L'apprenti de la ruine, Village de Bulborp

Metzli n'avait pas envie de dialoguer avec un individu aussi déplaisant que ce Malakias et avait observé toute la scène sans mot dire. La jeune femme s'était contentée de saisir, par réflexe, la poignée de son épée quand Ulrik s'était montré menaçant et que la tension était montée. Emmitouflée comme elle l'était, son geste était cependant passé inaperçu. Décidément, se dit-elle, cet Ulrik avait un sacré tempérament! C'était déjà la deuxième fois que Télim et lui proposaient, à tort ou raison, des manières différentes de mener leur enquête. La jeune femme espérait que cela ne se transformerait pas en conflit : ils n'avaient pas besoin de cela en ce moment... Elle avait toutefois confiance en Télim qui était indéniablement le plus expérimenté d'entre eux et qui devait avoir l'habitude de gérer ce genre de situation.

L'ensorceleuse écouta attentivement ses observations concernant Malakias. A vrai dire, elle n'avait rien remarqué de particulièrement suspect, sinon une attitude ouvertement hostile. Mais une fois encore, elle se dit que Télim avait plus d'expérience qu'elle et que ses remarques devaient être fondées. A la proposition du roublard, elle répondit simplement:

- Pourquoi pas... Tu sembles maîtriser la langue des gnomes, ce qui pourrait constituer un avantage.

Metzli avait été impressionnée de voir son compagnon s'exprimer en cette langue. Assurément, ce serait une compétence utile dans le cadre de la mission qui les attendait...

- Quant à moi, je pense faire un petit tour du cimetière pendant ce temps. Peut-être que les pilleurs ont laissé une trace derrière eux.

Puis, s'adressant à N'Djouma et à Ulrik, elle dit malicieusement:

- L'un d'entre vous accepterait-il escorter la frêle jeune femme que je suis ?

Sa main droite tomba comme le soleil du soir, emportant son épaule qui se désaxa. Ses yeux, retrouvant le calme et presque un soupçon de peine, observait le jeune homme s'éloigner, puis disparaître. Il soupira doucement, la bouche entre ouverte et comme désolé, il se redressa. On pu croire qu'il n'aimait agir ainsi et que laisser jaillir l'agressivité, la rage et la colère lui coûtait. Il n'ajouta rien. L'homme se tourna vers le petit comité, ses yeux se tournèrent directement vers Télim. Et si son action n'avait pas porté de fruits, qu'elle était le parfait opposé de son propre plain, Ulrik ne lui tenait pas rigueur. L'intention fait l'action.

Se détendant lacement la main droite, ballante, encore et encore, le jeune homme engagea un pas vers ses compagnons, un seul. L'autre main était toujours posé sur son arme. La légère brise venait secouer ses chevaux et quelques grains de sable, ou de terre, obligeait le guerrier à froncer les yeux. Ses oreilles étaient froides, même lui ressentait le temps hivernal. Mais il s'en accommoda. Télim s'exprimait de nouveau. Tournant la tête légèrement vers le cimetière comme pour garder ce lieu insalubre, les yeux de l'homme restaient figés sur l'interlocuteur. Au dire du jeune homme, il acquiessa de la tête. Puis lentement, ses yeux calme et quelque peu marqué par une peur lointaine se détachèrent de la cible pour se balader ici, là, au milieu des défunts. Alors qu'il ne songeait pas visiter cette endroit, Malakias avait allumé la mèche de la curiosité et poussait le guerrier à mettre son nez dans son travail. Des tombeaux, des tombes, d'ici rien de fantastique. Dès qu'Ulrik comprit que Télim souhaitait se séparer du groupe, ses yeux se ciblèrent de nouveau sur lui. Il se figea, puis acquiessa de nouveau de la tête pendant que la jeune femme donnait son approbation. °Parler Gnome est un atout et si cette fois Télim parvient à être plus astucieux, il gagnera la confiance de cette personne.°

Enfin il se tourna vers le cimetière et c'est à ce moment précis que la jeune femme s'exprimait. Faisant par de sa volonté de visiter le nécropole, c'était une décision qui parvenait tout à fait à Ulrik. Ainsi il se retourna pour la regarder. Ses yeux étaient paisible, ses lèvres pincés et les traits de son visage tiré. Son visage s'illumina à la dernière proposition de Metzli. Il étouffa un léger rire dissimulé, son visage se fendit pour sourire. Bien que ses yeux étaient comme toujours empeigné de peine, son regard changea un instant et son visage devint radieux. Se courbant légèrement en avant, il tendit la main vers le cimetière comme pour l'inviter à passer devant. Ouvrant de son bras droit son corps, Ulrik lui fit comprendre qu'il acceptait.

