Les reflets des flèches d'argent

Premier jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
1 Tarkash 1373 CV
Lieux : Ouest de la Haute-Forêt
Horaire : Nuit


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : secteur Ouest 30 Km/h
Humidité modéré : pas de précipitation
Phase de Séluné : 1ère nuit du 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Shamar

’astre lunaire se voyait à peine aux travers des hautes et denses futaies de cette partie de la Haute forêt. Les deux compagnons avaient toutes les peines du monde pour ne pas trébucher sur des racines et autres branchages obstruant le passage comme autant de piège pouvant les mener vers leur trépas. De grosses gouttes leur perlaient sur le front, ruisselant le long de leur cou et suivant l'échine comme une rivière cheminant son lit. Leur respiration était haletante comme si leurs bronches avaient diminué en volume depuis le début de leur course. D’ailleurs depuis quand couraient-ils, une heure, peut-être deux … Ils en avaient perdu toutes notions. La seule chose qui leur importait à tous deux était la survie.

Ewen et Shamar se nourrissait de cette adrénaline pour ne pas sombrer dans la peur tapie à leur côté à chaque instant. Il suffisait d’une silhouette dans un bosquet, une flèche passant à quelques mètres d’eux et elle revenait corrompre leur cœur et faiblir leurs membres. Jamais les aventuriers n’avaient ressenti la peur telle qu’ils la vivaient en ce moment. La peur de l’homme qui prend conscience que sa fin va venir très bientôt, que l’espoir qu’on lui donne n’est qu’un jeu et qu’au dernier moment on lui reprendra avec un sourire humiliant. Tel le chat qui joue avec le campagnol ou le cerf traqué pendant une chasse à courre. Le jeune forestier pouvait déjà entendre les cors qui sonnaient l’appel à la curée. Shamar avait l’habitude de pister le gibier mais pour la première fois, il prenait pleinement conscience que la proie en cet instant, c’était bel et bien lui et il ne savait que trop la finalité de tout ceci si la reine de la forêt ne lui venait pas en aide…


Le rôdeur se mit à maudire Volan, le traître tieffelin qui s’était enfuit après avoir tuer plusieurs de ces compagnons. Il était bien l’origine de ces problèmes. Le chondathien avait pris la route dans le but de faire payer au demi démon sa félonie. Suivant les dernières paroles du cornu, il avait pris la route pour Fort Olostin, passage obligé pour toute personne se dirigeant vers le grand désert. Cependant après investigation, rien ni personne ne laissait sous entendre son passage. Shamar prit de nouveau la route mais dans l’autre sens direction Fort Noannar. C’est là qu’il avait rencontré ce magicien soit disant traqueur de créatures fiélonnes. Un traître de plus sur la liste du rôdeur. Sur ces conseils, ils avaient recruté deux aventuriers pour partir tous ensemble direction des ruines où se serait réfugié un tieffelin. Mensonge éhonté qu’il ne révéla que trop tardivement, comme une dernière moquerie devant un point de non retour. Shamar se rappelait très bien des paroles du mage et ressentait le puissant appel de sa lame battant son côté. Le groupe venait de se faire repérer par une troupe d’orques beaucoup plus costauds que ceux qu’ils avaient pu rencontrer auparavant. Shamar, pourtant fier de ces compétences s’était laissé surprendre et avant qu’ils prennent conscience du danger, Lars reçu un éclair, rapidement suivi de deux puissants traits en plein thorax qui eurent raison de lui. Il s’écroula devant les yeux médusés du rôdeur qui, regardant aux alentours put compter une demi douzaine d’adversaires, probablement plus. Le magicien comprit rapidement la situation et incanta tout en gratifiant les deux derniers survivants d’un regard explicite … Il ne les aiderait pas ! S’était-il téléporté, rendu invisible ? L’heure n’était plus aux devinettes et alors qu’ils cherchaient une issue parmi la végétation luxuriante, l’écho des dernières paroles du magicien résonnaient :

- Vous avez échoué à me conduire dans la mythique Lothen, vous paierez donc le prix de cet échec !



La forêt était peu dense à cet endroit mais très accidenté. La pleine lune aidait grandement mais la prudence restait de mise. De nombreux rochers sortaient du sol et rendaient la course périlleuse. Une fois de plus, le son du cor se fit entendre. L’origine était toujours différente… Ce bruit n’était pas très sonore mais profond, lugubre comme un rappel incessant de l’inéluctabilité de leur sort.
Les deux hommes comprenaient la situation et connaissaient l’impasse dans laquelle ils se trouvaient. Ils n’avaient pas affaire à n’importe quels chasseurs orques. Ces peaux vertes connaissaient leur terrain et n’étaient pas à leur coup d’essai. De lassitude, Ewen attrapa le bras de Shamar pour le faire ralentir à sa hauteur :

-Nous devons nous séparer si nous voulons avoir une chance !

Se retournant vers son compagnon, Shamar ressentit toute la détresse et la fatigue grandissante chez ce dernier. Le rôdeur le voyait bien, il ne tiendrait plus longtemps. Cependant Ewen avait au moins raison sur un point, ne s’en remettre qu’aux dieux était peut-être trop présomptueux…

Le chondathien regarda son compagnon. Il repensa à ces dernières semaines, le repos, les adieux à ses compagnons puis le début de la traque. Il s'était promis à lui même et à d'autres de retrouver Volan et il n'échouerait pas. Mais il n'entrainerais plus d'autres frères d'armes dans l'oubli. Ewen ne tiendrait pas un tel rythme très longtemps... Mais lui le pourrait peut-être. Seul il arriverait peut-être a semer ces gros lourdeaux avant qu'il ne leur tombe sur le râble. Il se refusait à laisser son compagnon mourir, mais il devrait retrouver seul l'orée de la forêt. Il regarda en l'air, son ami aérien tournait au dessus de la cime des arbres, peut-être le lien unique qui les liaient désormais lui permettait il de ressentir la peur du rôdeur. Il observa les étoiles un instant pour chercher le Nord.

- Part par là, dit il a Ewen en lui indiquant une direction facilement praticable, met le plus de distance possible entre les orcs et toi. Je vais faire mon possible pour leur faire perdre ta piste. Si on s'en sort tout les deux, j'espère que tu m'offriras une pinte !

