Paralogue II, Pour Lordaeron ? [Lothar]

De Mirabar à Lunargent, il n'y avait pas tant de route. Lorsque Lothar avait entendu parler du festival annuel, il s'était dit qu'après tout, c'était une bonne façon d'ouvrir pleinement son premier chapitre aventureux. Chapitre qu'il avait déjà introduit quelques mois plus tôt quand il était parti de la cité de la Hache, errant ci et là, pas vraiment sûr de la route à emprunter.

Ce matin déjà avancé, en tout cas, il se réveillait avec un marteau qui lui fracassait les tempes. Le festival avait été grandiose. Danse, magie, musique et alcool, beaucoup d'alcool pour arroser le tout. Il se redressa. Il avait atterrit dans une petite chambre d'une auberge quelconque à l'intérieur de la Cité des Lunes. Heureusement pour le Vide-Livre, sa constitution qu'on disait minérale lui rendit rapidement toute ses facultés, et il se retrouva bientôt après une rapide collation, dans une petite rue. Non loin, il entendait la Rauvin claquer sur les rochers, le temps était clair, le ciel dégagé, comme toujours. Quoique n'étant pas le plus qualifié sur le sujet, il se rappelait au moins que les mythals appelés Sentinelles qui protégeaient la ville, la protégeait aussi contre de trop brutaux changement météorologique.

Alors qu'il marchait, il ne put qu'être excité par la cité. Si Mirabar resterait certainement dans son cœur, et ce même si sa famille n'était pas vraiment d'accord avec ses choix de vie. Lunargent au contraire, était une évidence de liberté. Tout trahissait cet amour, l'architecture qui mêlait les demeures sylverstres des elfes, les souterrains minéraux des nains et les maisons des humains. Les groupes racialement hétéroclites qu'il croisa, dans lesquels, quoique les humains dominaient en nombre, il croisa elfes, nains, halfelins, gnomes et d'autres. Et ils s'entendaient naturellement, pas comme à Mirabar, où sourdait sous l'entente pacifique l'obligation de cohabiter.

Et puis la magie. La magie était partout ici. Dans les arbres qui avaient évidemment été aidés à croître, dans les Sentinelles qui protégeaient la ville, dans l'aiguille du Collège de la Dame qui pointait au sud de la ville et qui abritait les étudiants en magie. Et, évidemment, au dessus de la Rauvin, dans le Pont de Cristal, la fabuleuse passerelle magique, miroitante et iridescente qui permettait de traverser le fleuve. Elle était connue de toute les bardes et mages du nord comme étant l'un des artefacts les plus élégants de cette ère. Tout en étant assez impressionnant, il fallait l'admettre.

Et c'est au moment ou un quatuor de gardes portant le tabard à la lune argentée de la ville, que ses souvenirs de la nuit précédente lui revinrent avec toute puissance. La nuit précédente, il était attablé avec un forestier humain et un marchand nain de Felbarr, devisant autour d'une bière parmi d'autres, il avait perdu le nombre. La table était sur la grande place au nord de la ville, au milieu de laquelle se dressait une grande et haute scène. Après l'impressionnant spectacle d'ouverture, pendant lequel des musiciens et danseurs représentant les quatre saisons avaient voltigé des toits, après qu'une flamboyante et gigantesque colonne de lumière et de feu ait célébré l'ouverture du festival. Après une successions de conteurs et de musiciens, était venu le temps d'un spectacle de voltige de très haut niveau. Une danseuse, au son de percussions calishites, volait presque entre des tourbillons de sable abrasifs animés par ces mêmes musiciens.
Et à un moment, il avait aperçu quelque chose, quelque chose que ses compagnons et apparemment une grande partie du public avait manqué. Mais quelque chose qu'il l'avait suffisamment frappé pour que cela ressurgisse à travers les vapeurs d'alcool.

Au milieu du spectacle, il était certain d'avoir vu des flèches explosives filer sur la danseuse dans ce que de nombreux avaient pris pour un effet pyrotechnique. Et son habitude de la garde qu'il avait pris à Mirabar lui avait appris à repérer les remous de l'ordre dans la foule. Ce qu'il avait décelé lorsqu'un groupe, apparemment de la Garde d'Argent, s'était déployé pour poursuivre quelqu'un ou quelque chose vers l'ouest. Et tout cela n'avait pas vraiment éveillé la curiosité et l'inquiétude en cette matinée semblait il.