-Bien entendu, affirma t'il.
Peu à peu, l'effet de cette phrase gracieuse s'estompant, il retrouva son visage d'autant . Attendant que la femme passe devant, il irait à ses côtés visiter cette ossuaire. Si les mort ne pouvait pas parler, la terre et la pierre allait bien finir par dévoiler quelque chose. Sa main gauche était toujours posé sur son arme. Mais cette fois ci, elle était plus tendu. Malakias était encore ici, il connaissait ce lieu, y travaille. Si cette esprit désagréable, qu'Ulrik à provoquait rodait entre ces tombes, il pourrait probablement se venger.

- Bien nous faisons comme ça. Metzli a raison, profitez-en pour fair ele tour du propriétaire, vous pourriez trouver quelque chose. Nous nous retrouvons à la taverne de ce village pour mettre en commun ce que nous pourrions avoir trouvé.

Il adressa une sourire chaleureux à Metzli puis un simple hochement de tête aux deux guerriers et d'une marche vive se dirigea vers ce qui semblait être la demeure du père adoptif de Malakias. Pour les initiés, l'apprentissage de la langue gnome était difficile pour les non gnomes. Même s'il ne connaissait pas toutes les intonations particulières à celangage très pointu, il en connaissait assez pour mener une conversation. Lors de son périple vers la capitale du Chondath, un marin gnome avait chuté sur le pont et laissé échappé un juron dans sa langue natale. Télim l'avait aidé à se relever en prononçant quelques mots dans sa propre langue.

lança Télim au gnome vétu de cuir et à la tête d'un superbe tricorne coloré. Ce dernier se nommait Brivelthwerp et s'était montré dès plus étonné et dès plus curieux aussi.

-[gnome]Hey l'ami, tu parles ma langue maternelle? Avec qui plus est un léger accent du Lantan, juste assez pour savoir que celui qui te l'as enseigné était originaire de mon île mais que toi tu n'y est pas né

Télim n'avait pas su répondre. Comment l'aurait-il pu le faire alors qu'il se débattait chaque jours avec ces bribes de souvenirs de son passé. Le gnome, chirurgien du bord de son état, avait posé un flot de question à Télim, ce dernier avait été incapable d'y répondre. Brivelthwerp avait simplement conclut

- [gnome]Une homme sans passé est plus pauvre qu'un homme sans avenir. Il te faut retrouver la mémoire jeune Télim sinon je te donne pas chère...

Plus facile à dire qu'à faire avait soupiré l'ancien Porteur. toujours est-il que présentement,son expertise dans certaines langues comme l'espruar ou encore le gnome constituait un atout. Il arriva à la hauteur de la demeure du fossayeur. D'ordinaire dès plus sociable et ayant peu d'ennemis connus, les gnomes restaientl'un des race les plus paisible du monde connu. il frappa à la porte



Il ne restait à espérer que le gnome soit présent et dans de bonnes dispositions. Au moins meilleures que celles de son fils adoptif...

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Cimetière de Burbolp
Temps : Froid, grand vent
Moment : milieu de matinée

Narration : Telim

- , Dit une voix à l'intérieur de la cabane avant que la porte s'ouvrit sur Telim. Le gnome qui se tenait en face du roublard avait une longue barbe blanche bien garnie. Il devait avoir bien plus de cent ans mais malgré ses rides il semblait se déplacer encore avec vivacité.
Ce petit peuple qu'étaient les gnomes avait une longévité réellement étonnante.
Il était habillé de vêtements en cuir et de laine et portait une petite dague sur le côté accrochée à sa ceinture.

Le petit être l'observa d'un air suspicieux avant de lui repondre en commun, - Alors vu ton allure tu dois être l'un des mercenaires engagés pour en finir avec cette histoire de pillages, où sont les autres, avez-vous aperçu Malakias?
Mais excuse-moi, j'oublie les bonnes manières rentre et installe-toi dit-il, lui montrant un fauteuil en bois recouvert d'une peau de loup et tu me raconteras tout ça devant une boisson chaude. C'est une tisane d'herbes que je concocte moi même.

