La Fleur de Lune, Rendez vous à la rue des Cloches

'apparition de l'intendant soulagea la prêtresse. Elle fût même deux fois soulagée. Tout d'abord elle n'avait pas été encore une fois piégée dans une prison sale et sombre. Mais surtout elle allait pourvoir enfin rencontrer leur commanditaire. Non pas qu'elle éprouvait une formidable impatience à le rencontrer, mais elle préférait savoir à qui elle avait à faire.
Elle se permit d'observer par la même occasion les autres personnes présentes avec elle pour savoir aussi avec qui elle risquait de partager son temps et sa vie.
Quant enfin elle fût présentée à Maitre Phalantar, elle ne put réprimer un sentiment mêlant l'inquiétude et la méfiance. Elle savait qu'elle ne devait pas favoriser des sentiments aussi négatifs, mais les faits étaient là. Tous ces secrets ne lui plaisait guère et quand il fallut jurer sur son dieu qu'elle tiendrait sa langue elle hésita un moment. Finalement elle opta pour un compris qui devrait satisfaire tout le monde.

-Bien je crois que si nous sommes tous ici, c'est pour la même chose. Inutile de faire autant de mystère, nous ne sommes pas idiot pour aller crier sur les toits une mission qui requiert de la discrétion de notre part. Dites nous donc ce qui exige autant de précautions et de voiles ténébreux.

Quand il prononça la deuxième partie de sa question, elle réfléchit un cours instant. La réponse lui semblait tellement évidente qu'elle hésita presque à répondre. Etait-ce une manière pour Phalantar de leur donner un délais de résolution de leur affaire ? Décidément, il y avait beaucoup trop de non dit dans cette histoire. Elle prit tout de même la peine de répondre à sa question.

-Le lendemain de cette chevauchée nous serons le jour de la fête de la Lune. Et pour tout vous dire, la fête des morts n'est pas celle que je préfère.

Elle s'était permise de donner son avis même si on ne lui avait pas demandé. Toute cette mise en scène commençait à l'exaspérer profondément, mais elle se devait de rester digne et fidèle à son rang de prêtresse de Lanthandre en montrant l'exemple.

Il respirait profondément et calmement, toujours allongé sur sa banquette. Il tentait de se calmer un peu avec la disparition temporaire de ses armes. Mais le caractère anxieux et particulièrement troublée da la prêtresse à côté de lui ne lui permettait pas d'être entièrement serein. Il ferma des yeux et inspira profondément pour expirer avec autant de force.
La porte par laquelle ils étaient entrés se rouvrit et le damarien se redressa sur ses coudes pour voire entrer la nouvelle venue. C'était une jeunne fille... une humaine avec de jolies traits très féminins mais c'est surtout la chevelure longues et brune qui retint l'attention d'Hannibal. Elle avait de superbes cheveux et le damarien ne put s'empêcher de la saluer d'un hochement de tête. Il se rallongea en fermant les yeux alors que, de nouveau, l'homme fin et sec aux longues robes grises revenait faire son petit discours à la retardataire, lui laissant une feuille et un encrier. Le vieillard resta le temps que la jeune fille remplisse son formulaire, ce qui ne fut pas long. Le bonhomme ramassa les trois feuilles prestemment avant de leur demander de le suivre.

Le voyage ne fut pas long et ils arrivèrent très vite dans la pièce de maître Phalantar. Cette dernière était remplie de babioles, verroteries et autres ustensiles destinés à un quelconque usage alchimique ou magique. Les yeux du damarien passaient rapidement d'un objet à l'autre, sa curiosité piquée au vif. Ses yeux s'arrêtèrent soudain... non pas sur un objet particulier mais sur un coin de la pièce plongé dans l'ombre et que la lumière des chandelles ne pouvait éclairer. Là se tenait une silhouette sombre et encapuchonnée qui regardait le petit groupe au travers de deux pupilles bleus. Le damarien ne quitta pas l'étrange forme des yeux, tentant de deviner quel étrange et énigmatique personnage cela pouvait être.
Le guerrier ne détourna les yeux que pour répondre au maître des lieux.

-N'ayant plus de famille, je ne peut que jurer sur ma tête et mon honneur... cela offre toujours une meilleure garantie selon moi.

