Un cri dans la nuit..., La recherche du Cor touche à sa fin...

Ullimar leva les yeux au ciel, répondant à l'agressivité de la demie elfe sur le ton de l'humour en caressant d'une main lasse l'étendue de son menton imberbe, à demi tourné vers la prêtresse qui s'éloignait déjà :

- Parfait, craches donc sur ma sainte personne tout le contenu de ta rage, ça te fera du bien j'en suis sur. Et puis, c'est pour moi un plaisir que de t'aider à évacuer tes pulsions d'elfe frustrée !

Le tutoiement s'accordait mal avec l'habituelle insouciance qui se dégageait des paroles du jeune prêtre, peut être un peu plus acerbe qu'à l'accoutumé, les derniers restes de l'émotion du combats, sûrement.
Néanmoins, toujours avec son éternel sourire, il effectua un demi tours pour se retrouver face au chemin menant à la taverne, attendant que ses compagnons en ait finit avec les louches individus.

Passant par dessus son épaule sa main, il s'assura que son bâton était bien maintenu contre son corps, glissé dans les lanières prévu à cet effet.
Ensuite, il forma quelques syllabes muettes sur ses lèvres, le regard tourné vers les cadavres sanguinolents qu'ils laisseraient dans leur sillage, et enfin, il aspira une bouffée, d'air, prêt à rejoindre la taverne, dés le départ du groupe annoncé.

¤Aprés une bonne bière, et un rendez vous avec un certain Trevis, je pourrais peut être retrouver enfin le peu de paix que j'avais avant de les rencontrer, au fond d'un lit bien chaud...¤

MJ


Le gardien du sanctuaire de Tempus répondit aux salutations du magicien en inclinant la tête, il s’avança vers ses deux prisonniers en gardant sa main tendue dans leur direction. Il les attrapa par le col et les traîna jusqu’à son domaine et referma les grandes portes derrière lui.

Après avoir ramassé la dague et l’épée qui appartenaient aux deux malfrats, Rhéa rejoignit ses compagnons partis devant et suivait les trois gardes de la ville.
Mikaïl se questionnait toujours depuis qu’il était entré dans cette fameuse chaumière, n’arrivant pas à donner une définition au mot ‘Zerthimon’, il semblait également perdu sur son utilité dans ce bourg, il est vrai que cela peut être déroutant…
-Patiente cher Mikaïl, patiente… dit le garde qui menait le groupe jusqu’à Trevis.

Les rues de Fortnouveau étaient désertes, vue l’heure qu’il était, cela n’avait rien d’étonnant. De temps à autres, une petite brise venait rafraîchir les aventuriers, ce qui fit retomber quelque peu la chaleur de la bataille…

Arrivé devant la taverne, l’un des gardes se mit sur le côté et ouvra la porte, il l’a tenait ouverte pour que tout le monde puisse passer. Une fois tout le monde à l’intérieur, il entra à son tour.
La taverne était presque vide, seul Bern occupait une des tables de la salle accompagné de deux gardes en armure, jouant aux cartes autour d’une chopine. Il y avait également au fond de la salle un homme d’une cinquantaine d’année endormi sur la table avec un verre encore en main…

Le garde qui avait demandé patiente à l’adepte de la magie profane tendit le bras vers le rideau du fond, incitant le groupe à le traverser.
-Trevis vous attend, vous allez enfin avoir les réponses que vous cherchez tant.

Mikaïl, vue que c'est toi qui a examiné l'objet brisé, je fais comme si tu avais gardé les morceaux.

Rhéa ne sembla prêter aucune attention aux remarques que lui avait adressé quelques instants plus tôt le prêtre de Tymora. Elle rangea distraitement les armes qu’elle venait de récupérer dans la ruelle puis elle se contenta de suivre le petit groupe d’aventuriers d’un pas tranquille. Que pouvait-elle lui répondre de toute façon ? Qu’il avait raison et qu’en effet, elle était frustrée et en colère ? La vie ne lui avait pas fait de cadeaux mais ça, ça faisait déjà bien des années qu’elle l’avait accepté, elle avait su trouver en elle la force d’accorder le pardon à ceux qui lui avaient causés du tors…en fait aujourd’hui, toute sa haine et sa colère n’étaient plus dirigée que sur une seule personne mais contrairement à ce que l’on pouvait penser, ce n’était pas la cruelle Titania qui lui avait donné la vie puis qui la lui avait reprise qui était dans sa ligne de mire, non la réponse était beaucoup plus évidente et aussi plus compliquée à la fois.

