Les Complots du Seigneur Caché, Chapitre 4: La Sphère des Âmes

Ils viennent de par là.

Vingt-quatrième jour de Martel1373
Sundabar
Nuageux
10h00
0°C


Chomki reprenait le service après plusieurs journées durant lesquelles il avait été alité suite à une chute stupide en sortant de chez lui un matin où il avait gelé. Il n’avait certes plus l’équilibre de ses vingt ans mais ce jour-là le sol était particulièrement glissant. Il s’était fait très mal au dos et avait dû rester plus d’une dizaine à l’infirmerie de la forteresse le temps de se remettre. Au début, le séjour lui avait paru plaisant car nombreuses étaient les personnes venant le soigner qui venaient lui parler mais peu à peu il s’était retrouvé de plus en plus seul. Sans doute avait-il fini par ennuyer ses interlocuteurs par son éternel babillage. Mais maintenant il était sorti et il recommençait à travailler. Son camarade à la garde des portes de la forteresse était un jeune homme dont le vieux garde ne parvenait pas à se souvenir du nom. Et, du coup, il ne pouvait pas lui parler et s’ennuyait comme un rat mort. La journée était vraiment calme et tous ceux qui le pouvaient avaient trouvé refuge chez eux.

Mais le destin sembla vouloir le tirer de son ennui mortel. Un cheval s’approchait de la porte. Seul. Et il portait une cassette de bois de chaque côté de sa selle vide. Chomski n’était pas un bon cavalier, loin de là, et il essayait d’éviter les dangers depuis qu’il s’était rompu le dos sur la glace mais ce cheval ne semblait pas dangereux et il n’avait vraiment rien à faire. Il fit donc signe à son camarade sans lui adresser la parole et guida le cheval vers la cour. Sur la caissette de droite se trouvait une sorte de parchemin sur lequel était écrit quelques mots d’une écriture parfaitement droite :

Donner les deux caisses à Théodus Gauchecrampe, Scribe de la Compagnie des Marches d’Argent.

Chomski était habitué à obéir aux ordres même si ceux venant d’un papier écrit par un inconnu étaient rares. En tant normal, il aurait sans doute refusé et confié les deux caisses à quelqu’un pour qu’elles soient examinées mais Chomski aimait bien le Scribe qui était l’une des rares personnes qui semblaient tolérer son flot de parole. Et il le savait bien assez malin pour éviter un éventuel piège. Il prit donc les deux caissettes sous les bras et se dirigea vers le bureau de Théodus. Les caissettes étaient plus légères qu’il ne s’y attendait et il arriva devant la porte du bureau sans s’être fatigué. Il commençait à se féliciter intérieurement de sa propre force et de son énergie quand la porte du bureau s’ouvrit sur un nain qui sortait avec une petite bourse dans les mains.

Il entra donc dans le bureau et vit que le Scribe avait énormément de paperasse sur son bureau. Il n’allait pas pouvoir l’écouter très longtemps alors il décida de ne pas trop palabrer et commença à raconter ce qui lui était arrivé pendant que le hin continuait de faire son travail et hochait la tête ou posait une question pertinente pour montrer qu’il suivait les paroles du garde. Après cinq minutes de ce qui ressemblait beaucoup à un monologue, il décida qu’il était temps de retourner travailler et il déposa sur le sol les deux caissettes, s’excusa, salua et retourna à son poste.

Théodus avait encore beaucoup de travail et se proposa d’au moins finir la pile en cours avant de s’intéresser au contenu des caissettes quand le couvercle de l’une des deux s’envola et retomba près d’un mètre plus loin. Une sorte de marionnette en bois en sortit d’un bond et se dirigea en marchant vers le bureau de Théodus qui était bien obligé de s’intéresser à lui maintenant. Ne lui épargnant aucune surprise, la marionnette se mit à lui parler quand il se tourna vers elle.

-Je suppose que vous êtes Maître Théodus Gauchecrampe, mon maître vous a envoyé une lettre il y a quelques mois vous informant que deux de vos hommes avaient de gros problèmes.

