L'appel des embruns : 5-Les roches bleues

Vingt troisième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

23 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : ?????
Moment : fin de matinée
Météo et températures : 6°C et vent très faible (caverne), -15°C et vent moyen (extérieur)

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

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Yvhann:
Aël:
Ylinya:

e n’était pas le premier tunnel qu’ils empruntaient mais les sensations se révélaient toujours curieuses. Leurs corps semblaient flotter à vive allure, pourtant rien ne présageait d’un environnement aérien. Autour d’eux, le silence et ce voile translucide que leurs visions percevaient péniblement. Certains pensaient que seules les âmes voyageaient, s’appropriant à l’arrivée un nouveau corps à l’image de celui laissé au départ. En tout cas, la durée du trajet fut presque instantanée et les trois elfes atterrirent dans une caverne dont l’entrée laissait passer la lumière de l’astre solaire.

La cavité mesurait quatre à cinq mètres de long sur trois de large et sa hauteur permettait aux trois représentants des gardiens sylvestres de tenir debout. Rapidement, ils purent apercevoir dans un coin quelques ossements, blanchis par le temps, sans doute laissés là par l’ancien propriétaire des lieux. Le froid légèrement piquant les prit de court, habitués à la température constante de l’Outreterre, surtout qu’à travers l’ouverture, le petit vent extérieur apportait un air glacial. De leur position, ils apercevaient l’azur du ciel entrecoupé par quelques nuages. Le Grugach comme à son habitude fit le tour du propriétaire avant de jeter un œil sur l’extérieur. Devant lui, de hautes montagnes recouvertes d’un bonnet blanc conséquent pointaient leurs cimes vers la voûte céleste, perçant au passage les Cirrostratus comme des bras à la recherche d’un fruit mûr dans les hautes branches d’un arbre fruitier. Leurs flancs recouverts de rochets aux formes diverses et par endroit de mousses, s’échouaient dans une vallée profonde où serpentait un cours d’eau aux reflets bleu-argenté. Quelques tâches de neige indiquaient qu’ils étaient en dessous de la limite des neiges éternelles mais pour autant, n’empêchaient la rigueur de la Nuiteuse. En observant minutieusement, Yvhann aperçu au lointain près du ruban liquide, une tâche brunâtre, un village sans aucune doute…

a jeune femme était probablement aussi émue que le gnome lorsque leurs routes durent se séparer. On ne pouvait pas vraiment dire que leur expérience auprès des gnomes des profondeurs avait duré longtemps mais la druide avait vécu cela comme une oasis bénéfique au milieu d'un environnement particulièrement éprouvant. Elle espérait vraiment que la petite communauté continuerait à vivre paisiblement malgré tout…

Maintenant que la voix semblait dégagée, la jeune femme emboîta le pas, tant bien que mal, à ses compagnons pour passer le portail. Elle eut moins à souffrir du coté exigu du passage, étant plus menue que ses compagnons, mais aussi court que ce fut, ce n'était pas quelque chose qu'elle était prête à renouveler de ci-tôt. Si elle avait nourri le moindre doute jusque-là, maintenant elle pouvait affirmer qu'elle préférait largement les vastes espaces découverts. Qu'ils soient à l'air libre ou aquatiques…

Elle ne put réprimer un frisson lorsqu'elle arriva finalement dans la grotte, non pas à cause de l'ambiance, un brin sinistre avec ses ossements, mais plus à cause du brusque changement de température. Malgré tout elle appréciât l'air frais et vivifiant après ces heures passées enfermée en Outreterre. Il lui était souvent difficile de savoir ce que pensaient ses camarades mais elle supposait qu'ils devaient eux aussi apprécier ce changement d'environnement…

Constatant qu'il n'y avait pas de danger immédiat, la druide alla inspecter les ossements, essayant de déterminer à quelle espèce ils appartenaient… S'ils étaient les reliquats du dernier occupant ou les traces de son dernier repas. Le fait qu'il n'y ait pas, à première vue, de corps d'elfes abandonnés était rassurant en soit… S'ils avaient dû condamner le portail,cela aurait ôté toute chance de continuer à fournir le remède à la communauté aquatique…

Le coup d'oeil qu'Ylinya jeta à l'extérieur fut beaucoup plus rapide que celui de Ly'Aegisir, le froid y étant bien plus mordant qu'à l'intérieur de la petite caverne. Pour autant, elle en profita pour essayer d'évaluer au mieux où le portail les avait fait atterrir… Elle avait une idée en tête pour se protéger du froid mais, aussi, se rendre utile...