Le rôdeur frappa amicalement l'épaule de son comparse puis se mit à fredonner la litanie de la chouette :

Tnatsni tec ne selliero set te snes set iom etêrp ,tnegra'd semulp xua Tiun al ed Rueos

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le monde pris une toute autre couleur. Séluné n'était pas pleine mais elle suffit a exciter ses rétines nouvellement augmentées. Il y voyait désormais presque comme en plein jour, mais il entendait aussi le bruit de la rosée sur les feuilles... et le chaos des orcs contre la terre pas si loin derrière eux !

- Bonne chance mon ami, soit le plus discret possible !

Il parti dans la direction opposé qu'il avait indiqué à Ewen, se battant contre sa nature, il laissa suffisamment d'indice pour que sa trace soit facile à suivre, brisant des branches, froissant des feuilles et arrachant de l'écorce. Il espérait que cela suffirait à semer ses poursuivant... Ensuite, et ensuite seulement, il essayerait de disparaître.

---

Shamar lance étreinte naturelle pour gagner les sens de la Chouette (vision nocture et perception auditive à 14). Il s'élance ensuite du coté opposé d'Ewen en laissant des traces plausibles (il arrache pas les buis non plus ce serait louche )

Lieux : Ouest de la Haute-Forêt
Horaire : Nuit

MJ
Narration: Shamar

¤out bonnement stupéfiant!¤ La guerrière à la crinière de feu avait entendu les doléances du rôdeur et dans sa grande bonté lui avait élargi le champ de ses possibilités. Une chance qu'il mettrait de son mieux à profit pour faire pencher la balance.
Suivant les conseils d'Ewen, Shamar prit son propre chemin, continuant ainsi dans une voie très escarpée et demandant une très grande adresse. Ravi de sa nouvelle vision, il profita de l'avantage pour accélérer la cadence. Il faisait seulement quelques ralentissement soudain pour tendre l'oreille. Bien que déboussoler par ce pouvoir divin, il restait concentrer sur le danger que représentait ses poursuivants. Il avait pu entendre distinctement, au début de sa séparation avec son compagnon, les paroles gutturales typique du parler orque qui devait se trouver à plus de cent mètres de lui:

! arsum'wa, -gr isnagrwa, r ,saum'qum'grarf um'd apum'cco-or no ,ggroB -

Cependant depuis il ne ressentait plus les pas des orques mais ceux, beaucoup plus diffus et difficilement audible en pleine course, d'un animal. Pris d'une sensation étrange, il stoppa net. La main prête à dégainer, il ouvrit grandes ses oreilles et entendit distinctement le bruissement de fourrées s'écartant devant une masse conséquente. Il ne voyait pas l'adversaire mais le savait présent, à quelques pas , derrière ce bosquet juste sur sa gauche...
Les branches s'ouvrirent d'un coup et Shamar esquiva par une roulade la robuste bête qui, avec grande vivacité s’apprêtait à le happer. Le rôdeur en remercia d'autant plus Maïlikki car, sans ces sens temporairement développés, il n'aurait jamais pu esquiver cette attaque furtive. Se relevant il put prendre l'ampleur de son adversaire. Il ressemblait à un gros loup à ceci prêt qu'il avait quelque chose de démoniaque dans son allure et son faciès. Les os étaient protubérants, les crocs anormalement allongés et son pelage n'avait rien à voir avec la douce pelisse des autres canidés. Un monstre, une erreur de la nature qui se tenait présentement face à lui, les babines relevées. Le chondathien étudia la situation rapidement mais il semblait bien que la bête avait compris par où il souhaitait aller et, de toute sa masse, lui bloquait le chemin.

Dans les airs, Tamal comprenait la détresse de son ami et essayait de faire au mieux pour lui trouver une voie, un passage qui pourrait l'aider à se débarrasser de ces traqueurs. Il traçait de grand cercle dans les airs, observant de ces yeux perçants le moindre indice qui aiderait. Ce qu'il vit ne le rassura pas; Une ombre noire sortait de derrière les hauts feuillages d'un grand hêtre et se dirigeait droit vers lui. Peu habitué à subir une agression d'autres volatiles, l'aigle scruta l'oiseau. C'était un corvus Corax, un grand corbeau, corvidé traditionnellement charognard ...

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Shamar: Sort Etreinte naturelle, durée 40 min / restant 35 min

Tout ne se passait pas vraiment comme prévu. Un vrai loup, il aurait pu s'en débarrasser, mais de toute évidence, celui là avait quitté les paisibles sentiers depuis un bon moment déjà... En temps normal, il s'en serait débarrassé, ce genre d'abomination n'avait rien à faire ici. Mais en temps normal, il n'était pas non plus poursuivi par une horde d'orcs en colère. Il fixait l'animal, la main sur son épée... Avait-il seulement le temps ? Il lui faudrait au mieux quelques secondes, au pire quelques minutes pour abattre l'animal, mais ça le mettrait dans une position délicate. Puis soudain, il entendit un bruit scintillant dans la nuit, celui du verre trempée de ses potion les unes contre les autres... Il y avait peut-être une solution !

- Tu te fiches de la tronche de ta proie, je me trompe ?, fit il au canidé démoniaque

Si il se débrouillait bien, il pouvait abattre la créature, et avec un peu de chance, se débarrasser de ses poursuivants. A travers le lien primal qui le reliait au rapace, il sentait que quelque chose se passait là haut, quant à savoir quoi... il espérait que l'oiseau pourrait s'en sortir, après tout la Dame l'avait pris son sous aile !
Il défit la boucle qui retenait la fiole remplie d'une potion cristalline... celle ci lui avait coûté cher mais si son plan marchait ce serait après tout un bon investissement. Restait à espérer que les orcs avaient de bonnes oreilles... Il fit un pas en arrière tout en restant fixé sur le canidé.

- EH ! DES SACS A VIANDE COMME VOUS, J'EN BOUFFE QUATRE AU P'TIT DEJ' MOI !

Il écarta les bras pour faire douter le loup un instant et avala le contenu de la fiole avant de s'élancer sur le coté. Il espérait que l'alchimiste ne l'avait pas roulé et qu'il était maintenant invisible ! Il allait essayer de prendre un peu de distance puis de passer derrière le loup. Avec un peu de chance, les orcs allait lui tomber sur le râble le temps qu'il comprenne et ils allaient tous l'oublier pour quelques instant...
Il avait toujours la fiole vide dans la main, inutile d'expliquer ses tours à tout le monde...