Théodus avait bien envie de lui dire que la lettre ne disait pas exactement cela mais la marionnette ne semblait pas vouloir s’arrêter et il était intéressé par ce qu’elle pouvait avoir à lui dire.

-En fait, ils sont comme pétrifiés quelque part au nord de l’Anauroch. Mais mon maître a trouvé un moyen de les sauver. La solution se trouve dans l’autre caisse. Si vous pouvez me prêter des hommes, je les guiderai et je les aiderai autant que faire se peut. Ah, et il faudrait aussi faire autre chose …

Neuvième jour d’Alturiak 1373
Nord de l’Anauroch
Nuageux
12h00
-10°C


La petite compagnie avançait tant bien que mal sur le “chemin” que la marionnette était supposée leur indiquer. En fait de chemin, ils marchaient depuis plus de cinq jours dans de la neige qui semblait ne jamais fondre. La chance était peut être avec eux car il n’avait pas fait si froid que cela durant le voyage et il n’avait neigé que pendant les nuits où ils avaient trouvé refuge dans de petites grottes bien abritées. Mais cela ne rendait pas le voyage moins pénible et moins long. Il fallait être sacrément optimiste pour se dire qu’on avançait alors que tout autour de soi tout ce qu’il y avait avoir était une étendue blanchâtre. Seule les montagnes qu’ils longeaient et les occasionnels gouffres à éviter rendaient leur route moins linéaire mais cela restait peu attrayant.

Pourtant, le voyage touchait à sa fin et les indications de la marionnette furent de rentrer dans ce qui ressemblait à une énorme grotte. Ni Amur, ni Garjzlasa ne savaient exactement ce qu’ils venaient faire dans cet enfer gelé mais ils savaient que cela avait rapport avec le sauvetage d’autres membres de la Compagnie des Marches. La grotte, au bout d’une centaine de mètres se terminait face à ce qui semblait être une paroi mais, vu de plus près et avec les explications de la marionnette, ils s’aperçurent que c’était un escalier gigantesque dont chaque marche mesurait près de deux mètres de haut. Mais leur but n’était pas cet escalier mais ce qui se trouvait dans une grotte sur leur gauche.

L’air dans la grotte était presque irrespirable et les deux envoyés de la Compagnie des Marches n’eurent pas besoin de longtemps pour s’apercevoir que l’origine de cette odeur était la carcasse de ce qui ressemblait à un rat énorme. Cela devait faire un moment qu’il était mort et il avait commencé à pourrir malgré la température particulièrement basse de la région. Plus difficile à percevoir, une autre odeur non moins nauséabonde semblait venir du sommet des escaliers mais le moment n’était pas à la recherche de corps en décomposition. Juste à l’entrée de la grotte latérale, les deux hommes tombèrent sur ce qu’ils étaient venu chercher. Une femme, une elfe, deux hommes, une créature mi-poisson mi-humain mi-grenouille, un nain, un cheval, une mule, une chouette et une sorte de très gros chat étaient disposés contre la paroi, les bipèdes assis et les quadrupèdes sur leurs jambes. Ils semblaient arrêtés et il était possible de bouger leurs membres sans qu’ils ne réagissent. La marionnette sortit de lui-même deux chevalières qu’elle passa aux doigts de Jen Ramnus et Vëla puis elle fit signe à Amur et Garjzlasa de commencer le rituel.

Amur avait transporté la seconde caisse pendant tout le voyage sans l’ouvrir et, sans en avoir vraiment l’air, elle était plutôt lourde. Elle contenait une sorte d’onguent grisâtre et une liste d’instructions à suivre. Une lecture rapide lui apprit qu’il devait appliquer un peu de la pommade sur les visages de tous ceux dont il souhaitait faire revenir l’âme et il commença donc sa tâche tandis que Garjzlasa lisait la suite qui était un texte à réciter quand tout le monde aurait eu droit à sa couche d’onguent. Il commença donc sa lecture à haute voie, de manière plus ou moins phonétique car les mots n’avaient pour la plupart aucuns sens.

