Un arrêt chez les uthgars

Le début c'est ICI.

MJ
l rassemblèrent leurs affaires et commencèrent à se mettre en route. Ylinya avait vu juste, le temps commençait à se dégrader de manière spectaculaire. De lourd nuage gris et noirs se rapprochaient de plus en plus d'eux. Ils avançaient à un bon rythme et ne voulait pas 'profiter' pleinement de l'orage qui s'annonçait. Il n'y avait pas une seule partie du ciel qui n'était couverte. Plus aucun coin de ciel bleu n'apparaissait. Au bout d'une bonne dizaine de minutes une pluie fine commença à tomber pour rapidement laisser place à une grosse averse. Fort heureusement ils n'étaient pas très loin de la ville tant convoitée. Le chemin était boueux et ne facilitait pas leur marche. La pluie formait un rideau opaque au-delà de dix longueurs de bras devant eux. Ils étaient trempés mais pouvaient tout de même progresser assez vite.

Après un temps qui paru interminable une masse sombre devant eux les rassurèrent lorsqu'ils aperçurent la palissade de bois entourant la ville. Evidement la porte était fermée mais aucun garde ne se trouvait devant. Une petite trappe permettait à celui qui se trouvait devant de voir d'éventuels visiteurs. La pluie était toujours aussi dense et les premiers éclairs firent leur apparition. A chaque coup de foudre, la lumière dévoilait une ville plongée dans l'obscurité de la tempête. Il n'y avait pas de lumière, pas le moindre bruit mis à part celui de la pluie tombante et du tonnerre. On pourrait presque croire qu'il s'agissait d'une ville fantôme. Un jappement de chien vint infirmer cette impression. Il y avait au moins une présence ici et peut-être l'hospitalité qu'il leur serait offerte.

e moine avait gloussé en entendant la dernière réplique de Stor. Il devait encore avoir les doigts gras du gigot qu’il venait d’engouffrer que déjà pensait-il à son repas suivant, il incitait ses compagnons à se dépêcher alors ceux-ci... l’attendaient. Il s’abstint néanmoins de commenter ce qui ressemblait plus à une représentation qu’un discours sensé. De la bonne humeur s’échappait de ses paroles, c’était toujours bon à prendre, plus encore sous le ciel de plomb qui leur couvrait la tête. La masse mouvante noir-acier tournoyait dans le ciel tourmenté, éclairé par d’incroyables éclairs. Le pas lourd du Nain suivait celui gracile de l’Elfe. Continu, court sous la charge de son sac. Tous les cinq pas, il soufflait pour évacuer les gouttes qui s’insinuaient dans sa moustache et s’y frayait un chemin pour atteindre sa bouche. ¤Je n’ai plus soif du tout... Stor, tu vas pouvoir boire tout seul si ça continue...¤

L’arrivée devant la palissade avait quelque chose de rassurant, au moins celle-ci n’était pas tombée en ces temps troublés. Les hordes de monstres chassées par Amra et les siens n’avaient touché la cité barbare comme ils l’avaient fait pour Quaervarr. Où était-elle cette maudite tombe profanée? Combien d’eau leur tomberait encore dessus avant qu’ils ne la trouvent et mettent un terme à ces dérèglements climatiques?

Tout en force, il s’ébroua comme si son sac n’était plus sur ses épaules, et dépassant la druidesse, se plaça à côté du trapillon, tonnant de sa voix grave et profonde de la manière la plus intelligible possible, couvrant pluie et tonnerre : "Des voyageurs fatigués en appellent à votre hospitalité! Une nuit et nous repartirons!"

aladroitement emmitouflé dans sa cape, Stor sentait l'eau s'infiltrer insidieusement dans son col, profitant de la moindre brèche pour couler de ses cheveux pour se glisser le long de sa nuque. Secouant avec vigueur la tête pour en chasser les gouttelettes qui lui obstruaient la vue, le halfelin n'avait rien perdu de sa bonne humeur. Les désagréments de la marche dans la boue étaient déjà oubliés à la perspective du prochain repas qui l'attendait très certainement derrière cette palissade. Appuyant les propos de Mjöllnir avec forces gestes démonstratifs, ne se souciant pas de savoir si les habitants du Puit de Béorunna pouvaient ou non l'apercevoir, le barde renchérit d'une voix enjouée.