-

Elle savait que d'eux tous, Yvhann était certainement le mieux équipé en termes de reconnaissance, possédant une longue expérience qu'elle n'avait pas… Mais elle savait aussi que sa possibilité de prendre de l'altitude leur serait plus utile que si elle restait simplement au sol à les suivre… Cela dit, elle n'allait pas partir comme ça sans leur assentiment et un minimum de coordination… Dans tous les cas, il y avait de fortes chances qu'elle se glisse dans la peau d'un membre de la faune locale, bien plus adapté à ce climat vigoureux.

Connaissance de la nature sur les ossements
Connaissance de la nature sur l'extérieur (pour voir dans quel milieu on se trouve et quels animaux, rapaces notamment, résistants au froid seront le plus commun à l'endroit)
Survie (dans l'idée de voir si la météo ne va pas tourner trop rapidement si je vole)

Le grugach n’avait pas manqué la réaction du gnome des profondeurs, constatant ainsi leur grande sensibilité, il se rendit compte qu’il lui en manquait atrocement. Depuis peu il c’était aperçu qu’il avait ressenti quelque émotions différentes qui lui avait fait un grand bien, était-ce là une avenue prochaine pour découvrir un pan de son être encore trop fermé.

Le sauvageon appréciait les attentions de son m’ethar avant le passage dans le portail, ils avaient vécu, il n’y avait pas si longtemps une surprise de taille avec un portail, mieux valait la prudence. Vint le moment de passer et c’est avec une vigilance accrue que le dernier des Yössmar passait.

De l’autre coté la situation permis au druide-rôdeur de se détendre davantage, la grotte était vide d’adversaire et de danger et une fois le tour de sécurité terminé il suivit de près Ylinya à l’extérieur puis détendit la corde de son arc une fois le tour d’horizon fait. Il respirait amplement cet air qui rehaussait grandement ses poumons. Le picotement de l’air frais était salvateur et la vue splendide.

Sa compatriote prit l’initiative d’aller inspecter, de plus haut, les environs et c’est avec un réel sourire qu’Yvhann acquiesçait la volonté de la druidesse. Sachant très bien qu’elle se transformerait en oiseau des montagnes, telles qu’il l’aurait fait avec plaisir. Depuis qu’il avait reçu la bénédiction de pouvoir se transformer en forme animale il prenait un plaisir immense à découvrir les aspects de ceux-ci et pouvais comprendre le désir de son acolyte.

Intérieurement le Ly' Aegisir des gardiens errants, scrutait dans sa mémoire les endroits qu’il avait couverts lors de ses périples ainsi que de son sort d’intuition géographique de la veille qui lui permettait de connaitre les 750km environnants, à savoir de quelles montagnes il s’agissait. Il y avait quelque possibilité, entre l’épine dorsale, les dangereuses montagnes de l’Anaurock avec Hlaungadath au bas, ce qu’il n’espérait pas, ou dans le territoire de la Vassie ou le nord de la Damarie, voire pire, prêt des montagnes de bordglacé. Son sens de l’orientation était bien affuté, mais ils venaient juste de traverser une porte qui aurait pu les mener bien loin et c’est le pourquoi qu’il se concentrait sur le lieu présent pour en connaitre la latitude il était presque persuadé d’être au nord dû au soleil et les montagnes, mais pour ce qui était des longitudes il en était autrement. Si l’astre solaire pouvait l’aider, les étoiles l’aideraient encore plus une fois la nuit arrivée. Peu importait sur l’instant, il utiliserait l’aide de sylvanus le lendemain pour en savoir plus. Sur l’instant il fallait trouver un chemin sécuritaire pour se rendre à ce village en contre-bas.

Il regardait la transformation de Ylinya puis regardait le noble puis dit doucement.


-Ne perdons pas de temps, avançons-nous vers ce village-


Pistant un sentier improvisé, le grugach commençait la descente avec tout les atout de son jeu.




Don; pistage, endurance. Cap.spéc.Absence de trace.Connaissance, nature, géographie.Survie,perception.

Vingt troisième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

23 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : ?????
Moment : milieu d’après-midi
Météo et températures : -5°C et vent faible

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

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Yvhann:
pistage pour trouver un sentier 1d20(5)+19 = 24 vs DD?? -> réussite
endurance contre le froid 1d20(7)+11+4 = 22 vs DD?? -> réussite
Absence de trace -> Yvhann ne laisse plus de trace
nature 1d20(14)+13= 27 vs DD?? -> réussite
géographie 1d20(3)+7=10 vs DD?? -> échec
Survie contre le froid 1d20(18)+17 = 35 -> donne son bonus à un de ses compagnons
perception 1D20(16)+15 = 31 vs DD?? -> réussite