Pourtant, le rituel sembla plutôt bien marché. Après quelques secondes d’attente pendant lesquelles même la marionnette se demanda si son maître ne s’était pas trompé, des sortes de boules faiblement lumineuses se ruèrent vers eux et rentrèrent dans les corps de ceux qui semblaient statufiés. Ceux-ci commencèrent à bouger. Karmeth, Jen Ramnus, Vëla et Courage commencèrent à s’agiter sans trop comprendre où ils se trouvaient et ce qu’ils faisaient là, leurs derniers souvenirs étant ceux d’une sphère tombant au milieu de leur groupe alors qu’ils n’étaient pas du tout placés de cette façon. Mais aucun des autres ne bougea. Le Baron, Blissps, Qualindra, Abby, Chouette et Arsinoé continuaient de scruter le vide. La marionnette prit alors la parole.

-On se doutait que toutes les âmes ne réussiraient pas à retrouver leurs corps. A priori, elles doivent être bloquées quelque part soit par un obstacle soit parce qu’elles sont entrées dans un réceptacle qu’elles n’arrivent pas à quitter. Je suppose que notre prochain objectif est de les retrouver, non ?

Il entendait une, non deux voix graves psalmodier des paroles qui étaient déjà anciennes alors que l'empire humain de Néthéril était encore jeune. Puis un changement se fit sentir dans le son des voix comme devenant incertaine, lointaine accompagnée d'une odeur nauséabonde et d'étrange lueur rougeâtre provenant du fond du boyau.
Il serrait fortement les barreaux noirs et froids qui se trouvaient devant lui observant comme fasciné le peu qu'il pouvait voir. L'odeur se fit de plus en plus forte et une troisième voix se fit entendre, une voix qui résonnait comme l'orage, dominant de loin les hurlement qui s'élevèrent soudain avant de finir par quelques gargouillement couvert par un ricanement démoniaque .
Il scrutait toujours le fond du boyaux au delà des barreaux et remarqua que celui devenait de plus en plus sombre. Il ne put bientôt plus que distinguer l'ombre des ses mains crispées sur la lourde grille de métal noir mais si il ne voyait rien, l'odeur elle, était suffocante, abominable.
Fasciné, il regarda ses mains se couvrir de cloques et devenir noirâtre comme sous l'effet de la chaleurs, curieux, il tenta de bouger ses doigts mais la chaire de ceux ci semblait coller aux grilles qui devenaient rouges incandescentes. Puis la douleurs vint, soudainement, le submergeant telle une vague qui l'engloutit d'un coup étouffant un hurlement qui lui vida les poumons.

Il ouvrit les yeux, la bouche ouverte cherchant un souffle qu'il semblait ne pas trouver et un cri qui ne vint jamais. Il y avait si longtemps qu'il n'avait pas refait ce cauchemar sur la mort de Jansen et Godric. Jen en tremblait encore. Vacillant, il se redressa du haut de son mètre soixante huit et constata qu'arsinoe et un certain nombre de ses compagnons semblaient étrangement immobiles.
Il était également un peu désorienté avec la désagréable impression de ne pas se trouver la ou il devait être. Le jeune mage constata toutefois qu'il semblait aussi frais qu'après une soirée d'étude et une bonne nuit de sommeil. Il est vrai qu'avant le cauchemars, il s'était revu plongé dans ses livres ou ceux de son maitre, livres à l'époque, aux sortilèges trop compliqués mais qui lui paraissaient présentement nettement plus abordables.
Des paroles lui parvinrent, des mots qu'il ne comprenait pas vraiment mais qui en son fort intérieur pouvaient expliquer bien des choses. Fallait il comprendre que son âme s'était perdu ? Cela pouvait expliquer l'immobilisme de certain de ses compagnons mais pourquoi ? Comment ? Et surtout.....qui avait prononcé ses mots?

Un peu tardivement, Jen remarqua deux hommes, l'un vêtu comme un guerrier et arborant une barbe alors que le second était dissimulé dans un long manteau à capuche. Ce n'était toutefois pas eux qui avaient parlés, mais une espèce d'étrange marionnette qui semblait comprendre la situation.

