L'éclosion de la fleur de lune, Suite du village mystérieux

Ailsa suivi le haut prêtre un peu plus loin. Ecoutant les paroles du prêtre, elle hocha la tête sérieusement puis se saisi de la magnifique petite fronde. Cette dernière était magnifiquement tannée et renforcée d’acier, au point qu’elle n’en avait vu peu de si belles. Extrêmement fier de ce présent, elle baissa la tête en signe de reconnaissance, le sourire aux lèvres. Elle l’accrocha à sa ceinture.

-Merci, j’en ferai bonne usage. Comptez sur moi pour la suite.

Mais déjà, le groupe se dirigeait vers l’extérieur. Curieuse, elle suivit la foule. C’est ainsi qu’elle découvrit la scène, et bien qu’elle mit du temps a faire le rapprochement entre le vieillard et le mythique mage de l’histoire du tavernier, elle fini par tout saisir. La discussion se prolongea dans la taverne et l’histoire fut dévoilée. Ailsa s’était assise sur une chaise non loin d’Arveene et écoutait attentivement l’histoire du mage. Touchée par la réaction du tavernier le pardonnant, elle croisa les bras et sourit. Lorsqu’il eut fini, elle décroisa les bras et attrapa ses mains.

- Cela explique bien des choses, merci pour ce récit. J’ai une question, Mage. En tant que savant magique puissant, que savez-vous des fleurs qui poussent près du portail, appelés Fleurs de lune ?

Puis, Zalkine partit. Décidément, cette personne était des plus suspectes. Montant rageusement les escaliers, la demi-elfe éveillait de plus en plus les soupçons de la druide. Attendant que cette dernière parte, Ailsa ne put s’empêcher de lâcher quelques mots.

- Mais qu’est ce qui lui prend ?

Bien que faisant l’ignorante, Ailsa se doutait que la demi-elfe cachait encore quelque chose. Et elle souhaitait savoir quoi.

L’incantation magique était une toute nouvelle expérience pour la belle halfeline. Malgré le fait qu’il ne s’agisse que d’une incantation mineure, Arveene avait les yeux pétillant de fierté à utiliser les arcanes. Décidément, cette aventure lui avait apprit plus qu’elle aurait pu imaginer. Entre les cours de combats avec Hanni, les discutions passionnantes avec Ailsa, la découverte de la magie grâce aux prêtres et magiciens du groupe et les nombreuses batailles victorieuses, elle avait réussi progressivement à progresser dans chacun de ces domaines. Il y avait dans son utilisation de la magie quelque chose d’interdit qui la faisait frissonner d’excitation. La trace de nécromancie qui s’y cachait augmenta encore cette sensation taboue terriblement séduisante.

Alors qu’elle voulait en avertir le guerrier, elle se retrouva nez a nez avec le magicien responsable de toute cette mascarade. Elle et ses amis l’amenèrent a l’auberge et il pu enfin raconter le déroulement de son histoire ainsi que l’orgueil qui les avait emmené, lui et les villageois, dans leur propre enfer.

Encore toute enjoué par son incantation, elle profita de la fin de la discution pour se rapprocher du Damarien et lui susurra :
-Hanni, ton étui recèle des traces de nécromancie, je ne peux, avec mes connaissances actuelles, t’en dire plus pour le moment. Elle regarda les membres du groupe et rajouta plus discrètement encore. Ça ne me plait pas plus qu’à toi, mais l’elfe pourrait peut-être en savoir un peu plus. Sinon, les nouveaux venus sont probablement aptes à mieux le déchiffrer. En attendant tes consignes, je me fais un plaisir de te le garder.

Puis l’ensorceleuse sourit. Elle savait bien qu’Hannibal n’ignorait pas son penchant pour s’accaparer les affaires des autres. Et il savait aussi que s‘il voulait reprendre son bien, il n’avait qu’a lui demander.

A cet instant, Arv remarqua le ton surprit de sa petite camarade et se réajusta au ton de la conversation. Zakline disparaissait dans l’escalier et Ailsa braquait son regard sur sa personne.

