Chapitre II.2, [Xarss et Ashura]

L'elfe noir eut beau chercher dans sa mémoire le nom de « Mysk » ne lui évoquait décidément rien. Mais après tout, la plus élémentaire prudence lorsque l'on s'infiltrait chez l'ennemi, était sans aucun doute de ne pas donner son véritable patronyme. Lorik n'avait pas la carte des alchimistes en tête, mais il savait que nombre de ceux ci - bien qu'il ne soit pas légion - s'était assez logiquement installés autour de l'école de magie. Aussi l'étrange duo descendit. Ils passèrent la porte, un peu plus encombrée que lorsqu'ils étaient arrivés et débouchèrent dans la grande rue.

Celle ci était désormais bien plus animée. Des chariots passaient, des piétons aussi, en face, les échoppes étaient presque toutes ouvertes et celles qui ne l'était pas n'allait pas tarder à l'être. Des troubadours commençaient à répandre une musique entraînante dans la grande rue et on trouvait même un peintre entrain de travailler, prenant le portrait d'une jeune fille apparemment timide, qui avait été poussée sur le tabouret par ses pairs.
Ils purent aussi assister à un spectacle amusant. Devant la caserne, à quelques pas des gardes, était allongé un chien de taille conséquente. Il dormait sereinement sur les pavés chauffés par le soleil. Trois enfants, humains et nains, s'était arrêtés devant et chuchotait entre eux. Puis, ils s'assirent et s'adossèrent au chien, et commencèrent à piquer une sieste avec le canidé pour matelas et coussin. Celui ci leva la tête, étonné, puis la reposa en poussant un soupir probablement équivalent à un haussement d'épaule si il s'était s'agit d'un humanoïde. Le fait qu'il ne soit même pas midi ne semblait par ailleurs pas empêcher les gamins de faire un somme.

L'elfe noir et l'humaine se mirent à descendre la rue. De nombreux regards se portèrent sur le drow leur contenu s'étalait sur un large panel, de l'indifférence au mépris en passant, le plus souvent, par une grande méfiance.

La ville semblait animé, en descendant vers la Rauvin, ils purent admirer un miracle de travail collectif. Sur une bonne dizaines de mètres on avait monté une table sur laquelle boulangers, pâtissiers et cuisiniers s'affairaient à préparer une énorme tourte. Au bout de la table, des ingénieurs et mages s'affairaient autour d'une étrange machine qui servirait, la logique le voulait du moins, à cuire la gourmandise. Comment, c'était une bonne question. Sur le chemin, ils eurent le loisirs d'observer d'autres préparatifs de ce genre. De toute évidence, la cité se préparait à des festivités, tout cela en était la preuve.

Il n'y avait qu'un moyen de traverser le fleuve sans bac, alors ils se dirigèrent vers le Pont de la Lune. Traverser l'antique structure magique avait quelque chose de grisant. On pouvait voir à traverse le cristal et la sensation était en premier lieu effrayante, car on se demandait un temps si il y avait vraiment quoique ce soit sous nos pieds. Mais, passé ce sentiment on avait l'impression de flotter. On pouvait voir l'île de la Garde d'Argent au loin, et en bas, sur les rives, quelques roues à aubes tournaient pour activer les moulins. Ils purent voir derrière eux le palais et de l'autre coté, les flèches du Collège de la Dame. Leur destination. Enfin, ils débouchèrent de l'autre coté du pont. Restait à trouver les échoppes qu'ils cherchaient.

Le renégat c'était tempéré de sa dernière humeur reprenant tranquillement son impassibilité coutumière. Parcourant les rue de Lunargent il avait vite fait de se couvrir la tête de sa capuche de son piwafwi, ce qui ne fut pas assez pour passer totalement inaperçu, bien sur qu'accompagné il ne pouvait comme coutume de se faufiler dans les ombres ce qui le changeait dans sa marche qui sans nul doute lui donnait une démarche peu commune. Fluide et souple, le jeune drow se mouvait tel un serpent dans la foule, épiant, à savoir si il ne voyait pas une cape écarlate, se qu’il doutait de voir si le fuyard en avait fait exprès pour attirer l’oeil, écoutant si il n’entendrait pas le timbre de la voix du fuyard et ayant toujours sa mains droite sur le pommeau de cuir souple de l’un de ses poignard de maître, son regard se faisait suspicieux.

