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Paralogue : Mauvaise route
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
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Les années avaient passées. Les humains pensaient souvent que le temps doit être infiniment lent pour les elfes, mais, comme le savent les plus savants d'entre eux, l'écoulement du temps est relatif à son propre espoir de longévité. Pourtant, pour Yarveth, sans doute les 29 ans depuis la Retraite qu'il avait refusé de suivre s'étaient il passait comme un éclair.
Il avait sauté de routes en routes, d'aventures en aventures. Pourtant, peut-être son devin de père aurait il pu le dire désormais, mais lui n'avait pas encore vu de réel changement dans son existence. Bien sûr, il avait rencontré des dizaines de personnes différentes, affronté des bandits. Mais, étrangement, lui même, en son for intérieur, était presque le même que lorsqu'il avait vu son vieux maître d'armes pour la dernière fois. Ses pouvoirs n'avaient guère augmentés, pas plus que ses capacités martiales. Comme si il avait stagné. Comme si le grand Savras avait auguré quelque chose dans son avenir, et que rien ne se passerait vraiment tant qu'il ne l'aurait atteint.
Pour les elfes, enfin, il n'était plus un adolescent. 1373 marquait non seulement son cent-dixième anniversaire, mais les évènements mondiaux qui s'étaient produit cette année avait débloqué quelque chose en lui. Depuis le début de l'année, les dragons fous ravageaient à nouveau les Royaumes. Quoiqu'il n'en sache pas beaucoup, il avait sur les routes compris que ce qui rendait cinglé les Grands Vers, était probablement lié à l'immémorial mythal que ses ancêtres avaient déchainé sur ceux ci des millénaires plus tôt. Bien que la chose ne le touche pas, il ressentait parfois son sang et sa magie s'agitait ces derniers temps. Rien d'inquiétant... mais tout de même.
Au gré de pérégrination sur la côté ouest, il s'était ensuite aventuré vers le centre, sans vraiment savoir où il atterrirait. A Evereska peut-être la légendaire cité de son peuple, dissimulée par magie, dernière trace des royaumes eladrins ? Qui savait... certainement pas lui. Toujours était il qu'en route il avait rencontré une nouvelle bande. Une dizaine d'hommes, un peu brute mais apparemment pas méchants qui se dirigeaient dans le même sens et avec qui il voyagea quelques temps.
Il se demanda un temps si il ne devrait pas rester avec eux. Le groupe était sympathique, parfois trop grivois, mais ils connaissaient l'aventure et les routes semblaient bien trop dangereuses pour rester seul pourtant...
13 de Mirtul, 1373 Contrée du Mitan Sud du Trielta, non loin de la route marchande. Matin.
- Bon alors Caron. Qu'est ce qu'on fait ? La Flèche nous a demandé de nous occuper de la route mais y'a personne.
Yarveth ne savait pas bien de quoi parlait Caron - le chef de la troupe - et Parbelas, l'un des autres hommes. Malgré la camaraderie qui régnait dans la bande, il restait le nouveau, et si on ne lui cachait rien de particulier, il ne participait pas vraiment non plus aux conversations. La dizaine de jours qu'il avait passé avec eux avait été assez calme. Ils s'étaient arrêtés à Triel le soir précédent et, fatigué, il avait abandonné ses compagnons qui s'enivraient en bas de la taverne. Et ainsi, ce matin là, après plus de deux heures de marche, il était le seul avec l'esprit réellement clair, là où tout les autres grognaient en se frottant les tempes depuis le début du voyage.
- On attend, on verra bien...
Ainsi, pendant encore quelques heures, ils avaient monté un bivouac de fortune et fini leur nuit le long de la route. Que voulait dire "s'occuper" de la route ? L'ensorceleur ne le savait pas vraiment. Mais le hasard, ou Tymora, fit qu'il l'appris par chance sans avoir à se mêler de ce qu'il voyait. Désireux d'améliorer un peu l'état physique des autres, il s'était mis en recherche d'une plante particulière dont Evendur lui avait parlé des années plus tôt, sensé calmé les migraines post-cuites. Il ne trouva rien de ressemblant mais, en revenant vers le camp, il eut le réflexe de se cacher derrière un arbre. Sur la route, ses compagnons étaient visiblement entrain de parler à un conducteur de chariot. De loin, il avait cru que ce dernier avait un problème... mais en s'approchant il avait vite compris que ce n'était pas le cas.