Le gnome lui pria d'entrer et puis se rendit à la cheminée ou il avait laissé un petit chaudron fumant. Il filtra le contenu du chaudron et servit deux tasses du mélange d'herbes bouilli. Il en donna une à Telim puis Owpin s'assit dans un des fauteuils en bois de chêne près d'une petite table basse ou il laissa refroidir son infusion.

-Asseyez vous avec votre tasse et racontez moi tout, je suis sur que vous avez déjà rencontré Dalcaer sinon vous ne seriez pas là. C'est moi qui lui ai demandé de l'aide mais j’espérais plus de monde pour s'occuper d'une affaire aussi urgente...

Le gnome avait employé le commun, qu'il parlait aisément. La pièce ou se trouvait Telim était de petite taille et adaptée à la taille de Owpin ainsi les meubles et ustensiles étaient tous de petite taille, on pouvait aussi voir que la cabane en pierre avait au moins deux niveaux car un escalier en colimaçon,en bois, montait au premier étage.
Il y avait aussi une trappe, qui devait donner sur la cave, près de la cheminée...

Narration : Les autres

Il s'était passé une dizaine de minutes depuis que Telim les avait quittés, ils avaient fini par suivre les pas du dénommé Malakias tout en profitant pour prendre leurs repères dans le cimetière.
Il s'agissait d'un terrain peu vaste, des nombreux arbres fruitiers avaient été plantés entre les tombes mais la rudesse de l'hiver leur avait fait perdre les feuilles leur donnant un air sinistre et triste.
Les tombeaux étaient pour la plus part en pierre très peu enterrés dans la terre, les lourds couvercles en pierre rendant inutile enterrer les sarcophages dans la terre.

Il y avait des caveaux familiaux prenant la forme de tertres dans lesquels une galerie avait été creusée menant à une salle mortuaire ou l'on pouvait entreposer les membres d'une même famille. La plus part des tumulus étaient fermés avec une porte en métal et une chaîne. Il suffisait d'observer la porte et la taille de la chaîne pour comprendre que celui qui voudrait forcer l'un de ces tumulus devrait avoir réellement envie de prendre des risques pour le faire. Car même un voleur expérimenté y perdrait des longues minutes avant d'arriver à ouvrir l'une de ces portes.

Ils avaient perdu de vue Malakias depuis un bon moment, celui-ci ne pouvait pourtant pas être bien loin vu la taille du cimetière. Quand enfin ils tombèrent sur le caveau de la famille des Flanerf.
Étrangement la porte était entre-ouverte et l'on pouvait entendre des bruits étranges à l'intérieur. L'escalier qui descendait à la chambre mortuaire semblait bien illuminé...

Donc vous êtes tous à l'extérieur du caveau sauf Telim bien entendu.

Visiblement, nous n'étions pas vraiment les bienvenus. Je n'avais pas non plus besoin d'être grand clerc pour comprendre que Malakias était sur la défensive rejetant facilement tout les problèmes sur cette rivalité entre Herlwann et Flanerf. Nous venions à peine d'arriver mais je commençais à me demander si une tierce personne ne profitait pas de cette belle histoire pour arranger ses propres affaires. Je regardais Télim se diriger vers la cabane en espérant qu'il y aurait un meilleur accueil et me retournait vers Metzli.


-Demoiselle, ce n'est pas un mais deux gardes du corps que vous avez gagné pour cette promenade matinale au royaume de l’ombrageux Malakias. Une seigneurie un peu morose mais un cimetière est rarement plus avenant.

J'exagérais un peu, certain cimetières de grandes cités avec leurs statues immobiles au milieu de tombes et caveaux de pierres étaient souvent bien plus sinistres que celui ci. Ces tertres étaient déjà d'un grand luxe pour moi qui avait fréquemment assisté à la mort de compagnons bien souvent destinés à la fosse commune.

Bien que le soleil commençait à monter, il ne faisait guère sentir plus de chaleur tant le vent était froid. Télim pouvait peut être espérer une boisson chaude mais je doutais fort que nous puissions en espérer autant. Ce fut donc avec cette pensée que nous commencions nos recherches.