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Je ne sais pas trop si sortir un objet de la sacoche de ceinture est une action de mouvement ou une action libre. Si c'est une action de mouvement, il se jette sur le coté, si c'est une libre, et bien il peut le plus de distance possible avec l'animal .

Le déplacement du début est un pas de placement hein, si je ne peux pas me déplacer (les deux actions simples seraient donc sortir et boire la fiole) je fais juste une roulade sur le coté !

Lieux : Ouest de la Haute-Forêt
Horaire : Nuit

MJ
Narration: Shamar

e que l'on pouvait dire sur cet humain perdu en pleine haute forêt était qu'il ne manquait pas de courage. Était-ce pour se persuader lui même et tous ces mots seulement une façade pour ne pas montrer d'autres sentiments moins avouables ? Il fallait bien avouer que la bête face à lui devait faire plus de deux mètres cinquante de long et peser au moins quatre cent kilos. De quoi faire perdre toute prétention à la gloriole aux promeneurs non avertis.

Shamar semblait avoir beaucoup de ressources ou tout du moins était bien décidé à vendre chèrement sa peau. La passivité n'était pas dans son tempérament et le chondathien en fit la démonstration rapidement. En avalant la potion, le rôdeur disparu comme par magie laissant le loup sanguinaire seul avec sa surprise. Surprise qui se changea rapidement en colère et ces grognements bestiaux en furent la meilleure démonstration.
Shamar tenta sa chance et fila dans une direction proche de celle du canidé. Ce dernier, ne souhaitant pas en rester là, chargea l'endroit où ses oreilles le guidaient mais ne rencontra aucune proie pour son attaque. Hors de lui, le loup sanguinaire hurla de toute sa voix un long appel qui résonna sur les parois rocheuses qui sillonnaient non loin. Quand le silence régna à nouveau sur la forêt, il baissa la tête et se concentra sur son système olfactif extrêmement développé. En moins de temps, il avait trouvé la voie et se mit à la suivre. Son maître avait donné un ordre et il n'échouerait pas.

Dans les airs, le compagnon de Shamar voyait le grand corbeau s'approchait rapidement et s'il ne réagissait pas vite, ce dernier le percuterait et lui assénerait un puissant coup de serres. Même si l'oiseau mesurait à peu près un mètre d'envergure de moins que lui, il restait un adversaire intelligent qu'il ne fallait pas sous-estimer. Tamar prolongea son vol afin d'avoir mieux en vu l'animal attaquant et positionna ses propres serres sur la défensive afin d'accueillir son adversaire.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Shamar, test de discrétion : 13d20+11+20 = 34
Loup, test de détection: 2d20+7 = 9
=> Le loup ne détermine pas la localisation de Shamar

loup tente d'attaquer une case au hasard: 82d100 < 10% => Echec

Loup, test de pistage 4d20+6= 10 vs dd10
=>Le loup suit la piste de Shamar

Attitude Tamar:
-offensive 1-20
-défensive 21-40
-fuite 41-60
-intimidation 61-80
-recherche de Shamar 81-100

Aigle, 39d100 => l'aigle se positionne sur la défensive

Shamar: Sort Etreinte naturelle, durée 40 min / reste 35 min
invisibilité durée : 4 minutes

Enfin quelqu'un à ne pas mettre sur la liste des traîtres ! Cet alchimiste connaissait manifestement son travail.
Sa stratégie n'avait pas été efficace à cent pour cent, il espérait que les orcs arriveraient plus rapidement. Mais il avait réussi à passer derrière l'animal c'était le principal. Il était assez grisant de ne plus avoir d'impact visuel sur le monde mais passé ce sentiment d'impunité il se rappela que ce ne serait pas éternel et qu'il ferait mieux de profiter de ces quelques minutes le plus efficacement possible. Il entendant distinctement les halètements du monstre derrière lui, son nez était autrement plus puissant que le sien, chose qu'il admirait généralement chez les limier, mais qui pour le coup le mettait dans de sales draps. Et hélas il n'avait pas sur lui de quoi brouiller son prédateur.

Par contre il avait un arc. Et il était invisible. Quel massacre pouvait déclencher un archer invisible... il commençait à le concevoir. Si il arrivait à faire mouche et à perdre suffisamment son adversaire, il arriverait peut-être à le distancer - voir à l'abattre. Tout en courant à travers les talus, en essayant d'éviter au mieux buis et taillis pour ne pas laisser de traces, il appuya sur le levier du mécanisme qui maintenait son arme en place. Hélas il savait qu'il devrait s'arrêter pour tirer, le tir en mouvement n'avait jamais été son fort et il n'avait pas eu la présence d'esprit de modifier ce fait. Qu'il regrettait désormais d'avoir esquivé les cours de tir de son grand-père pour aller courir Nora... même si le résultat ne lui avait pas déplu.

Tout en courant, il encochait une flèche sur le nerf de bœuf qui tendait son arme. Il se maudit de ne pas avoir acheté quelques flèches-tonnerres avec lesquelles sa survie aurait probablement été assurée. Il lui fallait être vif et efficace : s'arrêter, tirer, et s'écarter autant que possible de son point de chute. Il regarda à travers les cimes les deux ombres aviaires qui se tournait autour. Il pourrait aussi aider Tamal mais il doutait de la puissance de son arc, et l'autre oiseau était bien trop loin, il risquait de blesser son compagnon.

Alors qu'il évaluait le chemin devant lui pour trouver le meilleur point de mire d'où lancer son assaut, il se questionnait sur cette attaque. Des ennemis puissants, parfaitement adapté à la cible, attaquant au même moment des cibles alliés. Un ensemble de coïncidences un peu trop conséquent pour être hasardeux. Qui plus est, faire travailler de connivence un lupin et un avien ne devait rien avoir de simple. Il se demandait pourquoi et comment mais il ne voyait que deux solutions : soit il évoluait sur un territoire qui lui était interdit, soit quelqu'un avait mit sa tête à prix. Mais si ce dernier cas s'avérait il se demanda qui, et pourquoi ? Et les quelques noms qui lui venait à l'esprit ne le rassurait pas vraiment... Diable Maître, qu'avez vous eu comme idée de disparaître dans une période pareil, votre élève se met dans de sales situations... Vous vous auriez certainement retourné le canidé de votre coté !

