Sundabar - 'Mornes allées', les bas quartiers, Enquête dans les bas-fonds

Le jeune roublard regarda d'un air stupéfait le désordre qui régnait dans la salle principale de la taverne, ce qui n'était pas peu dire ! Des corps gisaient ça et là dans des mares de sang. Kobalt contempla ce magnifique spectacle avec une délectation qu'il ne chercha pas à cacher, les yeux brillants. Il vit que certains vivaient encore, même si ils n'en avaient plus pour longtemps, d'après leurs mines de blaireaux agonisants. Certains tentaient de parler, mais leurs paroles ne furent qu'un gargouillis inintelligible. Reprenant son sang-froid et s'arrachant à regret à cette scène jouissive, le voleur remarqua que les blessés étaient aidés par deux hommes, un vieux qui était assez proche de la fin de vie, bien que la vie et la mort soient relatives dans ce genre de quartier malfamé, et un nain, qui, et le roublard plissa légèrement les yeux à cette vision, arborait fièrement un brassard bleu azur, le signe distinctif des membres de la Compagnie des Marches. Il sut qu'il touchait au but. Mais un détail le chiffonait : ils étaient censés être deux, or il n'y avait que le nain... C'est alors qu'il vit du coin de l'oeil un jeune homme qui tenter de monter les escaliers subrepticement, tâchant de ne pas se faire remarquer... Le jeune voleur se dirigea alors dans un coin sombre et sortit l'anneau magique de Théodus. Il prononça à voix basse :

_Théodus Gauchecrampe. Après que l'anneau ait émis une faible lueur, il continua, C'est Kobalt, j'ai retrouvé un des deux "confrères", le nain est devant moi, mais je n'ai pas réussi à localiser le roublard, mais ça devrait viendre...

Il attendit alors une éventuelle réponse de l'halfelin, espérant de tout coeur que Théodus allait tout de même répondre... Puis il s'en fut du côté du comptoire, enjambant quelques blessés en leur disant :

_Pardon monsieur... Non ne vous levez pas je vous en prie, restez couché...

Il s'assit enfin au comptoire, attendant la suite des évènements. Peut-être allait-on lui demander d'aider le nain et le tavernier, qui sait...

Le jeune humain Aquafondais gravissait les marches de l'escalier lorsqu'il entendit la porte de l'auberge s'ouvrir et se fermer. Une fois en haut des marches il hésita. Peut-être Ulkir était-il de retour... Puis le voleur se souvint que le tavernier avait envoyer sa fille chercher de l'aide. Il était probable que cette dernière était de retour. N'y portant plus attention, Va'sil poursuivit ses recherches. Il n'avait pas envie de s'attirer des ennuis, pas seuls en tout cas, encore moins vu le fait qu'il n'était pas au meilleur de sa forme. Ainsi le roublard approcha discretement de la porte sur sa droite. Il réalisait que la discrétion était plus ou moins inutile vu les ténèbres ambiante mais savait-on jamais ce qui pouvait se cacher içi. Pour autant qu'il en sache, le roublard se trouvait peut-être dans les quartiers cachés de la racaille criminelle avec qui trainait le borgne. Si c'était le cas, des pièges avait peut-être été placés et Va'sil devrait gardé l'oeil ouvert. En tant que personne rationelle, le roublard jugeait peu probable cette éventualité, mais il avait appris, au fil de son expérience, à ne jamais éliminer une possibilité, ainsi le jeune homme avancait aussi discretement et silencieusement que possbile , les sens en éveil à l'affût de tout danger éventuel.

Va’sil déplacement silencieux 4+0= 4 >< ? = Echec
Va’sil perception auditive 11+3= 14 >< ? = ?

Narration
Le tenancier fronça les sourcils au vu de l’attitude nonchalante et désinvolte du roublard qui venait d’arriver et posait maintenant ses fesses au comptoir. Le nain toujours plus ou moins confus avait terminer de réaliser des bandages sous la houlette du patron et tira une chaise pour s’asseoir lorsqu’il tourna la tête en tout sens comme s’il avait conscience d’avoir perdu quelque chose d’important. Pourtant Kobalt avait la quasi-certitude qu’il ne lorgnait pas un objet mais plutôt quelqu’un. Grommelant dans sa barbe, il posa soudainement son regard sur le nouveau ‘client’ accroché au zinc.
- Pardon, mon gars, vous n’auriez pas vu sortir un jeune gaillard un peu mal en point, des fois ?
Sa mine interrogatrice exprimait une nervosité grandissante.

