Chapitre II : Le Heaumite, le Psion, la Liche et..

La femme était dos à eux. Ses longs cheveux argentés étaient coiffés en des tresses qui avaient dû être élégantes mais étaient maintenant maculées de sang. Du sang coulait du blessure sur son bras, quelque chose avait dû réussir à passer à travers les mailles en verre d'acier qui recouvraient son torse. Une cape qu'elle avait du porter gisait à ses pieds, mais la soie et le cuir dont elle était fait avait été découpés en lanières, sans doute pour en faire des bandages et des garrots. Il n'en restait qu'un morceau, pendant à son épaule, on l'on voyait encore en parti un symbole argenté sur le tissu azur.

Elle criait des ordres et invectivait ses soldats pour leur faire garder la ligne pendant que son épée à deux mains dont le métal rouge sang reflétaient les flammes des torches plantés dans les parois tranchait dans leurs ennemis à la chaîne. A coté d'elle, deux lignes de phalanges étaient l'une derrière l'autre. La première portait de grand pavois à piques sur lesquels s'empalaient les créatures adverses, derrière, une main sur leurs épaules, des lanciers plantaient leurs armes, la passant entre les bouclier. Il y avait quelque chose d'étonnant. Ces deux lignes étaient pour beaucoup fait d'humains, mais on y trouvait des nains et, plus étonnants, des demis-orques et même quelques hommes lézards qui semblaient collaborer avec une camaraderie non-feinte. Au dessus, arbalétriers, archers et arquebusiers étaient perchés sur les murailles de pierre et faisait pleuvoir une pluie constante de projectile sur l'armée adverse. Chaque ennemis qui tombait, plutôt que de laisser un cadavre, se désintégrait en une poussière d'un gris légèrement brillant. C'était cela qu'on pouvait prendre de loin pour de la neige et qui volait un peu partout.

Mais malgré le courage de tous, la constatation était évidente : dans l'état actuelle des choses, ils ne tiendraient plus bien longtemps. Quelques jours tout au plus. Les munitions comme les hommes viendraient à manquer.

Tendant l'oreille, la générale recula et laissa les deux lignes se refermer devant elle avant de se retourner. L'aura d'Alrion semblait faire trembler leurs ennemis, et ça lui fit lever un sourcil. Les soldats qui n'étaient pas directement en front levèrent tous les yeux vers les trois nouveaux venus et des murmures, se répandirent dans les rangs.

La Générale

Suffit ! Concentrez vous sur vos armes !, dit elle en faisant taire les murmures. Merci pour l'info, mon enseigne est remise sur pied, Altea ! Une jeune femme arborant les même écailles qu'elle vint la rejoindre, semblant épuisée. Prévient Rhoan et Harad, on déclenche la phase trois ! Allez ! Elle revint aux trois compagnons. Et bien, bienvenus à la fête ! Vous feriez mieux de descendre, vous n'aimerez pas être en l'air sir on se prendre une autre pulsation. Elle se retourna vers l'un des lanciers qui venait de se prendre un violent coup de griffe dans la jambes, elle couru vers lui et le tira en arrière avant de saisir la main déformée qui tentait de l’agripper et tirant son propriétaire vers elle d'un coup violent, l'empalant sur les boucliers de devant. --------------------

Elle se lança ensuite dans l'organisation d'une manœuvre apparemment finement préparée. Autour d'elle, les différents corps d'unités se réorganisait pour une retraite stratégique. Des mages furent appelés et vinrent se positionner en troisième ligne, entouré d'un cercle de guerrier prêts à faire disparaitre la moindre menace. Pendant quelques minutes, les soldats se réorganisèrent. Juste en dessous d'eux la dénommée Altéa, deux doigts sur la tempe, se concentrait pour transmettre des messages que Mjöllnir ressentait aux limites de son esprit.

Puis la Générale revint. Elle attendit le bon moment avant de donner l'ordre. Les tirs en hauteur cessèrent un instant avant de changer de cible, s’abattant un peu plus loin dans la masse de monstre pour créer un intervalle de quelques mètres entre deux vagues. Deux des mages invoquèrent des sphères de feu qui grillèrent les plus proches des créatures sur plusieurs mètres. Les deux restants invoquaient un sort via deux parchemins. Au moment ou un mur de force se dressait entre eux et la horde, les mangonneaux tirèrent.