Le damarien se contenta de répondre ceci mais il ne prêta pas attention à la seconde question de Phalantar. Ses yeux étaient revenus se plonger dans le regard insistant et étrange de l'individu dissimulé à droite au milieu des ombres.

Narration : tous

Le maître Phalantar avait écouté les propos de chacun avec la plus grande attention. La réponse de la barde n’eut pas l’air de satisfaire son nez car il plissa ses narines. Peut être qu’il avait senti un coup fourré…La prêtresse Iélénia fut la seconde à s’exprimer. Les haussements de sourcils du maître aurait pu laisser croire que le ton de la dame lui parût un peu sec mais il avait ce petit sourire de satisfaction au visage. Ce sourire s’élargit aux propos du Damarien qui lui était droit dans ses bottes.

Alors que Phalantar allait s’exprimer, une voix aux consonances féminines et elfique lui prit le devant. Démarche que le maître n’apprécia guère, au vue de l’expression fâchée sur son visage. Cette voix provenait de l’être encapuchonné caché dans l’ombre que le Damarien gardait sous le coin de l’œil depuis son entrée dans la pièce.

- Maître Phalantar, croyez moi que je veillerai à ce qu’ils tiennent leur langue, surtout la saltimbanque. De toute façon, ils récupéreront leurs affaires et iront dormir dans la maison des éphémères. Nous partirons ensuite dès la levée du soleil, pour accomplir la mission.

Phalantar leva la main en l’air et claque ses doigts , l’air très agacé.

- Silence Zakline !

L’être encapuchonné se tut immédiatement, courbant l’échine en signe de soumission. Phalantar inspira fortement pour calmer ses nerfs. Puis il retrouva comme par magie un sourire sur son visage , un sourire dont la sincérité était des plus douteuses.

- je crois que vous tiendrez parole et de toute façon le temps imparti pour réaliser la mission est très court. Vous n’aurez guère le temps de contacter et de convaincre un concurrent…Ah mais je ne vous ai pas encore présenté celle qui va vous accompagner dans cette mission. Son aide vous sera des plus précieuses. Zakline tu peux te présenter…

La mystérieuse Zakline sortit de sa cache d’ombre. Elle ôta sa capuche, dévoilant le visage d’une jeune demi-elfe. De longs cheveux bleu saphir lui tombèrent sur les épaules. Ses yeux azurs mouchetés d’or dégageaient un fort magnétisme. De son héritage elfique, elle devait avoir capté toute la beauté. Toutefois cette beauté inspirait une certaine froideur. On aurait pu la confondre pour une Teu’Tel’Quess.

- Zakline, votre guide, voilà les présentations sont faîtes…

Maître Phalantar semblait vouloir avoir la mainmise sur tout ce qui se déroulait. Que ce soit au niveau du déroulement des événements qu’au comportement que devait adopter chaque personne. La sécheresse de ses paroles devait en dégouter plus d’un et Noisette ne parvenait pas à savoir si le ton sec de la demi-elfe en découlait ou non.

Quoi qu’il en soit elle avait une rivale, ou tout autre terme pouvant définir la concurrence entre les deux magnifiques femmes. L’une avait la beauté, la séduction dans une partie de son sang, tandis que chez l’autre, la magnificence venait naturellement, même si l’emploi d’artifices se révélaient très utiles. Malheureusement la nouvelle arrivante avait de son côté son exotisme, adjoint de l’attrait toujours fort de la race humaine pour les femmes elfiques, voilà que Noisette aurait fort à faire pour rester l’objet des attentions des mâles, ainsi que des femelles par la même occasion. Les appétits charnels de Noisette étaient forts et puissants, rien ne pouvait l’en détourner.

- Zakline …

Ainsi donc il s’agira d’une mission courte. Pour autant que Noisette le sache, cela voulait dire qu’un échec cuisant ou une réussite brillante couronnerait leur expédition. Toute aventure courte avait sa part d’intensité. Une part vraiment importante.

- Enchantée et charmée.

Malgré la rivalité que la barde s’imposait face à la nouvelle arrivante, elle n’en demeurait pas moins attirée par tant d’exotisme. La jeune femme avait déjà eut des aventures avec d’autres personnes du même sexe, les aventures s’étaient révélés très agréables comparés aux violents ébats qu’affectionnaient les hommes.