¤Celle là c'est pour vous maître...¤

Il s'arrêta dans une glissade élégamment contrôlé et se retourna, cherchant la boule de poil des yeux. Il la vit entrain de renifler ses traces. Il n'était pas sûr d'arriver à l'atteindre, alors il pris à la dernière minute une autre décision, plutôt que de tenter de l'abattre, il allait tenter de le mettre sur une fausse piste. Il avisa un buisson d'aubépine à la limite de ce qu'il savait son arc capable d'atteindre mais suffisamment près du loup pour que celui ci dresse les oreilles il tira, la flèche partit sans bruit. Il espérait que celle ci tomberait en faisant le plus de bruit possible et éloignerait sa cible de sa piste le temps qu'il reprenne son souffle. En attendant, il se figea et rempli ses poumons avec le moins de bruit possible.

---

Shamar court donc le plus vite possible pour s'éloigner, une fois cette distance parcouru il s'arrête et tente avec une flèche de provoquer du bruit dans les fourrés pour écarter la bête de son chemin.

Le premier jour de la griffe des tempêtes – année des dragons renégats
1 Tarkash 1373 CV
Lieux : Haute-Forêt - Thüldae
Horaire : Début d'après midi


Température la plus basse : -9 °C
Température la plus haute : 2 °C
Précipitation : Aucune
Vent : secteur Ouest 30 Km/h
Humidité modéré : pas de précipitation
Phase de Séluné : 1ère nuit du 3ème quartier
Nombre de d'heure de Jour : 13 heures.
Nouvelle aube : 05 h 30.


MJ
Narration: Ademara et Lorindol

a cérémonie des Arakhora avait été une réussite et les participants en ressentirent une grande fierté. La soirée avait continué jusque tard mais nos deux aventuriers avaient été raisonnables, sachant la journée qui les attendait le lendemain. Ils purent profiter de leur matinée pour terminer leur dernier préparatif et ainsi être fin prêt pour cette nouvelle mission dont il ne savait encore que peu de choses.

Isorion avait demandé à les voir tous les deux pendant la soirée et leur avait demandé de prendre la tête d'une mission qui portait un cachet particulier pour la confrérie et le peuple Tel'Quessir tout particulièrement. Une mission qui, s'ils l'acceptaient les conduiraient vers Lothen, une ancienne cité du royaume Siluvanede pour l'infiltrer et y menait une enquête, ceci malgré la présence d'orques malarites. Les gardiens fraichement auréolés de leur nouveau statut ne purent refuser et rendez vous fut donné le lendemain en tout début d'après midi.


Ademara terminait une prière à la Seldarine quand Linwëline fit irruption dans la pièce. L’elfe n’avait pas vu l’heure avancée et avait tellement de choses à méditer qu’elle s’était laissée distraire. Une des rares choses qu’elle savait de la mission était qu’elle rencontrerait des dévots de Malar. Le seigneur bestial, Herne, comme on le nomme en haute forêt, est un dieu méprisable et cruel. Il est très ancien et a de tout temps tourmenté la Seldarine au point de créer des alliances avec Lolth, la déesse des S’sri tel quess. Entendant ces prières, Sehanine lui montrerait la voie le moment opportun et prémunirait le groupe face aux dangers que ces sombres entités représentaient.

Linwëline Arànir

Ademara, le protecteur t’attend devant l'O'sutraari. Soit bien sur tes gardes car l’épreuve qui t’attend ne sera pas de tout repos. En cas de doute, n’oublie pas que la Seldarine t’aidera à trouver la force et apaiser tes craintes. Je prierai le panthéon elfique pour la réussite de ta mission. Que la dame des songes t’épaule de son voile mystique! -------------------- Linwëline et son époux rejoignent la Confrérie des Gardiens Sylvestres en 1370CV. Cette prêtresse elfe de la lune sauvera nombre de vie, pendant le conflit contre Korn, mais pas celle de son mari. Linwëline devient l'ambassadrice de Thüldae, mais également la Ly'Aegisir des Gardiens de l'Harmonie.

Lorindol, quant à lui venait de terminer la préparation de son grimoire quand la faim se fit sentir. Il se dirigea vers l’auberge … et se rendit compte que le lieu était bien calme. Non pas qu’il était vide mais beaucoup plus silencieux qu’à l’accoutumé. Les traits tirés qu’affichaient certains firent sourire l’elfe qui comprenait que la soirée s’était terminée bien après son départ. Il retrouva quelques figures connues avec qui il partagea un bon repas chaud. Le natif d’Eternelle rencontre en profita car il savait bien que les impératifs des missions ne laissaient pas toujours l’occasion de manger de tel repas. Après tout, les plaisirs de la table sont un des symboles des sociétés civilisées se disait’il.

L’horloge tournait toujours trop vite lorsque l’on est en présence de personnes appréciées mais il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte. Lorindol les salua avant de sortir de l’établissement et rejoindre Isorion avant le grand départ, le premier depuis sa nomination au rang de gardiens sylvestres.

Lui non plus ne savait pas grand chose de leur mission mais il avait retenu le lieu de leur destination. Un nom qui l’avait marqué et pour cause. Lothen, la magnifique cité aux innombrables tours, cité de la connaissance et source d’érudition ayant vu passé des noms les plus illustres parmi les Ar’Tel quess commes les Amarillis ou les Durothil. Le magicien se souvint que ces derniers figuraient dans des chroniques relatant des faits situés en moins huit mille du calendrier des vaux. Espérer un jour fouler le sol de ce lieu hautement symbolique de la civilisation elfique et qui avait vu passé tant de grands personnages était un rêve que Lorindol n’aurait jamais cru vivre.
La lignée des Durothil existait toujours d'ailleurs et pesait d'un poids non négligeable à la cour d'éternelle rencontre mais était aujourd'hui reconnu pour leur animosité envers la reine Amlaruil...

L’elfe doré arriva devant O’Sutraari où se trouvait déjà Isorion, Adlareth ainsi que Lomion et Nil Garith. A la vue de Lorindol, cette dernière avança vers lui pour l’accueillir et lui confier un objet de sa fabrication. Tel un parent présentant son enfant avec fierté, elle accompagna l’elfe à hauteur du protecteur qui lui sourit en guise de salutations. Ademara ne fut pas longue à arriver et ainsi Isorion put prendre la parole.