- Allez, braves gens, ouvrez-nous vos portes et vous aurez le bonheur d'accueillir, entre vos murs, le célèbre Stor Mousseracie, en chair et en os, enfin en eau pour le moment plutôt... Celui là même qui a affronté et vaincu les plus grands démons de Faerûn, qui a repoussé à lui seul une horde d'orques assoiffés de sang. D'ailleurs, e parlant d'assoiffé, je crois qu'une bonne pinte ne serait pas de refus. Laissez nous entrer et je vous conterais tout cela. Je ne vous crois pas hommes à laisser mourir de soif un héros et ses compagnons...

e temps n'avait pas tardé à se dégrader comme il l'avait laissé présagé. La druide avait réajusté sa cape plus pour protéger son sac et Embrun qui y gigotait mal à l'aise, que pour se protéger elle-même. D'un elle savait que l'humidité ambiante aurait tôt fait d'avoir raison des parcelles sèches de leur personne, de deux elle aimait la pluie. Qu'elle soit torrentielle ou simple bruine, cela lui servait toujours dune sorte de substitution à la mer, lorsque cela faisait trop longtemps qu'elle était loin d'elle. Exactement comme à ce moment-là. Elle avait sondé le chemin pour atteindre la ville, se montrant plus incommodée par la boue que par la pluie elle-même... Maintenant, au pied de la palissade, elle releva son visage vers le ciel. Elle estima la hauteur des barricades tout en profitant des gouttes tombant sur sa peau. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres, appréciant la sensation... Elle eut conscience que Mjöllnir la dépassait et le laissa donc faire. Elle avait toute confiance en ses compagnons pour leur ouvrir les portes... Surtout un nain et un halfelin. Halfelin à la langue bien pendue qui serait promesse de bonnes histoires au coin du feu.

¤Il n'y a plus qu'à espéré qu'ils nous laisseront entrer sans pour autant nous jeter dans des geôles...¤ La druide rabattit légèrement sa capuche sur son visage. Non pas qu'elle souhaite se couper de la pluie, bien au contraire, mais elle ne voulait pas que son teint prêche en leur défaveur. Elle ne se cachait pas pour autant afin d'appuyer l'honnêteté du groupe. Après tout, les Uthgardts risquaient de moyennement apprécier de découvrir quatre personnes à la place des deux auxquels ils risquaient d'avoir parlé... Le sac de la demi-elfe frissonna avec violence, Embrun devait commencer à trouver le temps long. Elle le calma d'un léger sifflement... Restait à attendre et espérait que les portes s'ouvriraient sur un peu d'hospitalité. Ylinya attendit donc, une petite boule d'appréhension nichée au creux de l'estomac...

MJ
ls n'eurent dans un premier temps que le tonnerre pour réponse, le tonnerre et le jappement d'un chien. Tous se regardaient dans les yeux essayant de se protéger de la pluie qui semblait tomber de plus en plus fort. Chaque morceau de tissu de leurs vêtements étaient trempés, ils pataugeaient dans la boue depuis trop longtemps et leurs bottes en étaient couvertes. L'attente était interminable et en devenait même suspecte. Rien, ils n'entendaient ou ne voyaient rien à part le chien qui continuait d'aboyer. Alors que l'inquiètude gagnait un peu certain d'entre eux, un bruit métallique suivit du grincement de la porte de la palissade se firent entendre. Un homme très grand tenant une lanterne dans une main et une lance dans l'autre apparu. La lumière des éclairs illuminait parfois l'individu à l'aspect farouche. Une large cicatrice se démarquait de son visage accentuant le côté rustre et terrifiant de l'homme. Il éclaira les deux premières personnes qui se trouvait devant lui et leur adressa la parole d'un langage qui collait bien au personnage.