Peut-être pourrait-elle renouveler ces expériences toujours enrichissantes et particulièrement intenses. Qui sait, les aventures offre toujours le repos du bivouac, les deux femmes partageraient-elle la même tente, ou la même chambre d’une confortable auberge, au coin du feu la chaleur se ferait intense, les vêtements tomberaient et à ce moment… qui sait ce qui pourrait arriver.

es mots prononcés par la jeune femme qui s'était dissimulée jusqu'ici, faillirent faire jaillirent des termes acerbes à son attention. Mais elle se ravisa en pensant que la jeune femme n'avait peut-être pas toute sa tête quant à sa volonté de partir à l'aube.

¤Oui la pauvre ne doit pas savoir qu'à l'aube je risque d'être en pleine prière. Mais il vaut mieux préciser les choses tout de suite.¤

-Une petite minute là ? Partir à l'aube ? Je crois que ça ne va pas être possible. il va falloir décaler un tout petit peu le départ dans ce cas. Car l'aube est un moment sacré pour moi.

Iélénia attendit que sa phrase fasse son effet, avant de poursuivre. Elle en profita pour retracer ce qui venait de se passer ici. La subtile remise en place du maitre à sa subordonnée n'échappa pas à la prêtresse. Il y avait quelque chose de caché entre le maitre et sa servante.

¤Aurait-elle peur que l'on prenne sa place ? Se sentirait-elle menacée par notre présence ? Si en plus elle doit nous servir de guide et de garde-fou je crois que notre mission ne va pas être de tout repos. Il se pourrait même qu'il faille faire attention à ses propres partenaires¤

Iélénia balaya du regard chaque personne présente devant elle. Elle se demandait à qui faire confiance et à qui il valait mieux ne pas trop se montrer le dos tourné. Sa première impression sur leur commanditaire n'était pas des plus favorables, ce que sa servante avait renforcé comme idée. Mais parfois il fallait faire mauvaise fortune bon cœur. Cependant elle commençait sérieusement à se poser des questions sur ce qu'on allait bien pouvoir exiger d'elle. On commençait déjà par s'attaquer à ses pratiques religieuses, qu'allait-on demander ensuite ? Elle continua à regarder les autres personnes et s'attarda sur l'homme présent avec eux. Il avait tellement peu parler que Iélénia avait du mal à le cerner. De plus il s'était contenter de débiter des banalités, mais il n'avait plus de famille. C'était tout ce que la prêtresse savait de lui.
Enfin son regard arriva sur la dernière venue. Iélénia trouvait qu'elle parlait beaucoup pour ne rien dire. Un peu trop d'exubérance dans son attitude et des propos qui choquèrent presque l'adepte de Lathandre. Elle avait déclaré être enchantée et charmée par celle qui se faisait appeler Zakline. On pouvait être enchanté certes, mais pas charmé en même temps par une personne du même sexe que soit. Bien sûr, on pouvait apprécier une personne, la trouver jolie ou apprécier ses toilettes, mais de là à être enchanté par sa rencontre alors qu'on ne l'avait jamais vue auparavant cela relevait de l'indécence la plus flagrante. S'en était même arrivée à être contre nature. Iélénia eut comme une sorte de dégoût en voyant la jeune femme. Elle se dit qu'à l'avenir elle essaierait de ne pas trop se lier avec cette personne tout du moins personnellement.
Elle revint sur la mission pour faire accélérer les choses car elle avait bien compris que le temps était compté.

-Ne devrions-nous pas nous presser un peu, car si j'ai bien compris le temps joue contre nous ? Régler les soucis de langues trop bien pendues n'est pas mon affaire. Je viens répondre à une annonce et je ne sais toujours pas pourquoi nous sommes ici alors qu'on a du remplir des parchemins d'un intérêt que je qualifierais d'outrageant et de suspect en même temps. Pourquoi sommes nous ici ?

Iélénia avait son franc parler mais comme elle le disait elle même on ne devait pas lutter contre sa nature profonde.