Aël:
Vigueur contre le froid 1d20(18)+7=25 vs DD?? -> réussite

Ylinya:
Connaissance de la nature sur les ossements 1d20(20)+11 = 31 vs DD?? -> réussite
Connaissance de la nature sur l'extérieur (pour voir dans quel milieu on se trouve et quels animaux, rapaces notamment, résistants au froid seront le plus commun à l'endroit) 1d20(13)+11 = 24 vs DD??->réussite
Survie (dans l'idée de voir si la météo ne va pas tourner trop rapidement si je vole) 1d20(20)+15 =35 vsDD?? ->réussite
Vigueur contre le froid 1d20(10)+6=16 vs DD?? -> réussite

a bleutée poussa ses investigations sur l’origine des ossements découverts dans la caverne. Elle reconnue assez facilement leur origine, celle d’un rongeur très répandu dans les hautes montagnes appelé marmotte. Rassurée de n’être pas confronté aux restes d’un de ses congénères, elle alla ensuite rejoindre le Grugach, scrutant l’extérieur à la recherche de quelques indices lui permettant d’appréhender ce nouvel univers. L’elfe sauvage conscient d’être loin de chez lui, ne put, malgré une longue expérience et un sens de l’observation aiguisé mettre un nom sur les hauteurs qui le cernaient. En tout cas, il était certains que ces montagnes n’appartenaient ni à l’épine dorsale, ni aux monts dont les noms lui étaient familiers. Il détailla le soleil, son inclinaison et sa hauteur dans le ciel, sa luminosité, la longueur des ombres de quelques gros rochers autour d’eux. Ses conclusions l’amenaient rapidement à dire que l’astre solaire indiquait une heure avancée dans l’après-midi et qu’ils se trouvaient à une latitude identique ou très proche des jungles de Chult, mais il ne pouvait mettre un nom sur cette région. Certains pouvaient se poser la question sur le pourquoi de ce décalage horaire…

Pendant ce temps, l’adoratrice de Sashelas des Profondeurs humait l’atmosphère tout en observant le vent. Les conditions paraissaient idéales pour manœuvrer dans les airs et elle se décidait donc à se métamorphoser en oiseau pour aider ses partenaires dans la découverte de leur environnement et leur servir de guide. Le Grugach trouva aisément devant eux, une pente assez douce pour rejoindre la vallée et son village. Mais avant de commencer la descente, il inspecta sur une dizaine de mètres de rayon le sol afin de s’assurer qu’il n’y avait aucune menace.

La demi-elfe aquatique transformée, restait aux deux autres représentants de prendre le chemin.

Le passage du portail ne fut pas sans rappeler quelques souvenirs au noble Ar'Tel'Quess. Cette sensation de chute dans un néant vide et sombre accompagné d'un tournis intense devenait familière. A chaque fois le tout ne durait qu'une fraction de battement d'aile de papillon, mais cela imprimait aussi clairement l'esprit d'Aël'Telàwërith que l'apprentissage d'un nouveau sortilège. Cette magie de transport n'était pas pour déplaire. Etre en contact aussi directe avec une source de magie aussi puissante apportait son lot de sensations étranges mais plaisante pour un théurge mystique.

Ressortant dans la petite grotte, l'elfe du soleil avait un léger sourire aux bords des lèvres. D'une part à cause de l’expérience du passage du portail, et d'autre part car, enfin, la lumière apparaissait par la sortie de la cavité rocheuse. Le seigneur de Mythdaë laissa ses compagnons faire l'inspection des lieux, tandis qu'il tournait son esprit vers l'avenir. Lorsqu'il fut certain qu'il n'y avait aucun danger immédiat, il sortit d'un pas rapide vers l'extérieur.

La lumière solaire blessa les yeux couleur lavande du prêtre-mage qui pourtant ne stoppa pas sa progression pour éliminer toutes cette roche au-dessus de sa tête. Une fois à l'air libre, il aperçu dans un voile brouillé qui donnait à son environnement un aspect de mirage, des sommets enneigés, et une vallée dont la verdure devenait salvatrice après autant de temps dans un monde sans couleur. Afin de donner le temps à ses yeux de s'accoutumer à la luminosité, il les ferma. Aël'Telàwërith écarta les bras pour emplir ses poumons d'un air frais dont la froidure piquait un peu la gorge, mais c'était tellement agréable. Les odeurs diverses et bienvenues emplir son être, les sons de la nature amplifiés par sa cécité volontaire sonnaient comme le plus doux des chants de barde de haut niveau et ses longues oreilles effilées s'orientèrent dans différentes directions pour en apprécier encore d'avantage la mélodie. Le doux vent glacé faisait voleter sa longues chevelures d'or chatouillant agréablement son cou et ses oreilles. Il resta comme prostré pendant quelques instants profitant pleinement de l'instant qui marquait la fin de ce voyage loin de la surface du monde et du soleil. Peu à peu, doucement il ouvrit ses paupières et la beauté du paysage explosa dans son regard. Un large sourire semblait ne plus vouloir quitter son visage finement dessiné.