Lui, par contre, maintenant, pourrait s'en inquiéter...

- Hmmmm...

La nuit de fête avait rattrapé notre bon magicien. Quel festival ! Quels mets ! Quelles boissons ! Il y avait de tout et de partout, quel plaisir. Cela faisait bien longtemps que Lothar n'avait pas ripaillé autant et surtout pris autant de plaisir. Sa dernière véritable fête remontait quelques mois auparavant, juste avant son départ de Mirabar. Mais là... Lunargent tenait toutes ses promesses ! et bien plus encore !

S'asseyant sur le sol, Lothar voulu compulser son grimoire, mais le marteau dans sa tête ne semblait pas pressé d’arrêter de lui rappeler ses folies de la nuit passée. Alors il décida de descendre et de prendre une collation avant de pouvoir préparer ses sorts. Pain, fromage et charcuterie. Le tout arrosé d'une bière ambrée au goût légèrement épicée histoire de faire descendre le tout. Rassasié, il pu étudier son grimoire en paix, avant de repartir explorer la ville.

Lunargent. Une ville légendaire dans l'esprit de tous. Et le nain ne pouvait qu'être d'accord avec tous les récits qu'on lui avait conté.

Tout d'abord la ville est magnifique. Ce mélange architectural est de toute beauté et savamment agencé. Chacun peut y trouver un brin de chez lui, venir de loin et pourtant se sentir comme à la maison.

Ensuite, l'état cosmopolite de la population. Mirabar voyait cohabiter nains et humains, mais ici à Lunargent, c'était bien plus que cela. Des elfes, des gnomes, des halfelins, des nains et des humains. Quel plaisir, et le tout dans une ambiance qui semblait tout à fait normal. Pour notre bon vivant, c'était ce qu'il pouvait espérer de mieux. Cela voulait dire plus de choses à déguster et d'histoires à entendre.

Et que dire de cette magie si présente. L'envie et le désir de la posséder avait saisie un instant le nain. Un sentiment passager, que le nain remplaça par la honte pendant quelques secondes. La magie était pour le bien de tous, pas pour le bien de l'individu.

Mais au delà de la perfection affiché, il y avait des évènements cachés. Tout ne peux pas être parfait, et cela frappa le nain avec l'impact d'une chope sur le crâne. Il se souvint alors des évènements de la nuit. Ce spectacle magnifique, ces bonnes bières, la conversation agréable avec ce forestier et ce marchand. Dont il avait perdu les noms, si tant est qu'il les avait demandé.

Et ces carreaux. Cela ne pouvait faire parti du spectacle. Il en était sûr. Trop dangereux, autant pour l'artiste que pour les personnes autour. Et cette poursuite, semblait-il, qui avait commencé.

Mais ce n'était pas ses affaires ? Si ? Non ? Pas vraiment. Mais la curiosité du magicien était aussi l'un de ses défauts. Sa mère disait d'ailleurs bien souvent qu'il devait avoir du sang halfelin quelque part. N'en déplaise à son enfance mouvementé.

- Bon... juste un tour. Après tout, il reste peut être encore un peu de ces saucisses épicés. Ou avec un peu plus de chance, de cette petite bière blonde qui avait un gout de reviens-y.

A chacun ses façons de se motiver. Bref. Notre ripailleur commença par demander la direction de la place en question aux gardes qu'il croisa.

Puis, après les avoir remercié, il se dirigea vers le lieu de fête. Il envoya un appel télépathique à son compagnon et ami de tous les jours: Arik. Le corbeau arriva quelques minutes plus tard et se posa sur son épaule. Lui aussi semblait avoir visité la ville, et de s'amuser à faire peur aux pigeons. Lothar mit la main à la poche et lui tendit quelques graines pendant qu'il marchait. Peut être qu'ensemble ils trouveraient quelque chose intéressant...

Le festival n'était pas tout à fait terminé. Certains étaient encore dans la fête, chantonnant bras dessus-bras dessous des chansons plus ou moins paillardes tout en retournant, enfin, vers leurs pénates, ou vers la prochaine taverne pour les plus téméraires.