- Voyageurs, j'ai pas avoir entendu vos paroles. Tempêtes font trop bruit. Comment appelez-vous? Il commença à éclairer chaque visage devant lui. Il passa rapidement sur les deux premiers puis la lumière de sa lanterne se bloqua sur le visage de la jeune femme. Son visage se transforma devant eux. La peur, ils pouvaient y voir la peur. Ce grand et costaud gaillard semblait horrifié. Il bredouillait des mots incompréhensibles. Mais un ou plusieurs revenaient sans cesse comme s'il venait de voir une revenante. "Aillinailla, Aillinailla, Aillinailla... revenue"

L'homme commençait à hurler à s'en rompre le cou. Aussitôt plusieurs autres hommes arrivèrent interpellés par les cris. Guidés par les hurlements et les gestes du garde affolé ils regardèrent en direction de la demi-elfe. La même expression apparut sur leur visage. Enfin tous sauf un qui, malgré la surprise, fit preuve d'un peu plus de courage lui parla d'un ton peu rassuré. "Comment toi être là ? Beaucoup de temps toi parti pour royaume Uthgar."

linya avait l'étrange impression de s'enfoncer dans le sol petit à petit, la boue devenant un être vivant et affamé qui cherchait à les engloutir ses compagnons et elle. L'attente était assez difficile, le ciel semblant bien décidé à se déchaîner sur leurs têtes. Elle ne put empêcher un soupire de soulagement de s'échapper d'entre ses lèvres lorsque le garde montra le bout de son nez, tout inquiétant qu'il fut... L'ambiance n'était pas agréable entre l'orage, le silence humains et les jappements de chien mais très propice à l'apparition du garde balafré. Elle se recula instinctivement lorsqu'il éclaira Mjöllnir et Stor, leur laissant la part belle. Était-ce ce mouvement qui attira l'attention du garde sur elle pour qu'il l'éclaire ainsi? Elle ne le sut jamais... Légèrement aveuglée par ce brusque changement de luminosité, elle essaya de faire un petit sourire rassurant en guise de salut. Elle s'attendait bien à une réaction par rapport à sa couleur de peau mais très certainement pas à celle qui s'en suivit.

¤Aillinailla...?¤ Elle cligna des yeux pour mieux voir le garde qui semblait presque en état de choc, chose incompréhensible pour elle... La druide eut un mouvement de recul devant ce grand gaillard à l'air revêche et plutôt solide qui avait une réaction de peur panique ne serait-ce qu'en ayant posé le regard sur elle. Elle jeta un regard affolé à ses compagnons, complètement dépassée par ce qu'elle provoquait à ce pauvre homme...

- Mais calmez vous...! La phrase n'eut pas spécialement le temps de parvenir aux oreilles du garde affolé, des renforts arrivant, croyant fort probablement à une attaque de sectateurs d'un quelconque Dieu maléfique et réclamant son quota de sang... Et à nouveau la même réaction sous le regard perdu de la demi-elfe aquatique. Elle eut même le réflexe idiot de vérifier s'il n'y avait personne dans son dos, peut-être un quelconque horrible monstre qui provoquerait ça. Mais non... Il semblait bien que ce soit elle la cause de tout ce ramdam... Finalement un garde plus courageux que les autres osa prendre la parole. Elle garda une distance raisonnable afin de ne pas envenimer les choses, levant les mains en signe de paix et d'apaisement.

- Doucement... C'est la première fois que je viens ici, je suis désolée mais je ne vous connais pas. Vous devez me confondre avec une autre... Elle se doutait que l'autre en question devait répondre au nom d'Aillinailla et la chose lui fit bizarre. Être prise pour une autre qui devait vous ressembler n'était pas chose courante pour elle. Maintenant elle se méfiait des réactions de peur que certains hommes avaient, elle jeta un regard à ses compagnons, espérant qu'ils l'appuieraient. Si elle leur faisait peur, Mjöll', Stor ou Absur' seraient certainement plus à même de calmer le jeu avec leur aspect rassurant et leur voix grave et apaisante... Bref, en personne extérieur qui montrait que l'objet de l'effroi n'en était pas digne... En attendant, elle se ferait toute petite et parfaitement innofensive.

n peu surpris par tant de remue-ménage, Stor resta un court instant sans voix. Un peu vexé de ne pas être au coeur de l'intérêt général, son regard allait des villageois à la belle demi-elfe dans un va-et-vient incessant. La bouche légèrement ouverte, il se demandait comment Ylinya pouvait provoquer une telle réaction. Pourtant, il avait beau l'observer avec attention, il ne voyait pas ce qui clochait dans la plastique de leur compagne de marche. Pas de bouton sur le nez, ni de furoncle disgracieux. Il y avait bien la légère couleur bleutée de sa peau, mais rien de bien alarmant dans leur univers si sujet aux bizarreries de toutes sortes.