Tout autour de lui, sous un ciel bleu pâle voilé par une nébuleuse vaporeuse où disparaissait les plus hauts sommets enneigés des montagnes alentour. Les roches brunes souvent nues ou vêtues de maigres lambeaux de mousse recouvraient les flancs escarpés, mais pas vertigineux de cette montagne. En contre bas, au fond de la vallée encaissée, un petit ruban d'eau scintillait d'argent sous les rayons blafard d'un soleil que l'on devenait déclinant derrière son voile nuageux. Le prêtre-mage laissa ses bras retomber lentement le long de son corps et le dévot de la Couronne d'Arvandor sortit de son état de béatitude. Dieu que cette nature là était belle. S'il avait pleinement apprécié sa découverte du monde silencieux subaquatique, dont les merveilles inconnues tout en légèreté et en mouvement gracile découvrant une faune et une flore pittoresque et surprenante avait ravi le noble Evereskan. La dureté, la grisaille et cet aspect étouffant du monde minéral de l'outreterre n'avait trouvé que peu d'écho dans le cœur de l'elfe du soleil. Lui, un défenseur de la nature avait presque honte de ne pas pouvoir apprécier à sa juste valeur se monde sous-terrain. Mais c'était ainsi !

Se fut Ylinya qui prit la première la parole pour annoncer son projet de reconnaissance par les airs. L'idée était loin d'être inepte. Et Aël'Telàwërith ne manqua pas le regard du noble elfe sauvage. Tout à sa bonne humeur et jugeant qu'après les affres rencontrés et les tensions extrêmes rendues nécessaires par l'exploration de l'outre-terre. Le Seigneur de Mythdaë eut une idée des plus saugrenue, mais qui devrait avoir l'avantage d'allier plaisir et efficacité. Entendant Yvhann annoncer sans joie le départ pour une longue et laborieuse marche au milieu des roches et des éboulis, Aël'Telàwërith leva une main en direction de son ami. Il se dirigea dans sa direction et posa sa fine main sur l'épaule du sauvageon. Si peu pouvaient se permettre se geste familier, les deux protagonistes avaient accepté se contact amical entre eux. Il lança une incantation à voix basse et tourna ses yeux violets vers le Ly'Aegisir des Gardiens Errants.

Si rien de visible ne se passa au niveau de l'allure générale du théurge mystique, une magnifique paire d'aile emplumées de brun irisé d'or apparurent dans le dos de l'elfe d'or. Il avait opté pour la forme d'un avariel et des lors pouvait tout à fait voler jusqu'à la vallée en contre bas, s'évitant tous les pièges de la montagne et une fatigue qui ne serait pas nécessaire. Il avait également une autre idée derrière la tête, sachant très bien qu'Yvhann pouvait tout comme sa congénère se transformer en volatile de son choix.



Sans attendre d'avantage, il poussa sur ses jambes et battit des ailes pour rejoindre Ylinya en lui criant :



Un peu de bonne humeur et de jeu ne ferait pas de mal et il avait pleinement confiance aux druides pour que malgré le jeu, ils puissent à loisir du haut des cieux veiller sur ce qui se tramait en contre-bas. Il n'avait d'ailleurs aucun doute sur le fait qu'il perdrait évidemment cette course, mais là n'était pas l'objectif. Lui même rejoindrait le sol bien avant le village qui semblait se dessiner de là où il venait de décoller. Peut-être qu'il regretterait d'avoir usé ce sort par pur jeu, mais le moral des troupes était important, alors...

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Aël'Telàwërith lance changement d'apparence en avariel.

Le grugach était d’un sérieux sans faille, scrutant le moindre replis du terrain, le moindre vent, la nature de l’endroit lui interdisait toute défaillance dans son devoir de guider la troupe qu’ils formaient. Ses attentions était sur la survie, de la connaissance des lieux, de la sécurité de ses pairs, des menaces qui pourraient survenir à tout moment et ce fut presqu’un choc entouré d’un méprit léger, lorsque son m’Ethar lui proposait un défit. Il était certain que le noble Ar’Tel’Quess ne connaissait pas encore les us et coutumes des sauvageons, du moins pas du côté des défis. La main posé sur son épaule fût salvateur et fit l’effet escompté pour le théurge mystique.