Le damarien ne dit rien, restant adossé contre un mur et les bras croisés, ne portant qu'une oreille distraite aux dires des autres personnes ayant répondu favorablement à l'annonce. Il ne dressa l'oreille et ne détourna ses yeux de l'inconnue encapuchonnée que lorsque maître Phalantar reprit la parole. Mais bien vite, son regard se posa de nouveau sur l'individu dissimulé dans les ténèbres, ce dernier ayant pris à la parole du maître qui en fut fort contrarié au vu du regard sévère qu'il adopta. La voix de l'inconnue était douce et des plus féminine mais le damarien pouvait y déceler une pointe de froideur tandis qu'elle rassurait le maître tout en mettant en garde le petit groupe de volontaires. Elle fut séchement interrompu par ce même maître qui lui ordonna le silence, ordre qu'elle suivit à la lettre, retournant dans les ombres du coin de la pièce.
Une fois de plus le guerrier ne la quitta pas des yeux jusqu'à ce que maître Phalantar reprit finalement la parole tout en dévoilant quelques informations qui n'échappèrent pas à l'oreille d'Hannibal. Il y était question d'un potentiel concurrent et si on ajoute à cela un délai aussi court... c'est que la mission en question devait avoir un enjeu non négligeable ou du moins un interêt certain pour plusieurs personnes, sûrement à l'intérieur de la cité en tout cas et Maître Phalantar était l'un d'eux. En y réfléchissant bien, il fallait s'attendre à une certaine concurrence... en effet, si leur employeur n'était pas le seul à y avoir pensé, il était certain que les autres candidats aient fait de même en employant quelques brochettes de mercenaires ou d'aventuriers... les chances étaient fortes selon le damarien.
La deuxième information à attirer l'attention du guerrier était la présentation de leur guide, cette même personne encapuchonnée et entoutrée d'ombres qui fit quelques pas pour se décourvir et montrer un visage des plus grâcieux. On y devinait tout le charme des elfes mêlé au sang humain avec une coiffure magnifique. Suffisement raffinée et belle pour faire chavirer le coeur d'un homme mais le damarien s'en tenait toujours à la méfiance et la prudence comme premières compagnes. Il la jaugea du regard un instant avant de retourner son attention sur leur employeur.

-Voilà qui est fait... peut être serait-il temps de nous dévoiler pourquoi tant de secrets et de silences sont nécessaires. Plus vite nous serons informées et plus nous aurons le temps de réfléchir pour nous préparer.

Le damarien avait pris la parole juste après la prêtresse, essayant de masquer l'allusion à la petite prière matinale à laquelle les disciples de Lathandre était très dévoués. Bien que la présence d'un prêtre dans le groupe était à tous points de vue bénéfique en raison de leur capacité à donner des soins rapides sur le champs de bataille. Il ne fallait pas oublier que les dogmes et moeurs des personnes de foi pouvaient être un frein voire un obstacle au bon déroulement d'une mission en certaines circonstances. Hannibal espèrait juste que Iélénia ne serait pas trop "tatillon" avec les décisions du maître et du groupe...

Vingtième jour d'Uktar dans l'Année de la Magie Sauvage
(20 Uktar 1372)
Lieu : Commerce de Phalantar, rue des Cloches
Temps : nuit, ciel dégagé, vent froid
Moment : soirée

MJ


Narration :Tous


L’impatience commençait à frémir dans la pièce. La mission n’avait pas encore été énoncée. Le moment tant attendu allait donc enfin arriver. Le maître Phalantar inspira fortement, scrutant le regard de chacun, prêt à se lancer dans sa description.

- Connaissez vous l’aerfirmanelfapht ? Il s’agit…

Il se tut net. La porte venait d’être ouverte. Un halfelin et une halfeline firent leur entrée, en compagnie d’un garde. Le maître Phalantar plissa le front. Il n’aimait vraiment, mais vraiment pas qu’on l’interrompt. Les deux nouveaux sentirent que le silence était de mise et qu’ils venaient d’arriver à point nommé…

- Bien, vous serez donc cinq…

L’attitude du maître avait de quoi étonner. Lui qui se montrait si prudent et paranoïaque venait d’un coup d’un seul accepter la présence de deux halfelins, à croire qu’il la connaissait…

