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Épilogue : Involontaires apôtres
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Barbare des Royaumes
Chambre 20
2 gemmes
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Après avoir fui le conflit, manœuvrés de telle façon que les obstacles soient évités, les quatre mercenaires étaient enfin parvenus jusqu’à un petit navire à voiles bleu. Le colosse était enveloppé dans sa cape, en retrait, les bras croisés, pensif en contemplant l’embarcation qui semblait mystérieusement insensible au vent. Il ne semblait jamais avoir conscience des autres, occupés à observer son environnement.
Il considéra le métis Elfe qui proposait de les mener loin de ces terres, puis la démonette insinua qu’elle souhaitait rentrer chez elle, avant de subtilement suggérer de se faire embaucher à bord. Ghaz Arghur avait du mal à suivre le sens de ses idées. Changeante et volatile, Circé lui faisait penser à un oiseau nomade, errant d’opportunités en opportunités, chantant à qui voulait bien l’entendre.
Le colosse resta figé un long moment, donnant l’impression de ne pas être impliqué par le sujet. Il laissa les deux magiciens s’exprimer à leurs tours. Il était plus porté sur la gestion de l’immédiat, loin des visions à long terme. La perceptive de rejoindre une métropole comme Arrabar, fief d’une prestigieuse civilisation, ne l’enchantait guère. Et bien que bon nageur (sans son armure), le barbare n’avait jamais songé à rejoindre un équipage de bateliers. L’idée lui paraissait encore trop absurde pour se prononcer, alors il décida d’attendre la réaction du demi-Elfe.
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Oeil de l'Ombre
Chambre 6
3 gemmes
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- Faisons voile, nous en discuterons plus avant pendant le trajet , dit le capitaine, souriant, avant de sortir.
De la cabine, ils l'entendirent donner ses ordres d'une voix forte mais non hurlante.- Madame Dillery, faites voile vers le Nord. Ne risquons pas les eaux fluviales vu l'ambiance du continent. Nous ferons une halte à Sapra avant de descendre le Bief vers Arrabar. - Oï ! Prêtresse, magicien et magicienne ne purent s'empêcher de détecter l'étrange flot de magie qui parcourue la coque alors que le navire prenait de vent et, bientôt, de la vitesse.
En montant sur le pont, ils découvrirent le navire filant, presque seul, sur l'onde. A quelques lieux, ils voyaient des navires marchands à l'est et des bâtiments militaires à l'ouest, aucun cependant qui semblait atteindre la vitesse plus que considérable que semblait décidé à atteindre le Chasse-Rêve. Ils filaient vers le nord, vers le détroit de la Baie, alors que le soleil se couchait sur l'Akanal disparaissant...• • • Ils comprirent vite que le Chasse-Rêve, et son équipage, n'avait rien de classique. Ils se doutèrent aussi que moins qu'à son service, Sylcraës - le capitaine - épongeait là une dette envers Calinha. Laquelle ? Il n'en parla pas, même pendant la soirée particulièrement arrosée à laquelle ils purent participer le soir. Mais il était de toute évidence rassuré que la marchandise soit aussi peu problématique. Madame Dillery, la seconde courte sur pattes, était une femme revêche et sévère mais parfaitement compétente. Comme d'ailleurs la plupart des marins jusqu'au plus jeune matelot, du rafiot. Car, comprirent ils vite, si la nature magique du vaisseau n'était pas à prouver, l'équipage semblait presque avoir plus de travail que sur un navire ordinaire, celui ci semblait en effet pour le moins... caractériel, et ne réellement obéir qu'au capitaine. Alors que lui même ne semblait pas vraiment aimer son poste. Du reste, l'équipage était soudée, et la stricte hiérarchie nécessaire lorsqu'il le fallait laissait vite place à la camaraderie dès que la situation le permettait (Sylcraës lui même se faisant régulièrement réprimander par sa seconde après avoir participé à un mauvais coup en compagnie de ses matelots).