Seulement une fois rendu sur le pont de cristal, à l’endroit exacte ou avait plongé dans la Rauvin le recherché, Xarss stoppait net sa marche puis sur une teinte presque étouffé laissait savoir a Ashura…

- C’est ici qu’il à plongé le fourbe, il est descendu le courant surement, difficile d’aller en avale avec ce courant.-

Il regardait et étudiait maintenant les rives de l’autre coté, un lieux plausible où le fuyard aurait put ressortir ou simplement entrer dans un quelconque bâtiments sans sortir de la Rauvin. Il en entrevit deux de possibles et il les retenait de visu. Une recherche en ces lieux s’obligeait. Il allait même à pointer du doigt les deux bâtiments à Ashura en ajoutant…

- Vous voyez Assura, les deux bâtiments vers la sorti de la ville, ils avancent dans la Rauvin, leurs soubassements pourraient possiblement avoir accès directement à la Rauvin et aurait pu y accueillir la sorti de notre fuyard.-

Puis son déplacement silencieux vers l’autre coté du pont reprit de nouveau accompagnant la jeune bretteuse. Une fois de l’autre coté sa recherche visait les échoppes auprès du collège de la Dame. Tout parcours jusqu’ici lui avait permit d’étudier plus profondément celle qui l’accompagnait, il avait prit note de sa cadence de marche, de ses déhanchements, de la longueur de ses pas, du roulement de ses épaules puis de ses courbes naturel. Même si elle n’avait pas les standards drow, la jeune fille avait des atouts non négligeable qui laissait, à quelque occasion, rêvasser le faussement appelé Kryssyyor. Laissant de coté les pensées futiles, il entreprit de reprendre la parole une fois ou ils étaient éloigné de toute oreilles fines pour demander à la jeune fille sur une teinte basse et auprès d’elle, à porté d’intimité…

-Redite moi en plus sur vos découverte dans la bibliothèque Ashura. Avant que l’on trouve la première échoppe, il serait judicieux d’en reparler, même si je doute fortement que ceux qui l’on utilisé puisse avoir fait affaire avec un alchimiste local… Et sachez, étant donné que nous sommes que deux, je crains que cette affaire nous fera découvrir des vérités sur les hautes sphères de Lunargent, car utiliser des poisons de ce type n’est pas donné à quiconque surtout, n’est pas disponible à toute les bourses, il faut de la puissance et des fonds.-

Restant auprès d’elle il attendait la suite avec attention tandis que Vorn bien installé sur le dessus de son havresac ronronnait non chaland.

Perception auditive, détection.

La ville ressemblait plus à une continuité de jardins et de clairière, un havre préservé par d’immenses chaines de montagnes. La brume dissipée aux faveurs de la journée, la cité joyau arborait un nouveau visage. De nombreux orateurs clamaient leurs dernières nouvelles romantiques, rédigés durant la nuit, la foule pour seul juge de leurs performances. Des musiciens égaillaient les ruelles, des comptoirs commerciaux étaient apparus dans la matinée et désormais, jonchaient le sol de la cité, de beaux livres, pièces d’arts et autres objets fascinants. Des lugubres geôles aux aseptisées salles de soin. La jeune bretteuse trouva plaisant de quitter la caserne et son caractère anxiogène. Les deux investigateurs suivirent les parcs et les marchés à ciel ouvert pour emprunter le point de repère le plus célèbre de la ville, le Pont de la Lune.

Le sommet du pont culminait à moins de vingt mètres au-dessus de la rivière pour laisser passer les plus grands mâts. Ashura songeait aux invasions qui avaient poussées à l’édifice d’un tel ouvrage magique quand la voix réprimée de l’elfe noir vint l’extirper de ses rêveries. Elle écouta un instant son partenaire développer sa théorie sur le fugitif tout en continuant sa marche.

- Il semblerait que votre intuition soit pertinente pour le moment.

Elle regarda un court instant vers le fond de la rivière, imaginant répéter le dit plongeon. Puis reprit sèchement sa réponse.

