Tous les chemins...[Outreterre] (3), Dinenda,Lähmee Tribäle,Azur'ael

Le Ly’Aegisir comprit que les drows avaient trouvé un moyen pour passer les portails sans problème. Ces artefacts fonctionnaient. Il ne put s'empêcher de penser à l'Hermite disparu, il n'était peut-être pas étranger à cette réussite. Les Gardiens Sylvestres étaient tous passer. Le sauvageon mise à part un état de malaise vitement dissipé était rassuré et assez fier d'avoir vaincu cette appréhension. Les elfes sauvages avaient bien raison d'éviter ce type de transport magique.

Enfin rassuré il le resta pas bien longtemps car qui pouvait l'être en étant ligoté volontairement, sans arme en plein milieu d'un repère de drow. Rassuré encore moins quand il comprit que quelque chose clocher. Lähmee était à présent paniqué. Cela ne se voyait pas vraiment car il jouait à la perfection son rôle de prisonnier.

Elna sentit une pression lorsqu'il lui saisit le poignet fortement. Le barde venait de comprendre Azur et ce n'était pas normal. Toujours dans son rôle, seul ces sens balayés la pièce. Il pouvait ressentir profondément ce que pouvait ressentir un prisonnier à présent. C'était plutôt riche en expérience car il y a peu la situation était inverse à la ferme elfique. Cela pourrait être même inspirant pour une composition s’il se sortait de ce repère en un seul morceau.

Enfin pour l’instant et à l'inverse d'un prisonnier classique qui aurait déjà fuie en courant profitant de l’échange entre Dinenda et la Ly de sa branche, Lähmee resta impassible, l'exemple de la marionnette drow sous l'emprise lui revenant en tête. Il regarda Azur, le regard vide et sans expression en se rapprocha de la rodeuse.

Quatrième jour de la Griffe des Tempêtes, Année des Dragons Renégats.
(4 Tarkash 1373)

Lieu : Outreterre
Temps : Tiédasse
Moment : Milieu de la nuit

MJ
Narration : Tous


i le passage s’était finalement révélé sans encombres, il n’en allait finalement pas de même avec leur plan initial… Sitôt Azur’ael ouvrit la bouche pour s’exprimer que tous, avec une certaine pointe d’horreur, réalisèrent qu’elle ne s’exprimait pas dans la langue noire de leurs cousins. Ce qui pourrait se révéler problématique pour une prêtresse…

Fort heureusement, après les premières secondes de flottement et un sang-froid à toute épreuve de la part des Gardiens, personne d’autre ne sembla remarquer ce petit écart linguistique… Elna et Lähmee essayaient de rester dans leurs personnages autant qu'ils le pouvaient et avec un certain succès. Les sens aux aguets, tous étaient en train d’essayer de déterminer s’ils étaient seuls dans la pièce, certains avec plus de facilités que d’autres…

Dharasha, notamment, avait soigneusement reniflé l’air ambiant et se frottait maintenant désespérément la truffe contre ses pattes avant. La sensation, bien qu’amoindrie par la volonté de la cooshee, ne tarda pas à se transmettre à Dinenda qui eut bientôt l’impression qu’une bataille sans nom se livrait dans son nez. Sa compagne avait décelé de nombreuses odeurs, dont certaines très désagréables et agressives pour son sensible odorat. Si elle put confirmer le nombreux passage de drows, et leur proximité, il y avait aussi des traces de choses qu’elle ne connaissait pas… Et si elle se basait sur leur odeur, elle préférait que cela reste ainsi.

Malgré cela tous deux semblaient certains qu’ils étaient seuls dans cette anti-chambre. Pour l’instant… Car le long couloir qui les attendait semblait, lui, un peu plus habité… Instinct, odeur et logique criaient qu’il y avait très certainement un comité d’accueil à la peau noire au bout du tunnel, à défaut de lumière. Cela dit aucune alarme ne semblait avoir été donnée, personne ne venait à eux… Ils étaient saufs pour l’instant… Et si le son semblait aisément se propager, ils avaient tout de même la possibilité de communiquer entre eux s’ils faisaient suffisamment attention… Et s’ils étaient assez rapides. Car si leur présence apparaissait probablement « normale », une trop longue hésitation de leur part ne le serait plus...