La première nuit fut des plus reposante après autant de temps passé en selle (les chevaux d'ailleurs, avaient dû retourner à l'état sauvage, laissé dans les prairies chessentides). Le lendemain les marins, qu'on aurait pu attendre fatigué vu la soirée qu'ils avaient passés, étaient déjà à pied d’œuvre depuis des heures. Le pont était en passe d'être totalement ciré, les cercles de cordes étaient proprement accrochés sur les crochets d'acier en bas des mats. Suspendu au dessus des flots, le charpentier de bord et son apprentis réparaient des défauts à peine visible sur la coque, les voltigeurs parcouraient les voiles, cherchant d'éventuels réparations à faire tout en surveillant la voilure. Quant à Sylcraës il était, plus sérieux qu'à l'accoutumé, à la barre, dirigeant le navire. Ils avaient dépassé le détroit dans la nuit, ce qui prouvait la vélocité surnaturelle du navire, mais celui-ci était, de temps à autre, un peu sursautant alors même que la mer était loin d'être agitée. Il les accueilli avec un sourire :- Ah, mes trépidants colis ! Sachez tout d'abord, j'accepte votre proposition de devenir marin, et l'étend à vous tous, si vous le voulez. Si la moitié de vos histoires sont vraies, vous êtes bien assez compétents. Cela dit, comme vous pouvez le voir, la plus grande partie de cette vie est pleine d'huile de coude et d'ampoule. Pas toujours très aventureuse. Dans la journée ils firent escale à Sapra. La petite ville portuaire située sur une embouchure, à l'entrée du Bief du Vilhon devenait d'année en année un comptoir de plus en plus important. S'y croisait dignitaires et pirates, contrebandiers et marchands, manoirs et taudis. L'équipage fit des réserves et si ils le souhaitaient, ils pouvaient vaquer sur le port pendant ce temps, quoique, à part l'animation et l'agréable brise marine, il n'y avait pas grand chose à voir pour le moment...
Le vaisseau repris ensuite les flots vers Arrabar, et quoique voguant à une vitesse moins élevée pour cette dernière partie de voyage, ils arrivèrent en vue des lumière du port le soir du même jour.
Sylcraës, vint les voir pour leur faire d'éventuels adieux.- Et bien, vous êtes à destination. Messieurs, madame , dit il à destination du demi-orque et des deux autres, nous pouvons encore vous déposer ailleurs si vous le souhaitez. Vous avez bien compris que même en faisant un grand détour, nous arriverons toujours avant les autres ! , rit il, sinon, je crois que toute ces histoires finit ici... Presque au même moment, un dernier mot de Calinha apparut sur leurs carnets.- L'Akanal a un certain charme sous les flammes. Au plaisir de travailler à nouveau avec vous.
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Aventurier
Chambre 2
2 gemmes
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Le voyage en mer s'était parfaitement déroulé et avait confirmé, aux yeux de Circé, la nature hors norme du navire sur lequel ils avaient embarqués. Peu à peu, ses derniers doutes s'étaient estompés et elle comprit avec soulagement que Dame Calinha tiendrait sa promesse : le message qui apparut subitement dans son carnet lors de son arrivée à Arrabar le confirma définitivement.¤ Une femme hors norme... et une fréquentation intéressante. Peut-être que nos pas se croiseront à nouveau un jour, Dame Calinha... ¤ La tieffeline sourit en refermant le carnet qui clôturait cette page de sa vie, cette mission lors de laquelle elle avait risqué tant de fois sa vie et changé plus souvent d'apparence et de nom que de vêtements. Elle réfléchit un instant aux propos de Sylcraës, qui avait finalement accepté sa proposition d'entrer à son service. ¤ Pourquoi pas, après tout? Qu'est-ce qui me retient à Arrabar? Oblivion s'est fait discret, ces derniers temps : aucune mission lucrative à se mettre sous la dent... Voyager gratuitement et en sécurité... Voilà de bonnes opportunités en perspective... Et peut-être l'occasion de rester en contact avec Calinha, si je parviens à comprendre les liens qui l'unissent au capitaine! ¤ L'adepte de Mask opina du chef :- Eh bien, pour ma part, c'est d'accord. Je n'aurai que deux exigences : une solde à la hauteur de mes talents et n'être soumise qu'à votre seule autorité, capitaine. Si ces conditions vous conviennent, je suis prête à m'engager pour trois mois, renouvelables si la situation nous convient à tous les deux. Je devrai juste aller récupérer quelques bricoles en ville... Elle songea au matériel qu'elle avait laissé dans chambre, avant d'être téléportée à Prestine lorsqu'elle avait imprudemment lu le parchemin magique.
Elle tourna ensuite son regard vers Ghaz, Neph et Solia. Accepteraient-ils de la suivre? Elle en doutait. A vrai dire, peu lui importait. Ils s'étaient montrés efficaces et compétents, les savoir à ses côtés avait quelque chose de réconfortant, mais elle était habituée à travailler seule et à ne compter que sur elle-même...