- Mais le capitaine Lorik affirmant que les protections de la ville sont faillibles, je ne pendrais pas la peine de juger de l’éventualité d’une énième galerie dans la souricière. Il y a fort à parier qu’il faudra sortir de la cité pour trouver nos réponses.

° Notre fugitif est une ombre qu’aucun limier ne saurait traquer. C’est l’information qu’il nous manque pour le débusquer. °

Ils continuèrent de traverser l'étendue de force invisible et magique qui s’élevait au-dessus du Rauvin. Le renégat des profondeurs, fidèle à ses habitudes, se rapprocha sournoisement de l’épéiste et lui siffla de nouvelles questions. Toujours à la recherche des échoppes qui bordaient l’école de magie, Ashura lui répondit sur une voix monocorde, sans un regard, pour se concentrer sur son objectif et tenter de se soustraire à son petit jeu d'intimidation.

- Il a été fait mention d’un poison résistant à la magie, virulent. Une forme de nécrose a instantanément été constatée sur la plaie. Le terme de « brûlure du froid »a été aussi mentionné… Nous savons que certains ingrédients sont issus de créatures magiques originaires de l’épine dorsale du monde.

Un index ganté posé sur le menton, l’épéiste s’arrêta de parler un instant. La mine contrariée, elle cherchait dans les tréfonds de sa mémoire, un détail qu’elle aurait omis de mentionner.


Jet de Détection

Le rapprochement avait fait mouche. Le langage des signes drow lui permettait de déceler certaine chose non dites venant des surfacins et Ashura dans sa méfiance et son indifférence parlait un langage clair. Un sourire intérieur s'immisçait à l'intérieur du sombre,ce qui lui donnait un avantage certain lui donnait aussi une plaisance du moment délectable qui changeait du monotone de la voix maladroitement prise par la jeune guerrière. Son absence de regard confirmait que le drow ne lui était pas indifférent contrairement à Sirine qui la jouait faussement timide au débordante frôlant la peur, Ashura assurait sa position tout en restant ouverte, en combat ceci lui serait fatal, devait-il conclure avant d'ajouté sur la même lancé après s'avoir déplacé pour croiser le regard de la jeune épéiste...

-Malheureux tout cela, n'est-ce pas!?- Dit-il semblant être sincère puis il ajoutait toujours installé de la même position...

- Il en sera alors aisé pour les alchimistes de bien nous répondent et ils ne manqueront pas non plus d'en informer les principaux acheteurs, ce qui d'une pierre nous feras gagner deux coups. Si nous réussissons à passer cette journée sans problème ou sans que l'on nous suivre, nous saurons alors que mes suspicions ne serons pas fondé.- Il prit une pose interrogatrice et un regard plus posé et ajoutait...

- La journée sera splendide, cela va de soi!- Appuyant un regard complice dans celui évasif de la preux guerrière.

Il fit un tour d'horizon par la suite pour y déceler un quelconque regard et pour apercevoir, si il y avait lieux, un possible chaperons qui aurait été chargé de les suivre. Des arrêt fréquents permettaient souvent de s'apercevoir que l'on était suivit. Déformation professionnel obligeait, comme l'avait bien dit les bas du cul, il semblerait bien qu'était là la seul raison de sa présence dans cette enquête et de cela aussi il doutait, bref le temps lui dirait bien des choses inconnu, d'ici là il devait performer pour recueillir des informations utile à l'enquête et la sienne. Plusieurs idées lui venaient en tête mais aucune n'étaient louable... Il pensait aux paroles du capitaine, à son histoire, et si il était vrai que sa maudite race n'avait pas d'autre alternative que de tromper? Non, pas lui, pas avec tout ce qu'il avait entreprit depuis des lustres, pas avec toutes les préparatifs qu'il avait orchestré aussi soigneusement, pas avec les milliers de risques qu'il avait dû prendre pour brouiller les pistes, pas avec le meurtres de l'une de ses soeurs favorite de sa génitrice qui avait tué Félicia par jalousie, pas avec tout le chemin parcourut avec autant d'assiduité et d'acharnement à rester sur la voie qu'il avait emprunté... Non, il leurs prouveraient qu'il était différent, tout du moins il se le prouverais avant tout à lui même, ce qui était déjà là, l'essentiel.