- alors je disais : connaissez vous l’aerfirmanelfapht ? Remarquez difficile de retenir ce nom savant. Son surnom de Fleur de Lune vous évoquera peut être plus quelque chose. Il s’agit d’une fleur très rare et exceptionnelle. Ce surnom lui est donné car elle ne pousse et n’éclot que la nuit de la fête de la lune. Son parfum est à enivrer le plus délicat nez d’un tel’quessir. Après de longues et laborieuses recherches, j’ai enfin trouvé l’endroit où elle poussait. Voilà pourquoi je tiens au secret absolu. Avec cette fleur, je compte devenir le plus célèbre parfumeur de Faerun et je n’ai aucunement l’envie d’être doublé par un quelconque concurrent. Votre mission consistera donc à me ramener cette fleur et ses racines. Zakline sera votre guide et règlera les frais de voyage. Je lui ai également confié un étui avec d’étranges propriétés pour conserver la fleur en état. Vous partirez dès l’aube, bien sûr après avoir honoré de vos devoirs envers le seigneur de l’Aube. Vous toucherez votre dû lorsque la fleur me sera remise. La fête de la lune approche vite, cela vous donne donc une idée de la durée de la mission.

Arveene, après plus de six mois de voyage à travers le désert du Calimshan, arrivait sur Eauprofonde dans la quête de son identité, La Caravane qu'elle avait laissé derrière elle n'était plus qu'un lointain souvenir et ses compagnons de route était maintenant dans un coin de son crane, comme toutes les personnes qu'elle avait croisé jusqu'à aujourd'hui... La voleuse avait la capacité de mettre de coté même les amis les plus importants. cette faculté ne lui était pas venu naturellement, en effet c'était a la disparition de son ami Jama qu'elle avait, pour réussir a survivre, délaisser son souvenir pour se focaliser sur le moment présent.

C'est ce qu'elle faisait aujourd'hui, elle pensait a la journée qui passait, sans trop savoir sur quoi se faire les griffes. Cela faisait plus d'une heure qu'elle tournait en rond dans la ville, elle arpentait les rues au hasard pour voir ou les carrefour menait, quelles rues se rejoignait. Depuis son enfance à PortCalim, elle ne pouvait s'empêcher de créer une carte virtuelle dans sa tête dans chaque ville qu'elle visitait. Arveene aimait s'imaginer en train de courir à toutes allures dans ces rues en connaissant tous les petits secrets, les petits passage ou elle pourrait fuir d'éventuels poursuivants. Le problème d'Eauprofonde, c'était sa taille, elle avait entendu dire que c'était la plus grande ville de la côte. Même l'énorme PortCalim paraissait plus petit. Il lui avait fallu de nombreuse année pour connaitre chaque recoin de sa ville natale, cela faisait juste une semaine qu'elle débarquait ici.

Dans son vagabondage, Arv se permit de voler une pomme a un marchand et en continuant son chemin, elle se trouva devant une porte ou était affiché une annonce ou l'on recherchait des aventuriers avec un beau trésor à la clé.

¤ Qu'est-ce qui t'empêche de partir a la recherche d'un peu d'aventure, de rencontre et d 'argents?... Si ça se trouve, je pourrais même rencontrer des gens qui connaisse les origine de mon tatouage...¤

Elle fit grise mine lorsqu'elle s'aperçu que l'heure du rendez-vous était déjà largement passé. Après quelques seconde de réflexion, elle décida d'entrer et au moment ou elle actionnait la poignée de la porte, un garde d'une taille impressionnante s'avança vers elle en compagnie d'un autre halfelin.

En un instant, elle se retrouva face a une autre porte en compagnie des deux individus. Le gardien ouvrit la porte et la hin se retrouva face a de nombreuses personnes qui leurs tournaient le dos. Et a maitre Phalangar très certainement qui parlait a tout le groupe. Il s'arrêta net de parler pour dévisager les deux halfelins et Arveene se senti observé par tout le monde. Elle baissa les yeux pour ne pas avoir a subir cet interrogatoire visuelle. elle ne pu donc observer ses prochains compagnon d'aventure.
Pendant qu'il parlait, elle eu juste le temps de faire un clin d'œil a son voisin halfelin et attendit que son hôte finisse de parler et d'avoir le temps de faire les présentations.