Instinctivement, Rhéa serra les poings pour se calmer à nouveau. *Ne repense pas à tout cela, ce n’est pas le moment* La jeune femme se voulait détachée et forte moralement mais en réalité, elle était plus fragile qu’on pouvait le croire extérieurement mais ça jamais elle n’accepterait de l’admettre ni même de le montrer au grand jour. La brise qui soufflait dans la rue jouait avec les cheveux et la jupe de la jeune femme mais elle semblait trop ailleurs pour s’en préoccuper, elle resta dans l’ombre durant tout le trajet mais une fois arrivée à la taverne ses yeux rougis prouvaient qu’en effet elle avait plutôt mal prit la remarque du jeune homme, un comble pour cette demi-elfe qui passait son temps à provoquer les autres quand elle n’avait rien de mieux à faire.

Lorsque le garde leur montra le chemin, elle expira en silence avant de lui répondre sur un ton étrangement calme et apaisé vu la situation précédente :
-Très bien, il me tarde d’entendre le fin mot de cette histoire.

Pourtant, Rhéa ne savait toujours pas si elle pouvait vraiment se fier dorénavant à son employeur. Un doute subsistait dans son esprit aussi elle interrogea du regard Mikail pour savoir si elle ne ferait pas mieux de se tenir sur ses gardes lors de l’entrevue.

i Mikaïl tiqua quelque peu suite à la familiarité du garde, il ne réagit pas, se contentant de foudroyer du regard l'impudent. Sans un regard supplémentaire vers l'homme, l'abjurateur se dirigea d'un pas décidé vers le rideau masquant l'entrée de la petite pièce où était sensé se trouver Trevis. Sa main droite se glissa machinalement dans la poche pour palper, à travers le tissu du mouchoir dans lequel il les avait enveloppés, les fragments du cor de FortNouveau.
Les explications seraient les bienvenues et avaient intérêts à être convaincantes. Le jeune noble n'avait pas du tout apprécié d'être manipulé de la sorte. Deux de ces compagnons avaient d'ailleurs payé de leur vie cette aventure et il fallait espérer que leur sacrifice n'avait pas été vainc.
Même si le sort d'Eldon et d'Angrod importait assez peu à Mikaïl, il était très désagréable au jeune magicien de penser qu'il aurait pu être à la place d'un des deux morts. Il restait à espérer que le sieur Uhl ne leur ait pas caché trop de détails importants dans cette affaire.

Repoussant d'une main ferme le rideau, Mikaïl entra dans la pièce. Avisant le bourgmestre, il se dirigea sans hésitations vers lui, le visage impassible, masquant la colère qui bouillait en lui, puis l'interpella d'une voix peut-être un peu froide : "Nous revoici messire. Vos gardes nous ont dit que vous souhaitiez nous parler. Peut-être auriez-vous quelques indications à nous apporter, quelques renseignements que vous auriez malheureusement omis de nous confier lorsque vous nous avez engagé..."

Compagnon curieux mais pas moins silencieux, le prêtre se tenait en retrait, ses mains rangées dans son dos, glissées dans la lanière de sa ceinture. Aprés tout c'était la première fois pour sa part qu'il voyait l'employeur, et ouvrir sa bouche ne révélerait surement qu'une chose : sa totale ignorance concernant la mission et ses termes.

Laissant le soin à Mikail de tenir la conversation qui déjà semblait s'annoncer ennuyeuse, il se mit à étudier les environs de manière désintéréssée.
D'un regard circulaire, il détailla tout d'abord la salle et ses quelques occupants, puis, revenant à ses compagnons, il se mit à établir intérieurement ses projets de la soirée.

¤Un bon bain chaud suivit de près par la délicatesse d'un massage elfique huum... et si elle refuse, je jure de faire travailler mon imagination pour passer ma nuit à réver de sa facette orque la plus immonde¤

Refoulant difficilement le sourire joueur qui s'était mis à décorer ses lévres, Ulli tripotait machinalement une pièce d'or entre ses doigts, toujours dans son dos.
N'ayant de cesse faire passer le disque de métal d'une face sur l'autre, il laissa son esprit vagabonder dans la chevelure claire de la prétresse devant lui, le regard vague.