Dans ce couloir obscur, Va’sil avançait lentement ne cherchant à s’approcher ni des murs ni de la porte la plus proche de lui sur sa droite. Il se concentrait pour exacerber ses sens en avançant tout droit vers la porte béante qui l’attendait comme la gueule grande ouverte d’un fauve tapi près à lui sauter à la gorge.
- Si tu bouges, je cloue ta tête contre le mur avec mon arbalète.
Ces quelques mots prononcés le firent sursauter en même temps qu’il sentait le métal froid et pointu posé contre sa nuque. Il n’avait rien vu, n’avait rien entendu et pourtant l’homme qui s’adressait à lui était bien là derrière lui trahissant par là même sa maîtrise du déplacement furtif.
- Qu’est-ce que tu viens traîner ici sac à foutre ?!
Le ton agressif et le manque d’émotion dans la voix lui suggérer la détermination de son invisible agresseur.

Kobalt quitta des yeux son anneau (qui lui était très précieux) et élabora dans sa tête un plan dans l'optique de trouver un moyen pour suivre le nain, au moins lui, si le roublard ne réaparaissait pas, sans que le paladin ne le remarque. Il devrait agir en toute discrétion, comme d'habitude, bien que son style ne pouvait être en rien comparé avec les "standards" du roublard normal, puisque il préférait s'approcher en attirant un maximum l'attention sur lui avec ses manières de bourgeois exubérant... Les gens finissaient par le prendre pour un original et ils ne se souciaient plus guère de lui, le laissant à ses illuminations hystériques... Mais il devait en être autrement, ordre de Théodus ! Une voix, qui lui paraissait bien lointaine alors qu'il se remémorait avec une grande délectation ses anciens exploits dans l'art de la "discrétion" le tira de ses réflexions... Une voix masculine, hélas. Fronçant les sourcils, ennuyé qu'il était de se voir perturbé dans ses doux songes, il ouvrit les yeux et se tourna vers l'endroit d'où provenait la voix. Il posa les yeux sur le nain qui l'avait interpellé. La question qu'il lui posait le troubla. En effet il n'avait pas vu sortir de jeune homme, une jeune femme tout du moins. Il se souvint alors d'une image furtive... Un bonhomme qui monte des escaliers... Non, c'était impossible... De toutes façons, il n'était pas sûr, mais aider le nain était un bon moyen de ne pas le quitter d'une semelle.

_Ben, j'sais pas trop, monseigneur, mais il me semble avoir vu un type monter à l'étage... Je vous conduis, si vous voulez...

Sans attendre la réponse, il fonça vers le bas des escaliers, comme si il glissait sur le sol, le nain n'ayant pas eu le temps de répliquer ni donner son accord... Ni de le voir se déplacer... Kobalt attendit le nain, un sourire qu'il voulait aimable affiché sur ses lèvres...

Le jeune roublard à l'arbalète braquée sur lui se trouvait particulièrement gauche et stupide. Il était dans de beaux draps. Puisque le tavernier qui se trouvait au rez-de-chaussé était plus que certainement de connivence avec l'agresseur de Va'sil, il ne pouvait espérer d'aide venant de lui. Lino quant à lui ne l'avait pas vu monter à ce que Va'sil en su et donc le voleur devrais se débrouiller seul. Il n'espérerait tout de même pas de l'aide de la fille du tavernier!

Le voleur trouvait tout de même surprenant qu'un homme se tienne derrière lui. Pour un voleur, il était peu convaincant. Ilo était passé devant lui sans même le remarquer!

Le mieux qu'il restait à faire pour le voleur, s'il désirait s'en sortir, était de gagner du temps.