Isórion Sil-Amanièl

Soyez saluer gardiens sylvestres ! La mission que vous avez accepté est très importante pour la confrérie et il m’appartient de vous révéler pourquoi avant que vous partiez. Il y a de cela des milliers d’années, une puissante famille du Cormanthor , les Dlardrageth, s’est accouplée avec de puissants démons créant une race abjecte que l’on a nommé les Fey’Ri. De ces unions sont nés des êtres maléfiques possédant des capacités innées importantes et effrayantes pour Faerun. Avant de se faire emprisonner, ils ont réussi à corrompre d’importantes familles de la haute forêt amenant le chaos à de nombreuses reprises. Chaos qui entraina la mort d’innombrables personnes. Ceci se passa il y a longtemps et nous pensions ne plus jamais entendre parler de ces monstres. Cependant des gardiens sylvestres, envoyés enquêter sur la disparition d’un émissaire d’une tribu alliée, se retrouvèrent confrontés à ces demi-démons. L’un d’entre eux ayant réussi à s’échapper, nous avons considérer le risque que cela pouvait représenter et avons décider de suivre les pistes qu’ils avaient laissés derrière eux. Cela nous a mené jusqu’à Lothen, la mythique cité du royaume Siluvanede aujourd’hui au main des malarites depuis maintenant plus de deux cent ans. C’est notre seule piste valable pour connaître la vérité et l’ampleur de cette menace pour Thüldae et la haute forêt. Cette mission n’est pas une mission de reconquête de la cité mais bien une mission d’infiltration et de renseignement. La question à laquelle nous aimerions une réponse est la suivante : S’agit-il de Fey’Ri isolés qui agissent pour leur propre compte, ou, par un moyen qui nous échappe, la prison qui les retenait depuis tout ce temps s’est ouverte libérant ces engeances maudites qui, dans l’ombre, prépare leur retour pour notre plus grand malheur. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Il y avait beaucoup de choses à comprendre mais pour Lorindol de nombreuses questions restaient sans réponse. Il aurait aimé en apprendre plus et il percevait qu’il s’agissait d’un résumé, que ces interlocuteurs en connaissaient plus sur ce sujet. Lomion Nerdanel eut un sourire à la vue de son regard explicite.

Lómion Nerdanel

Pour votre quête, vous serez aidé par le Cercle Meibion Cywir. Ce sont des alliés de la confrérie et ils ont une grande expérience avec les orques de Lothen. Ils seront d’une aide conséquente dans la réussite de votre mission. Des choses étranges se passent dans cette partie de la haute forêt. Aussi redoublez de vigilance et ne vous détournez pas des objectifs. La discrétion doit être votre meilleur allié. Si le malheur voulait que vous rencontriez une de ces créatures Fey’Ri, il est très important que vous connaissez leur possibilité. La plupart d’entre eux sont des guerriers ou des sorciers qui sont capables de prendre l’apparence de qui ils le souhaitent, la mienne, la vôtre. Ils possèdent des ailes et de puissants pouvoirs innés. Cependant leur plus grande compétence, et qui doit être le plus pris au sérieux, est leur pouvoir de persuasion. N’oubliez jamais qu’ils ont réussi à corrompre des elfes parmi les plus respectés du royaume Siluvanede et qu’à chaque déferlements ou batailles, les Fey’Ri n’étaient jamais en première ligne. C’étaient des orques, gobelins, etc qui tenaient cette place. Ils sont rompus dans l’art de la manipulation et des réseaux d’influence. -------------------- Une des particularitées de Lòmion sont ses cheveux roux qu’ils portent tressés. Calme, serein, Lòmion est doté d’une patience à toute épreuve. Il est chargé de porter la parole des Gardiens Sylvestres là où c’est utile. Il relève uniquement de l’autorité du Conseil de Thüldae.

Alors que le porte parole mettait en garde les deux elfes, Moenna Tinyldor, s’approcha et attendit un silence pour prendre la parole. Celui qui suivit les mises en garde de Lomion fut on ne peut plus opportun. Le ton grave n’allait pas servir la motivation des aventuriers se disait-elle mais se garda bien de juger les propos dans ce type de circonstance et se contenta d’un sourire aux deux elfes courageux.

Moenna Tinyldor

Isorion, Les aigles seront bientôt prêts comme il a été convenu. Naöèll et Tharivor attendront l’arrivée d’Ademara et Lorindol. Dès que ces derniers le pourront, qu’ils se présentent à l’aire des aigles. -------------------- Moenna Tinyldor : Grande et dispose d'une musculature impressionnante, elle garde pour autant la beauté et la vigueur des elfes de la lune. Les cheveux brun clair descendent en cascade jusqu’au milieu de son dos et son souvent attacher simplement. Ses yeux couleur vert pailleté d'argent ressortent sur la peau plus foncée de son visage à l’ovale parfait. Prêtresse de Maïlikki et Cavalier des Vents, elle a en charge la fauconnerie de Thüldae. Elle est aussi l'instigatrice des Gardiens des Vents. Elle est de nature avenante, mais elle garde une profonde tritesse en elle. Gardienne de l’Harmonie, elle seconde Linwëline avec une efficacité redoutable.

Isórion Sil-Amanièl

Merci Moanna, dans ce cas, je ne retiendrais pas plus longtemps nos deux gardiens. Lorindol, tu seras le référent pour cette mission mais ne laisse pas ton désir de connaissance prendre le pas sur votre survie. Que la Seldarine veille sur vous deux ! Faerl, l’archiviste de la cité est celui qui en sait le plus à Thüldae sur l’histoire de Lothen et des Fey’Ri. Je lui ai demandé de se rendre disponible au cas où vous désiriez lui parler… Cependant ne trainez pas, les aigles géants doivent être de retour avant la tombée de la nuit. -------------------- Isorion est le Protecteur de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il a participé activement à la lutte contre les hordes démoniaques qui ont frappé cruellement Thüldae. Originaire de la Wealdath, cet elfe des bois avec l'aide de Linwëline a su faire renaitre la Confrérie de ses cendres. Ouvert d'esprit et bienveillant, il est le bon père qui veille sur les intérêts de cette grande famille : Les Gardiens Sylvestres.