Puis il reprit la marche comme si de rien ne c'était passé. Il avait lâché la poigne de son poignard de maitre en avertissant Vorn à une vigilance accrut. Il se sentait bien, il ressentait une émotion proche de celle qu'il avait en Outreterre, cela lui allait à ravir; était là la chose qui ne changerait pas en lui, la méfiance.[I]


Vigilance.

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Xarss, perception auditive : 28
Xarss, détection : 10
Ashura, perception : 3

Quelque chose ou quelqu'un les observaient ils ? Ils furent bien incapable de le savoir. Ashura était peut-être trop concentrée à surveiller le drow pour voir autre choses. Xarss lui était trop plongé dans son jeu de semi séduction. Et puis, l'un comme l'autre étaient plongée dans une ville qu'il ne connaissait pas. Pour l'heure, un titan aurait pu les observer depuis le bout de la rue qu'ils ne l'auraient probablement pas remarqué. Ils continuèrent donc à avancer. Si l'atmosphère restait semblable aux rues qu'ils venaient de quitter - une agréable tension qui montait au fil de la journée pour préparer la nuit - la population changea elle progressivement. Peu à peu, on vit de plus en plus de robe de mage dans la foule. Bleu, rouge, jaune ou encore noir, les couleurs signifiaient probablement quelque chose. La plupart d'entre eux remontaient la rue vers l'académie en étant plus ou moins pressé, et quelques uns en revenaient. De toute évidence, tous, sans exception, étaient assez aisés. Leurs vêtements étaient fait de tissus coûteux, et il n'était pas rares que des bracelets et colliers de ornent leur peau nue. C'était une démonstration si il en fallait une, du coté extrêmement onéreux de l'institution, dont l'année, Ashura en avait déjà entendu parler, se payait plusieurs milliers de pièces d'or.

Une délicieuse odeur de pain frais leur monta aux narines lorsqu'ils passèrent à coté de l'échoppe d'un boulanger qui, profitant du beau temps, avait ouvert grand ses portes et laissait les enfants attroupés devant découvrir l'art de la boulange, et repartait avec quelque gourmandise offerte par un artisan trop généreux. Cela leur rappela que l'heure du déjeuner n'était plus très loin.
Plus loin, une apprentie armurière tannait une épaisse peau pour en faire du cuir. Un gnome passa en trombe devant eux, une dizaine de parchemin à peine moins large qu'il était grand sous le bras. Étourdi, il butta dans un pavé légèrement descellé et manqua de se retrouver les quatre fers en l'air. L'un de ses parchemins s'envola, mais un garde de passage le rattrapa, lui rendit, et lui conseilla avec un sourire d'un peu moins se précipiter.

Le petit spectacle quotidien de la cité se déroula devant eux pendant plus d'une heure. Ils passèrent devant le majestueux collège, dont les jardins publiques étaient en partie remplis de flâneurs. Ils eurent l'occasion de voir un groupe d'étudiant se faire rudement sermonner par une magicienne (probablement une professeure) parce qu'ils se préparaient à un duel sans avoir prévenu personne, sans témoin, et sans même dresser d'arène de protection. Après avoir demander quelques renseignement les deux compagnons apprirent qu'il y avait trois alchimistes dans le coin. Ils n'auraient guère de difficultés à les trouver. L'un tenait son magasin sur la place devant le Collège, l'autre était à quelques rues, et le troisième avait établi son échoppe au rez de chaussée d'un moulin à eau.

Il ne tenait plus qu'à eux de commencer leur enquête. Arrivés devant le plus proches, ils comprirent vite que celui ci était un riche commerçant vu le luxe de sa devanture qui disait « Asclepus Bonavi, alchimie et enchantement de qualité ». L'homme qu'ils apercevaient de l'extérieur à travers la grande vitre du magasin, semblait dans la force de l'âge, et vu son bedonnant, forçait sur la nourriture régulièrement.

Suivant les conseils des citoyens lunargentais, les deux enquêteurs se retrouvèrent devant la première échoppe. Ashura examina un long moment la luxueuse devanture. Elle cherchait un angle d’attaque pour entamer son interrogatoire. Plus exercée à prévenir des méfaits qu’à traquer les malfaiteurs, la bretteuse hésitait à utiliser l’autorité de la caserne. Indépendamment de sa volonté, les soupçons de son comparse avaient éveillés en elle de nombreuses inquiétudes.