Le sylvestre dû prendre un certain temps pour bien saisir le véritable de la demande hurluberlu qu’il venait de recevoir, mais il semblait bien que qu’Aël était bel et bien sérieux. Il était évidant que le dernier des Yössmar acceptait le défis et qui plus est, sa transformation lui ferait un immense plaisir et lui ferait encore une fois découvrir les joies d’un vol dans les montagnes. Lorsqu’il se transformait, ses pensées n’y étaient que pour Floyr et c’est en splendide faucon pèlerin qu’il prit son envol.

Sa monté en puissance vers les hauteurs lui permettait d’avoir une vue des plus extraordinaire et même dans ce jeu futile il trouvait l’occasion de vouloir savoir où ils étaient puis lorsqu’il vit ses compagnons plus bas, tel la faculté extraordinaire des faucons, il plongeait en piqué en passant au plus près d’eux en faisant une voltige digne de cet oiseau puis reprit son ascension en hauteur en prenant cette fois-ci un précieux moment pour inspecter les hauteurs encore plus éloigné et surtout au-dessus d’eux. Il connaissait l’appétit féroce des aigles qui pourrait y voir là, une belle occasion d’assouvir leurs faim. L’on pouvait sortir le grugach de sa forêt, mais pas la forêt du grugach et même dans le plaisir, il était inimaginable qu’il n’use pas de vigilance.

Chose certaine, le dévot de la Couronne d’Arvandor venait d’établir un relâchement mérité à son groupe et l’émotion nouvelle que ressentait le Ly’Aegisir des gardiens errants n’avait eut d’égal à aucun autre moment qu’il avait vécu, mis à part, sa très jeune enfance où il se souvenait d’un jeu que Maëlle lui avait fait vivre en le laissant tomber en bas de la cime d’un arbre et attaché par une liane extensible. S’il n’avait pas été transformé en oiseau, un grand sourire aurait été affiché sur son visage, habituellement de marbre. Les plaisanteries n’était pas pour eux chose courante, pour ne pas dire inexistante, et c’était avec délectation et amusement qu’il appréciait le moment présent.

Un défis est un défis et il n’était pas question d’arriver le dernier.



Dans l'amusement, détection et vigilance.[B]

linya ne put s’empêcher de sourire en découvrant que sa proposition était aussi bien accueillie. Voir mieux, légèrement modifiée. Si elle devait être complètement honnête avec elle-même, elle ne se serait jamais attendue à découvrir un aspect aussi ludique ? Léger ? Chez le Noble. Elle le voyait toujours comme quelqu’un de complètement maître de la situation ou de soit, ne se laissant jamais aller. En tous cas pas à faire la course en plein cieux avec ses compagnons… Mais lâcher un peu la bride après ce qu’ils venaient de traverser était certainement un bon moyen de finir de se soigner. Si leurs corps ne porteraient pas vraiment de séquelles de leurs rencontres en Outreterre, il n’en allait pas forcément de même pour leurs esprits. Une récréation était certes la bienvenue…

Se glisser dans le corps de l’aigle avait quelque chose de particulièrement libérateur. Difficile d’expliquer la sensation… Ce n’était pas tant le principe de changer de peau mais de ne plus avoir à répondre aux prédicats que tout humanoïde devait subir. Les choses étaient tellement plus simples et naturelles d’un point de vue d’un animal. C’était encore comme cela qu’elle se sentait le plus proche de la voie qu’elle avait décidé de suivre lorsqu’elle était encore jeune et ignorante de la réalité de ce monde. Changer de peau, ou s’abandonner à l’Eau, étaient toujours les moyens les plus efficaces de lui redonner le moral et la force de continuer ce qu’elle faisait…

Elle s’apprêtait à prendre son envol lorsqu’elle découvrit la nouvelle apparence d’Aël. Elle avait entendu parler des alvariels mais elle n’en avait jamais vu… Une autre communauté d’elfes souvent oubliée et difficile à rencontrer. Mais s’ils étaient effectivement tous aussi majestueux… Autant dire que ce moment d’absence donna l’occasion à ses compagnons de prendre une certaine longueur d’avance. Si la jeune femme n’était pas vraiment d’un naturel compétiteur, elle comptait bien profiter de cette rare occasion de légèreté… Et Yvhann aurait besoin d’un semblant d’adversaire s’il voulait faire la course !

Quelques instants plus tard, la Bleutée rejoignait donc ses compagnons au beau milieu des cieux, poussant une trille plus agressive qu’elle ne l’était vraiment mais non moins enjouée et enthousiaste… La forme qu’elle avait adopté était plutôt bien adaptée aux lieux et, surtout, à de soudaines poussées de vitesse et la druide ne bouda pas son plaisir, se dégourdissant les ailes sans honte. Cela ne vaudrait jamais la sensation de nage pour elle, mais les sensations de légèreté et de liberté étaient suffisamment proches pour qu’elle puisse pleinement les savourer après sa récente expérience claustrophobe.