Il leur adressa un dernier regard en guise d’encouragement et d’espoir. Beaucoup de choses reposaient sur leur épaule ou tout du moins le protecteur espérait beaucoup de cette mission. Nul doute n’était plus permis et Lomion s’était montré très explicite sur ces soupçons envers cette cité. Tout laissait à penser qu’il se tramait quelque chose là-bas, ce ne pouvait être une coïncidence. Isorion avait besoin de réponses et pour cela, la mythique Lothen devait révéler ces secrets.

Nil-Garith Eärfalas

- Lorindol, il s'agit d'une flasque contenant un remède pour retarder les effets de la lycanthropie. Il ne dissipera pas le mal mais vous donnera plus de temps pour endiguer la maladie. Espérons seulement que vous n'en ayez pas besoin... Courage jeune gardien et que la Seldarine t'accompagne! -------------------- Une peau couleur bronze, de longs cheveux cuivrés encadrant un visage aux traits fins, une silhouette parfaite, Nil-Garith Eärfalas est l’incarnation vivante de la beauté des elfes dorés. Ses yeux couleur émeraude ont vu naître et mourir plus de deux siècles, pourtant elle garde l’apparence de la jeunesse. Si de prime abord cette magicienne de talent peut paraître hautaine et arrogante, ne vous leurrez pas, car elle voue pour Thüldae et la confrérie un amour sans limite.

MJ
Narration: Elzear

Lieux : Ouest de la Haute-Forêt
Horaire : Soirée

es jours s'écoulaient tranquillement pour l'elfe argenté. Depuis sa séparation avec ces compagnons sur la route de Fort Olostin, il avait rejoint la belle et grande cité de Lunargent, le joyau des marches d'argent. Un ravissement pour les yeux et les oreilles. Les nombreuses auberges proposaient des animations jusque très tard et Elzear put danser, chanter et jouer divers instruments avec d'autres bardes à sa guise de longues heures durant jusqu'à l'épuisement, pour ensuite recommencer le lendemain. Une vie qui lui convenait et dont il savourait chaque instant.

Il avait posé ses bagages au "chêne doré", une auberge confortable et bien fréquentée. C'est là qu'il fit la connaissance de trois jeunes elfes prometteurs dans le savoir bardique avec qui il se lia d'amitié. Ils s'amusaient à concourir en virtuosité et grâce pour le plus grand plaisir des clients les plus mélomanes. Toujours en quête d'expérience pour élever leur niveau de connaissance, l'un d'eux leur dit un jour qu'en temps qu'héritier du beau peuple, ils avaient le devoir de connaître les choses de la nature, les créatures de la forêt, de renouer avec leur racine. Tel serait ,selon lui, le moyen de trouver une source d'inspiration inépuisable. Tous accueillir son discours avec entrain et bienveillance au point d'envisager un voyage, une pérégrination dans une contrée sauvage où jadis vivaient leurs ancêtres en harmonie avec la nature. Les effluves d'hydromel liquoreux retombées n'enlevèrent pas le moins du monde la motivation des quatre elfes bien décidés à vivre cette nouvelle expérience.

Plusieurs semaines s'écoulèrent et les quatre compagnons passèrent les portes de la cité de Lunargent direction le sud, la Haute forêt et l'ancien royaume d'Earlann. Aucun d'entre eux n'avait jamais vécu en pleine forêt. Tous natif de Lunargent, d'Eauprofonde ou d'Everlund, ils ne connaissaient de ces grandes étendues verdâtres que mythes, légendes, histoires et rumeurs. L'un deux entonna un chant sur une rencontre avec une dryade qui inspirait les hommes et les dieux par sa beauté sans pareil et tous écoutaient avec l'envie soudaine de voir une de ces créatures de leur propres yeux.
Ils firent halte à Fort Olostin et profitèrent de quelques nuits confortablement installées sur des couches douillettes. Là un forestier leur parla des pics perdus, un lieu où de nombreuses créatures sylvestres vivent en paix sous la protection de centaures. Les Tel'Quessir connaissaient assurément ces créatures, magnifiques compromis de grâce et de puissance. Il ne leur en fallait pas plus pour les décider de leur destination et ils demandèrent un plan de cette partie de la haute forêt au rôdeur qui s'exécuta, non sans d'abord demander à sentir sa bourse un tantinet alourdi.

Les débuts furent difficiles pour les compagnons. La rudesse du climat de cette fin de griffe du couchant était mordante et plusieurs fois ils regrettèrent de ne pas avoir choisi flammerige comme mois de départ. Toujours est-il que la bonne humeur persista dans le groupe qui avançait correctement malgré les différents obstacles qui rencontrèrent. Ils avaient été prévenus et se tenaient donc sur leur garde, prompt à affronter les dangers tapis dans l'ombre. La forêt se révélait moins propice que dans les contes et ils durent retrousser les manches pour éviter de servir de casse croute à quelques monstres errants. Loin d'entamer leur enthousiasme, Elzear et ses compagnons continuèrent leur chemin en suivant du mieux qu'ils pouvaient la carte du rôdeur.

Arriver aux pics perdus ils eurent la surprise de ne trouver âmes qui vivent, pas même de monstres errants ou autres animaux sauvages les prenant pour le dîner de leur progéniture... personne. Quel était ce lieu abandonnait des dieux ? Ils tournèrent des jours durant sans avoir de réponses.
Se posant pour une énième halte, l'un d'eux sortit un instrument et commença un air connu du répertoire des marches d'argent. C'est à ce moment là qu'ils entendirent bouger dans des bosquets de houx non loin. L'elfe s'arrêta de jouer et une personne aux cornes et pattes de boucs se montra, flûte à la bouche. Sans laisser le temps aux aventuriers, le son mélodieux de l'instrument s'incrusta profondément dans leur oreille et n'en sortit pas. Ils étaient tous comme enivrés devant une telle volupté sonore. Aucun d'eux n'étaient pourtant un débutant dans l'art profane mais la surprise aidant ils ne purent que se laisser aller et écoutèrent la voix dominante. La dernière sensation qu'ils eurent fut leurs têtes contre l'humus confortable au pied d'un vieil érable. Ensuite aucun souvenir. Ce n'était pas un sommeil mais plutôt une rêverie, un songe mais ils ne semblaient plus maître de leur corps.