¤ Mais quelle mouche l’a piqué, on dirait bien qu’elle nous cache encore quelque chose ¤

Les regards des deux hins se croisèrent et Arveene lui fit comprendre son interrogation par un haussement d’épaules et de sourcils.

Agath's n’arrêtait pas d'observer Zakline, il voulait savoir ce que cette femme cachait et aurait voulu lire ses pensées. C'est alors que l'elfe se rappela d'un sort qu'il avait appris et oublié permettant de connaître les pensées des gens. Sans attendre un instant de plus il l'utilisa et commença à scruter les pensées des personnes présentes dans la pièce. En particulier celles de Zakline qu'il observa aussi longtemps que nécessaire pour avoir accès à toutes les informations qu'elle ne voulait pas dévoiler.

Le mage ne manqua pas d'observer ses compagnons en particulier Hannibal et Arveenne qui semblaient se parler à l'écart. Puis ce fut le tour des nouveaux venus, si quelqu'un cachait quelque chose d'important il devait le savoir.

Agath's scruta ainsi les pensées de tout ce beau monde pendant quelques minutes...

Agath's lance détection des pensées et commence par Zakline (à fond), puis Hannibal et Arveenne, puis les nouveaux venus.

Hannibal ne prit pas la peine de cacher sa légère déception lorsque l'halfelin lui fit part de ses conclusions quant au tube à message. Il savait pertinemment qu'Arveene aurait elle même aimée pouvoir faire plus mais savoir déjà que l'objet était empreint de magie noire était une information non négligeable et qui pouvait éviter bien des désastres. Il finit par adresser un chaleureux sourire à la petite hin en lui répondant à voix basse.


-T'inquiètes pas Arv'... c'est déjà beaucoup, ce que tu as appris sur ce tube. Il n'hésita pas à poser une main sur le crâne de l'halfelin pour le tapoter affectueusement. Je vois que tu ne portes pas plus l'elfe que moi dans ton coeur mais tu as peut être raison...


Il se risqua à jeter un regard à l'arrogant personnage, croisant un moment son détestable regard avant que le damarien ne revienne à Arveene en retrouvant rapidement le sourire comme presque à chaque fois qu'il lui parlait.


-Bah oublions cette tête de mule... peut être la prêtresse de l'aube saura-t-elle aussi bien s'y prendre pour identifier cela. Il désigna du regard le long tube de cuivre toujours dans les mains de la petite hin. Et je gage qu'elle saura se montrer plus polie et agréable "qu'oreilles pointues".


Bien que pouvant paraître haineux, ce petit sobriquet n'était en rien péjoratif dans la bouche du damarien qui n'attribuait ce surnom qu'en raison du mauvais caractère de l'individu. Il n'avait eut que peu d'occasions de rencontrer des elfes mais à chaque fois il n'avait put que constater le caractère hautain et l'égo particulièrement détestable qu'ils affichaient à l'égard des autres races. Que ce fut les elfes de la jungle ou ceux venant de cultures plus "civilisées", Hannibal avait l'impression de n'avoir rencontré que les plus mauvais ressortissants de cette race pourtant légendaire. Et au fond de lui, il espérait que l'avenir lui donnerait tord concernant les elfes.

Il quitta rapidement ses rêveries pour reposer son regard dans celui de la hin avec complicité alors qu'il laissait sa main glisser sur sa joue.


-Mmmh je suis sûr qu'il sera entre de bonnes mains avec toi et d'ailleurs... Sa main libre fouilla rapidement dans sa bourse alors que son autre main venait légèrement et amicalement pincer la joue d'Arveene comme on le ferait avec un enfant polisson. Voilà un petit salaire que tu as bien méritée jeune fille... tu ne pensais pas que je t'oublierais tout de même? Mmmh?


Il fit doucement passer une dizaine de pièce dans la main de la jeune halfelin le plus discrètement possible avant d'afficher un air un peu plus sérieux et solennel.


-Quand tout ceci sera terminé, j'aurais à te parler Arveene...



Donne 10 pièces d'or à Arveene.

La Fleur de Lune

Moment : nuit, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : pleine lune, ciel ombrageux, neige au sol
Karion en mode pnj.