Perception, connaissance de la nature pour surveiller autour d’eux quand même (pour éviter une collision malheureuse et une mauvaise rencontre )

Vingt troisième jour du Mois du Crépuscule, année de la magie sauvage.

23 nuiteuse 1372 (CV)
Lieu : ?????
Moment : début de soirée
Météo et températures : -6°C et vent faible

MJ
Narration: Aël’Telàwërith, Ylinya, Yvhann

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Yvhann:
détection et vigilance, transformation en faucon pélerin (vol18m, moyenne)
Perception (détection) 1d20(+15 = 23 vs DD?? -> réussite
vigilance ?? don que ne possède pas Yvhann
endurance contre le froid 1d20(7)+11+4 = 22 vs DD?? -> réussite

Aël:
Aël'Telàwërith lance changement d'apparence en avariel.(vol 15m, moyenne)
Vigueur contre le froid 1d20(6)+7=13 vs DD?? -> échec
Dégâts non létaux 1d6(6) -> -6pv

Ylinya:
Perception, connaissance de la nature, transformation en aigle huppé(vol24m, moyenne)
Perception 1d20(20)+10=30-> réussite
Connaissance de la nature 1d20(1)+11 = 12 vs DD?? -> échec
Vigueur contre le froid 1d20(9)+6=15 vs DD?? -> échec
Dégâts non létaux 1d6(4) -> -4pv

ans le ciel trois silhouettes virevoltaient, heureuses de découvrir les plaisirs du vol. Si les deux druides prirent l'option de se transformer en rapaces, le seigneur de Mythdaë opta pour une créature humanoïde, très proche de son propre sang. Dès que les trois gardiens métamorphosés eurent leurs saouls d'acrobaties aériennes, ils purent prendre la direction de la vallée. Par habitude ou peut-être par instinct, ils scrutèrent leur environnement pour détecter le moindre danger. Apparemment tout semblait tranquille.

Leur vitesse de croisière et le chemin plus direct leur permirent de progresser deux fois plus rapidement que s'ils étaient descendu sur leurs deux jambes, évitant au passage des obstacles naturels tels des rus ou des accidents de reliefs difficilement franchissables à pieds. A leurs ombres dessinées sur le sol, quelques marmottes apeurées sifflèrent pour sonner la retraite vers leurs terriers et des petits chevreaux se réfugièrent entre les pattes de leurs mères.
Malgré le paysage bucolique et la nature généreuse de couleurs, le froid ambiant pénétrait subrepticement dans les corps des moins résistants. Et c'est ainsi que la bleutée et Ael subirent les effets d'une température en dessous du zéro.

Le soleil ne tarda pas à disparaître derrière les hautes montagnes laissant petit à petit la maîtresse de la nuit étendre son grand drap sombre. Les trois gardiens avaient déjà parcouru une bonne partie du chemin les séparant du village entrevu mais ne pouvait l'atteindre avant le noir complet. Deux options se présentaient à eux. La première, la plus risquée était de continuer dans la nuit au risque de se perdre. La seconde, plus en adéquation avec un esprit posé, était de se reposer autour d'un bon feu de camp, histoire de reprendre quelques forces et de se réchauffer un peu.

a joie de voler, de fendre les airs en toute liberté, de faire abstraction du poids de son corps sur ses jambes était déjà un plaisir en soi. Mais lorsque ce plaisir fut allié avec un jeu partagé entre amis, il fut comme un baume curateur du cœur et de l'esprit. Lavant toute forme de fatigue mentale, cette formidable expérience ludique donna un sérieux coup de boost à son propre moral. Comme si en l'espace de quelques minutes sa difficile expérience en outreterre venait d'être relégué à la simple expression d'un passé désagréable dans un coin sombre et profond de son esprit. Aël'Telàwërith avait lancé cet intermède ludique pour soulager les maux et les tensions de ses compagnons, mais au final, il devait bien reconnaître qu'il en avait besoin autant qu'eux.