Elzear fut le premier à reprendre pleinement conscience de ces moyens. Le contact glacial avec l'eau avait du aider. Ils se trouvaient en effet dans une vaste rivière à proximité d'une immense et magnifique chute d'eau. Ils étaient tous trempés jusqu'aux os et chacun claqua des dents à s'en casser l'émail pour rejoindre la berge. Elzear observa alentour et vit la silhouette du satyre au abord de la chute qui s'enfonçait dans la forêt. Il fit quelques pas et constata qu'ils avaient quitté les pics perdus et se trouvaient sur un autre versant. S'ils n'avaient pas si froid ils auraient pu apprécier la vue magnifique qui s'offrait à eux car la montagne formait un croissant autour d'eux et dans son creux le torrent déversé ses trombes d'eau en une cadence parfaite, les chutes dansantes, telle était le nom de ce lieu qui formait le versant ouest des pics perdus.

Les quatre Teu tel'quessir durent faire un feu afin de sécher leur vêtement et pouvoir continuer leur aventure. Ils apprécièrent cette nuit reposante à l'abri des vents et autres "inconvénients". Au petit matin, ils virent venir vers eux un humain d'une trentaine d'années, un rôdeur au vu de son allure, suivi d'un félin qu'ils reconnurent comme étant un lynx. L'homme s'avança seul et les salua. Il se présenta sous le nom de Vidar, un éclaireur du Cercle Meibion Cywir, une tribu de druides et rôdeurs qui vivaient dans cette partie de la haute forêt. Il leur proposa l'hospitalité de son clan le temps que les quatre elfes se "remettent de leur émotion".

Ils leur valus une demi journée de marche pour arriver au village. L'ambiance dans le lieu était assez étrange. Tous les habitants semblaient tendus et personne ne souhaitait s'exprimer. Leur chef Hélécon, leur souhaita la bienvenue mais ne s'étala pas davantage. Ils apprirent tout de même que la pleine lune était un moment privilégié pour les orques dévots de Malar, le seigneur bestial. Le Cercle druidique avait appris à redoubler de vigilance durant ces périodes. Le deuxième quartier de Séluné s'était terminé la veille mais il était fréquent de constater des débordements dans les nuits environnantes cette fin de cycle.
L'obscurité commençait à tomber et les quatre Tel'quessir furent conduits dans leur cabane faite entièrement de bois et de mousse pour l'étanchéité et l'isolation. Elzear changea ses habits toujours humide mais préféra ne pas se joindre à ses compagnons. Il était bien trop curieux et ne souhaitait pas se reposer. Il retrouva le rôdeur Vidar qui lui proposa de venir à l'avant poste avec lui voir un dénommé Breithel, un elfe doré qui viendrait d'Eternelle rencontre et serait plusieurs fois centenaire à l'entendre. Elzear hésita et finit par accepter.





MJ
Narration: Shamar

Lieux : Haute-Forêt - Ouest de la Haute Forêt
Horaire : Nuit

'impact fut plus spectaculaire que brutal. La stratégie de l'aigle avait réussit à merveille et sa position défensive lui permis de dérouter le corbeau qui ne s'attendait pas à une telle résistance. D'un gabarit plus conséquent, Tamal avait saisi les serres du corvidé et profita de l'élan pour éjecter le corbeau à l'endroit souhaité. L'ayant ainsi positionné, il donna une impulsion sur ces puissantes ailes et toutes serres devant referma ces dernières dans la chair du corbeau qui hurla derechef mais pas pour les mêmes raisons cette fois. Le silence qui règnait sur l'étendue verte au dessous répercuta l'écho de la douleur de l'animal. Il s'extirpa de cette mauvaise passe mais son regard montrait clairement qu'il n'allait pas en rester là. Le Corvus Corax se plaça à courte distance pour tenter d'intimider son adversaire en passant à proximité et en poussant quelques croassements provocateurs. D'envergure plus petite, il se mouvait avec plus d'aisance et cela pouvait lui donner un avantage sur l'aigle.

Shamar commençait à s’habituer à ses nouvelles capacités. Un atout certain mais qui ne durerait pas éternellement, il en était bien conscient. Tout comme l’invisibilité qui l‘auréolait et qui lui avait permis de tromper son adversaire. Cependant ce dernier était toujours coller à ces basques tel une tique agrippée à sa proie et bien décidée à y rester comme si sa survie en dépendait. Tout en courant pour mettre le plus de distance avec le loup, Shamar cogitait sur une manière plus radicale sans quoi il reviendrait au stade de départ sous peu.

La flèche qu’il tira fit un raffut que la bête ne put ignorer, traversant nombre de petits bosquets, écartant multitudes de brindilles et finissant sa course en dérapant plusieurs mètres sur l’humus en décomposition. Cependant le loup sanguinaire préféra rester sur des valeurs sûres. Son odorat ne l’avait jamais trompé et il ne l’écarterait pas au profit de ses autres sens plus trompeurs. Il releva cependant la tête par curiosité et se ravisa rapidement.
La tête de l'animal se tourna subitement de quelques degrés comme si autres choses avaient attirés son attention. Il hurla de nouveau, mais cette fois un son beaucoup plus court avant de repartir, truffe au vent vers l’odeur délicate de sa proie qu’il savait proche.

Shamar comprit tout de suite de quoi il en retournait et tendit ces oreilles vers le lieu de distraction de l’animal. Pas de doute, deux orques s’avançaient à grandes foulées dans sa direction.

kwa, nhorirG orrav agr ornonamwa, R ! grwa, isorab rum'angiaor um'wa, rum'œc noor ornorirffo orum'oN .rappwa, hcé’or orwa, p siod an grI -


Shamar comprenait que les orques seraient sur le loup rapidement et la chasse tournerait vite court à la fin des effets de la potion. Il en vit d'ailleurs furtivement un au sommet d'une colline rocheuse et dégarni. Ce dernier semblait habiller à l'instar des rôdeurs de vêtements virant vers le foncé avec du matériel mal entretenu. Mais ce qui marqua le plus le chondathien était la carrure du colosse et la grande hache à deux mains que l'orque semblait tenir comme s'il s'agissait d'un vulgaire bâton.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Corbeau attaque aigle : 10d20+4= 14 => CA 14+4 => Echec

Aigle contre attaque: 16d20+3= 19 => CA 14 => Réussite
Aigle blesse le corbeau : 1d4 => -2pvs; restant ?