-Qu'est ce qui c'est passé et qui êtes vous ?

Niv 2:
Sphère de feu
Don Alacritous cogitation(1 emplacement gardé) .

Niv 1:
Sommeil 
Charme Personne 
Projectile Magique 

Niv 0:
Ouverture/fermeture
son imaginaire
Lumière
Détection de la magie
Lumières dansantes

Garjzlasa avait d’abord sourcillé en apprenant qu’on l’envoyait dans l’Anauroch, car la contrée était réputée très dangereuse. Etre accompagné d’Amur était un bon réconfort car il l’avait déjà côtoyé, et que des gros bras n’était jamais de trop pour lui. Par contre, leur guide était pour le moins étrange. La poupée semblait animée d’une force malicieuse, et l’ensorceleur n’aimait pas trop l’étrange créature. On leur avait demandé à tous les trois, d’aller sauver un groupe de la compagnie perdu depuis quelques mois déjà, et s’il n’y avait pas eu la marionnette, l’ensorceleur n’aurai surement jamais cru en ces histoires. Mais cette dernière l’intéressait, et il ne pouvait s’empêcher de chercher à comprendre.

Après quelques jours de marche, et leur arrivée dans le désert, Garjzlasa avait senti instantanément la menace pesante en Anauroch. Peut être était ce psychologique, mais le fait est qu’il ne se sentait pas vraiment mieux. Le petit group progressait à son rythme dans le désert, et à mesure que le climat se refroidissait, Sirth restait de moins en moins actif, se blottissant tant bien que mal dans le manteau de son maitre pour échapper au froid. La dernière mission avait tout de même fait gouter le climat du nord aux deux compagnons, et ils semblaient mieux le supporter qu’en arrivant dans les marches.

Lorsqu’ils arrivèrent enfin à la caverne, l’ensorceleur suivit de près le guide, jusqu'à la salle où les malheureux attendaient. A sa grande surprise, les corps étaient intacts, et étrangement bien conservés, comme s’ils avaient été suspendus dans le temps. Se penchant sur la notice, il avait soigneusement guidé Amur dans les démarches à suivre pour accomplir le rituel. Puis, il avait aidé pour appliquer l’onguent sur les corps. La substance paraissait assez étrange, et l’ensorceleur, une fois sa tache terminée, s’essuya les mains avec précaution. Puis il se lança dans la récitation après avoir vérifié que tout était prêt. C’était incompréhensible, mais l’alphabet lui était connu, heureusement.

Après le rituel, il y eu un laps de temps pendant lequel le suspense était à son comble. Les corps allaient ils se réanimer ? Ca paraissait vraiment bancal comme idée, aux yeux de l’ensorceleur. Mais contre toute attente, 4 êtres s’animèrent. Sirth sorti du manteau pour observer les faits et gestes de chacun. Une femme, un homme et un nain, à priori, voila qui ressemblait au groupe recherché. La marionnette fit alors une autre déclaration. Comment diable pouvait-on trouver une solution pour ramener des morts à la vie. Déjà que ce qu’il venait de faire lui paraissait tenir du miracle, il se voyait mal le faire de ses propres moyens. Ensuite vit la question de l’humain qui venait de reprendre ses esprits auquel Garjzlasa répondit sans y penser.

-Salutations, nous sommes de la compagnie des marches. Nous devions venir en aide à un groupe de la compagnie disparu voila déjà plusieurs mois. Ce qui s’est passé, et bien, je ne saurai dire exactement, mais vous étiez surement victime d’une puissante magie. Et pour nous, je suis Garjzlasa, versé dans l’Art, et voici Amur.

- Enchanté. Enfin, j'espère que non, mais le coeur y est si vous me suivez, répondit le guerrier en se frottant les mains.

Car la température ne s'était pas améliorée depuis leur départ du bastion. Quand Théodus avait demandé des volontaires pour une mission de secours dans le désert de l'Anauroch, le guerrier s'était immédiatement fait connaitre. Pour une fois, peut-être allait-il pouvoir s'affranchir du froid des Marches. Las ! il avait vite déchanté. Heureusement, il avait été averti avant de quitter Sundabar, et avait pu se munir du nécessaire.