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Dinenda :
Perception → 9(1D20) + 11 = 20 → ??
Survie → 7(1D20) + 4 = 11 → ??

La gardienne des mystères faillit jeter un juron lorsqu'elle comprit qu'elle s'était exprimée dans sa langue natale et non dans celle des drows. Ce n'était pas prévu dans son plan. Voilà qui était des plus contrariants. Apparemment, personne d'hostile ne l'avait entendu s'exprimer, car il aurait été difficile de justifier pourquoi une prêtresse drow se soit exprimée dans une langue de la surface et du Beau Peuple. Surtout que son sensé esclave parlait parfaitement ce langage d'outreterre.

On ne la reprendrait plus à le faire. Que faire maintenant ? Elle envisagea un moment de faire marche arrière mais son instinct lui dicta que c'était trop tard. Ils avaient parcouru trop de chemin pour cela. Il n'y avait plus beaucoup d'options, même qu'une seule : continuer à jouer cette comédie.

Cette fois-ci, c'est avec plus de prudence et discrétion, qu'elle s'adressa à Dinenda. Elle utilisa le langage des dragons qui pouvait se justifier lorsqu'on s'adresse à une créature draconique.

La réponse faite par la Ly'Aegisir n'était pas réellement celle que l'hybride attendait. La Première Dame des Mystères avait des nerfs d'acier pour vouloir poursuivre dans cette voie. Circuler en Outre-terre n'était déjà pas une partie de plaisir, c'était du moins ce qu'en avait lu l'elfe-draconien. Tout ici lui était presque inconnu, ils allaient avancer en territoire hostile et c'était compter sur les elfes noirs. Justement, en parlant d'eux toute âme censée tenterait de les éviter autant que faire se pouvait. Eux, non ils allaient au devant de ce peuple cruel, retord et fourbe. Comme si ça ne suffisait pas, le choix de la plus haute castre des drows avait été choisi, difficile de se faire passer pour des marchants en quête de nouveaux profits. Mais une prêtresse de Lolth qui ne parlait pas un traître mot d'elfe des profondeurs et usait de magie profane... fallait vraiment les avoirs bien accrochées pour se lancer dans ces conditions.

Pour autant, tout cela ne semblait pas démonter le moins du monde l'ensorceleuse. Dinenda resta un moment bouche bée devant les mots draconique qu'il venait d'entendre. Son regard reptilien doré resta planté dans celui de sa supérieure. Puis, il leva un sourcil écailleux énigmatique.

 

¤ Maîtresse comment d'ailleurs ? ¤

[Draconien]- Je crains qu'on se soit lancé un peu précipitamment dans la gueule de l'araignée. Si je puis dire. Quel sera votre nom, à quelle famille appartenez-vous ? Trouver les prisonniers ne sera sans doute pas si simple. Et pour réussir, il faudrait déjà rester vivant. On doit prendre un minimum de temps pour se préparer et s'organiser. Je connais la langue qu'ils parlent, mais j'en sais tellement peu sur eux. Cependant, je pense en savoir assez pour dire, qu'au moindre doute de leur part, quelqu'un ou plutôt quelqu'une fera son possible pour prendre votre place. La lutte hiérarchique, la recherche du pouvoir est sans limite chez eux. Vous êtes une prêtresse et même si de la plus basse extraction possible, il y aura toujours une novice qui serait trop heureuse de se faire mousser en vous faisant tomber. Ça sera d'autant plus vrai, si l'imposture devait être découverte, ou même qu'il y est juste le moindre doute. Je peux parler en votre nom, pour assurer votre vœux de silence. Mais, je suis un bien piètre menteur, j'en ai peur. Et il y a de forte chance pour que je tombe dans le premier piège diplomatique venu.

Dinenda n'était pas un couard, il n'avait pas plus envie que la lunaire de laisser ses pauvres gens à leur triste sort. Mais depuis le début, il ne sentait pas du tout cette mission. Et maintenant, que des dizaines de questions venaient assaillir son esprit en ébullition... Il en était encore plus persuadé.