Ses compagnons, qu'il croyait à tout le moins bienveillants, si ce n'est vertueux, étaient visiblement entrain d'extorquer tout ce qu'il pouvait au pauvre voyageur.
Il se trouvait à l'est de la route, et la scène se déroulait de l'autre côté. Aussi rien ne l'empêchait de s'en aller immédiatement. Il serait loin le temps que ces grognards s'en rendent compte... mais pouvait il vraiment faire ça ?
Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
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Habitant des Royaumes
Chambre 25
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ingt-neuf années avaient passé depuis que la grande majorité des Elfes, vivant à Cormanthor, décida de quitter leurs terres ancestrales pour aller vivre dans le rêve paradisiaque d'Éternelle-Rencontre. Yarveth, lui, fit partie du peu qui avait décidé de rester derrière. Certains ne pourraient pas comprendre la raison derrière son choix, et la trouverait sans doute irréfléchie à bien des égards. Quoi qu'il en soit, l'elfe de la lune n'eut, jusqu'ici, l'occasion de s'expliquer là-dessus. Et même, avait-il seulement envie de le faire? Après tout, depuis quand avait-il eu besoin de justifier ses décisions, surtout, si cela ne concernait que lui? Ainsi, pendant pratiquement trois décennies, il avait voyagé sur les routes, ne restant jamais trop longtemps au même endroit. Allant de découverte en découverte. Cela semblait bien court, mais le plaisir qu'il en avait tiré était à la fois immense et précieux; une expérience qui l'avait déjà marqué profondément et qui, par la grâce de Corellon Larethian, le dieu protecteur et créateur des Elfes, pourrait encore le surprendre dans les siècles qui lui restaient à vivre. Pourtant, ce qui était à l'origine de son front soucieux n'étaient pas ces rumeurs qu'on colportait sur les routes et qui concernaient le grabuge causé par les dragons à travers Faêrun, ni même le fait que la cause probable de ceci était les actions passées de son Peuple, mais bel et bien cet état de "stagnation" dans lequel il était plongé de puis quelques temps. Et apparemment, rien ne semblait vouloir l'extirper de la monotonie naissante qui le guettait chaque jour. Rien, ou presque. Car sa rencontre avec cette bande de bourrus braillards mais sympathiques, avait apporté un peu de gaieté sur les routes. Yarveth avait donc participé volontiers à leur beuverie débridée, ainsi qu'à la bonne rigolade qui semblait être la norme au sein de la troupe. Sauf que l'elfe veillait toujours à ne pas dépasser ses limites. Ainsi, alors que ses camarades avaient encore les yeux dans le brouillard ce matin, il était le seul en pleine possession de ses capacités. Une situation fâcheuse qu'il avait l'intention de résoudre à l'aide d'une herbe particulière pour que la bande puisse reprendre au plus tôt la route. Malheureusement, sa fouille n'avait rien donné, et il était temps de retourner au camps de fortune avec les autres. A son retour, Yarveth fut pour le moins surpris par ce qui se tramait. Le vrai visage de ses compagnons se révéla à lui et il en fut bien déçu. Bien sûr, il pouvait reprendre le chemin seul et partir de son côté mais sa conscience, elle, ne pouvait se résoudre à abandonner le pauvre charretier à son sort. Il devait agir. En observant la scène depuis son arbre il devait, cependant, revoir l'idée d'une confrontation directe et ne songer au combat qu'en dernier recours. Car il y eut à peine un instant qu'il considérait encore ces hommes comme des amis. Bien qu'un peu rustres, ces hommes avaient été corrects avec lui, et pour l'elfe, cela avait encore un peu de valeur en dépit des circonstances. Il prit toutefois son arc en main, et de sa main libre il dessina rapidement en l'air un signe complexe tout en murmurant une formule magique. Puis, il finit en posant sa main sur sa poitrine et laissa la Magie opérer pendant un instant. Une fois prêt, il sortit de sa cachette et se dirigea vers le chariot et le groupe. Dès qu'il fut à portée de voix, il héla leur chef, s'adressant à celui-ci sans agressivité, cherchant plutôt à le raisonner: "C'est donc ce qui avait été prévu depuis le début? Rançonner les passants qui auront le malheur de croiser votre route. Est-ce bien nécessaire? Je suis persuadé qu'il existe bien d'autres moyens de remplir vos bourses, Caron ... des moyens plus rapides et plus gratifiants."Ensuite, Yarveth stoppa ses pas mais continua de parler: "J'ai entendu dire que dans les villes ils sont toujours à la recherche de groupes d'hommes qui sont prêts à remplir des missions en échange de coquettes sommes. A mon avis, cela vaut largement plus que quelques objets de quelconque valeur pris dans les poches d'un malheureux charretier."Ainsi donc, la suite des évènements dépendait entièrement de ses talents de persuasion et de la réceptivité du chef de la bande à son idée. Je lance Armure de mage avant de m'approcher Et je tente un jet de persuasion (social?) sur Caron
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Façonneur de Montagnes
Chambre 6
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Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Sacré jet de persuasion, je l'avais pas vu venir ^^ Pour le texte, on écrit plutôt la narration en italique, et les dialogues avec un tiret sans mise en forme. Les conventions d'écritures sont dans le Manuel Comment Yarveth avait il été si persuasif ? Avait il tissé en ces quelques jours plus de liens qu'il ne le pensait avec Caron ? Celui ci le considérait il désormais comme un ami ?