Dans le ciel, des centaines de petites sphères turquoises semblèrent flotter un instant, brillant à la lumière de la foudre. Le temps sembla suspendu, le spectacle avait quelque chose... de simplement beau. Puis les projectiles retombèrent et l'enfer se déversa sur l'armée ennemie. Chaque sphère qui éclatait au sol explosait en une gerbe de flamme d'un bleu tirant sur le vert. Les flammes rampaient sur le sol et semblaient se répliquer lorsqu'elle en rencontrait d'autres. En quelques secondes à peine, le champ de bataille fut noyé sous une mer de flammes magiques et les cris des créatures s'élevaient partout avant qu'elles ne se désintègrent. Heureusement, le mur de force empêchait les flammes de passer, mais un archer qui n'était pas descendu assez vite eu la main atteinte par une larme de flamme. Il couru partout avant que deux hommes ne le saisisse par les épaules et qu'un nain ne l'ampute de sa main déjà perdue d'un coup de hache aussi sec qu'efficace.

Sous eux, la générale restait stoïque, les yeux fixés sur les flammes, les bras croisés et sa grande épée plantée a coté d'elle. Elle semblait déterminée mais les trois héros avaient suffisamment d’expérience pour lire du questionnement, du doute, sur son visage et ses yeux encore lumineux de magie.

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Alrion, je ne sais plus comment marche ta détection de l'alignement, mais Serana est CB

La phase trois, comme l’appela la Générale, était impressionnante, un déluge de magie qui ne donnait pas envie de se retrouver de l'autre coté du mur, là où les démons en tout genres se faisaient proprement déchiqueter. Mais le Gardien pensait également à ce qu'avait dit la dame à leur intention, concernant cette "pulsation". Rester au sol les forcerait à traverser les rangs les uns après les autres, alors que les renforts arrivaient en continu du coté ennemi, ils risquaient de se retrouver bloquer au même point que les défenseurs, sans moyen d'atteindre les officiers et les généraux, ou du moins, leurs équivalents, démoniaques, ceux pour lesquels ils étaient venus. Mais au moins, cela les prévenait d'un risque de chute, il faudrait donc voler à basse altitude, à peine quelques mètres au dessus des têtes ennemis, pour limiter les blessures si jamais cette dernière revenait, en contrepartie de quoi ils seraient à portée des ennemis les plus grands, ou munis d'armes à distance. Au moins, ils repéreraient facilement les premiers, qui étaient leurs cibles.

Mais le déluge de magie fit aussi ses dégâts, heureusement moins importants, mais faire repousser la main du blessé était au delà des capacités du soigneur qu'il était, même s'il savait que c'était du domaine du possible, avec la magie divine. Un dommage collatéral de plus, mais il était chanceux, par rapport à d'autres, qui gisaient sur le champ de bataille.

Voyant les questions sous-jacentes de la dame, Alrion répondit rapidement en faisant des signes à la dame du trio pour qu'elle les rejoigne, car si la pulsation arrivait, elle allait tomber de haut :

- Nous ne sommes malheureusement pas là pour vous aider, à court terme du moins. Si nous réussissons notre mission, nous serons toutefois sur la voie de résoudre le problème à sa source, alors nous allons y aller au plus vite. Chaque minute gagnée est une minute où vous hommes ne mourrons plus. Et merci de votre avertissement, mais il va falloir prendre le risque.

S'adressant à ses camarades, il leur indiqua sa stratégie de basse altitude, un compromis entre le temps nécessaire à traverser les rangs ennemis, les dangers d'une chute possible depuis une haute altitude, et ceux de projectiles se dirigeant vers eux. Pour ce dernier point, si les deux autres restaient proche de lui, il pourrait toutefois attirer la majorité des projectiles à lui, qui était capable de régénérer ses blessures.