¤Pile je gagne, face tu perds ...¤

MJ


L’ambiance de la taverne était calme, ce qui était tout à fait compréhensible vue l’heure tardive, mais pour combien de temps allait elle le rester, voilà la question qu’il fallait se poser.
En effet, les aventuriers avaient franchi le rideau qui séparait la pièce principale avec la salle privée du bourgmestre, et on sentait déjà qu’il y avait de l’électricité dans l’air…

Trevis était seul dans la pièce assis à la table dos au mur, ne répondant pas immédiatement à ses missionnaires, il se contenta de se lever en souriant, un sourire qui n’était pas de l’amusement mais plutôt un sourire de surprise. Il tendit la main vers le canapé disposé contre le mur face au rideau.
-Calmez vous et installez vous, je vais tout vous expliquer.

Il patienta quelques instants laissant le temps au groupe de prendre une place confortable à qui le voulait. Il joignit ses mains l’une contre l’autre, tourna autour de la table et se mit en face de ses interlocuteur.
-Ne prenez pas mal ce que je vais vous dire, mais je ne vous ais pas tout dis quand je vous ais engagé c’est vrai, mais attendez, je m’explique.
Il marqua un temps pour s’éclaircir la voix avant de reprendre.
-En réalité, le cor de Fortnouveau n’a jamais été volé, il est caché en lieu sûr. J’ai demandé à ces trois hommes qui vous accompagnaient de chercher un petit groupe de malfrats et leur confier le faux cor volé, de semer quelques indices dans la ville pour que vous les trouviez et remontez la piste jusqu’à eux. Stauvin a aussi été trompé, car sachant qu’il avait la langue bien pendue et que vous alliez le rencontrer tôt ou tard, je leur ais demandé de faire en sorte que cet homme sache quelque chose qui pourrait vous aider, et ça a aussi marché.

Il observa quelques secondes ses interlocuteurs pour voir s’ils suivaient toujours et qu’ils n’en avaient pas après lui.
-J’ai monté cette petite supercherie pour trouver des hommes capables de mener une enquête et de la résoudre dans les plus brefs délais, et c’est ce que vous avez fais. Je vous ais fais passer un test en quelques sortes pour vous proposer un autre travail, un vrai cette fois ci, pas de mensonge, pas de test, vous saurez tout avant d’être envoyé en mission si vous l’acceptez.

Il tourna le dos au groupe et fit demi tour, il se replaça derrière la table dos au mur. Il prit un rouleau et le déroula sur la table.
-Approchez et regardez.
Le rouleau était en fait un plan de la ville, mais en y regardant de plus près, on pouvait voir que pas mal de choses avaient changé…
-Voilà ce que je veux faire de Fortnouveau, je veux l’agrandir et l’embellir, je veux rentre cette ville puissante, une ville dans laquelle les voyageurs auraient envie de venir s’installer. Voyez donc, le sanctuaire de Tempus est en travaux, nous voudrions en faire un grand et magnifique temple. Là, le fortin, il mettait un doigt sur la chose qu’il désignait à chaque fois, nous voudrions l’agrandir, le rendre plus solide et plus joli. Et peut être construire des murailles tout autour de la ville pour la défendre en cas d’invasion.

Il se mit droit et regarda chacune des personnes présentes dans la pièce et prit un air des plus sérieux.
-C’est là que j’ai besoin de vous, j’ai besoin de personnes capables d’encadrer ces travaux, qui pourrons accompagner mes hommes dans les villes voisines ou autre pour aller chercher les matériaux dont nous avons besoin pour bâtire nos édifices. Je ne vous demande pas d’être architectes, mais seulement d’aider cette ville à s’épanouir. Certes, vous pourrez me dire "pourquoi nous et pas vos hommes", la réponse est simple, je n’en ai pas assez et j’ai besoin d’hommes qui ne sont pas de cette ville, qui ne soient pas des gardes, donc qui ne portent pas d’uniforme de Fortnouveau.

On sentait bien que tous ses propos étaient sincères, sa voix ne tremblait pas, il semblait sûr de lui, il y avait de l’émotion quand il parlait du futur de Fortnouveau comme si tout ceci lui tenait vraiment à cœur.
Il regarda à nouveau le visage de chacun avant d’ajouter une dernière chose.
-Alors mes amis, qu’en pensez vous ?