-Bon sang, vous avez vu ces portes ! Franchement, selon Dalcaer il ni a pas grand chose de valeurs dans ces tombes. Je ne vois pas non plus l’intérêt d'y chaparder une bricole pour le plaisir d'emmerder son voisin vu le mal qu'ils auront à ouvrir ce genre de truc. Que les deux familles se pillent mutuellement ou qu'une seule d'entre elle le fasse tout en simulant la même chose pour elle me dépasserait totalement. Bon, c’est vrai que l'être humain est parfois bien mesquins et comme en plus nous n'avons pas affaire à des humains, ça risque d'être compliqué. A moins qu'il y ai un rapport entre les tombes pillés et le décès de celui qui à conduit à cette histoire d'héritage.

J'en étais la à penser à haute voix quand nous tombâmes nez à nez avec un caveau ouvert. C'était visiblement celui de la famille qui avait raflé la mise.

-M'étonnerait qu'il y ait grand risque, il fait jour et on va certainement tomber sur un Malakias en rogne . Je déplaçais la chaîne clouté de mon épaule à ma main droite et commençait à entrer dans la tombe  " Je me suis laissé entendre dire que les vampires et autres spectres n'ont pas besoin de lumière mais on va se méfier tout de même et voir ce qu'on surprend en bas. "

D'une grimace, je leur fis comprendre que je ne croyais pas vraiment à cette éventualité. Je passais l'encadrement de la port en poussant celle ci le plus discrètement possible. L’intérieur était bien éclairé et j'en recherchais la source tout en scrutant l'escalier. Je chuchotais un, " je passe devant " et tendis l'oreille afin de pouvoir identifier le ou les bruits qui nous parvenaient avant de descendre les premières marches.

L'homme récupéra son barda. Le mit sur son épaule, et suivit ses compagnons. Ce sac, maudit et encombrant était son gage de survit. Il aurait dû le laisser au château, le voici encombré. Tenant de nouveau cette lanière de cuir usée de la main droite, le baluchon valsa sur don dos. Arrivé son tour, il s'engagea dans la cité des morts.

Un frisson semblait provoquer les pores de sa peau. Ses poils se hérissaient. Le froid ne le gagnait pas, mais la mort bouleversait toujours autant ses entrailles. Les voici à provoquer les défunts, à questionner la terre de leurs repos. Ces trois personnes ne venaient pas se recueillir, ils venaient fouiller. A la manière d'un profanateur, Ulrik observait les pierres tombales, analysait le sol. Ici on avait retourné la terre récemment, là bas la dalle semblait être là à l'origine du monde. Confronté au choc du temps le guerrier dégluti. Marchant en silence, on cru que la mort les écoutait, que des yeux guettaient. Soulevant sa main gauche il se gratta la tête, fronça les sourcils. Son épée fit contre poids et bascula légèrement. °Une trace de pas : Malakias ?. Il travaille ici tout les jours, tout ce que nous trouveront de lui : traces, outils, empruntes. Rien ne peu nous aider à l'identifier comme un danger ou non.°  

Sa main retomba, il ajusta sa ceinture. Entre son épée et sa dague, le ceinturon lui était lourd. Pendant que la compagnie s'avançait au rendez vous des défunts, Ulrik se risqua auprès d'un tombeau familiale. Celui ci était scellé. Si bien fermé, qu'on pourrait se demander si les chaînes avaient été posées pour empêcher des êtres de rentrer, ou de sortir. Il regagna enfin le groupe qui n'avait pris qu'un mètre ou deux d'avance. C'est alors qu'il le vit. C'était ici, devant lui. Un tombeau ouvert à croire que les cadavres crochettes les serrures. Un autre frisson,  puis un soupire. Il leva la tête vers le ciel mais ses yeux restaient figées sur cette porte ouverte. Qui pouvait bien oser déranger les morts? Et à en juger la pierre, le bâtiment ne datait pas de ce matin. La même lueur de mal-être planait sur son visage. Il souffla doucement et rabaissa la tête. N'Djouma semblait s'engager le premier. Et alors qu'Ulrik s'avançait doucement, il entendit ces bruits étranges qui venait de la chambre funéraire. Qui, quoi, impossible à dire. Fronçant les sourcils en se concentrant le guerrier prêtta l'oreille davantage: rien n'y faisait.  