Enchaînant les acrobaties aériennes les unes après les autres, son corps était soumis à de nouvelles contraintes qu'il découvrait. Le poids de l'air sur ses ailes lui permettait de prendre appui sur l'impalpable et de faire réagir son vol à sa volonté. Jouant en imposant de brusques changements de directions à son évolution aérienne, il se donnait à cœur joie à ce jeu qu'il ne pouvait pas gagner. Les druides ne changeait pas simplement d'apparence, ils devenaient l'animal dont ils choisissait la forme. Et ça faisait une grande différence. A cet étape du jeu, le Seigneur de Mythdaë n'avait cure de perdre ou de gagner, seule compatit cette sensation de liberté qui avait fait voler en éclat le carcan des tensions vécue en outreterre. L'évolution dans les trois dimensions était quelque peu semblable à ce qu'il avait découvert dans les profondeurs marines, toutefois, ici tout était bien plus rapide et l'ivresse du vol gagna rapidement l'esprit du noble Evereskan tout à sa joie salvatrice et revigorante.

Revigorante et aussi vivifiante, l'air froid fouettant son visage et jouant dans ses longs cheveux blond activait la circulation de son sang dans ses veines provoquant de petits picotements qui induisaient une certaine forme de démangeaison. Il lui fallu un petit moment pour se rendre compte que ses doigts s'engourdissaient peu à peu, que ses jambes qui ne lui servaient plus qu'à prendre la dérive de son vol le picotait de plus en plus. Il dut se rendre à l'évidence, le froid était entrain de peu à peu faire son office et s'il n'y prenait pas garde, il en subirait les conséquences. D'autant que l'astre solaire avait fini sa course diurne et il allait prendre un repos bien mérité en se cachant derrière les hauts sommets de l'ouest. La disparition de l'astre lumineux augmentant d'autant plus la morsure du froid et laissant une pénombre s'installer dans le fond de la vallée. Un constat qui mit une fin prématurée au jeu, Aël'Telàwërith gardait son sourire sauvagement accroché sur ses lèvres qui s'étaient teintées d'un bleu pâle. La preuve, s'il en fallait une, qu'il était tant de perdre de l'altitude pour tenter de gagner quelques de degrés. Une manœuvre qui ne se suffit pas à elle-même. La vitesse rendait le peu de gain calorique, nul et non avenu.

Retrouvant son sérieux, il allait sonner la fin de la récréation en observant le terrain pour trouver un terrain adéquate pour se poser. Le froid fut plus implacable alors que la nuit tombant rapidement sur les environs accentuait la morsure glacée. Il aurait pu lancer un sort pour faire disparaître les méfaits de la froidure et poursuivre le jeu en profitant de la vision nocturne elfique. Mais le temps du jeu était maintenant révolu, il devait reprendre sa mission et jugea qu'il était plus sage de faire une pose pour une partie de la nuit. D'une part cela lui permettrait de remettre à plat le choix de ses sorts, certains n'ayant plus lieu d'être hors de l'outreterre. Il était également fort probable que les druides auraient eux-aussi des choix à faire en ce domaine. Et d'autre part, il avait le début d'un plan pour la suite des événements et il devait l'exposer à ses frères et sœurs de la Confrérie.

Profiter du début de la nuit pour se reposer, se nourrir et faire le plein de magie. Pendant ce temps, les humains du village seraient encore actifs, et la sauvegarde de leur village avec l'obscurité serait peut-être renforcé. Mais tôt ou tard, il leur faudrait bien se reposer. Certes, pas tous en même temps, mais il était probable que si le début de la nuit était calme, la garde s’allégerait un peu. Comme les N'Tel'Quess avaient besoin de deux fois plus de temps qu'eux pour se reposer, le théurge mystique misait sur la fin de la nuit, pour profiter des capacités des Gardiens Errants pour aller à la pêche aux renseignements. L'elfe du soleil ne comptait absolument pas attaquer le village, mais il préférait savoir où ils allaient mettre les pieds. Leur approche officielle se ferait après la levée du jour. Il comptait sur l'observation pour choisir l'itinéraire d'approche qui leur serait le plus favorable, si les choses ne se passaient pas aussi pacifiquement qu'il l'espérait. Les humains pouvaient se montrer très versatiles et ils n'étaient pas des parangons de stabilité. En prenant quelques précautions, le théurge-mystique espérait éviter des affrontements inutiles. D'autant qu'à son grand damne, les humains étaient à ce moment là la clé qui allait permettre aux gardiens sylvestres de trouver les roches bleues.

Pour l'elfe issue de la haute noblesse elfique, c'était encore gênant de devoir compter sur des humains pour assurer la réussite de leur mission. On n’effaçait pas plus d'un siècle d'éducation stricte aussi facilement qu'un revers de manche pouvait balayer de la poussière accumulée là pendant des décennies. Aël'Telàwërith avait déjà fait de gros progrès depuis qu'il avait quitté la cité de la Maison Fortifiée, mais il lui restait encore du chemin à parcourir avant de devenir aussi ouvert et bien veillant que pouvait l'être Isorion envers les races mineurs. Toutefois, le Seigneur de la Cité Blanche avait suffisamment évolué pour que cette rencontre avec les humains du village ne le mette pas dans un état de tension extrême ou de dégoût d'être dans l'obligation de traiter avec eux. Non, il n'en était plus là, seule l'incertitude l'inquiétait en fait.