Pendant les explications du bourgmestre, Mikaïl s'était efforcé de contrôler les divers sentiments qui l'animaient. Apprendre, de cette façon, que la mission précédente n'était qu'un simple test était à deux doigts de faire sortir le magicien de ses gonds. Il réussit néanmoins à se composer un visage d'impassibilité et se força à écouter jusqu'au bout le petit discours. Il ne put réprimer une grimace de contrariété lorsque Trevis dévoila enfin ses véritables intentions.
Prenant quelques secondes pour structurer sa réponse, le thaumaturge resta silencieux un instant. Fouillant au fond de sa poche, il en sortit le mouchoir contenant les débris du cor factice et le tendit au maître de FortNouveau.

- Messire, récupérez déjà le résultat de notre enquête. La mission n'est pas totalement une réussite car le cor a été brisé dans l'aventure.

Marquant une courte pause pour réfléchir un peu, Mikaïl poursuivit calmement, choisissant avec soin ses mots : "Je ne possède pas encore la connaissance pour aider pleinement à l'expansion de votre bourgade. Ma présence en ce lieu n'est due qu'à une étape sur la route qui doit me conduire à Everlund jusqu'à sa guilde de magiciens. Aussi, je suis au regret de devoir décliner une telle offre, celle-ci devant certainement durer plus de temps que je ne suis disposer à y consacrer. Par contre, j'accepte de vous aider à escorter un de vos convois vers l'ouest, route me rapprochant de mon objectif premier. Je ne suis qu'au tout début de mon apprentissage et il me reste beaucoup à apprendre pour soulever ne serait-ce qu'une partie du mystère de la Toile. Ce n'est hélas pas à FortNouveau, sans vouloir vous offenser bien sûr, que je trouverai matière à étudier les Arcanes. Votre projet est noble et ambitieux mais beaucoup trop prenant pour que je m'y consacre à plein temps."

Rhéa afficha tout d’abord un air fort surprit lorsqu’elle apprit la vérité au sujet du cor mais plus Trevis s’expliquait, plus elle semblait concentrée sur ce qu’il racontait. Intéressée par les révélations du bourgmestre, la demi-elfe ne songea même pas à l’interrompre, elle observa les plans de son regard perçant et inquisiteur en silence tendis qu’elle faisait le point sur la situation.
Après un instant de réflexion, la jeune femme prit enfin la parole, elle s’adressa de sa voix claire à Uhl répondant à sa question de la manière qu’elle jugea la plus honnête possible :
-J’avoue ne pas apprécier qu’on me manipule de la sorte…surtout lorsque ma vie est en jeu. Cela dit, je comprend vos motivations et ce qui vous à poussé à agir de cette façon : un but honorable vous guide et la confiance de simple inconnus est une chose difficile à acquérir en ce bas monde…

La prêtresse croisa les bras tendis qu’elle fusillait de ses yeux clairs son interlocuteur, elle semblait le passer au crible comme si d’un simple regard elle pouvait deviner à qui elle avait affaire :
-…Voilà pourquoi à l’avenir je ne saurais tolérer d’autres mensonges, j’espère qu’à votre tour vous ferez preuve de compréhension à ce sujet.

Rhéa sembla tout à coup se détendre, l’expression de sévérité qui ornait son visage disparu soudainement pour laisser place à un sourire confiant qu’elle lança à Trevis Uhl avant de reprendre la parole pour finalement donner sa réponse :
-J’essayerais de vous aider de mon mieux mais sachez ceci, je ne suis pas une mercenaire ordinaire : je sert avant tout le chevaucheur des vents, il est et restera toujours mon seul véritable maître. Un jour, peut être demain ou dans un an, je viendrais vous voir pour vous annoncer mon départ. Ce jour là, il ne faudra poser aucune question et accepter ma démission sans faire d’histoires car tel le pétale de fleur porté par la brise, ma véritable destination en ce bas monde m’est encore inconnue et elle ne dépend...que d’un simple souffle de vent.

Rhéa avait pour une foi fait preuve de franchise et de patience mais il faut avouer aussi qu’elle ne désirait pas se mettre Trevis à dos pour le moment. En effet, depuis qu’elle était arrivée à Fortnouveau, elle avait ressenti un étrange pressentiment, peut être Shaundakul voulait qu’elle aide cet homme ? En tout cas, pour le moment elle avait besoin d’argent et le bourgmestre lui proposait qui plus est de voyager à ses frais : que demander de plus ?
-J’ais encore une question cependant, un loup-garou nous a attaqué tout à l’heure, savez vous quelque chose à ce sujet ?