- Jusqu’à preuve du contraire, nous sommes officiellement neutres dans cette affaire. Nous poserons nos questions en tant qu’humbles touristes, alchimistes amateurs ou curieux affairistes. Si nos questions peuvent éveiller des soupçons, gardons en réserve la légitimité et l’immunité offerte, gardons cet atout précieusement.

La bretteuse se courba pour brièvement observer l’intérieur du bâtiment, silencieuse, elle continua d’examiner la situation. Toujours à la recherche d’un angle d’attaque. Le meneur d’une caravane marchande lui avait autrefois expliqué l’importance d’une première rencontre, étape déterminante dans le cas d’une transaction. Le marchand rondouillard devait être commerçant aguerri pour tenir une si luxueuse boutique. Il faudrait alors trouver le principal intérêt de cet hédoniste corpulent. Elle interrompit le cheminement de ses pensées pour regarder avec insistance l’elfe à ses côtés.

- Comme vous l’avez remarqué, vous ne passez pas inaperçus ici.

Elle laissa un temps mort dans sa phrase pour volontairement accentuer le malaise.

- Et je ne peux pas vous le reprocher. Simplement pour dire, que ce marchand risque d’être sur la défensive en voyant l’horrible menace que vous êtes dans sa si précieuse boutique. Ne vous offusquez pas!

La guerrière ne put restreindre un petit rire suite à son espièglerie. Elle glissa à nouveau un œil sur le drow puis se retint de lui demander conseils de sociabilité sur les démarches à suivre. S’efforçant de se montrer agréable, la guerrière afficha un sourire radieux, elle prit l’initiative de franchir le seuil de la porte et de s’approcher du commerçant, jetant un dernier coup d’œil sur la ville qui continuait de s’éveiller en arrière-plan. D’un air flâneur et curieux, elle observa les nombreuses étales, mimant vaguement son hypothétique érudition.

L'impassibilité faciès du drow parlait de lui même suite aux propos d'Ashura. Le faux fourbe prit un temps calculé puis sur un ton neutre dit simplement...

- L'horrible, aurait put être évité très cher... Mais soyez assuré que je ne vous en veut pas, simplement, comprenez que j'ai une bonne mémoire.-

Sur ce, il resta stoĩque extérieurement mais à l'intérieur tout son être prenait plaisir à apprécier le jolie sourire d'Ashura puis il se rappelait douloureusement, la dernière fois qu'il avait eut le loisir d'observé un aussi sincère et jolie sourire. ''Félicia!'' * Si tu savait comment tu me manque. * Se dit-il honnêtement le cœur qui vint se plisser de quelque souvenirs profonds. La seul personne qu'il avait éprouvé un sentiment, ce qui lui avait fait faire son choix d'ailleurs, il avait chercher à avoir de meilleur moments avec elle et loin de l'Outreterre, mais...

Pendant que la bretteuse entrait il sorti de sa rêverie pour suivre les pas et entrer dans l'échoppe de l'alchimiste. Contrairement à la jeune fille il allait directement face au personnage bedonnant qu,il trouvait légèrement dégoutant mais n'en laissait rien savoir dans ses actes et faciès puis sur une teinte aimable, entreprit avec diplomatie le début...

-Bien à vous, messire l'alchimiste, il doit se tramer une fête dans Lunagent pour y avoir une aussi grande troupe dans les rues!?- Dit-il presque joyeusement en retenant tout de même son élan d'empathie puis attendit une réponse sans vraiment laisser le temps à la discussion puis enchainait toujours sur la même lancé.

-Je cherche à savoir combien me reviendrait pour enduire mes dards de lancé et mes poignards d'un poison mortelle? Bien entendu à savoir si vous avez plusieurs type de poison et leurs effet? Et sans oublier avec leurs contre poison. ...

Il sorti adroitement deux poignard et cinq dars de sous son piwafwi en déposant l'ensemble devant lui et apposant ses deux mains bien visible devant l'alchimiste attendant des réponses à ses question et gardant son meilleur faciès.