[Draconien]- Je veux bien vous suivre au bout du monde pour lutter pour la protection de la nature. Je ne dis pas que cette mission doit être annulée, mais nous devons mieux la préparer. D'où venez-vous ? Qui êtes-vous ? Où allez-vous ? Quelle est la matriarche qui dirige là-bas ? Autant de question aux quelles nous n'avons aucune réponse. Et ce n'est pas en utilisant le seul nom que nous connaissons, mais dont nous savons rien qu'on s'en sortira. Ce n'est pas non plus les deux ou trois mots de drow que je pourrai vous apprendre qui y changeront quoi que ce soit.

Le visage du disciple draconien s'était peu à fermé et était devenu plus dur. Il lui pesait de parler ainsi à sa Ly'Aegisir, mais il avait l'intime conviction qu'il fallait le faire. Car s'il voulait bien prendre les devants à la place d'Azur'Aël, il ne voulait pas les conduire à une mort presque certaines. Sans parler du fait, qu'en se faisant prendre, il ne faisait pas que se mettre en danger eux-même. C'était toute la Confrérie des Gardiens Sylvestres qui risquait bien d'être exposée. Et en première ligne, la toute nouvelle Mythdaë qui d'après ce qu'on leur avait avant de partir se trouvait déjà fragilisée à cause de ce portail défaillant. Les enjeux allaient bien au-delà d'une simple famille paysanne, toute aussi innocente soit-elle. Il y avait beaucoup plus en jeu, et même pour les drows qui avaient mit en place un plan d'envergure pour arriver à leurs fins. Leur perfidie et leur méfiance naturelle, même entre eux faisait dire Dinenda que des espions ne rentreraient pas si facilement dans le jeu.

[Draconien]- Azur'Aël, je ne dis pas qu'il faille abandonner ces gens à leur triste sort. Mais, il faut que nous nous préparions mieux que ça. Et ça passe, d'après moi par la prise de renseignement sur l'ennemi. Que nous sachions un minimum où nous mettons les pieds. Où allons-nous ? Qui dirige là-bas ? Quels sont les forces en présence ? Quelles familles s'y trouvent et plus important encore quels sont leurs différents intérêts là-dedans. Qui est avec qui, et qui est contre qui ? Et si possible, apprendre ce qui se trame pour surface ? Il nous faut des prisonniers... des vrais, il nous faut du renseignement avant d'entrer en action. Jouons le jeu avec le premier avant-post, en espérant qu'il ne s'agisse pas d'une garnison, pour trouver quelques isolés, les capturer et les faire cracher. L'idéal, selon moi serait même de faire demi-tour et de tenter cette approche dans un environnement qui nous sera favorable. La forêt est notre force, pas l'Outre-terre.

Cette fois, Dinenda savait qu'il était sur un fils. Il se trouvait à l'extrême limite de l'insubordination. La hiérarchie n'était pas totalitaire chez les Gardiens, mais elle existait. Inclinant la tête en forme de respect, il ajouta.

[Draconien]- J'attends vos ordres, Madame.

Rien de rien, Lähmee ne captait rien à l’échange entre Dinenda et Azur’Ael. Certes il ne pouvait et ne devait pas intervenir mais cela l’agacer au plus haut point. Il aimait échanger et dialoguer habituellement mais là il ne pouvait plus le faire. Pour autant il nota que la langue devait être différente du drow puisque la lunaire n’était pas censer la comprendre ni la parler. Une chose est sur c’est que ce n’était pas du Silvestre !

Un instant le barde voulut prendre la parole les couper et leur prodiguer quelque conseils avertis, comme éviter de trop parler une langue autre que le drow. Il se ravisa très vite, regardant Elna, l’air ailleurs. Est-ce qu’elle était dans le même état d’esprit pas facile de le savoir elle semblait elle aussi absente.

Le barde se rendait compte du pouvoir de la parole. Pour lui, plus habitué à s’exprimer facilement et en public se taire était une épreuve en plus de celle de se retrouver dans ce repère d’elfes noirs. Priver un barde de parole, il y avait de quoi rager intérieuerement. Les deux gardiens des Mystères devenaient encore plus mystérieux en procédant ainsi et même si le sauvageon savait qu’il ne fallait pas qu’il le considére, il aurait espéré un petit regard de sa Belle. Remarque c’était peut-être mieux ainsi et ça devait rester comme ça quoi qu’il arrive. Un simple regard pouvait tout faire basculer. Résigné, Lahmee s’intéressa au lieu avec ses sens. Est-ce qu’il était observé ? La coshee avait surement rien flairé puisqu’elle ne se manifestait aucunement. Il avait un peu de mal à se concentrer car les deux étaient bavards. L’envie de faire Shhuuut avançons dans ce couloir ou ressortons immédiatement, se fit ressentir mais le barde ne broncha pas. Il lui fallait des infos sur ce lieu, ce nom qu’il avait retenu et qui revenait en boucle dans son esprit…Irulth.