Jusqu'alors, inconsciemment, le mot désert évoquait dans l'esprit du Chessentan les territoires dans lesquels il était né. Il savait bien que le mot s'appliquait moins au climat qu'à la désolation de l'endroit, mais ce n'était qu'un savoir bien théorique. Après des jours et des jours à cheminer à travers une véritable mer de neige, il était heureux de parvenir à destination, et seul le froid persistant l'empêchait de preuve de chaleur. Enfin, le froid n'était pas seul en cause...

Le rituel avait lui aussi éprouvé le guerrier. Depuis des années, la magie le mettait mal à l'aise, surtout lorsqu'elle prenait des airs inhabituels. Dans ces conditions, prendre part à un rituel inconnu, sans rien savoir de la suite des évènements, était un épreuve pour ses nerfs. Si Théodus le premier, puis Garjzlasa par la suite ne lui avaient pas affirmé que l'opération était sans risque, il n'aurai jamais accepté d'ouvrir cette boite. Trop de souvenirs le tourmentaient.

- Quoi qu'il en soit, content de vous avoir retrouvés. Heureusement qu'on avait un bon guide, sinon on vous aurait cherché longtemps. Mais qui sont vos compagnons, et qu'est-ce que le Cerf et l'Ours font ici ?

Etait-il... mort ? Le nain flottait dans une espèce de lueur tamisée. La sensation lui rappelait beaucoup ce que certains des membres de son monastère, spécialisés dans la consommation d'herbe a pipe exotiques, appelait l'envol spirituel. Hors même s'il n'arrivait pas vraiment à se rappeler comment il était arrivé là, il était presque persuadé qu'il n'était pas en train de fumer. Mais s'il était mort, pourquoi n'était-il pas dans le Foyer des Nains ? Avait-il failli ? Il ressenti commme une vague de chaleur dans son dos. Se retournant il vit une épée à deux mains cerclé de flamme et au dessus, il devinait un visage souriant qui hochait la tête négativement. La dernière image dont il se souviendrait était le plat de cette même épée qui le frappait, l'envoyant valser en dehors des lueurs tamisées.

-Gna !

Karmeth ouvrit les yeux en sursaut et resta adossé à la paroi le temps que ses fonctions vitales se remettent en place. Ses souvenirs aussi, il y avait eu cette sphère puis... plus rien. Dans le flou de son esprit il entendit Jen poser une question. Et une voix qu'il ne connaissait pas lui répondre. Une deuxième voix lui fit écho et la surprise lui fit définitivement reprendre pied.

-Amur ?

Etait-ce bien lui, avec qui il avait commencer son enquête en Sembie ?
Il observa enfin le petit groupe qui venait, apparemment, de leur sauver la vie. Amur, qui était bien Amur en effet, le prénommé Garjzlasa, et ... une chose en bois. Il l'avait vraiment entendu parlée ? Beaucoup de question assaillait le prêtre. Qu'est-ce qu'était la compagnie des marche, pourquoi le mulan parlait-il d'un ours et d'un cerf et pourquoi avait-il le visage graisseux par exemple. Mais il vit une faible lumière en provenance de l'extrêmité de la grotte et si la compagnie des marches se situaient... dans les Marches, il sut que ça faisait bien trop longtemps qu'il n'avait pas honoré sa déesse. Aussi après une brêve parole d'excuse il rentra immédiatement en prière méditative, tout le reste pouvait attendre.

Neuvième jour d’Alturiak 1373
Nord de l’Anauroch
Nuageux
12h00
-10°C


La marionnette de bois connaissait des réponses pour un certain nombre des questions qui venaient d'être posées par les aventuriers, principalement celles posées par les aventuriers qui venaient de quitter leur état de stase. Mais ce n'était pas à lui de donner certaines des réponses et il se concentra donc principalement sur la question, bien naturelle, de Jen Ramnus. Sa réponse serait sans doute compréhensible par le Frère-Cerf mais il se doutait qu'il faudrait ensuite expliquer à Amur et Garjzlasa plein de choses.