Lorsqu'il s'apprêta à se poser sur le plancher des vaches, Aël'Telàwërith manqua clairement de se retrouver cul par dessus tête. Ses jambes engourdies eurent grand peine à le supporter et il lui fallu user de ses grandes ailes pour rétablir un équilibre précaire. Loin de s'en offusquer, il se mit à rire sous cape pour lui-même. Il patienta un petit moment que les gardiens errants ne terminent leur reconnaissance aérienne du secteur. Pendant ce temps, il rabattit les pans bruns-verts de sa Alassëa sur le bas de son corps, ses ailes empêchant qu'il ne fasse autrement. Le Ar'Tel'Quess enroula ses mains fines et légèrement bleuté dans sa cape pour qu'elles puissent se réchauffer plus rapidement. Maintenant que l'euphorie du vol avait en partie disparue, il se rendit compte qu'avec le froid il s'était mis en difficulté tout seul, rendant tout lancement de sort profane plus délicat.

¤ Est-ce bien digne d'un chef... ou d'un seigneur de se laisser aller de la sorte ? Tu as encore du chemin à faire avant de trouver la sagesse des plus grands, mon petit Aël. ¤

Il leva ses mains emmitouflées dans sa cape elfique et souffla à travers pour réchauffer ses doigts. Le prêtre-mage en profita également pour faire quelques pas afin d'activer la circulation du sang dans ses jambes et dans ses pieds. Puis jugeant qu'il avait assez profité de ces désagréments, il en appela au pouvoir divin de octroyés par Corellon Larethian pour éliminer toutes sensations de froid. Il patienta en posant son barda sur le sol, jusqu'à ce que Yvahnn et Ylinya puissent lui faire leur rapport. En fonction, de ce que les druides lui dirait, ils planterait leur campement ici, si le lieu leur semblait assez propice ou il se fierait à leur expérience pour en trouver un plus adéquate.

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Aël'Telàwërith lance endurance aux énergies destructives

Le vol avec ses pairs fut d’un agréable extraordinaire. Rares étaient les fois où le dernier des Yössmar s’autorisait de telles futilités. Il devait l’admettre, cela lui avait fortement demandé, mais une fois réaliser, il était, en son for intérieur, beaucoup plus relaxé. Il en avait même oublié le défi pour se laisser aller plus librement à joies exceptionnelles, du vol en forme de faucon. Bien entendu sa pensée allait vers FLoyr, son si fidèle volatile depuis bien longtemps.

La descente fut agréable, mais le druide-rôdeur ressentit quand même une certaine fraicheur en altitude qui venait le vivifier de plus belle. Mettant patte par terre, il en profitait pour reprendre sa forme d’origine. Un large sourire apparaissait sur les lèvres minces du grugach, ce qui était une première, car l’on avait pu apercevoir un minime pli au bout des lèvres de ce dernier auparavant, c’était le maximum qu’il c’était autorisé, mais là c’était tellement nouveau que cela lui apportait un air de changement. Ce fut bien certainement bref, mais authentique.

Il ne prit pas longtemps avant de s’apercevoir que ses deux compagnons semblaient souffrir de froid et c’est avec vigueur que le forestier commençait rapidement à chercher le meilleur endroit pour s’abriter puis à faire un feu et ensuite chercher de quoi les réchauffer toute la nuit durant. Il leur offrit une baie nourrissante chaque question de reprendre un peu de vie et il s’en prit une aussi.

Pour la suite Il installait tout autour d’eux des alarmes sommaires qui les préviendraient d’une approche quelconque, autant animale qu’humanoïde. La nuit serait courte et ils devraient faire des tours de garde, ce que le l’y Aegisir des gardiens errants proposait. Cette nuit serait grandement bénéfique pour lui, car même si il avait aimé l’Outreterre, l’extérieur lui était grandement favorable et cet air si pur le bonifiait d’une humeur moins terne. Il savait déjà quelle demande il ferait à sylvanus pour la prochaine journée. Le fait de ne pas savoir où ils se situaient le dérangeait quelque peu. Ce n’était pas de ne pas essayer, mais ils devaient être à un endroit qu’il n’avait jamais mis les pieds et cela aussi lui donnait une humeur agréable. Tant de découvertes à faire et cette nature qu’il devait connaitre.





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