Le jeune homme devant Ulrik ouvrit la porte et constata avec humour qu'il y avait de la lumière. Ulrik lui esquit un semblant de sourire. Ses yeux, eux, ne se perdaient pas. Ils restaient fixées en direction de la lumière. "Qui ose déranger le sommeil des morts" se susura t'il. Il se tourna vers la jeune femme, frêle et emmitouflée. Puis il se retourna vers la porte. Enfin l'homme du nord décida de passer devant. Qui savait ce qu'il allait arriver? Les pouvoirs étranges de cette personne pouvait dépasser le commun de l'homme, rien n'est plus efficace qu'un guerrier pour assurer un assaut de proximité. Faisant un leger signe de la main à Metlzi pour lui indiquer qu'il prenait les devants, il déposa son sac à l'entrée et suivit N'Djouma. Discret, tant bien que mal, les jambes légèrements fléchis, il s'engagea dans le caveau. Sa main gauche tenait son fourreau, sa droite tenait le manche de l'arme. Il pouvait sentir au bout de ses doigts le cuir entrelassè de l'objet, il sentait l'humidité entrer dans ses poumons: les sens du jeune homme était en alertes. Ulrik se revoyait encore dans cette grotte, avec la bête enragé. Un ours haut de deux mètres qui lui avait lacéré le coeur, dont sa mise à mort allait étre le rite de l'âge adulte. Il ressentit de nouveau cette peur paralysante s'emparer de lui et passer à tabac son estomac. Se ressaissisant, Ulrik tendit l'oreille, força des yeux comme pour mieux distinguer. Intrigué, il suivait le jeune N'Djouma de prêt. Prendre cette personne, ou chose, en flagrant délit était une chose, la percevoir avant d'être repéré en était une autre.  

Ulrik utilise perception

Metzli s’était promenée d’un pas tranquille dans le cimetière. L’endroit était sinistre, comme tous les cimetières, et cette impression était renforcée par le vent glacial qui les accompagnait. Accompagnée par deux robustes combattants, la belle ensorceleuse se sentait néanmoins en sécurité. Même si elle ne les avait rencontrés que depuis peu de temps, elle les considérait comme des compagnons d’aventure à part entière.

Leur longue marche d’inspection n’avait rien donné jusqu’à ce qu’ils aboutissent à une sépulture visiblement ouverte. Sans guère d’hésitations, N’Djouma s’engouffra dans la tombe. Courageux bien qu’un peu téméraire, se dit Metzli en l'observant. Il fut bientôt suivi par Ulrik qui l’engagea à le suivre d’un geste de la main. Elle hésita.

La jeune femme gardait un mauvais souvenir des endroits sombres et renfermés : elle ne souvenait que trop bien de l’attaque des aberrations des profondeurs qui avait failli lui coûter la vie. Elle se remémora également la sinistre traversée d’un champ de toiles d’araignées dans un noir d’encre. Non, décidément, elle n’aimait pas les espaces clos où régnait la pénombre. Qui plus est, elle eut soudain une idée saugrenue : et si c’était un piège… Quelqu’un aurait très bien pu mettre tout cela en scène pour les attirer à l’intérieur de la sépulture avant de les y attaquer ou, pire encore, de refermer le caveau derrière eux pour les y enfermer. Metzli frissonna en pensant à cette sinistre perspective. Tandis qu’Ulrik pénétrait à l’intérieur, elle murmura, presqu’inaudiblement :

- Je reste en arrière pour monter le guet. Appelez-moi en cas de besoin…

L'ensorceleuse se posta à l'entrée de la tombe et se mit à scruter les environs.

Télim remercia le vénérable gnome pour son hospitalité et s’installa avec sa tisane comme son hôte le lui avait indiqué. Devant les interrogations du gnome, Télim se laissa aller à jouer franc jeu. Officiellement il n’avait rien à cacher puisqu’ils étaient mandatés par les plus hautes autorités de ce bourg. Il prit la parole, cette fois en langue commune

- Oui, mes compagnons et moi nous sommes bien là pour cette affaire de vol. Mes compagnons sont actuellement en train de faire le tour du cimetière à la recherche d’un éventuel indice. Nous sommes quatre au total. Nous avons bien essayé d’aborder le nommé Malakias mais ce garçon s’est immédiatement mis sur la défensive, nous nous sommes montrés pourtant dès plus courtois. s’excusa-t-il, levant les yeux vers le gnome.  «  Il a préféré la fuite plutôt que nous donner un coup de main. Ce qui n’est sans doute sans rapport au fait que nous sommes des étrangers dans ce village et nous serons considérés en tant que tels, ce qui est souvent peu propice à délier les langues et encore plus si nous mettons les pieds dans de sombres histoires de famille. »

Il laissa quelques infimes secondes passer pour prendre le temps d’avaler une gorgée du breuvage.