- Jen, j'espère que cela ne te dérange pas que je t'appelle ainsi, je peux te donner quelques réponses. Comme tu le sais, Endor Thet est à la recherche de trois objets. Ou plutôt était. Mais ces objets ne sont pas les seules armes de nos ennemis. Vous avez croisé la route de la Sphère des Âmes, un artefact qui fût utilisé dans le passé par les adorateurs de Gargauth pour rassembler l'énergie nécessaires au rituel. L'énergie qui alimente maintenant les trois objets. Apparemment, Endor Thet a décidé de la réutiliser pour que son serviteur puisse se débarrasser des géant qui gardaient le bâton.

Lorsque mon maître est arrivé ici pour défendre le bâton, il était trop tard et les âmes des géants étaient emprisonnées dans la Sphère. Il affronta le serviteur de Gargauth qui portait la Sphère. Celui-ci simula sa mort et frappa mon maître par derrière lorsqu'il essaya de s'éloigner avec la Sphère et le Bâton pour les mettre en lieu sûr. La Sphère lui échappa et elle tomba au milieu de votre groupe vous emprisonnant à votre tour. Mon maître savait comment se prémunir contre les effets de la Sphère, ne pas la regarder étant la méthode la plus simple, mais il ne savait pas comment libérer ceux qui en sont prisonniers. Il essaya donc de vous mettre en sécurité et chercha toutes les informations qu'il pouvait trouver sur comment vous aider. Visiblement, il s'en est plutôt bien sorti. Mais, pendant ce temps, Endor Thet a réussi à faire main-basse sur le Livre et le Joyau. Et il est plausible qu'il va envoyer quelqu'un ici pour apprendre ce qui s'est passé, où se trouve le Bâton et ce qu'il est advenu de la Sphère. Je pense donc qu'il serait bon de ne pas trop trainer. Surtout que je ne sais pas combien de temps les âmes séparées de leur corps peuvent errer dans l'air avant de disparaitre. Alors, si vous tenez à vos compagnons encore paralysés, il faudrait se dépêcher. La sphère est rangée sur un autel dans le temple des géants.

Ainsi, Endor venait à peine de les envoyer sur l'île souterraine qu'il avait déjà un agent en place en Anauroch pour y soustraire le bâton. Peut être même qu'il avait envoyé des agents différents sur les trois objets en même temps mais dans ce cas, pourquoi cette comédie ? Pourquoi les avoir envoyé eux? Au cas ou ? Jen se gratta la tête en se disant qu'il y avait des choses qu'il avait du mal à comprendre.
En regardant le visage figé de Qualindra, il repensa également au dénommé Nomad gardé en otage par Endor. Après quartes mois, il était à craindre que le serviteur de Gargauth ai considéré leur mission comme un échec et ai fait tuer le pauvre homme. En cela, que qualindra soit restée figée n'était pas une mauvaise chose. Le bon coté des choses, c'est qu'il considérait peut être le groupe d'aventurier comme perdu corps et bien ce qui leur donnait une certaine marge de liberté.

-Bien, bien, je comprend certaine chose mais ce que vous n'avez pas encore dis, c'est qui était votre maitre ? N'a t'il pas recherché le bâton après l'avoir fait tombé ?

Le jeune mage se disait qu'ils allaient donc devoir se taper une montée de marche de géant, ce qui n'allait pas être facile même sans Arsinoe. Il eu un regard un peu triste en regardant sa mule et reporté son attention sur Garjzlasa et amur. Il n'avait pas manqué de voir la réaction de Karmeth en percevant le guerrier et se disait que cela allait peut être facilité les choses déjà bien compliqué. En fait, Jen se sentit soudain très fatigué, sa mission pour la compagnie semblait avoir débuté il y a des siècles et plus personne à part lui ne devait se souvenir de son but d'origine.