- Je voulais m'entretenir avec Ulkir-Un-Oeil. Avant que j'ai pu lui parler 6 joueurs ivres nous sont sautés à la george. J'ai penser que peut-être l'homme que je devait rencontrer se trouvait içi.

Le discours du roublard était peut-être un peu naïf, peut-être aussi qu'il en avait trop dit en rapport à sa mission, mais lorsque l'on a une arbalète pointé dans le dos par un homme invisible, la langue a tendance à se délier.

¤J'aimerais tellement pouvoir utiliser cette foutu breloque télépatique de la compagnie!¤

Narration
Aussi rapide qu’un renard s’introduisant dans un poulailler, Kobalt commençait déjà à gravir les marches de l’escalier que le solide nain ne faisait que ses premiers pas dans sa direction. Sans mot dire, il emboîtait les pas du voleur, bien décidé de profiter de l’aubaine d’un si charitable étranger. Kobalt ne put s’empêcher de penser que le nain était bien naïf et qu’il serait facilement du genre à tomber dans un guet-apens si son allure carrée ne rebutait pas le quidam moyen. Arrivé en haut du palier, le nettoyeur de la Compagnie posa la main sur le loquet et ouvrit la porte.

Tandis que la précision de la pointe du carreau s’accentuait, Va’sil sentaient ses jambes trembler sous lui. Il avait prononcé ces paroles d’une gorge soudainement desséchée et pâteuse. L’homme le poussa et le plaqua face contre le mur.
- Ulkir ? Et qu’est-ce que tu lui veux à ulkir, et qu’est-ce qui te fais penser qu’il est ici, hein ?! Parles, ou je te bousille !
Le bruit d’une porte s’ouvrant se fit entendre, mais le jeune voleur dans sa position inconfortable ne pouvait voir quoi que ce soit.

Kobalt, lui, fut stupéfait de ce qu’il vit. Un homme vêtu comme une racaille des bas quartiers en tenait un autre en joue, la tête appuyée contre la paroi lambrissée du couloir. La pénombre du lieu rendait malaisé de voir plus de détails. Le lascar en tout cas avait tourné la tête, remarquant la présence du nouvel arrivant. Ses yeux brillaient comme deux perles noires à la lueur de la lampe à huile accrochée au mur.

Kobalt s'était rué dans les escaliers comme un mort de faim, bien qu'il ne sache pas du tout si le gugusse qui était monté était bien le roublard que le nain et lui recherchaient. Il jeta un bref coup d'oeil derrière lui pour constater que le nabot le suivait bien et fut soulagé que sa promptitude à aider un étranger n'ait pas mise la puce à l'oreille du nain, qui faute de l'avoir à l'oreille, devait selon une fine estimation du jeune voleur en être couvert (de puces, s'entend)... Il arriva en haut et se tourna vers la porte la plus proche. Kobalt sentit dans son dos le souffle de boeuf du nain qui avait bien du mal à le suivre. Il tourna lentement la poignée et poussa le panneau dans un léger grincement. Il eut un choc en voyant la scène qui se déroulait devant ses yeux : un homme tenait un autre à sa merci avec un arbalète. Et à la distance à laquelle l'arbalète se tenait de la tête du malheureux, il y avait fort à parier que le type habillé comme une vermine n'allait pas le rater. Kobalt vit les yeux de l'homme briller dans l'obscurité, alors qu'il tournait vivement la tête vers les gêneurs comme une belette qu'on aurait surprit...* En tout cas, ce type-là ne peut pas être Ulkir, si comme sn nom l'indique il est borgne : je vois deux yeux briller...*, se dit Kobalt. Il décida alors de la jouer fine avant l'arrivée du nain :

_ Eh, toi ! Je t'avais pourtant dit que je voulais plus te voir ici ! T'as deux mois de crédit à payer ! Ne comptes pas sur le patron pour effacer ton ardoise, minable ! Merci de me l'avoir attrapé, monsieur... Je ne sais pas ce qui me retient de te jeter dehors ! Mais d'ailleurs rien ne me retient !

Il avança, l'air menaçant, en dégainant son épée et allant vers Va'sil. Arrivé devant l'agresseur, il demanda courtoisement, mais se tenant en fait près à abattre ses coups :

_Pardon, monsieur...