Aléria remarqua sans peine le désespoir des combattants alliés. Elle remarqua également sans peine l'archer perdre sa main. La prêtresse d'Ilmater savait bien qu'user de ses sorts sans discernement dans ce genre de situation chaotique était une mauvaise idée, et elle failli s'empêcher d'aider mais elle céda à la pulsion d'aider. Elle fila vers celui-ci, laissant ses compagnons auprès de la générale, criant qu'elle était guérisseuse pour qu'on s'éloigne du blessé. Elle s'installa auprès de lui et incanta durant une vingtaine de secondes puis toucha le soldat, libérant une vaste quantité d'énergie positive dans son corps afin de reformer la main comme neuve. Une fois le processus achevé, Aléria regarda son patient et lui murmura:

-Notre Seigneur Ilmater t'a rendu la main. Assure toi de t'en servir à bon escient.

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Si je retrouve pas la main ça prends 2d10 rounds à repousser. Pis oui, j'ai gaspillé un sort niveau 7 pour un PNJ qui n'a pas de nom XD

- Pas trop bas, tu sembles faire peur à ces créatures avec ta belle armure et tout ça mais je ne crois pas profiter de ton aura l’ami.

Mjöllnir lança un clin d’œil à Alrion et gratifia la Générale d’un large sourire sous sa barbe fournie. Le Vigoureux était de ceux-là, de ceux capables de sourire et plaisanter quand l’enfer s’ouvrait sous ses pieds. Quitte à rejoindre les dieux, autant que ce soit comme ça. Malgré la Mort, la Douleur et la Peur.

La magie divine de leur compagnon était presque aussi fabuleuse que celle qu’ils utilisaient pour contenir la marée monstrueuse et, gorgé d’un optimisme à toute épreuve, le Nain se dit qu’ils avaient finalement bel et bien une chance d’éviter qu’elle ne se déverse sur le monde.

Il rassura encore ses compagnons que lui aussi profitait d’un moyen de se régénérer et indiquant la taciturne du trio du menton, il lança qu’elle semblait profiter du même avantage.

- Des héros j’vous dis, des héros, voilà c’qu’on est ! De ceux qui meurent souvent avant la fin et qui remplissent les histoires des bardes parce que, grâce à eux, il en reste quand tout s’arrête !

Si un avatar d’un membre du Morndinsamman avait choisi de se montrer à cet instant, il aurait pu se demander ce que Clanggedin Barbedargent, Père de la Bataille, faisait là. C’est l’espoir qui disparaissait en premier, il ne fallait pas que les défenseurs le perdent tout à fait. Autour de lui, une aura se dessinait, ses bracelets de foudre crépitaient, entre ses doigts luisaient d’étranges étoiles de métal.
¤ Même si, franchement, j’comprendrais … ¤

Utilise le Dorje d’Ecran de Force préparé et prépare ses 20 shurikens +1 « sacrés » (rendus « de foudre » grâce aux bracelets).

Encore sous le choc, le jeune archer mit du temps à remercier la prêtresse du Dieu Martyr, mais une fois qu'il le fit, ce fut une avalanche de remerciements qui tombèrent sur elle. Elle compris vite que, malgré l'apparente puissance d'un officier et l'efficacité des guérisseurs, ce genre ne miracle n'était pas monnaie courante pour ces soldats. Ils étaient tout simplement trop...

Les flammes continuaient de brûler, apparemment sans fin sur le champ de bataille. Est ce que quelque chose pouvait survivre sous cet enfer ? On pouvait en douter... Mais qu'est ce qui était encore normal ici. Malgré la disparation de leurs ennemis, les soldats ne montrait pas de joie débridée. On lisait plusieurs réactions : certains étaient effarés par ce qu'ils avaient déversés devant eux, d'autres dans une attitude blasée se contentaient d'aider leurs camarades, d'autres priaient, mais aucun ne semblait penser que cette tactique de destruction massive mettrait fin aux combats.

Altea, qui semblait avoir terminer d'envoyer ses messages parlait avec une certaine familiarité à son officier supérieure. Elle semblait douter de l'éthique de la manœuvre. Son interlocutrice la regardait en silence, les bras croisés, puis fini par acquiescer. Elle aussi doutait, mais il fallait parfois prendre des décisions. Les doutes attendraient qu'on ne soit plus sur le champ de bataille.

Puis la Générale avança passant entre les soldats, en rassurant certain, s'arrêtant un instant pour en soigner un autre ou en envoyer quelques uns à l'arrière. Elle grimpa sur la muraille et s'arrêta à mi-hauteur, faisant signe aux trois autre de la rejoindre.