-Pour vous répondre, c'est compliqué, je suis parti il y à plus de quatre mois pour retrouver un druide travaillant pour la compagnie, un dénommé Algor git qui avait disparut en recherchant un artefact dans un village d'homme lézard dans les landes éternelles. Ce dernier était tombé dans le piège d'Endor Thet serviteur de Gargauth qui a prit le contrôle de ce village d'homme lézard et qui grâce à un artefact en trois partis espère prendre le contrôle de différentes races afin de se tailler un royaume et de servir son maitre. Qualindra, cet homme poisson et le baron voulait également trouver cet objet et nous avons tous été prit nous même dans les filets d'Endor qui a gardé un ami de qualindra en otage avant de nous envoyer sur une île souterraine dans les landes. C'est la que Karmeth et moi avons rencontré Vëla ici présente avant de prendre un passage nous entrainant dans ce coin de l'Anauroch et vous devez avoir compris la suite. J'avoue que j'ai perdu quelques compagnons dans cette aventure et qu'un peu de renfort des marches ne sera pas de trop, surtout que nous étions finalement nous même hors course. J'imagine que notre petit ami de bois à raison et que nous devrions monter ses marches. Vous êtes sur que nous trouverons la haut ce que nous cherchons?

Il poussa un soupir résigné en songeant au moins, vu l'odeur, que les géants continuaient de pourrir tranquillement depuis quatre mois.


Niv 2:
Sphère de feu
Don Alacritous cogitation(1 emplacement gardé) .

Niv 1:
Sommeil 
Charme Personne 
Projectile Magique 

Niv 0:
Ouverture/fermeture
son imaginaire
Lumière
Détection de la magie
Lumières dansantes

Pour la folle de Torm, ce qu'elle venait de vivre était inimaginable.

Sortant doucement de sa torpeur du moment, en voyant l'ensembles des présents, surtout des nouveaux arrivé, la jeune fille de la Rashémie blêmit encore plus. De toute son existence elle n'avait jamais vécue une aussi horrible chose. Torm l'avait abandoné. Stoïque, bouche béa et appuyé sur le mur elle faillit perdre jambe. Tout son corps criait angoisse.

Tranquillement la jeune fille revint sur le moment, en écoutant vaguement les paroles de Jen, Amur... * Amur?* Réfléchit-elle puis de l'autre qu'elle ne connaissait pas. Il était difficile pour la paladin de concevoir ce qui venait de leurs arrivé. Venait, était un grand mots, plusieurs mois avait-elle entendu!

Vëla eut un frisson qui perdurait plus qu'a l'accoutumé, un frisson qui venait de loin, comme si son âme eut froid ou bien n'était pas entièrement revenu. C'est avec une force de volonté qu'elle dû mettre fin à cette torpeur. Se fouettant tout l'intérieur elle parvint à peine à se tenir sur s'est deux jambe.

* Aller sotte, remet toi, ton âme est revenu...* Avait-elle entendu ou bien c'était-elle dit elle même!?

Visiblement elle était troublé. L'annonce que l'âme de plusieurs d'entre eux, surtout Abby, n'était pas revenu dans leurs corps la fit frémir encore une fois.

* Qu'elle épreuve m'envois tu là Torm, pourquoi m'abandonné de cette sorte? Est-ce dû à la blessure que le malin lycan m'a infligé? *

Trop de questions fusait en elle et aucune réponse valable pour l'instant. Elle ce sentait perdu et abandonné; pour la première fois de sa courte existence elle ne tenait qu'a un fil.

* Aller, aller remet toi, la compagnie des marches ont confiance en toi et ... Et il y à urgence de plus, car il y a plusieurs mois de passé et la mission n'est guère avancé!*

Elle dû tenter de faire un pas au devant d'elle pour s'assurer qu'elle était bien revenu, puis doucement commença à bouger chacun de ses membres pour reprendre contact avec son corps. Sa première réaction fut d'aller caresse le corps inerte d'Abby. Une larme coula sur sa joue, pour mourir sur c'est lèvres charnu et sec, la mélancolie la prenait dans un détour souffrant.