Va'sil, le visage contre le mur n'en menait pas large. Seul aux prises avec un individus qui n'aimait pas que le roublard ait affaire au borgne, le roublard d'Eauprofonde ne savait plus que faire pour se sortir de ce mauvais pas. La sensation de la pointe du carreau appuyée contre sa nuque se faisait de plus en plus inquiétante. Il semblait que Beshaba le regardait du haut de son pic rocheux où se trouvait son palace, dans les terres désolés du désespoir. Soudainement, on eut cru que c'était au tour de la dame chance de lui sourire lorsque la porte s'ouvrit. Va'sil entendit un inconnu lancer quelque chose à son agresseur comme quoi il devait de l'argent à cet homme.

¤S'il peut me sauver la mise, je lui devrai bien plus que deux mois de crédits!¤

Va'sil ne savait pas qui était cet homme mais il devait jouer le jeu s'il voulait s'en sortir, sinon la diversion lui permetrait peut-être de capturer son agresseur

- C'est vous monsieur Tribald?! Par pitié ne me coupez pas les doigts! je vous jure que je vais trouver l'argent nécessaire!! Va'sil espérait être convaincant. Après tout, avoir une voix implorante dans cette situation n'était peut-être pas très digne, mais quand tout espoir était perdu, on s'y résignait assez facilement! Le voleur tenta ultimement de se défaire de l'emprise de son agresseur qui semblait distrait par l'arrivée de l'importun.

Kobalt tentative de Bluff 18+4= 22 >< Psychologie Inconnu = ?
Va’sil tentative de Bluff 4+0= 4 >< Psychologie Inconnu = ?

Narration
Kobalt allait tirer son arme tandis qu’il avançait lorsqu’il vit l’homme crisper son visage et lui hurler l’ordre de s’arrêter.
- Bouge plus et laisse ton arme où elle est ! Qu’est-ce que tu fous là toi aussi ?! J’connais bien le patron d’la taverne et j’sais que tu bosses pas ici, alors qui t’es, cloporte ?! Et qui sais la boite métallique derrière ?! D’un coup de tête il désigna Lino qui tout surpris s’était figé dans l’encadrement de porte.
Va’sil quant à lui se faisait doucement broyer la nuque par l’étau de fer avec lequel l’individu le maintenait contre le mur, mettant un terme aux paroles qu’il avait de prononcé sans conviction. Ses chances de réussite à entreprendre seul une action lui semblaient bien minces tout à coup.
La tension était à son comble, le ‘nettoyeur’ n’avait pas réussi à s’approcher à moins de trois mètres de l’agresseur et celui-ci semblait parfaitement capable de mettre à exécution la menace qui pesait sur le voleur aquafondien.

Toute envie de s'échapper lui ayant passer, Va'Sil cherchait un moyen de s'échapper de l'emprise de la brute. Si un homme plus fort que lui s'était retrouver dans cette position, peut-être aurait-il eu une chance, mais le voleur n'était pas ce que l'on appelait quelqun de vraiment "barraqué". Ainsi Va'sil tentait d'imaginer un stratagème pour échapper à sa menace, où à tout le moins, pour rencontrer Ulkir-Un-Oeil. S'il arrivait à faire cela et à survivre jusqu'à minuit, il pourrait réutiliser son anneau magique pour demander du secours.

- Qu'est-ce que vous allez faire maintenant? Nous descendre, moi et ces hommes? Je ne voulais que m'entretenir avec Ulkir car j'avais besoin d'informations. S'il n'est pas disposé à me recevoir, soit, je n'ai pas tant besoin de ces informations que cela. J'avais une bourse bien pleine pour lui. Quelqun d'autre doit détenir l'information que je recherche...

¤Si cet homme est aussi cupide que je le crois, il n'hésitera pas à me dérober cette bourse. J'imagine qu'il sera suffisament distrait pour que je puisse lui mettre mon poing à la figure et m'enfuir.¤

Croisant mentalement les doigts pour que son stratagème fonctionne, Va'sil attendit de voir comment son interlocuteur réagirait.