La Générale

Regardez. Elle pointa la sphère d'énergie au loin. Elle était au moins vingt fois plus petite que lorsqu'ils l'avaient vu du haut de leur falaise. De ce qu'on en a compris depuis qu'on les combat, il semble que cette... chose, emmagasine des créatures avant de les déverser sur nous. C'est la seule raison pour laquelle on a réussi à tenir jusqu'ici. On peut se reposer le temps que ça gonfle. Mes pouvoirs sont instables quand elle commence à pulser, juste avant une arrivée. J'ai failli tuer l'un des miens en voulant le soigner... Il y a deux semaines, on a lancé un assaut. Le lendemain, un premier est sorti, bien plus massif que les précédents, et puis ceux là. Avant, ils étaient beaucoup moins résistants, et il semble que dès qu'on prend un avantage de ce coté, cette boule nous envoie plus puissant. Ne me demandez pas comment sa marche, mais avant d'apprendre votre arrivée, on faisant ce qu'il fallait pour conserver un certain équilibre... Maintenant, je ne sais pas ce qui va nous tomber dessus. Le feu devrait disparaître dans une vingtaine de minutes. Évitez d'avaler trop de poussière, je ne sais pas vraiment ce que c'est, et je ne tiens pas à le découvrir. Je vais réorganiser mes troupes, et je viendrais vous aider après, je doute que votre combat soit facile, et je crains que vous ne puissiez pas avoir le loisir d'un duel honorable bien longtemps. Que Shaundakul vous guide, héros. --------------------

L'elfe était appuyée contre le rocher, en équilibre sur le tout petit palier sous ses pieds. Elle regardait les trois héros avec une certaine circonspection : elle laissait l'espoir qu'elle défendait depuis plusieurs semaines entre les mains d'inconnus.

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Vous pouvez marcher au dessus du feu et atteindre la zone autour de la sphère d'énergie en une dizaine de minutes. Évidemment, il fait très chaud, mais vous n'y êtes pas vraiment sensibles...

Les explications de la Générale permettait de mettre en place un plan pour la suite, enfin, peut-être. Alrion avait quelques idées, mais il n'était pas non plus certains de son coup et voulait l'avis des deux autres sauveurs de la région, si jamais ils réussissaient, peut-être seraient-ils immortalisés ainsi tous les trois.
Il prit la route vers la sphère, bien content d'avoir des protections contre le feu, sentant toutefois légèrement la chaleur intense quelques mètres sous ses pieds, et sachant qu'un homme normal serait en train de rôtir dans son armure. Ainsi, il pourrait observer avec les autres la zone de la bataille à venir, et être prêt le moment venu, et bien sur éviter de chuter dans les flammes alors qu'ils traversaient au mauvais moment.
Une fois sur place, toujours à plusieurs mètres du sol, le colosse demanda aux autres leur avis sur son plan :

- Voilà ce que je vous propose de faire, en assignant à chacun un rôle en particulier, vous pourrez choisir ce que vous préférez. Dès qu'on est prêt, on se pose, histoire d'éviter la chute, puis, lorsqu'ils sortent, on retourne en l'air et on fonce sur le plus gros, ou on se taille un chemin si la magie ne fonctionne toujours pas. De là, deux d'entres nous se concentre sur lui, l'un pour l'immobiliser, l'autre pour l'affaiblir sans le tuer et lui enfoncer le bâton dans le corps, en espérant que cela fonctionne, sans quoi on prend une autre créature et on recommence. Pendant ce temps, le troisième se charge d'attirer les plus petits qui ne manqueront pas de venir poser problème, les éloignant de deux autres et de la cible principale, évitant qu'ils puissent l'aider. Des suggestions ? Des questions ? Vous avez une préférence sur votre travail ?
Dans tous les cas, pensez à communiquer pendant la bataille, qui sera intense à n'en point douter. Si jamais le troisième a besoin d'aide ou de soins, il faudra sans hésiter échanger quelques instants avec celui qui n'immobilise pas la cible, le temps qu'il récupère.