Se tournant vers les présent elle vint pour dire quel que chose, mais sans voix elle resta, les yeux perdu quelque part où son âme, pendant quelque mois, avait erré. Seul un mots niait de l'occasion put se faire entendre de tous;

-Excusé.-

La voix de Jen fut comme un baume, elle se concentra sur ceux-ci et tranquillement reprit du service. La Paladin se repassait les dernières paroles de tous et doucement ce fit une idée de ce qui c'était passé et ce qui ce passerait bientôt. Il fallait ce remettre au boulot, continuer la mission, ne fallait pas baisser les bras... Et si Torm l'avait abandonné elle devra le re-conquérir.

Tout en se frottant les mains, Amur détaillait leurs nouveaux compagnons. Bien qu'il ait déjà croisé Vëla et Jen dans les couloirs du Bastion, il ne les connaissait pas plus que cela. Quoiqu'il ai déjà ouï plusieurs fois le surnom de la Tormite, mais enfin, chacun ses casseroles se disait-il. Ah ! les Helmites et les Tormites. Mais en revanche, pour les deux autres ... seul le nain lui rappelait quelque chose, mais il dût attendre l'exclamation qu'il laissa échapper pour que sa voix l'éclaire. Un début d'enquête en Sembie quelques temps auparavant, interrompue par une étrangeté magique qu'il n'avait jamais réussi à comprendre. Il serait temps d'en discuter avec Karmeth lorsqu'il aurai effectué ses prières.

Voyant Vëla se remettre peu à peu, il préféra la laisser se reprendre en écoutant Jen expliquer leurs péripéties. Il savait par expérience qu'après un tel réveil, les combattants préféraient de très loin qu'on leur laisse quelques minutes avant d'engager la conversation ou de leur proposer de l'aide. Il suivait donc avec attention le récit du Frère-Cerf. Il attendit patiemment qu'il en ai terminé avant de répondre :

- Aucune idée, nous sommes venus par cette galerie. Sans Pantin ici présent - tu ne vois pas d'inconvénient à ce que je t'appelle ainsi ? - je n'aurai pas remarqué cet escalier avant un moment. Mais qui est ce Gargauth au juste ?

En attendant la réponse à sa question, Amur se rapprocha de Vëla et lui tendit une petite flasque métallique.

- Tenez, ça va vous réchauffer. Doucement, c'est fort et il n'y en a pas beaucoup.

Abîmé dans sa méditation intérieure, Karmeth ne perdit pas une miette du dialogue entre la marionnette et Jen pour autant. Il constituait un excellent résumé des choses à confier à sa divinité, et nombre d'informations vitales.

¤Cet Endor a donc fait main basse sur deux des trois objets ? Nous n'avons que trop trainé. Haela fasse qu'il ne soit pas trop tard.¤

Et ça il convenait de s'en assurer. En plus de son résumé qui semblait en effet nécessaire, le jeune humain avait mis le doigt sur leur prochain objectif. Le dernier objet était leur dernière chance, et d'après les dires du pantin...

Se relevant, il rejoignit le reste du groupe.

- Votre maître a caché le bâton n'est-ce pas ? Nous pouvons donc être assuré que nos ennemis ne mettront pas la main dessus ? demanda-t-il à l'objet animé. Il n'a laissé la sphère ici que pour que nous puissions nous en libérer, non ?

Le nain voulait que tout soit clair pour tout le monde. Celà permettrait peut-être à chacun de prendre la bonne décision au moment décisif.

¤Le moment semblant être au partage d'information, autant participer.¤

-Amur, notre début d'enquête en Sembie m'a mené à cet Endor Thet. Il semble être le responsable du réseau d'esclavagiste, qu'il a sans doute mis en place pour parvenir à ses objectifs maléfiques. Quand à Gargauth...

Après avoir donné les informations qu'il possédait sur ce dieu, il avisa une nouvelle fois les marches immenses.

-Si vous passez par l'escalier je garderai nos compagnons ou irai explorer ce tunnel que nous voulions emprunter il y a... quelques temps.

Je ne sais pas quelles informations mon personnage possède exactement sur le sujet, jet de religion sur Gargauth ?