Il croisa notamment un quatuor étonnant. Un demi-orque, les deux bras enserrant les épaules d'une elfe et d'un humain, une halfeline juchée sur ses épaules. Ils passèrent à côté du nain en entonnant à tue-tête la troisième ballade de Nymbrar Brisedouille. C'était le troisième couplet, et souvent dans l’œuvre du célèbre barde aquafondien, il caricaturait d'une satyre brutale les stéréotypes (clairement considérés comme stupides) des Royaumes. Un artiste assez logiquement populaire dans une cité aussi cosmopolite.

Et le nain, caressant sa barbe,
Refusait de lâcher sa bière !
Soudain entra Batarbe,
L'orque bien amer !

Ni une ni deux, lâchant sa choppe,
Tarek sorti sa hache !
Mais pour Batarbe, action bien sotte,
Il voulait juste manger une vache !

La tête du demi-orque servait de percussion à l'halfeline et les trois qui marchaient d'eux mêmes avançaient en braillant, dérivant d'un bon mètre à gauche ou a droite tout les deux pas.

L'amusant groupe dépassé, Lothar arriva rapidement sur la place. Exemple de l'efficacité de l'entraide populaire, la place était relativement propre. Chacun avait emmené des restes, les tables avaient été démontée et, puisqu'elles avaient été peintes de belles fresques, avaient été disposés le long des murs, rappelant la fête. Au milieu, la grande scène n'avait pas encore été démontée, mais les rideaux tout autour étaient tirés. Les passants marchaient autour sans trop s'en soucier, après tout, vu la taille de la chose, il n'était pas étonnant qu'on l'ait pas démontée tout de suite. L'un des rideau était entrouvert et Lothar s'approcha.

Derrière il vit deux personnes, un humain dans la force de l'âge, portant une robe de mage aux couleurs de la ville et une fine épée au côté, les cheveux blonds tirant sur le blanc et un nain tout à fait nanique, barbe noir et cheveux de la même couleur, portant une armure argentée également. Ils devisaient calmement, mais une évidente inquiétude se lisait sur leur visage. Hélàs, Lothar n'eut pas le temps d'en savoir plus, l'humain le remarqua et interrompit sa discussion pour le saluer.

- Bon matin, mon ami, pouvons nous vous aider en quoique ce soit ?

Notre bon nain avançait tranquillement, profitant du chemin pour observer les rues et ses passants. Il était fort heureux de constater que tout n'était pas encore fini, même si on sentait les derniers élans d'héroïsme afin de résister à la venue de la nouvelle journée.

Il se demandait par ailleurs comment il avait fait pour se retrouver dans cette auberge à l'issue de la soirée. Il lui faudrait peut être réfléchir à un sortilège capable de ré-invoquer les souvenirs oubliés après ce genre de soirée... Quoique après réflexion, parfois ça avait du bon de ne pas se souvenirs de tout. Et puis, il y avait peut être plus urgent comme sort à inventer. Comme un sort qui rend sobre... ou un qui guérit le mal de tête.

En tout les cas, il croisa un groupe fort hétéroclite qui l'impressionna. Pour sûr ! C'était le groupe par excellence que l'on pouvait difficilement imaginer ailleurs que dans cette cité. Et il apportait un regard nouveau sur Lunargent à Lothar. Lui même était relativement tolérant, même si il avait encore quelques réticences de-ci de-là. Il suffisait de se souvenir de sa première rencontre avec Blanche-Flamme dans cette auberge onirique quelques mois auparavant.

Souriant tout en poursuivant son chemin, Arik se mit lui aussi à tapoter, de son bec, sur la tête du nain. ¤ Holà ! Suffit ! ¤ pesta t-il à l'encontre du volatile. ¤ j'ai déjà assez mal au crâne comme ça... oui oui, je ferai plus attention la prochaine fois. ¤

Arrivé à l'endroit recherché, notre nain fut défait. Point de saucisses, ni même de bières. Juste une belle place, bien rangée et bien ordonnée. Ne témoignaient des événements de la veille que les tables exposées et la scène.

Par curiosité, il jeta tout d'abord un oeil aux fresques peintes sur les tables. Il fallait dire qu'il n'avait guère put en profiter la veille, tout occupé qu'il était.

Une fois son étude faites, il se dirigea donc vers la scène. Il n'eut pas le temps d'écouter la conversation entre les deux hommes, qu'il fut immédiatement repéré par l'humain. Il fallait dire aussi, que niveau discrétion, Lothar n'était pas vraiment ce qu'il pouvait se faire de mieux, même chez un nain.