- C’est pourquoi votre aide me semble primordiale messire Opwin. Vous êtes à l’origine de l’appel qui a motivé notre présence en ces lieux, aussi quand vous me demandez de vous racontez tout, permettez moi alors de vous retourner la même demande. Si vous me racontiez votre version de l’histoire, depuis le début et ce jusqu’à aujourd’hui,, sait-on jamais, une manière d’aborder notre enquête de la meilleure façon qui soit. Tout ce que vous pouvez me dire pourrait m’être d’une grande utilité.

Date : 20 Ches - La Griffe des Soleils Couchants 1373
Lieu : Cimetière de Burbolp
Temps : éclaircies , vent plus calme
Moment : milieu de matinée

Narration : Les autres

Les deux guerriers entrèrent, sans tressaillir dans la mausolée, les escaliers en pierre descendaient sur quelques mètres pour donner sur un couloir. Au bout de celui-ci une porte à double battant en bois massif était ouverte donnant sur unique une salle carrée. Heureusement tout était assez bien illuminé grâce à ce qui semblait être quatre torches reparties dans la salle dont la flamme ne semblait pas bouger.
La salle quand à elle était d'une vingtaine de mètres carrés et contenait six tombeaux, l'un d'entre eux, celui le plus à gauche au fond de la pièce semblait ouvert près de lui une fiole en verre était posée sur le sol.

Il ne se passa que quelques instants avant que du même tombeau une main ternie, par le dessèchement de la peau, s'accrocha au bord. Une créature monstrueuse ressemblant à un cadavre se redressa doucement pour enfin sortir du dit tombeau. Les deux hommes faisaient face au cadavre d'un membre de la famille des Flanerf.
Il s'agissait d'un cadavre de petite taille rassemblant à un gnome, il devait avoir été une sorte de guerrier car son accoutrement ressemblait à une sorte d'armure d'écailles rongée par la rouille et le temps. Dans sa main droite il tenait une épée, de petite taille courbée sur le tranchant, dans la gauche un petit bouclier sur le bras gauche en acier.

Il était clair qu'il était inamical et que la seule façon de s'en débarrasser serait de le tuer.
Sinon aussi bizarre que cela puisse paraître aucune autre présence n'était visible dans la salle, mis à part les deux statues de l'entrée.

Narration : Telim

Opwin écouta les mots de son invité avec curiosité et sembla dérangé quand il entendit la façon dont s'était comporté son fils adoptif.

-Vous savez cela fait quelques années il est devenu irascible, alors qu'avant il était un joyeux garçon. Maintenant, il passe plus de temps à s'occuper des tombeaux qu'a s’amuser dans le village.
Ahh vous l'auriez connu quand il avait quinze ans, un jeune humain intrépide qui cherchait toujours les embrouilles dans le village avec ses amis. Mais on dirait qu'il n'a pas apprécié de comprendre que le temps s'écoulait plus rapidement pour lui que pour ses anciens amis. Il a aujourd’hui trente ans et ses amis d'enfance en paraissent toujours quinze, un jour il m'a questionné au sujet de la longévité des gnomes et quand il eût compris qu'il mourrait surement avant un vieillard comme moi cela lui provoqua un choc. Depuis il ne parle que très peu et je crois qu'il m'en veut de l'avoir adopté comme si j'avais fait ça pour me moquer de lui et de son destin.
Rassurez vous je l'aime toujours autant mais il a radicalement changé et s'est renfermé sur lui même ce n'est pas étonnant qu'il vous ait traité de la sorte, il en veut à la terre entière d'être né mortel.