Plongé dans son examen, le petit barde fouillait dans sa mémoire pour essayer de se rappeler où il avait déjà entendu ce nom étrange. 'Aillinailla', on a pas idée d'avoir un patronyme pareil. C'est en tout cas beaucoup plus difficile à porter que 'Stor'. Tout ce que le halfelin savait, c'est que personne dans leur groupe ne s'appelait de cette façon et qu'il ne pouvait s'agir que d'une méprise. Toujours était-il qu'il ne fallait pas rester plantés là, sous l'averse. L'eau ruisselant dans leur cou n'avait rien d'agréable et il était plus que temps de trouver un abri. Son visage se fendit d'un large sourire qu'il voulait rassurant et, se hissant sur la pointe des pieds pour qu'on le voit un peu plus, Stor intervint d'une voix un peu pressante.

- Euh... bon... Ce n'est pas pour vous commander mais si on discutait de tout cela à l'intérieur ? Tout ce qu'on va gagner à rester dehors, c'est d'attraper une bonne maladie bien de chez vous et personne ne connaîtra jamais le fin mot de l'histoire. Vous nous en direz plus sur cette fameuse "Aillinailla" et moi, je vous raconterai mes exploits. Je vous jure que vous devez confondre. La belle Ylinya, ici présente, n'a rien à voir dans tout cela. Il y a encore quelques heures, elle ignorait même l'existence de votre village et ne sait rien des valeureux Uthgars. C'est vrai que ce dernier point n'est pas trop à sa gloire, mais, que voulez-vous, tout le monde n'a pas la chance d'avoir une culture très étendue et je sais que vous lui pardonnerez son ignorance. Allez, laissez-nous entrer pour nous mettre à l'abri. Ce ne sont quand même pas quatre pauvres voyageurs trempés et fatigués qui représentent une menace pour les grands guerriers du Lion Noir.

Utilisation du savoir bardique pour le mot "Aillinailla"

es épaules affaissées, soulagé d’entendre la porte s’ouvrir, la bouche entrouverte pour répondre au barbare, laissant la pluie s’y engouffrer, puis le corps à nouveau tendu face aux hurlements de terreurs et la mâchoire serrée dans un claquement de dents. Des milliers de gouttelettes furent projetées du moine, se mêlant à la pluie dans un maelstrom aqueux, invisible dans la pénombre.

La peur était trop souvent moteur de la plus grande violence, qu’un d’eux trouve le courage de leur parler distinctement ne réduisait pas les risques d’un geste inconsidéré dont les conséquences seraient évidentes pour le moine… leur chute à tous. Face à de tels guerriers, ils n’auraient aucune chance. D’un pas de côté, il fit barrière de son corps à la source de tant d’agitation, doutant que le flot rapide de paroles de Stor soit pleinement compréhensible et rassurant, aussi flatteur fut-il. Il se tenait prêt à protéger ses compagnons si les choses tournaient mal, se faisant bouclier comme l’avait fait son cousin pour leur permettre de sauver leur vie au mépris de la sienne. Mais nul plafond prêt à s’effondrer ne les aiderait cette fois... Inclinant légèrement la tête de côté, sans cesser de fixer les Uthgards, Mjöllnir parla à voix basse à son amie, juste assez haut pour qu’elle l’entende entre les fracas de l’orage.

- Ils te prennent pour une revenante, morte depuis longtemps. S’ils te croient partie pour le Royaume d’Uthgar, tu n’étais pas leur ennemie, c’est déjà ça. La teinte bleutée de la demi-elfe pouvait avoir à leurs yeux le reflet de l'après-vie et ses oreilles pointues cachées dessous sa capuche pouvait lui donner, par le manque de clarté, l'apparence de quelque humaine élancée, la méprise était compréhensible. ¤Prise pour une mort-vivante après avoir combattu tant de squelettes...¤