Il sourit et s'avança à la rencontre du duo. Il leur dit alors de sa voix grave à l'accent prononcé:

- Le bon matin à vous aussi l'ami. Un sacré spectacle hier soir, pas vrai ? Quoique si on me demandait mon avis, je dirai que la danseuse était un poil trop maigrichonne à mon goût. Mais n'allez pas le lui répéter hein ?!

Il en profita pour observer la scène en elle-même, avant de reprendre.

- Il n’empêche que c'était du feu de dieu ! Et quelle improvisation... Magnifique. Elle a du nerf cette petite.

Puis tapotant son ventre:

- D'ailleurs en parlant de feu. Ca me rappelle ces bonnes saucisses grillées d'hier soir ! Vous ne savez pas où je pourrai en trouver aujourd'hui? C'est qu'elles avaient un petit goût de reviens-y...

- Du nerf, c'est le moins qu'on puisse dire !, dit le nain en se retournant, par Berronar ! Des trompes la mort j'en ai vu, mais de la à en faire un spectacle...

- Tu peux parler mon vieux, rappelle moi de ce que tu t'amusais à faire il y a vingt cinq ans à Felbarr ?

- Tout de suite, il fallait bien en montrer un peu à la bleusaille !

Après un silence complice, les deux gardes échangèrent un rire rapide avant d'en revenir à Lothar. Le mage lui répondit :

- Pour ce qui est des saucisses, Martha, à l'angle de la rue, il pointa la rue qui descendait à l'ouest, une bouchère de qualité, sans aucun doute.

Alors que les deux larrons parlait, le mage, qui avait eu le temps d'observer l'intérieur clos de tissu de la scène, se rendit compte qu'ils n'étaient pas seuls. En vérité, trois autre mages (ils portaient des robes qui les définissaient comme tel) était derrière eux. De concert, ils murmuraient en regardant vers le haut, leurs mains pointées vers le ciel. Levant la tête, le nain se rendit vite compte qu'ils étaient entrain de faire descendre le dernière, et plus gros, globe lumineux qui flottait au dessus de la scène. Celle-ci descendait, tranquillement, soutenue parce qui semblait être une version légèrement agrandie d'un disque de Tenser.

Alors qu'il passait à sa hauteur, le Vide-Livre ne put manquer les fissures sur le coté de la sphère, par ailleurs désormais vide de toute lumière magique. Des fissures qui, à en juger par l'apparente épaisseur du verre (et de probables protections magiques) n'avaient put être provoquées que par un choc particulièrement brutal.

Son frère de race remarqua les yeux dérivant de Lothar et haussa un sourcil.

- Dites moi, frère, il insista sur le terme, vous étiez donc sur la place hier soir, vous n'avez rien vu de suspect, n'est ce pas ?

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Bon, d'accord, la ficelle est grosse, mais faut bien t'intégrer

Le nain ne pouvait que constater la franche camaraderie entre ses deux interlocuteurs. Ils semblaient avoir traversé pas mal d'épreuves ensemble puisque leurs souvenirs remontaient au moins vint-cinq années en arrière.

La citadelle de Felbarr. Encore un endroit que Lothar se devrait de visiter un jour.

Mais l'information la plus importante pour le moment, la fameuse Martha, gérante de la boucherie et fabricante de saucisses !

- Ah ! Une femme qui gagne à être connue alors ! Merci pour l'information l'ami.

Mais sa discrétion n'était vraiment pas au niveau apparemment. Lui qui profitait de la discussion pour observer les alentours. Il devait avoir laissé trainer son regard bien trop longtemps sur les fissures dans le verre ou sur le disque magique, tout en repensant au déroulement des faits. Il revoyait les carreaux voler, l'acrobate jouer la trompe-la-mort, la fuite et la poursuite d'un individu. Une belle tentative d'assassinat.

Devant le regard inquisiteur, il ne pouvait esquiver la question. Son air affable devenant un peu plus sérieux, il haussa les épaules et répondit:

- Hormis que quelqu'un a tenté de tuer la danseuse vous voulez dire ? Bah... J'ai bien vu un bonhomme s'enfuir, mais il semblait déjà être poursuivi par du monde de chez vous.

Il désigna la direction prise par le fuyard et ses poursuivants.

Puis il s'approcha de la boule de verre et passa la main dessus.

