu’il se pressentait, mais n’avait dénié regarder l’elfe, un vieux réflexe imprimé dans ses gênes sans doute. Il reprit la parole , sans laisser le temps à personne de s’exprimer.

-A ce que j’ai put entendre vous avez retrouver la trace du ‘borgne’,se mot prenait un aire détestable dans sa bouche, il associait toujours cet état a Gruumsh le roi du panthéon orc,et bien c’est déjà ça je suppose.

Devi regardait tour a tour Va’sil et Kobalt, attendant une réponse. Sa main gauche passait dans sa barbe, quelques cendres noirs se décrochants pour voleter vers le sol.

Kobalt jura intérieurement. Ce sale porc de tavernier lui avait fait perdre deux pièces d'or ! *La peste soit de ses os et de sa famille, il ne vaut pas la peine que l'on s'apitoie sur son sort !*, pensa-t-il avec un sentiment qui pourrait s'apparenter à de la haine. En tout cas, il n'avaient plus le choix. Il fallait se rendre au lieu indiqué par le tavernier. Crocheter la serrure pour obtenir de plus amples informations ne servirait à rien, probablement. Il se tourna alors vers les autres, jaugeant leur réaction. La réaction du nain ne se fit pas attendre, et le jeune roublard le regarda d'un oeil impavide quitter le pseudo-groupe, la tête basse.* Qu'importe, il n'était qu'un incapable*,pensa-t-il dans le secret de ses pensées. C'est alors qu'il vit une autre silhouette se diriger vers eux, ayant la même stature que celui qui venait de les quitter. Il étouffa un fou rire lorsqu'il vit le petit gros se gonfler d'importance. Mais il avait la vague impression que celui-là en valait un peu plus la peine que Lino. Il l'observa de la tête aux pieds tandis que celui-ci se présentait et il eut tout de suite la certitude que ce nain-là préfèrait se servir de ses poings plutôt que de sa tête... Il entendit d'une oreille distraite qu'il avait mentionné un halfelin qui devait très probablement être Théodus, puis "Va'sil" et "le borgne". Il décida alors de s'intégrer définitivement sans éveiller de quelconques soupçons. Les demander de se justifier sur tout cela pourrait expliquer à leurs yeux qu'il puisse maintenant parler de mission et les appeller par leurs noms. Il feignit alors l'étonnement et leva un sourcil. Puis il se tourna vers l'aquafondais :

_Hein ? Qu'est-ce qu'il dit, celui-là ? Ca veut dire quoi, "le borgne" ? Et c'est qui cet halfelin ? C'est quoi ces conneries ? Expliquez-moi, car sinon je ne pourrai pas vous faire confiance dans cette entreprise. Qu'est-ce que vous faites là, au juste ?

Puis il se tut, repensant à un détail. Ce nom, "la porte de l'épée", lui était totalement inconnu. Peut-être une auberge ou une taverne, mais plus vraisemblablement un quartier. Il semblait bien que la piste y menait tout droit, l'agresseur s'étant surement terré dans son trou. Cependant il n'y serait pas seul, immanquablement.

_ Bon quand vous aurez répondu à mes questions, une petite excursion à la porte de l'épée, ça vous dit ?

Kobalt avait la vague impression que tout cela ne faisait que commencer... Mais il fallait d'abord qu'ils trouvent cet endroit, et ça, c'était une autre paire de manches. Il vaudrait mieux arrêter quelqu'un pour demander, ou savoir si l'un d'eux savait où c'était... C'était très loin d'être terminé...

Narration

Tous

Alors que les conversations allaient bon train entre les membres du groupe, des gardes de la ville en patrouille, abordèrent l'attroupement qu'ils formaient, les coupant brusquement. Celui qui était visiblement le chef de ce détachement les aborda d'un ton violent:

"Que se passe-t-il ici ? Pourquoi ces cris qui viennent déranger le calme de la nuit ?"

Toutes les personnes visées observèrent le ciel pour remarquer qu'il était devenu noir. Pris dans l'action et dans leur conversation, elles n'avaient pas vu le temps passer. Neffalasièl leur répondit en première.

-Comme vous pouvez le voir, nous nous sommes fait surprendre par la nuit et nous cherchons un endroit pour nous reposer. Cependant nous nous sommes égarés dans les rues de cette grande ville. Nous cherchons la porte de l'épée peut-être pourriez-vous nous indiquer le chemin ?

Le garde réfléchit un instant. Il examina tous ceux qui se trouvaient devant lui d'un oeil suspicieux. Il se retourna finalement vers Neffalasièl et lui dit:

-Dites plutôt que vous vous êtes fait virer de l'auberge. Il y a eu une violente bagarre d'après ce que le prêtre nous a dit. Disons que pour cette fois ci je laisse passer. Mais que je ne vous revois plus. La porte de l'épée est plus au nord d'ici. Suivez cette rue et vous ne pourrez pas la rater. Et ne traînez pas en route.

Les gardes s'éloignèrent laissant seuls le petit groupe hétéroclite. Il ne valait mieux ne pas trop traîner par ici. Les gardes les avaient laissés tranquilles pour le moment, mais cela ne durerait pas. Neffalasièl ne prenant pas la peine d'attendre le reste du groupe, commença à marcher vers la direction que le chef de la patrouille venait de leur indiquer. Aussitôt après, Va'sil lui emboîta le pas.

Devi attendait une réponse lorsque les gardes les interpellèrent. Il avait observé le chef du coin de l’œil alors qu’il les pressaient de ne pas traîner dans la rue. Il lui aurait bien répondu de passer son chemin, mais l’elfe avait pris la parole avant lui.

¤Et voilà, elle se prend déjà pour le chef ! Tous les même ses faces de trolls ! En plus ils sont incapable de se faire respecter d’un simple garde de seconde zone.¤

Devi pestait dans sa barbe, il observât Kobalt qui semblait en pleine réflexion, si bien qu’il ne vit pas l’elfe se diriger en direction du nord comme le garde venait de l’indiquer. Va’sil lui emboîtât le pas aussitôt. Devi tira sur sa chemise de maille, qui était encore plus remontée sur son ventre poilu qu’à l’habitude. Lorsqu’il relevât la tête, Va’sil était déjà quelque mètres devant lui. Il entreprit de la rattraper, il courrait presque pour revenir à sa hauteur, sa chemise s’était à nouveau soulever sur son ventre rond qui faisait des bonds, et son lourd équipement brisait le silence maintenant installé dans les rues sombres à chacun de ses pas.

¤Même un ogre serrait plus polie que ceux la ! Ca m’étonne pas que l’autre nain soit parti si on lui manquait de respect comme ça !¤

Il arrivât au niveau de Va’sil et l’attrapât par le bras, il était déjà bien essoufflé d’avoir couru une dizaine de mètres.

-Alors mon … gars, tu dis pas bon …. jours ?

Le gros nain était tout rouge, et ruminait comme un bœuf, il devait faire trois pas pour chaque enjambé de l’humain pour pouvoir rester à sa hauteur .

-On vas retrouver … ce « Ulkir », et lui … flanquer une sacrée rou … ste, pas vrai ?

Devi essayait de sourire et de paraître amicale, il lui coûtait beaucoup de devoir autant chercher la discussion avec son nouveau compagnon de route, lui qui n’aimais pas s’étaler en vaines paroles. De plus, il n’avait ni mangé, ni bu depuis son arrivée a Sundabar, son ventre gargouillait déjà !

¤Si personne me répond, je me casse et je vais boire une bonne pinte dans le coin. L’autre halfelin n’aura qu’à se garder ses tours de passes passe, et se trouver un autre pigeon pour cette mission.¤