Diplomatie

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Xarss, diplomatie : 5

Le bedonnant marchand ouvrit grand les yeux. Lorsque Xarss passa la porte, les deux gardes qui étaient en faction, un peu assoupis prêt de la porte, se réveillèrent, et les deux clientes du moment (dont l'accoutrement trahissait le prestige de la position) poussèrent un cri de terreur. Avant même qu'il ai pu ouvrir la bouche, le drow venait de plonger le petit magasin dans une terreur sans nom. On allait apparemment tout de même le laisser parler. Il avança et les clientes s'écartèrent en bondissant presque. Les deux murs latéraux était recouverts d'étagères dans lesquels s'alignaient de nombreuses potions mais aussi des objets de décorations d'où émanait de la lueur ou encore des vaporisateurs d'essence.

Lorsqu'il prit la parole, Asclepus paraissait encore partagé entre le dégoût, la haine et la terreur. De toute évidence, les efforts de gestuelle diplomatique de l'elfe noir n'était pas suffisant. Lorsqu'il posa la question, le marchand avait apparemment fait son choix : ce serait la colère.

Asclepus Bonavi

COMMENT OSEZ VOUS PÉNÉTRER DANS MON MAGASIN ?! Pourquoi nos Sentinelles ont elles laissées passer un être tel que vous ?! Il repoussa violemment les armes du drow. Et qu'est ce qui vous fait croire que je produit du poison ! Je suis alchimiste, pas empoisonneur ! Asclepus Bonavi, troisième du nom, meilleur alchimiste de la ville ! Oui monsieur. Et maintenant, sortez de mon établissement, vous n'êtes certainement pas digne d'y poser les pieds, encore moins d'y rester. -------------------- Bonavi est un marchand dont les atours trahissent la grande richesse. Il à dépassé la force de l'âge et son double menton témoigne d'une vie plus que faste.

Il claqua les doigts et sembla instantanément oublier le drow pour rassurer ses clientes dont l'une avait manqué de tomber dans les pommes. Les deux gardes par contre l'encerclèrent et de la main, lui indiquèrent la sortie, sans faire preuve de rudesse particulière pour le moment.

Evidemment, Ashura avait pu tout voir de l'extérieur, mais ce n'était pas comme si elle n'avait pas prévenu son compagnon.

Sa boutade tintée d’ironie avait prédit le drame à son grand désespoir. La situation ne réjouissait pas la guerrière, bien au contraire, ses préceptes l’entrainaient irrémédiablement à raisonner les offenseurs et à défendre les offensés. Même s’il s’agissait de cet irritable habitant d’Outreterre, elle n’avait pas réellement de haine viscérale envers le drow. Sa fascination prenait parfois le pas sur ses craintes. Mais pour le moment, cette altercation offrait une opportunité qu’elle se devait de saisir. Furetant à travers les étals, sa présence passée quasiment inaperçue, à défaut de son camarade, elle se rapprocha des clientes offusquées d’un pas assuré.

Ashura s’interposa entre le drow, désormais en prise avec deux gardes, et les dames toujours en proie à l’hystérie. D’un geste élégant, elle entrouvrit sa cape pour laisser dépasser le manche de son arme. D’un air profond et mystérieux, elle redressa les épaules et déclara sobrement:

- Ne craignez rien mesdames.

La bretteuse opportuniste avait le corps planté en rempart devant les deux protégées, toujours attentive aux gestes de son partenaire, elle porta discrètement son attention sur le dénommé Ascelptus afin détaillé son analyse. Le marchand semblait embarrassé par la réputation de son prestigieux magasin, il avait visiblement passé une bonne partie de sa vie dans l’opulence et sa tolérance semblait limitée. Ce n’était pas la première fois qu’elle rencontrait un arrogant bourgeois, et à défaut de pouvoir se vanter d'être négociante, elle savait se mettre en valeur auprès de l’élite.

Pour le moment, Ascelptus Bonavi tentait de rassurer ses potentielles acquéreuses. Mais l'apprentie bretteuse ne manquerait pas de s’immiscer, patientant un instant que l'elfe noir contienne sa rage et que la quiétude regagne l'échoppe.

Psychologie sur Ascelptus Bonavi/ Pour déterminer s'il est digne de confiance.