Alrion était capable d'effectuer les trois travaux, pas en même temps mais séparément, même s'il aurait besoin de beaucoup de magie pour l'immobilisation, et qu'il ne pourrait certainement pas la maintenir longtemps, faisant de ce choix celui qu'il préférait laisser à quelqu'un de plus qualifié, si c'était le cas d'un des deux autres. Entre les deux autres positions, il se savait capable de tenir tête à un groupe de petits êtres pendant presque une éternité, et c'était donc la position qui avait sa préférence, surtout que c'était également là qu'il avait sa mission première, protéger les autres des dangers extérieurs. Malgré tout, ne connaissant que peu les capacités des deux autres, il préférait leur laisser le choix, sa versatilité le laissant capable de boucher n'importe quel trou. À moins bien sur que Katharan ou Mjöllnir n'est une meilleure idée sur la manière de s'y prendre, l'assaut n'était pas sa spécialité après tout.

Survoler un incendie avait quelque chose de surnaturel, si quoi que ce soit pouvait encore être considéré normal sur ce champ de bataille sortit tout droit des Enfers. Il sentait sa seconde peau s'adapter à la chaleur montante et l'agressivité de la cendre volante comme une neige grise, prisonnière de l'air.

Conscientisé par la Générale sur ses effets inconnus, il décida d'arrêter de respirer tout à fait comme il l'eut fait sur un autre plan, ils n'en étaient pas loin après tout. Ses yeux devinrent luisant, bleutés, tandis que chaque cellule de son corps s'adaptait pour faire face au feu, au froid, à l'absence d'oxygène. Ce parfait contrôle de son corps était éprouvant psychiquement parlant, mais probablement nécessaire. Quel que fut son Pouvoir, il restait Vigoureux ... et mortel.

Sa voix s'en trouvait sensiblement changée mais il restait -fort heureusement- tout à fait capable de parler.

- Oï, ça semble tenir la route. A vrai dire, je n'espérais pas avoir un terrain aussi 'dégagé' pour nous en approcher, si on peut considérer un champ de feu comme quelque chose de dégagé.

comme je te le disais, je devrais pouvoir agripper et le maintenir tant qu'il n'essaye pas de changer de plan. Je sais que les conjurateurs peuvent s'assurer que leurs copains démons restent en place, ça, je n'sais pas faire par contre. Mais le tenir, tant qu'il n'a pas la taille d'une tarasque, je dois pouvoir y arriver. Je pourrais même lui enfoncer le bâton à moins de devoir me concentrer trop pour le garder en place et j'espère que ça ne sera pas une saloperie plein de bras.

Affaiblir, c'était bien un truc de magicien ça, ce qu'il détestait le plus dans l'usage de l'Art, les sorts fragilisant ou débilitant ... Une boule de feu d'accord, c'est chaud, ça fait mal quand on ne parvient pas à l'éviter, mais se retrouver aussi fragile qu'un agneau avec autant d'esprit qu'un pigeon, c'est dégradant, ça ne se fait pas.

- Ah oui, s'il est vraiment très grand, je grandirai aussi, ne vous en inquiétez pas, ce sera volontaire. Maintenant, si le Pouvoir tremble comme la Magie, c'qui a l'air d'être le cas, ce sera plus compliqué... Mais ça serait moins drôle si ça ne l'est pas non? Aléria, ça ira? Il faudra se concentrer sur notre objectif, quoi qu'on croise en route, stoïque comme un roc.

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Focus Psionic et Pouvoir de niveau 5, Adapt Body pour 10h d'adaptation à l'environnement quel qu'il soit.

Les flammes commençaient à s'estomper. La plaine était maintenant recouverte de cette poussière blanche et légèrement brillante. Pourquoi ces monstres disparaissaient ils ainsi ? La désintégration arrivait mais... ainsi. Marchant ainsi au dessus du brasier, les trois aventuriers aurait pu se sentir transporter dans le quatrième enfer, Phlegethos, terre de désolation et de feu où l'eau ne tenait que quelques secondes dans les mains. L'enfer était il entrain d'avaler Toril ?

Ils arrivèrent à proximité de la sphère, désormais réduite à une taille négligeable, à peine plus grande qu'une tête de nain. Sur une dizaine de mètre de rayon, le feu ne semblait pas en mesure de progresser, probablement repoussé par les restes d'une magie autrement plus puissante. Maintenant que l’événement magique avait disparu, ils pouvaient voir ce qu'il se passait derrière. Des ruines sortaient du sable calishite. Les restes d'une ville antique récemment mise en lumière.