Quoi qu'il en soit, une nouvelle page de sa vie était à écrire... Comme vous le savez sans doute, je mettrai Circé en pause à la fin de cette quête pour limiter mon nombre de PJ.
Pause ne signifiant "retraite", j'envisage de la ressortir un jour, quand l'occasion se présentera. Dans cette optique, l'idée d'un séjour prolongé en mer est doublement intéressant à mes yeux : il permettra, le cas échéant, de combler l'ellipse temporelle et de faire débarquer ma tieffeline dans n'importe quel coin de Féérune.
S'il y a distribution d'xp en fin de quête (et montée de niveau éventuel), je suis donc preneur.
Je vous remercie tous les deux, une fois de plus, pour cette belle aventure!
Sorts niveau 0 : assistance divine, détection de la magie, lecture de la magie, détection du poison . Sorts niveau 1 : soins légers, soins légers, compréhension des langages, déguisement [domaine]. Sorts niveau 3 : silence, immobilisation de personnes, invisibilité [domaine] Fiche de CircéAutres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis Autres PNJ : Ahuizotl, Galahad de Montléri, Reïlo Blanche Flamme
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Barbare des Royaumes
Chambre 20
2 gemmes
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Dans la nuit naissante, l’immense cité d’Arrabar, tentaculaire et vertigineuse, s’étendait sur la côte à l’extrémité Ouest du Chondath. Des fortifications, des tours, d’innombrables navires, des industries, tout un tas de toitures s’alignant les unes sur les autres, au milieu desquels, dominait un grand dôme doré. Une perspective qui n’enchantait guère le sauvage guerrier métis. C’était un monde fait pour les bras maigres qui l’accompagnaient, pour des êtres rompus à l’exercice de l’étiquette, des hommages et de la courtoisie, ou de la paperasse administrative.
¤ Celui qui veut faire venir à lui son ennemi doit accepter de perdre quelque chose en échange. Mais en décidant du lieu et du moment, ce quelque chose lui sera rendu au centuple ¤ Après tout ce temps, il pouvait encore citer de mémoire des passages du grand livre de l’art des conquêtes que le capitaine des mercenaires lui récitait, chaque mot étant encore ponctué du claquement délicat d’un fouet, mais, revenant aux écrits, le barbare en était venu à douter que son auteur ait reçu dans sa chair le moindre pouce d’acier, ait éprouvé la faim, la peur ou la souffrance… L’un d’eux était un chef de guerre qui venait du Chondath. Certainement l’un de ces immaculés, de soie vêtu, qui regardaient le monde du haut de ces tours en jouant aux dés avec la vie des gens.
Ghaz Arghur secoua la tête et chassa ses pensées avant qu’elles ne puissent prendre racine. Un sourire amer parut sur son visage. L’expérience en mer n’avait pas été si catastrophique. Le barbare avait retiré depuis un moment son épaisse armure, par crainte de couler au fond des abysses insondables. L’idée de la démonette lui avait paru si absurde au premier abord, mais désormais, le guerrier y voyait une opportunité. Un jour, s’était-il promit a lui-même, il reviendrait sur la bai du Chessenta, vers les cimes enneigés des monts d’Akanûl, là où s’étendait autrefois les terres du clan des Crocs Sanglants. A la tête d’une puissante horde, il viendrait occire ceux qui avaient chassés les siens, le condamnant à cette vie d’errance. Un jour, il punirait ces petits seigneurs impétueux. Et pour que ce vieux rêve teinté de vengeance puisse voir le jour, il devait apprendre à naviguer, comprendre les règles et les lois des voyageurs des mers. Il poussa grommela quelques mots, et fit un pas en direction de la rouquine et du capitaine du Chasse-Rêve. Il se figea, droit et immobile. - Akhum, dulgurz Kasnog. J’accepte. Pour un temps, mêlons nos destins. Pour une fois, la vision à long terme l’avait emporté sur l’immédiat. Le barbare jeta un bref coup d’œil anxieux vers l’horizon à l’Est, vers sa terre natale. L’image des montagnes d’Akanûl persista dans son esprit, l’image d’une bannière de guerre flottant au vent, et il la grava dans sa conscience. A jamais, décida-t-il, peu importe où mènent mes pas.
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