La situation devenait instable. Seul Vorn avait réagi en ses dressant sur ses pattes et crachant vers l'indigne alchimiste qui avait manqué de savoir vivre à l'égard de son maitre. Le jeune drow avait très souvent essuyé des répliques de racistes, d’effrois et de peur mais jamais ainsi. * Et ensuite les surfacins se demande pourquoi nous ne changeons pas et restons … Mauvais.* Se dit-il durant la mascarade qui se déroulait. Le sombre en lui c’était déjà vu lui trancher la gorge en lui sortant la langue par le trou béant que produirait une entaille à se gros lard puis sa peau servirait d’abat jours, elle devrait être des plus merveilleuse une fois tanné au sel et au soleil.
Toute la sagesse futile du fuyard se devait d’être pour une fois bien placer et c’est le pourquoi qu’il ne prit sur l’instant ses armes car des meurtres auraient été accomplis. Respirant un bon coup et sans mouvements brusque, il dû affronter son orgueil comme jamais auparavant. Il luttait contre lui-même ainsi des démons si présents en lui et encore chaud de son esprit. Puis comme un éclair le traversant il rangeait ses armes dans sa ceinture à munition, remit son piwafwi correctement et sa mains gauche lui démangeait de créer une puissance qui anéantirait l’échoppe du trop imprudent alchimiste. Ses visions d’horreur qui lui passait présentement en tête le portait toujours plus près d’un défunt avenir qui le réduirait à rien si il cédait.
Le renégat comprit qu’il ne valait rien de tenter de se sauver, effectivement, sa race était maudite et les surfacins méritaient une mort lente pleine de souffrance. La mort était palpable sur l’instant, elle rôdait entre ses doigts et son esprit s’enfonçait dans une tortueuse rivière de sang emplit d’immondices parmi les méandres qui n’attendaient que son échouement. La fin était proche et il allait mourir dignement devant l’affront d’un gros gras graisseux gluant qui avait osé perpétrer devant tous des calamités odieuses à son égard.
La force forte de toute chose allait déclencher un calvaire dans l’échoppe quand soudain la venue d’Ashura, qu’il avait déjà oublié la présence et le pourquoi qu’il était là, vint adoucir d’un iota la tension grandissante. Sa voix venait d’avoir le timbre de Félicia ce qui le transportait immédiatement en d’autre lieux et d’autres moments.
*Doux mon ange, écoute cette musique lointaine, cet avenir lumineux, ouvre ton cœur monotone mon angélique malicieux, souvient toi de la douceur de mes seins fragile dans tes mains, de cette joie indescriptible emplie de sensualité, de mes charmes dévoilés en cette nuit sans étoiles qui faisait de nous le satin de la vie… *

L’écho retentissait tel les trompettes d’une cour royale le chavirant dans ses intentions, sa sagesse avait trépassé mais l’Amour qui se trouvait au centre du mal avait éclot lui donnant une rose à féconder, elle grandirait encore sans jamais cesser de croître.

-Merci-

Avait-il dit dans un souffle presqu’éteint. Nul ne pouvait savoir à qui était destiné ce remerciement puis sans chercher à s’imposer il se dirigeait vers la sortie et tel une couleuvre il se faufilait adroitement entre les deux gardes sans les effleurer. Une fois à l’extérieur il resta de marbre regardant devant lui le collège qui se dressait, sa vision trouble du moment dû aux larmes qui perçaient cette carapace, lui donnant une image fluide de cette masse de pierre, lui rappelait le pourquoi qu’il avait choisi cette voie. Il se senti affaibli et comprit que lorsque l’on dénature une chose, elle s’affaibli. Sa réflexion le portait maintenant sur sa valeur réelle en ce monde. Une réponse rieuse lui insufflait… * Tu as choisi le service, alors sert.* Cette voix, il ne l’avait encore jamais entendu mais il savait de qui, il en était persuadé… Seluné.

Un chant mystique et ancien lui vint puis il se mit à le chanter silencieusement en l'accompagnant d'une danse épique comme lui seul pouvait le faire. Il chassait les scories négatifs qu'avait engendré ce Asclepus Bonavi, troisième du nom, il n'oublierait jamais ce nom et un jours il s'éteindrait au bout de l'une de ses lames. La danse le calmait et le faisait réfléchir, doucement il emboitait les pièces du puzzle.



Représentation Danse