Quand aux familles je ne pense pas que ce soient-elles les coupables des vols, sur ce point je ne suis pas d'accord avec Dalcaer, c'est sur qu'ils provoquent toujours des conflits, mais de là à voler leurs morts...Non je ne pense pas que ce soit eux. Nous les gnomes nous respectons nos morts et imaginer des gnomes piller des tombeaux m'est impossible. Je crois qu'il y a quelque chose d'autre, j'en avais parlé à Dalcaer mais apparemment celui-ci a du l'omettre.
J'ai trouvé une bougie près d'un tombeau à l’extérieur près de l'entrée du cimetière. Bougie qui n'avait rien à faire là si vous me comprenez, sauf si quelqu'un est venu prier ses morts et l'a laissée là mais cela me semble étrange. Mis à part cette bougie et les biens volés, je n'ai jamais aperçu rien d'autre de bizarre, peut-être devriez vous examiner les tombeaux des familles, voir si vous trouvez quelque chose qui m'aurait échappé.

Sur ce le gnome se leva et alla chercher une bougie en cire près de la cheminée, il l'apporta à Telim et le lui donna.

-Tenez voici la bougie que j'ai ramassée sur le tombeau près d'un pommier à l'entrée du cimetière, peut-être que vous saurez quoi en faire.



Donc j'ai tiré les initiatives

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

D'jouma : 19 + ?
Zombie : 15 + ?
Mezli : 3 + ?
Ulrik : 2 + ?

La carte du caveau des Flanerf : Ici

Ps: j'ai pas mis d'ordonnées ni abscisses parce que la carte est assez simple et pour me simplifier la tâche. Mezli est à portée de voix d'Ulrik et de D'jouma faut considérer qu'elle est au niv des escaliers.

Je m'étais glissé subrepticement dans le mausolée en pensant découvrir un rôdeur ou un Malakias furieux capable de saccager celle ci. Je m'étais également attendu à une tombe creusée dans la terre et soutenue par des madriers de bois. En fait, je trouvais un caveau en bon et du forme et j'avais certainement sous estimé les Gnomes. C'était une race sachant travailler la pierre à n'en pas douter et ils avaient fait la du bon travail. Je m'émerveillais également sur ces torches probablement magique au vu de cette flamme qui ne tremblotait pas du tout.

-Bon Dieu, je suis un grand naïf, jamais je n'aurais pensé trouver ça dans un si petit village. Regarde ces torches, sont pas naturelles celle la. Par contre, y'a personne et ça, c'est louche.

Mon regard fut rapidement attiré par la silhouette des deux statues puis par une fiole solitaire au pied d'une espèce de sarcophage ouvert. ¤ Et cette fiole n'a pas atterrit la toute seule ¤ je jetais de nouveau un œil aux statues pour vérifier qu'elles étaient bien ce qu'elles semblaient être avant d'apercevoir un mouvement du coin de l’œil.

J'en avais vu des morts dans ma chienne de courte vie mais jamais, non grand jamais, je n'en avais vu un se tenir sur ses deux jambes. Ce client la n'était pas de toute première fraîcheur et je le regardais sortir de sa boite sans esquisser un mouvement. Tout un tas d'émotions me submergeaient et je reconnaissais la peur quand je la rencontrais. Un frisson me parcouru de bas en haut que je secouais d'un coup d'épaule. J'avais toutefois trop souvent rencontré celle ci pour me laisser dominer même si je ne m'étais jamais frotté à un mort vivant. Vint ensuite l'excitation de la bataille, mon sang bouillonnait déjà de livrer combat chassant le froid qui m'avait préalablement envahie.

Ma dernière pensé fut pour Metzli qui se trouvait sous les rayons du soleil. Je n'osais pas l'appeler à la rescousse craignant que tout ceci ne fut préparé pour nous attirer effectivement ici afin de nous enfermer. La jeune femme avait peut être été sage en restant la haut pour surveiller l'entré et si c'était un coup monté il n'était peut être pas très futée de la faire descendre. Elle se trouvait toutefois à porté de voix et je pouvais lui lancer une mise en garde avant de me lancer au combat.

-Metzli, soit prudente, que ce soit pour nous piéger en bas ou non il y à un zombie racorni face à nous.

Je fonçais sur la chose qui venait de s'extraire de sa tombe tout en fouettant l'aire de ma chaîne afin de lacérer ce qui restait d'armure et de vie dans sa poitrine desséchée. Il ni avait qu'une fiole et j'espérais qu'il ni aurait donc qu'un de ces zombies. En la chargeant, je savais que je lui laissais une ouverture mais j'espérais en finir avant qu'il ne puisse frapper sinon je comptais sur ma cuirasse et mes réflexes pour lui échapper ce coup la.

Charge la chose + 2 à mon jet d'attaque et -2 à la CA ?