- N'empêche qu'il devait sacrément lui en vouloir pour tirer ce genre de flèche sur elle.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Il faut bien commencer d'une façon ou d'une autre

- Vous avez l’œil, mon frère, dit le nain. Peu dans le public ont remarqué que c'était autre chose qu'un spectacle pyrotechnique. En vérité, nous pensons que c'est la chanson elle même qui, avec intelligence, a préféré ne pas éveiller la panique. Avec un talent non négligeable.

Le mage hocha la tête.

- Il fallait en avoir pour capturer des carreaux avec un voile. Cette danseuse sait faire plus que des pas de deux...

A son tour, le nain acquiesça. Il était évidemment qu'ils étaient circonspects à propos de celle-ci.

- A vrai dire, même pas, continua le mage, de ce qu'on a put tirer des terroristes, ils ne la connaissent même pas...

- Mais vous, le nain revint vers Lothar, vous n'avez rien vu d'autre ? Nous avons été incapable de mettre la main sur la danseuse pour l'instant, et sa famille sans nous écarter, ne semble pas vraiment inquiète, ni réellement prête à collaborer pleinement. Peut-être qu'un œil extérieur pourrait nous aider.

- En effet, si vous avez la moindre compétence qui pourrait nous aider à faire un peu plus le clair sur cette affaire, Lunargent vous en serait gré.

Le nain haussa les épaules, puis avec un sourire aux lèvres, il se frappa le ventre, par deux fois, des deux mains:

- Bah, je ne l'aurais certainement pas remarqué si je n'avais pas préféré la chair à saucisses à cette danseuse... Mouhahaha !

Son compagnon, juché sur son épaule, préféra lui rappeler la situation dans laquelle il se trouvait par un petit coup de bec bien sentit au niveau de la tempe.

- Oui oh ça va hein... Je sais je sais.

Se massant l'endroit endolorit, il reprit plus sérieusement.

- Oui c'est étrange en effet. On ne s'attaque pas à quelqu'un que l'on ne connait pas. Enfin, c'est l'avis général hein.

Puis surpris.

- Qui donc ? Moi ? Ah non, je n'ai rien remarqué d'autres. Remarquez que je ne me souviens même pas comment j'ai fait pour regagner mon auberge. Après si il vous faut un coup de main, je dit pas non. Je connais quelques tours de magie, si ça peut vous aider. Et puis, vous m'avez dit où trouvez ces excellentes saucisses, je peux bien faire ça pour vous !

Le nain haussa un sourcil. Et le mage perdit son calme amusé qui semblait pourtant perpétuel. Ils se regardèrent, puis l'humain repris la parole.

- Il y a une équipe de franc-tireurs, engagée par le Capitaine Lorik..., son ton en disait long sur les doutes quant à l'initiative, je les en écarterais bien, mais ce serait anticonstructifs, d'autant qu'ils risquent d'être utiles.

Le nain poursuivit.

- Et il se trouve qu'ils ont perdus la magicienne qui les accompagnaient au début. Hors il semble évident qu'un spécialiste des arcanes pourrait être des plus utiles. Si vous acceptez de les rejoindre, je ne doute pas que vous pourriez les aider, et la prime pourrait acheter de nombreuses saucisses. Nombre de chapelets même.

La chute eut l'air de raviver l'humour discutable du duo qui éclata de rire en se tenant par les épaules et en se frappant les cuisses, au grand étonnement (et probablement un peu à la honte), des assistants qui travaillaient derrière.

Le fou rire passé, le Gardesort se retourna et se baissa pour examiner la sphère. Ce qui sembla vite clouer le bec des plus jeunes. Le nain repris.

- Le capitaine est un officier de la caserne ouest. C'est là, aussi que se trouve une gamine, blessé, qui semble lié à toute cette sordide affaire. Je vous laisse vous y présenter, si Lorik n'est pas là, d'autres officiers pourront vous prendre en charge.
Si vous acceptez, et bien, je ne doute pas que nous serons bientôt amenés à nous revoir, je me présente donc : Lieutenant Primar, et mon collègue est le Gardesort Filevent. A bientôt, j'espère, donc.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Je te laisse conclure si tu le souhaites. Ensuite, tu peux rejoindre les autres sur le topic principal. En arrivant, tu pourras constater que personne ne t'accueille et tu te rends vite compte qu'il y a du grabuge dans l'infirmerie, où tu pourras les rejoindre