MJ
Plusieurs autres hommes qui montaient la garde sur les hautes barricades du bourg arrivèrent alertés par les cris, pour le moment ceux qui reconnaissaient des traits communs entre la dénommée Aillinailla et Ylinya semblaient interloqués ou pour le moins très surpris et même si la la tension était bien présente pour le moment aucun de ces uthgar montraient de geste évident de menace mais tous savaient très bien à quelle vitesse ce genre de situation pouvait très vite dégénérer. Absurbanipal restait en retrait par rapport à ses compagnons, il avait d'ailleurs beaucoup plus de mal à comprendre le mélange haché de commun et d'illuskan que s'évertuaient à parler les quelques barbares qui avaient le courage de leur adresser la parole. De plus il ne connaissait en rien les coutumes des barbares du nord et ne voulait gâcher par une maladresse ce que Stor et Mjöllnir allaient tenter d'obtenir d'eux.

En effet avec le cataclysme du dehors, il valait mieux maintenant qu'ils puissent tous dormir au chaud avec un bon repas dans le ventre, une nouvelle nuit au dehors serait catastrophique pour leurs organismes fatigués par un voyage de plus d'une semaine où il leur avait fallu toujours être sur le qui-vive. Apparemment cette fois encore leurs espérances paraissaient compromises par malheureux quiproquo et ils pouvaient tous être certain d'avoir autant de mal à persuader des barbares peu enclins à voir entrer chez eux des étrangers accompagnés par une revenante que le facétieux Qualquenick à l'humeur changeante. Quoiqu'il en soit Stor avait peut-être la bonne technique avec un pied à l'intérieur, ils avaient déjà fait la moitié du chemin. Le nom sans cesse prononcé par les Béoruniens ne rappelait rien du tout au halfelin il avait beau chercher dans sa mémoire, la consonance du nom le ramenait toujours à se dire que c'était très proche d'Ylinya. Feindre l'incompréhension était ce qu'il pouvait faire de mieux pour le moment et ignorer de manière volontaire leur désarroi pour ne pas les inquiéter plus qu'ils ne l'étaient déjà ne pourraient que calmer les esprits, enfin il l'espérait et c'était déjà ce qu'il avait mis en oeuvre mais pour entrer plus avant il allait devoir faire beaucoup mieux.

a druide ne savait plus comment réagir... Le silence était pour elle encore la meilleur chose à faire, ne souhaitant pas envenimer la situation. Elle n'en revenait pas de voir la "population" grandir de plus en plus pour découvrir la cause du remue-ménage. Tout juste laissa-t-elle sa capuche retomber sur ses épaules grâce à un mouvement de tête, prenant soin de ne pas trop faire de mouvements amples de peur de faire un peu plus paniquer l'assistance. Elle prenait l'attitude qu'elle avait apprise à utiliser lorsqu'elle se trouvait devant un animal blessé, ou terrorisé, qui se montrait particulièrement agressif. En somme ne montrait aucune agressivité ou menace afin que le calme puisse revenir... Par contre si être trempée comme une soupe ne lui causait aucune gêne, le froid et la boue d'une nuit à la belle étoile risquaient de causer énormément de tord au groupe. En un sens elle se sentait désolée et coupable d'être la cause de leur non-entrée dans la ville. Elle regarda Mjöllnir en acquiescant doucement... Une ancienne uthgar décédée ou une demi-elfe exilée? Étrangement elle n'avait pensé qu'à une personne comme elle, presqu'heureuse de découvrir que d'autres comme elle avait voyagé jusqu'ici. Mais la remarque du nain avait fait mouche, peut-être n'était-elle pour eux qu'une apparition spectrale qui les mettait dans tous leurs états. Et si c'était le cas, étrangement, une légère pointe de déception lui transperça le coeur.

¤Au moins cette Allinailla devait-elle être une alliée... Enfin, si ça finit bien je serai curieuse de savoir qui elle était¤ Elle sentit Embrun remuer dans le sac, commençant à trouver le temps long. Ylinya pouvait comprendre, l'humidité devant commencer à envahir le sac de manière alarmante pour le félin. Le mieux qu'elle pouvait faire était de laisser faire Stor et Mjöllnir qui semblaient se faire écouter et de se montrer clairement telle qu'elle était. En espérant qu'ils réalisent leur méprise, adressant une prière muette à Sylvanus...