Le magicien elfique avait encore une idée lumineuse dont lui seul a le secret : jeter un sort devant des jeteurs de sorts aguerris pour lire leur pensée. D’autant plus qu’il souhaitait connaitre les pensées de leur guilde alors qu’elle n’était plus à la table, car partie se coucher…

D’ailleurs Agaths s’aperçut vite de sa sottise lorsqu’il vit les yeux de Tenavril et du mage se river sur lui.

Le mage prit son temps pour répondre à la question posée sur la fleur de lune. Il était en pleine réflexion, réflexion qu’il avait du mal à trouver à cause de la fatigue :

- Je crois que la fleur de lune était un composant essentiel à la malédiction qu’a souffert le village. Le muret servait comme un anneau de subsistance mais en grand format. Ainsi les villageois n’avaient plus faim et soif. Quand à la fleur, ça doit être son parfum qui a un pouvoir redoutable sur les esprits, encore plus que les légendaires philtres d’amour.

Tenavril acquiesça du chef. Il ajouta :

- C’est pourquoi cette fleur ne doit pas tomber dans de mauvaises mains. Je sais que je vous demande de vous démontrer déloyal envers votre employeur et combien je n’aime pas ça. Mais votre employeur est une crapule qui exerce le contrôle sur votre guide en menaçant sa sœur. Que croyez vous qu’il ferait avec une telle fleur en sa possession ? Surtout quand on connait ses talents de parfumeur…Je compte donc sur vous pour retrouver sa sœur et de détruire la fleur.


Zakline s’était montrée sans doute la plus raisonnable en allant se coucher. Chacun sentait l’épuisement les gagner…

Ecoutant avec admiration le Haut Dracosire parler au groupe, elle réfléchit aussi par elle-même, comprenant les implications de cette nouvelle mission qui lui était implicitement adressée. Si ce parfumier venait a récupérer la fleur, qui sait ce qu’il pourrait créer comme charme maléfique. Un homme retenant des otages pour arriver a ses fins est forcément mauvais. Mais Ailsa avait besoin du soutien du groupe, ces derniers étaient expérimentés et savaient des choses qu’elle ignorait. Durant les explications magiques, elle chercha une approche possible. Elle lança quelques mots à Tenavril dans son langage inaudible.

¤- Je vais en parler avec eux et poursuivre les opérations. Si l’on doit attendre avant de repartir directement, faites moi signe et nous parlerons plus tard dans la soirée. ¤

Une fois le discours de Tenavril terminé, la hin enchaina :

- Qu’en pensez-vous ? Devons nous rebrousser chemin et sauver la sœur de Zakline ? Je ne connais pas les circonstances de votre embauche, mais il semblerait que l’on vous ai roulés. Je doute de toute façon que ramener cette fleur à ce tortionnaire fasse un quelconque bien a qui que ce soit, non ? Elle se tourna vers Ielenia : Dame de l’Aube, vous avez jusqu’ici pris des initiatives dans ce groupe, que pensez vous de l’idée ?

S’arrêtant un moment, écoutant les premières réactions, reprenant son souffle et enchainant, de nouveau tourné vers le groupe entier.

- Personnellement, j’aimerai en parler avec Zalkine pour avoir son avis et sa version des faits, mais elle ne semble pas en état. Il se fait tard, et nous sommes tous fatigués. Pourquoi ne pas se reposer la nuit et réfléchir ensuite à la meilleure approche ? La nuit nous portera conseil. Qu’en dites-vous ?

Espérant avoir amené le débat, la hin laissa le groupe agir a sa guise tandis qu’elle en faisait de même. Elle se tourna vers Arveene.

¤- J’aurai aimé pouvoir parler avec toi dans le cours de la soirée si tu n’y vois pas d’inconvénient. On se retrouve dans une chambre ou dehors ? Je te suis. ¤

Espérant pouvoir discuter avec sa nouvelle amie sans trop de monde autour, elle relançait le contact avec la hin, souhaitant discuter des récents événements et de l’avenir du groupe, en plus d’un bavardage bien mérité.