Enfin le vieillard se décidait à leur expliquer le but de la mission. Il inspira profondément, sans doute pour donner une explication théâtrale au groupe d'aventuriers. A peine eut-il commencer qu'un nouvel évènement vint troubler la présentation du maître. Le damarien ne put se retenir de sourire d'amusement devant ce petit bonhomme tout chétif et gringalet qui tentait de se donner de la mesure par ses mots et qui se faisaient finalement interrompre à chaque fois qu'il prenait la parole. Le ridicule du personnage en était un peu plus accentué mais le guerrier retrouva son sérieux pour entendre l'explication et le briefing de la mission. Il jeta néanmoins un regard aux deux nouveaux venus.
C'était deux Halfelins, un homme et une femme. Hannibal ne jeta qu'un rapide coup d'oeil au garçon avant de s'attarder un peu plus sur la fille... il la connaissait. Ils avaient tous les deux eut le même employeur lors d'un séjour à Portcalim. Ce dernier les avait engagé pour une petite mission d'escorte d'une caravane de bédouins... le hasard avait fini par les séparer avant qu'ils ne fasse plus amples connaissances... ils devaient juste se connaître de nom.
Le guerrier ne fit rien devant cette rencontre, pas un salut ni un quelconque signe. Il se contenta de poser un regard insistant sur Arveene pour lui faire comprendre qu'ils ne se connaissaient pas. Étant entouré d'inconnus, Hannibal préférait que ses connaissances restent secrètes le temps de vérifier certaines choses. Mais voyant le visage constamment tourné vers le sol de l'halfelin, le damarien dut revenir aux explications de maître Phalantar. Ce dernier leur expliqua en détail la mission qui les attendait.
Le guerrier fit une petite grimace devant le nom scientifique de ladite "fleur de lune". Il leur expliqua enfin ses vues concernant la plante, il voulait en faire un parfum du genre nouveau apparemment en prétextant l'immense fortune qu'il comptait en tirer... mais il y avait quelque chose qui n'allait pas selon le damarien.
Même s'il n'était pas versé dans les sciences de la parfumerie et autres activités majoritairement réservées aux femmes... Hannibal se souvenait que ce n'était pas vraiment la racine d'une plante qui permettait d'élaborer hors maître Phalantar leur demandait de ramener intégralement la plante. Qui plus est, la rémunération promise pour un tel travail semblait plus qu'exagérée... cent pièces d'or pour ramener une fleur aussi rare soit elle... c'était beaucoup pour le damarien qui se doutait bien que le bonhomme leur cachait quelque chose. Mais le guerrier se tut et ne mit aucune de ses pensées au dehors... après tout il était payé pour ramener la plante, pas pour savoir ce que ce petit homme allait en faire par la suite...

Si lui était restait silencieux, il n'en étais sûrement pas de même pour les autres aventuriers. Hannibal attendit les éventuelles questions des autres membres du groupe avant de formuler les siennes si nécessaire...