Attitude loup:
1-50: leurré
51-100: non leurré

90d100 => le loup continue de suivre sa piste

shamar test de discrétion : 17d20+11+20 = 48
Orques test de détection: 15d20=?=?
loup test de détection: 17d20+7= 24

Shamar: Sort Etreinte naturelle, durée 40 min / reste 32 min
invisibilité durée : 1 minute

L’elfe avait su troquer son ancienne équipe à l’ambiance glauque et inquiétante contre une nouvelle bande beaucoup plus joyeuse et accueillante. Son naturel enthousiasme en fut revigoré, et en quelques jour, le danseur repris du poil de la bête et retrouva toute sa joie de vivre. Puis, après un départ vers une aventure sans but, il se retrouva à greloter au coin d’un feu ! Une fois qu’il eut compris que tout cela ne cherchait pas à atteindre sa personnalité ou son intégrité physique il décida de faire confiance à ses nouveaux « hôtes ». L’elfique quatuor avait voulu partir à la recherche de sensation naturelle et proche de la vie sauvage : ils étaient servis !

C’est ainsi qu’il suivi le rôdeur Vidar, et se mis en disposition pour accueillir le discours d’un ancêtre. Et chez les elfes, ce mot avait une signification forcement différente que dans bien d’autres peuples. Un « ancien » chez les elfes, avait vu plus de chose que dix générations d’humain, c’est dire le recul qu’il pouvait avoir sur la vie et ce de quoi elle était faite.

C’est donc emprunt de calme intérieur et d’une douce paix d’être enfin parmi les siens, qu’Elzear suivi le rôdeur maître des lieux.

La situation devenait de plus en plus intenable. Et puis ce n'était comme ça qu'il avait été formé. Ça devait être lui le traqueur, pas le contraire. Il serra les dents. Malgré tout, il avait une proie. Et elle méritait amplement qu'il survive, et il comptait bien revoir le Cormanthor avant de passer l'arme à gauche. Son plan avait presque marché. Si ces lourdauds avaient eu un peu plus de talent, ils seraient arrivés bien plus vite, et ils ne serait pas dans une situation aussi inextricable. Il sentait la magie de la potion le quitter, bientôt ils redeviendrait visible aux yeux de tous, et ça commencerait à être vraiment très problématique. Il était dans une de ces situations où il aurait aimé ne pas être seul au milieu des arbres. Si il n'avait pas développé d'affection particulière pour Dzahim et Elzear, il n'aurait pourtant pas craché sur leur soutien en la situation présente. Mais à moins que Tymora ne décide subitement de lui faire une grosse faveur, il doutait que l'un d'eux tombe au travers de son chemin.

¤ Cela dit, si l'envie vous en prend, Dame de la Chance, je ne serais pas contre un petit coup de pouce... ¤

Il priait rarement un autre dieu que la Reine des Forêts, mais vu la situation, il ne doutait pas que celle-ci pardonnerais à son disciple.

Il regarda entre les cimes. Tamal avait l'air de mieux se débrouiller que lui, certes le corbeau n'était pas un petit gabarit mais il doutait que le charognard puisse être de taille face à un oiseau de proie. Enfin, il en revint à son plan premier. Il allait essayer de tirer un trait capable de ralentir le loup. Mais il se demandait si la douleur n'allait pas énerver le canidé plus qu'autre chose.
Et puis il avisa le colosse sur la colline... Et si... Non, il ne pouvait s'en remettre à de telles possibilité. Il était déraisonnable d'imaginer que l'orque posté la haut puisse faire partie d'un ordre de rôdeur. La coïncidence serait de très loin trop inespérée.

Il lui fallait retrouver un sentier et retourner vers d'éventuelles zone civilisé, ou des camps de voyageurs plus amicaux. Il encocha une flèche, s'arrêta, se retourna, mis en joue et visa cette fois les lupines pattes. Sa flèche partie et il se remit aussitôt en route.

Shamar continue à courir et tire sur le loup. Si par le plus grand des hasards, il avait vu des camps de rôdeurs ou autres en venant, il se dirige par là. Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va mal finir.

La présence d'Isorion, Adlareth de Lomion et Nil Garith imprégnait ce moment d'une certaine solennité. Les dangers que devaient affronter Thuldae aujourd'hui devenaient tout d'un coup bien réels aux yeux de Lorindol. A lui de se montrer à la hauteur.

Pour "fêter" sa toute jeune promotion, le mage elfe se rappelait en boucle son serment de fidélité aux gardiens des mystères un peu comme un mantra lui assurant une protection contre l'avenir sombre vers lequel ses pas le guidaient.

Les mots assénés par Isorion ne lui étaient bien entendu pas inconnu, Cormanthor , Dlardrageth, Fey’Ri, Lothen, Siluvanede tous faisaient échos à des textes anciens consultés il y a de nombreuses années dans le calme étouffant des bibliothèques d'éternelle rencontre. Le mage elfe associait mentalement à ceux-ci d'autres mots puisées dans ses connaissances de l'histoire des Ar tel quess.

Après avoir bien noté l'objectif de la mission présentée par Isorion, Lorindol se fia au jugement de ses pères, Lui le rat de bibliothèque avait toute sa place dans cette mission d'infiltration des ruines antiques de Lothen.

La présence d'éléments adepte du culte de Malar, l'interpella cependant.

- Louez soit ta prévenance Nil Garith, j'espère ne pas avoir à utiliser cette fiole aux cours de notre quête, car face aux malarites je pense faire une proie facile. Je ne peut que compter sur l'aide précieuse de nos alliés du cercle pour ne pas défavorablement impacter cette mission.-

Faire face à un ou des demi démon le poussa aussi à questionner les gardiens présents.

- La présence de Fey’Ri me semble un danger encore plus important et je crois savoir que vous avez déjà mis en place des moyens de protection au cas ou nous tombions sous l'emprise de ces vils créatures. Que cette infiltration ne se retourne pas contre Thuldae.

- Mes éternelles questionnements se bousculent déjà dans mon esprit, peut être que Faerl pourra contribuer à les atténuer. Notamment, existe t il d'anciens plans de Lothen? comment lutter efficacement contre l'engeance malarite ?

- Loin de moi l'envie d’être un élément défaitiste, bien entendue. Sur ce ! Le vol en aigle sera une première pour moi - ajouta t il avec un sourire.-

- Que Corellon éclaire nos pas, bénisse notre mission de même que Sehanine Lunearc -