L'air autour d'eux était électrique, la réalité elle même semblait se battre pour garder son intégrité. Quiconque le ressentait, une quelconque sensibilité à la magie n'eut pas été nécessaire... Pour les trois, c'était encore plus clair. Même à proximité de mages puissants ou d'artefacts légendaires, la magie ne semblait pas si sauvage. Était ce là l'une de ces zones où la Toile déraillait, se comportait comme un animal aussi imprévisible que violent ? De telles lieux modifiaient l'utilisation des sortilèges mais de là à les faire douter quant à l'intégrité de la trame même de la réalité ?.. De temps à autre, il leur semblait voir, pendant un court instant des êtres qui ne devraient être là, des spectres difformes, ou non, flottants autour d'eux, puis disparaissant comme si ils n'avait jamais été là... Mais l'avaient ils été ?

Derrière eux, sur le front qu'ils venaient de quitter, un puissant oliphant retenti, les rappelant à leur mission. Pendant dix longues minutes, ils se demandèrent si quelques chose allait se passer...

Et puis, la sphère décupla soudain de volume, propageant une onde de choc palpable. Ayant renforcé ses défenses, Mjöllnir le senti clairement, elle ne les frappa pas physiquement, mais tout au fond de leur être. Un instant, il le sembla que leur essence même venait de se fissurer. Alrion perdit son lien avec les Terres Célestes, il vit sa peau se flétrir alors que l'énergie divine le quittait, une immense fatigue pesant soudain sur lui. Au contraire, le pouvoir de Mjöllnir explosa en lui, le se déchaina, brisant toute ses barrières, comme si son don se révoltait, l'exhortait à le laisser sortir, à briser ses barrières. Quant à Aléria, elle se senti défaillir, pas comme un vivant, mais comme une liche, comme si, loin, son phylactère avait été détruit, comme si Illmater l'abandonnait.

Au moment où ils retrouvaient leur état normal, la sphère semblait vouloir se scinder en deux, s'étirant d'un coté et de l'autre. Et puis, avec une seconde onde de choc, plus violente encore la sphère retrouva sa rondeur et expulsa un monstre. Il faisait plus de trois mètres. La créature avait une énorme cicatrice oblique partant de son épaule et descendant jusqu'à la taille. Sa moitié gauche ne semblait pas être née en même temps que sa moitié droite. Deux ailes étaient élevées derrière lui. L'une faite de plumes d'un blanc immaculé, l'autre de plume noires et dépareillés. Il tenait dans sa main un sceptre - ou une lance ? - dont le métal leur semblait étrangement familier, sans savoir pourquoi. Son armure était forgé dans la même matière. Son œil gauche était démoniaque, quand le droit était lumineux comme l'aube. Mais tout deux affichait une folie et une haine incommensurable. Il hurla dans une langue aussi terrible qu'incompréhensible puis frappa le sol de son arme.

L'affrontement était maintenant inéluctable.

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Vous avez un tour de préparation (les dix minutes de calme) ou vous pouvez si vous le souhaitez préparer quelque chose. Puis un tour d'avance (c'est qu'il est un peu désorienté le... truc).

Explosion de puissance, de chaos, d’impossible. Ils y perdraient plus que leur corps, leur âme, leur conscience. Le temps se nouaient et se dénouait dans cet endroit qui n’existait plus ici, ou pas encore si ses spectres étaient visions du futur plutôt que d’un lointain passé. Se pouvaient-ils que ce soient les responsables de cette guerre abominable ? Ceux qui avaient rendu cette brèche possible ? Ou étaient-ce ceux qui, des millénaires au pare avant, avaient réussi à contenir cette même menace et dont le souvenir s’était évaporé avec leur cité ?

Jamais Mjöllnir n’avait expérimenté ce qui venait de le balayer, jamais il n’avait autant douté être à sa place et d’une quelconque utilité dans un combat. Il se sentait brindille face à un dragon rouge. Vulgairement insignifiant. Puis il se reprit. Même une poussière, dans l’œil d’un dieu, pouvait avoir son importance.