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perception-Savoir bardique

Quatrième jour de la Griffe des Tempêtes, Année des Dragons Renégats.
(4 Tarkash 1373)

Lieu : Ombreterre
Temps : Tiédasse
Moment : Milieu de la nuit

MJ
Narration : Tous


i le petit groupe avait eu un comité d'accueil plus « présent », les quelques mots prononcés en elfiques par Azur'ael auraient eu de graves conséquences… Mais, fort heureusement pour les Gardiens, ils semblaient bel et bien seuls dans cette salle. Si comité d'accueil il y avait, il se situait bien plus loin dans le tunnel et ce dernier n'avait soit pas entendu, soit pas envie de se déplacer jusqu'à eux… Difficile de savoir pour l'instant… Darhasha montait désormais la garde à l'entrée du tunnel, oreilles dressées, guettant le moindre indice de mouvement en provenance de l'autre extrémité…

En attendant cela leur donnait suffisamment de temps pour réajuster leur stratégie s'ils se montraient assez discrets et organisés. Elire le serviteur draconique de la prêtresse comme son porte-parole était effectivement une possibilité… Et si cette dernière projetait une aura suffisamment hautaine et dangereuse, nul doute que les mâles qu'ils rencontreraient ne chercheraient même pas à croiser son regard. Encore moins à lui parler… De toute façon c'était une société où les femmes parlaient en premier, certainement pas les hommes. Et le courroux des prêtresses quand ces derniers oubliaient leur place était plus que légendaire.

Constatant qu'il n'y avait personne en train de les observer et étant aussi frustrée que Lähmee de ne rien comprendre à leur échange, Elna essaya de croiser le regard de Dinenda ou d'Azur'ael pour voir ce qu'il en était. Il fallait bouger maintenant, que ce soit pour rebrousser chemin ou avancer, car attendre plus longtemps ne pouvait qu'être plus risqué. Malheureusement elle ne pouvait communiquer qu'à l'aide d'un rapide échange de regard, peu désireuse que sa voix ne porte trop loin dans le tunnel… Elle serra une nouvelle fois la main du barde, essayant de lui communiquer qu'il n'était pas seul dans cette galère. Elle non plus ne pouvait pas parler et ne comprenait pas ce que disaient les deux Gardiens.

Lähmee, lui, parvint à ne pas foudroyer sa bien-aimée et son ami du regard. Ce silence et cette soumission imposés lui devenaient de plus en plus pesants et, ne pouvant participer au débat, il chercha dans le moindre recoin de son esprit toute information pouvant les aider. Une introspection qu'il pouvait se permettre puisqu'ils semblaient être seuls dans la pièce. Certaines choses concernant la société drows ou l'Outreterre lui revinrent. Rien de véritablement nouveau par rapport à ce qui s'était précédemment dit… Certaines légendes sur la faune locale lui revenaient par contre, des histoires de monstres insectoïdes vivant dans l'ombre et la roche, des créatures fungiques, tout un écosystème aussi mortel et accueillant que leurs cousins à la peau noire…

Mais le nom revenant sans cesse dans son esprit, Irulth, eut des effets bien différents. Plus il se concentrait dessus, plus il sentait une fine pellicule de transpiration commencer à le recouvrir. Son coeur s'emballait aussi, son torse semblant brusquement se trouver dans un étau se resserrant lentement mais sûrement… Une sensation étrange courant sur sa peau, comme des doigts longs et effilés, avides, froids. Une invasion qu'il ne pouvait pas éviter… Au milieu de ce brouillard mental et de la panique, une chose se précisait pourtant. Ce nom n'était pas celui d'un lieu mais bel et bien d'une personne. Une silhouette fine et grande, menaçante...