La prêtresse semblait apaisée mais en réalité elle était encore sur le qui-vive. Elle attendit donc la réponse de Trevis en silence tout en se demandant de quelle façon il comptait les récompenser pour leurs services rendus à la ville.

Ullimar avait du mal à suivre la présente discussion; lui qui n'avait déjà pas eut connaissance de la première mission apprenait ainsi qu'elle n'avait été que le prémice d'un nouvel emploi dont les termes n'étaient pas franchement clairs.

Réfléchissant de son coté, il ne semblait pas atteint par la tension ambiante qui reignait dans l'étroite salle, détendu et souriant, il attendait simplement que ses compagnons aient décidés pour à son tours s'exprimer sur la question.

Las de faire tourner sa pièce fétiche, il la fourra dans l'une de ses poches, posant son regard sur Trevis qui visiblement avait encore quelques réponses à fournir avant que les aventuriers puissent avancer sur la route qu'ils auraient choisit, et qui dépendrait surement des réponses en question.

¤Je sais pas dans quoi je suis en train de me fourrer, mais apparement je suis pas pret de reprendre la route, qu'importe, ça attendra¤

MJ



Trevis récupéra les morceaux du cor que lui tendait Mikaïl et les jeta sur la table derrière lui. Visiblement, les débris de cet objet n’avaient pas de grande importance à ses yeux.
-N’ayez crainte jeune homme, cet objet est un faux, peu importe son état, vous avez mené à bien cette mission c’est tout ce qui m’intéresse.

Le magicien ne se posa pas de question et fut franc avec Trevis pour ce qui était du travail proposé, sans se soucier de la réaction qu’il aurait pu engendrer chez le bourgmestre.
-Vos désirs sont pleins de bons sens, je suis navré qu’ils ne correspondent pas aux miens et de ceux de cette ville. Je suis néanmoins content que vous acceptiez de nous aider encore quelques temps, merci à vous.

Après avoir conclu un accord avec l’abjurateur, il se tourna vers la jeune prêtresse qui lui faisait part de ses sentiments qu’il écouta avec attention.
-Ne vous inquiétez pas jeune fille, c’est une chose qui ne se reproduira plus. Je ne pouvais vous dévoiler mes projets sans vous connaître, sans savoir ce que vous valiez, quelles étaient vos intentions. Je peux vous dire une nouvelle fois que vous vous en êtes sortis avec brio même si le groupe de départ a beaucoup évolué.

Il fit une légère pause, observa le jeune chondathien qui restait silencieux dans le fond, puis le demi-elfe qui lui semblait presque désintéressé. Mais les dernières paroles de la jeune demoiselle l’irritèrent.
-Comment est ce possible qu’une telle créature soit présente en ces lieux ? La forêt n’est pas toute proche, c’est bien la première fois que j’entend parler de loup-garou dans les alentours. La seule explication plausible qui me vient à l’esprit est que cette créature avait été engagée par mes hommes quand elle était encore sous forme humaine, et dans ce cas là, ils vont s’en mordrent les doigts !

Restant silencieux quelques secondes pour reprendre son souffle, il se retourna et se dirigea à la place où il était assis auparavant, il se saisit de quatre bourses qu’il déposa sur la table devant ses employés.
-Voici la somme promise pour avoir mené à bien votre mission. Pour vous Mikaïl, je peux vous proposer de consulter quelques ouvrages qui vous seront peut être utiles. Malaka !!!!

Après une trentaine de secondes, un homme essoufflé se présenta à l’entrée de l’arrière salle.
-Oui maître Trevis ? Que puis-je faire pour vous ?
-Ha ! Te voilà enfin ! Conduis donc cet homme au fort qu’il puisse consulter nos ouvrages…
-A vos ordres chef !

Le garde qui venait de se présenter attendait que le jeune Mikaïl se dirige vers lui, il avait les yeux rivés sur lui.

-Mademoiselle, jeune homme, vous avez sûrement fais connaissance avec le gardien du sanctuaire de Tempus, allez le voir, il aura peut être quelques choses d’intéressant à vous montrer ou vous dire.
Si toutes fois vous désirez dormir avant de faire cela, vous pouvez retourner chez Stauvin de ma part pour qu’il vous offre le gîte, revenez moi en pleine forme.