Mi-ange mi-démon la créature qui venait d’apparaitre était-elle seulement … réelle ? Ou leur Némésis fantasmagorique ? Ils n’avaient pas le temps de se poser ce genre de questions, le malaise dû à l’irruption dans ce plan ne durerait pas et leur adversaire ne s’en poserait pas. Une illusion, une ombre même pouvaient tuer, qu’importe ce qu’il était !
Le Moine pensait que l’instant était sans doute le plus important de son existence sur ce dernier siècle d’existence, chaque parcelle de son être était prête à faire face …

¤ Mais face à quoi ?! Par tous les dieux et mes ancêtres, c’est vraiment pour ça qu’j’suis né ?! ¤

Mjöllnir ne pouvait pas juger de la réussite, ni de l’efficacité de ce que ses compagnons avaient pu mettre en œuvre pour faire face à leur ennemi, la vague les avait peut-être balayés eux aussi. Il choisit alors de se lancer, le tout pour le tout, dans l’étreinte de sa vie. Son corps débordait d’Art Etrange, il était temps de le concentrer en cet instant précis.

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Sans considérer les éventuels bonus de mes compagnons
Pouvoir (niv1) : « Grip of Iron » (poigne de fer ?) +4 lutte
CA31 ; Déluge de coups pour 4 tentatives de Lutte si nécessaire
1. Saisir l’adversaire : attaques de contact de corps à corps : +16 +5(amulette) +3(skin) = +24/+24/+19/+14
2. Assurer sa prise : +14(BAB)+3(for)+4(science de la lutte) +5(amulette) +8(gants) +4(pouvoir Poigne de fer) = +38
3. Dégâts à mains nues : 2d10 +3(for) +5(amulette) +1d6 élec (bracelets) +2d6(poing psionic)
Pour peu que ça réussisse …

La tension montait alors que les secondes, puis les minutes passaient. Certain de ses capacités défensives, mais moins de celles de ses camarades, Alrion leur proposa de les délester d'une partie de leurs blessures à venir, prenant sur lui et ses pouvoirs divins de les encaisser et de les résorber, lançant ensuite le sort concerné, les laissant avec un bracelet des plus simples. De plus, il donna à chacun la bénédiction du Gardien :

- Que nous puissions effectuer notre mission et que nos protégés restent en vie. Que nos mains soient fortes et que nos boucliers tiennent. Que nos ennemis tremblent et qu'ils retournent aux Abysses où se trouve leur place.

Puis ils attendirent encore quelques minutes, Alrion se demandant ce qui allait arriver exactement, et combien de temps il faudrait à leurs ennemis pour les prendre pour cible, avant de perdre tout contact avec la Maison et ses sept paradis célestes, souffrant le martyr de l'âge vénérable qu'il avait pendant quelques secondes avant de se reprendre alors qu'un ennemi en sortait.
Et alors que le nain était frappé d'une poussée de croissance, Alrion, dont le rôle était bien différent et qui préférait garder ses sorts les plus puissant en réserve pour le moment, commença une incantation plus longue qu'à l'accoutumée pour un effet moins visible, mais lui aussi diablement efficace, avant de se ruer lui aussi à l'assaut de l'unique créature en attendant l'arrivée de ses petits camarades, une épée dans chaque main mais sans intention de tuer.

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Préparation : Lance protection d'autrui (sort de niveau 2) sur ceux qui le veule, Bénédiction générale ! (+1 à l'attaque et contre la terreur, 16 minutes en pouvoir magique, sort de niveau 1).
Lance puissance divine en extension de durée (action complexe) : BBA 16/11/6/1, Force +6, +13 pv temporaires, 26 rounds, sort de niveau 5.
Attaque à outrance à la double bâtarde en non-létal : 16 (BBA) +7 (FOR) +1 (don) +3 (magie) +1 (bénédiction) -2 (deux armes) -4 (non-létal) = +22/+22/+17/+17/+12/+7, dégâts d10+9/7/9/7/9/9 non-létal +1d6 (ou 8 si extérieur) dégâts sain si créature mauvaise ; attaque de Loi, de Bien et en adamantium magique

Reste en sort : 6/7/6 (si les deux lancés)/7/4/3/5
Aura et Négation de l'invisibilité toujours actifs, Bouclier flottant devant Alrion (interception de projectile activé).