Seul son talent naturel d'acteur lui permettait de ne rien laisser paraître de la peur instinctive que ce nom provoquait désormais chez lui. Cela dit, un observateur vraiment attentif, ou connaissant bien le barde, verrait bien le trouble en train de naître chez lui…

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Lähmee :
Volonté → 8(1D20) + 4 = 12 → ???
Perception → 5(1D20) + 5 = 10 → ???
Savoir bardique → 17(1D20) + 10 = 27 → réussite

Azur'ael et la hiérarchie, ça faisait deux. Dinenda pouvait parler librement. La Ly'Aegisir des gardiens des mystères ne s'était jamais perçue comme une chef qui donne des ordres mais plutôt comme un guide et un enseignant. Elle était totalement incompétente en stratégie militaire.

Toujours avec discrétion, elle répondit à son frère gardien des mystères.

- Dinenda, tu sais que tu peux parler totalement librement avec moi. Tes propositions sont plus qu'éclairantes.Plus nous resterons ici, plus nous prendrons de grands risques. Et pour cela, nous devons savoir au plus vite où aller et surtout où sont les prisonniers et ce que les drows planifient contre la surface. Faire un prisonnier isolé c'est une bonne idée d'autant que nous pourrions retourner leur objet magique contre eux comme je l'ai fait avec le prisonnier que nous avions fait à la surface. Il pourrait même nous servir de guide.

Pensive, elle évalua l'idée de faire demi tour. Elle y avait songé mais finalement avait repoussé cette solution.

- Par contre, je ne pense qu'on puisse faire demi tour sans que cela alerte les drows. C'est trop dangereux. D'autant qu'on ne sait pas si le portail fonctionne dans l'autre sens...

La lunaire prit conscience que son vrai rôle était maintenant de rassurer son frère.

- Je vais essayer d'apprendre à parler le drow. L'amulette me permet de le comprendre ce qui me facilite l'apprentissage. Je connais déjà quelques mots. On pourrait donc abandonner l'idée du vœu de silence. Surtout j'ai encore dans ma besace quelques sorts qui pourraient s'avérer très utile, et notamment celui de métamorphose que je peux appliquer sur une créature consentante. C'est pratique à mon avis pour de l'espionnage. Et autre chose, sais tu lancer le sort bouclier ?


Attendant la réponse de Dinenda, elle se permit de jeter un regard par dessus son épaule pour voir comment le groupe allait. Il devait se demander pourquoi il s'était arrêté et surtout pourquoi les deux gardiens des mystères parlaient en draconien. Des simples mesures de précaution en fait. Elle ne voulait pas non plus instaurer l'angoisse dans le groupe. Lorsqu'elle croisa le regard de son sauvageon, elle ne le trouva pas si lumineux par rapport à la surface. Elle se permet donc de lui envoyer un baiser invisible, d'un signe de index et de la forme de ses lèvres.

Si Dinenda répond oui, elle lui demandera de lancer le sort. Elle fait également pareil. MP adressé au MJ

Quatrième jour de la Griffe des Tempêtes, Année des Dragons Renégats.
(4 Tarkash 1373)

Lieu : Outreterre
Temps : Tiédasse
Moment : Milieu de la nuit

MJ
Narration : Tous


a suée froide continuait à recouvrir lentement mais sûrement le corps du barde alors que son esprit s'enlisait dans la panique. Même la présence de sa Belle ne parvenait pas à l'apaiser, son apparence empruntée étant trop proche des habitants des lieux… Cette dernière avait d'ailleurs remarqué le trouble de son bien-aimé, sans en connaître l'exacte source. Ce qui était aussi le cas du barde malheureusement… S'il se sentait paniquer, il ne parvenait pas encore à en déterminer les raisons exactes.

L'idée qu'avait Azur'ael était osée mais particulièrement bonne… Elle ne pouvait malheureusement pas étendre la politesse à tout le monde mais les deux lanceurs de sort du petit groupe seraient bien protégés… La mise en place de telles associations magiques allaient prendre un peu de temps. S’ils avaient été à la surface, parfaitement en sécurité, le temps ne leur aurait pas paru bien long mais ici, coincés en Outreterre, sans savoir ce qui les attendait exactement au bout du tunnel, les secondes prenaient des allures d’heures.