-Il est évident que si elle demande notre aide nous lui apporterons. Encore faudrait-il qu'elle la demande. Cependant, nous ignorons tout de la capture de sa sœur, aussi avant d'aller se mêler de cette histoire il faut en savoir plus. Ce genre de chantage peut avoir des racines plus profondes sur le pourquoi de cet acte aussi je resterai prudente. Je suis d'accord sur le fait que tout le monde est fatigué et que nous devrions aller dormir.

La prêtresse restait quand même dans le vague quant à son attitude vis-à-vis de Zakline. Cette dernière ne voulant pas jouer franc-jeu, elle ne voyait pas pourquoi elle en ferait autant. Elle était toujours prête à aider quiconque le méritait, mais en aucun cas elle n'irait aider quelqu'un qui ne voulait pas de son aide, du moins pas directement. Il lui était déjà arrivée de contribuer de manière détournée, au bien être de quelqu'un, mais ici elle sentait qu'il y avait comme une réticence profonde. Quelque chose, que la principale intéressée cachait délibérément. Il lui fallait dans un premier temps découvrir les non-dits avant d'essayer de libérer qui que se soit. Elle regarda d'un air autant amusé que surpris les messes basses que se faisaient Ailsa et Arvenne. Elle se décida de passer outre pour le moment. Elle devait refaire le plein d'énergie, la journée de demain s'annonçant mouvementé pour ne pas dire remplie de surprises.

-Je vous laisse pour ce soir si personne n'a plus rien à dire. Demain est une nouvelle journée que le seigneur de l'Aube nous accorde. Celle-ci s'achève sur un ton optimiste tâchons de continuer dans cette voie.

La réaction de son ami Hanni était étonnante. Elle savait qu’ils étaient tous les deux très proches mais depuis qu’ils se connaissaient, le damarien gardait fréquemment ses distances. Le rapprochement physique qu’il lui offrait était réellement nouveau.

Bouche bée, elle lui sourit pendant cet instant de promiscuité pas forcement désagréable. Se ressaisissant, elle accompagna le geste à la parole en le remerciant pour les piécettes offertes avec une embrassade sur la joue.

- Et je serais la pour t’écouter. Ce fut ce qu’elle trouva de mieux à dire au ton sérieux de sa requête.

Alors que chacun des autres jours, elle n’écoutait pas trop les consignes et interactions entre chacun des protagonistes, la demande du dénommé Tenavril avait de quoi retenir toutes les attentions. Le but de la quête venait de changer du tout au tout. Malgré le fait que cela ne faisait pas si longtemps que la mission leurs avaient été confiée, Elle tenta de se remémorée les traits caractéristiques de Maitre Phalantar. En effet, leur voyage dans le temps ainsi que les différents combats qu’ils avaient vécus donnait l’impression qu’une éternité s’était écoulée depuis leur entretien avec leur employeur.

Maitre Phalantar avait-il l’air fourbe, ou machiavélique ? Arv croyait bien se souvenir que Dame Zakline n’avait pas l’air d’être soumis à un quelconque rapport de force avec lui. Ou alors elle cachait extrêmement bien son jeu, ou bien certaines choses n’était pas encore élucidée.

Et ce Tenavril qui affirmait maintenant que le parfumeur était une crapule laissait la hin perplexe. Heureusement que la gentille Ailsa était de son coté car sinon, elle n’aurait pas écouté ce qu’il avait à dire.

- Je suis d’accord sur le principe d’allez rencontrer ce personnage mais si nous ne revenons pas avec un exemplaire de la fleur, le risque pour la sœur de Zakline, si risque il y a, est peut-être bien plus dangereux. Une possible solution serait de faire un leure de la fleur…

L’ensorceleuse en herbe n’avait certainement pas les compétences pour une possible falsification. Voyant la prêtresse de l’aube se lever avec un dernier ton d’optimisme, elle la suivi avec un clin d’œil à sa druide préférée. Une chambre était bien assez grande pour deux demi-personnes…


Test de concentration (+5) pour souvenir d'une quelconque ambiguïté chez maitre Phalantar.


Edit Tenavril : La suite de vos aventures