Karion était arrivé la veille seulement dans la splendide Citée d’Eauprofonde et il n’avait malheureusement pas encore eu le temps de s’habituer aux recoins et quartiers qui constituaient l’une des plus grandes villes de Faerun. Il avait fini par se décider à quitter sa région natale des Contrées du Mitan occidentales pour partir a la découverte du continent et le joyau de la Cote des Épées lui avait paru s’imposer comme première destination. Après plusieurs semaines de voyages avec pour seule compagnie sa fidèle mule de bas, il avait fini par atteindre sa destination, ses courts cheveux bruns devenu gris sous le couvert de la poussière des routes, tout comme l’essentiel de sa personne d’ailleurs. Comme a son habitude il avait fait en sorte d’arriver le matin tôt dans la matinée afin de pouvoir profiter de la journée entière pour observer le rythme de vie de ce nouveaux lieu de vie et d’aventure mais, pour la première fois peut-être au court de ses errances, il se senti dépasser par le gigantisme de l’endroit. Il lui semblait falloir des années, voire des dizaines d’années même, pour s’habituer à cette ville et en maitriser tout les recoins. Se faisant indiquer une auberge bon marche il y déposa ses affaires et continua a explorer les alentours avant de profiter d’une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, lave et rase de frais, il sortit, vetu d'un simple pourpoint gris et de chausses confortables, et se mit à nouveau à déambuler dans les rues; aux environs de midi, il finit par trouver enfin se qu’il cherchait. Une affiche, placardée en plusieurs endroits apparemment important, proposait un travail dans la région avec une belle récompense à la clef. Cela constituait sans doute le meilleur moyen de se familiariser avec les environs et également de profiter du savoir d’autres aventuriers par la même occasion. Malheureusement ses penchants lunatiques reprirent le dessus avant la fin de la journée et, après s’être perdu volontairement a plusieurs reprises dans les quartiers de la ville, il arriva avec un bon retard devant le lieu dit ou un garde a la carrure imposante attendait le dos droit et le regard alerte.
Une fois sur qu’il n’était pas un vulgaire voleur, celui-ci le conduisit a une autre porte située sur le cote et par laquelle une jeune halfeline s’apprêtait apparemment à essayer rentrer. Karion n’eut guère le temps d’observer sa camarade avant que la grande brute ne les fasse entrer tout les deux dans une petite pièce ou se trouvait un autre garde. Il remarqua cependant les formes gracieuses ainsi le joli visage qu’encadraient des cheveux crépus et, après s’être déleste de ses armes et avoir subit la fouille de rigueur, du se secouer légèrement afin de se concentrer sur le bout de parchemin qu’il était censé remplir et non pas sur sa jeune compatriote.

Nom : Eaucroisée
Prénom : Karion
Region d'origine:

*Une simple croix suffira, quel besoin aurait-il de connaitre mes origines?*

Profession :

Karion releva un instant la tête, en se demandant bien se qu’il pourrait répondre la.

*Prêtre de Brandobaris ? Je suis pas sur que ca leur fasse très plaisir… optons pour la simplicité*

Aventurier, écrivit-il d’humeur malicieuse.

Il s’attarda un instant sur les deux autres questions et préféra finalement les ignorer, seul le temps lui permettrait de montrer les quelques qualités qu’il pensait posséder et, n’ayant jamais eu de réel employeur dans la région il préféra s’abstenir de tout commentaires et n’écrivit rien.

Une fois cela fait il s’attarda alors à observer de ses yeux sombres celle qui, de toute évidence, participerait à ce travail avec lui. Elle était légèrement plus petite que lui, qui mesurait pourtant à peine plus de 80 centimètres et, avez des formes intéressantes de son point de vue. A peine se disait-il qu’il lui faudrait un peu plus de sérieux que l’un des gardes ouvrit la seconde porte et les conduisit rapidement a travers un couloir dans une autre pièce.
La porte s’ouvrit sur une pièce remplie de choses et d’autre qui aurait pu attirer l’attention du hin si elle n’avait pas été occupe par plusieurs représentants des « grands » de ce monde… Le vieillard au milieu venait apparemment d’être coupe en plein discours et toute l’attention se concentrant sur eux deux, Karion préféra ne rien dire mais profita du bref moment de flottement pour observer rapidement les lieux. Tout juste eu-t-il le temps de compter les personnes présentes dans la salle que le vieux hibou reprit son discours d’un ton sec, expliquant en quoi constituerait le travail qui les attendaient.

*Du parfum, hein ? Je mange mon armure si c’est la le seul profit que tu espères tirer de cette fleur, vieil homme, surtout avec une telle offre de rémunération. Enfin, il sera toujours temps de se renseigner plus avant d’ici la fin de notre voyage et de prendre des mesures si nécessaire, je n’ai pas l’intention d’être mêlé a un quelconque trafic de substance maléfique si tôt après mon arrivée ici.*

Les deux femmes ainsi que l’homme adosse au mur seraient de toute évidence de la partie, et il se demanda brièvement si l’une des deux humaines était la dénommée Zakline ou si ce nom appartenait a la figure encapuchonnée qui scrutait la pièce depuis les ombres.
Dernier arrive, il préféra garder le silence en laissant parler les grands tout d’abord, il demanderait peut-être un complément d’informations ensuite. Apercevant le clin d’œil de sa compagne hin, il eu un petit sourire, décidément les prochaines décades s’annonçaient vraiment passionnantes.