Le sang-froid de tout le monde était mis à rude épreuve et les premières traces de stress n’allaient pas tarder à se faire ostensiblement voir, au risque de mettre toute leur stratégie à l’eau !! L'enchanteresse n'attendait plus que la réponse, ou le sort, de Dinenda pour passer à l'action...

L’air ailleurs et sans aucune réaction extérieur pour le moment, Lähmee vivait là une expérience qu’il ne souhaitait à personne. Il avait puisé si loin et si fort dans son savoir de barde qu’il lui livrait à présent quelques réponses, mais à quel prix ! Paradoxalement c’est sous la surface de Brisétoile que des souvenirs de racontars refaisaient surface. Quand il put en identifier la nature tout son corps et son esprit en ressentirent les conséquences. Un instant le Sauvageon se demanda s’il n’était pas possédé ou si c’était simplement une manifestation de son art exercé pas au bon endroit ou plutôt trop proche du mal qui occupait les lieux.

Oui car il l’avait vu. Il savait ce qu’elle était maintenant, sa silhouette fine se dessinait comme une menace grandissante, malsaine et noire : Irulth le caressait de ses longs doigts griffus. Il avait envie de crier tout haut ce qu’il ressentait à ses confrères mais ne le pouvait. Cette souffrance et ce silence étaient une grande torture pour le barde. Il n’avait pas le choix ! Alors il se laissa faire, abandonnant son esprit un instant, seul son corps réagissait à présent. Sueurs froides et tremblement arrivèrent et le petit geste incompréhensible d’Azur’Ael à son égard sous sa nouvelle forme ne changea pas la moindre chose, bien au contraire.

La main comme moite mais plutot froides serra celle d’Elna plus fermement. Il trouva là un petit réconfort physique qui le sortit de son état. Petit à petit il retrouva ses esprits, ne comprenant toujours pas les mots échanger entre les deux gardiens. Il était dans le flou le plus complet. Pourtant une réflexion semblait persister dans son esprit perturbé : S’il avait réussi à l’identifier il se pouvait qu’Irulth aussi.
A moins que le simple fait d'y penser, faisait, comme le disent certaines légendes, froid ans le dos et hérisser le poil!

A la question d'Azur'Aël l'hybride répondit par l'affirmative. Le sort de bouclier lui avait déjà servi à plusieurs reprises et offrait une bonne protection, mais sa durée était limité, aussi il attendait habituellement de le lancé que lorsqu'il en avait réellement besoin.

Quoi q u'il soit e message avait été clair, il fallait y aller et retourner en surface était visiblement inenvisageable. L'idée serait donc de tenter d'isoler l'un des drows qu'ils croiseraient pour le soumettre à la volonté de la lunaire. Restait à connaître le nom qu'il devait donner à sa « maîtresse ». Pour le vœux de silence, l'idée n'était pas mauvaise surtout s'il on ajoutait une malédiction qui aurait visée la « drow » l'obligeant à s'exprimer dans la langue des elfes de la surface. C'était crédible, notamment avec les pertes qu'ils étaient sensés avoir subi pendant le dernier raid.



Dinenda se retourna vers ses prisonniers et fut surpris de la qualité du jeu de Lhämee. Le barde de la Confrérie semblait réellement envahi par la terreur. Il était exceptionnel dans son rôle. Dinenda commença à avancer et tira un coup sec sur la corde.

- Avancez mécréants, où je vais vous faire passer l'envie de lambiner avec un plaisir jouissif.

Joignant le geste à la parole, il pointa un doigt devant sa gueule garnie de crocs et laissa lentement la griffe se mettre au clair. Il poussa le vice en ricanant. Ils étaient partis, et s'enfonçaient vers l'inconnu. Mentalement il s'adressa à Dharasha.

¤ ¤

Avançant en prenant l'air d'être en terre conquise, Dinenda prit la tête du petit détachement. Pour autant, tous ses sens étaient en alerte et il bénit son aïeul et Corellon de lui avoir octroyé cette vision draconique. Finalement, ce qui aurait pu ou dû être perçu comme une malédiction se traduisait pour l'heure comme un véritable don. Tout en progressant à vitesse normale, il tenait de repérer d'éventuelles pistes preuve de passage et qui serait autant d'indication sur la direction à suivre.

Dinenda utilise perception et survie.