C'était fort probable, vu ce qui se produit.
Caron regarda l'ensorceleur, et ses paroles semblèrent le toucher en plein cœur. Le natif du Cormanthor avait peut-être vu juste. La troupe, malgré tout, était sans doute plus bienveillante que la situation ne le laissait penser, et c'est sans doute de mauvaises rencontres, et un besoin d'argent pressant (il savait la pauvreté de ses compagnons), qui les poussait à de telles exactions.
Caron soupira, et regarda le charretier.- Bah... T'as raison Yarv. Allez, désolé mon gars. Fait gaffe sur la route. Halluciné, le charretier ne demanda pas son reste et héla sa mule qui déguerpit dans un trot agité.
La décision de leur chef sembla aussi réveiller les remords des autres, et c'est dans un élan cathartique que celui ci s'expliqua :- Saloperie... Faut toujours que les elfes trouvent la bonne intonation, hein ! , dit il, en riant de sa situation. On a un problème avec une bande locale, et le seule moyen de pas nous faire emmerder, c'était de leur filer un coup de main pour dépouiller les routiers... Mais on peut pas faire ça. C'est gens sont déjà pas gâtés à vivre dans le coin... - Oui et puis, Car , intervint un autre, Jean, se souvint Yarveth, la Flèche, c'est quand même une sacré enflure ! - Je préférais lui en coller une à lui plutôt qu'à eux , renchérit Parbelas.Un murmure d'assentiment parcouru la troupe. Il n'en savait guère plus pour le moment, mais la chose se confirmait : Caron et ses hommes avaient été obligé à suivre cette fois. Et, Yarveth le savait, maintenant, il était responsable du pétrin dans lequel il se fourrait en n’exécutant pas leur contrat.
Caron, l'invita a les rejoindre pendant qu'ils allumaient le feu pour essayer de calmer leur gueule de bois avec un peu de tisane, du pain de voyage et de la viande séchée.
Le chef lui expliqua rapidement la situation, tout en mangeant. Ils avaient fait une mission dans le coin quelques mois plus tôt, pour un marchand un peu louche, sans être méchant, mais qui payait bien. Ils s'étaient rendus compte un peu tard que le dit marchand avait entourloupé la pègre locale. Sauf que lui, désormais réfugié au Cormyr (et sujet du Royaume) était désormais intouchable. Alors qu'eux... Ce n'était pas tant que les soudards du coin leur faisait peur. Mais ils étaient nombreux, bien plus qu'eux. Et la rumeur courait qu'ils trempaient dans des affaires bien trop sanglante pour eux. Alors, histoire de survivre, ils avaient accepté ce contrat. Mais ça leur plaisait pas trop. Et il avait suffit du ton convaincant de l'elfe pour les faire changer d'avis.
Mais maintenant... Ils allaient devoir partir bien loin pour éviter d'essuyer les répercussions. Lancers... Yarveth - Jet de compétence : Social : 20(d20) +0(deg) +3(Cha) = 23 ~ Réussite
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Habitant des Royaumes
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Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Sacré jet la chance du débutant sûrement Il ne se savait pas si persuasif, en effet. Lui qui s'attendait déjà quelque part à ce que Caron et ses hommes se cabrent pour avoir été importunés dans leurs besognes, et qui plus est, par le petit nouveau. Il a ainsi suffit d'une bonne modulation de la voix et de quelques mots justes tombés dans l'oreille d'un homme sensé, et à la tête d'une bande de pas si mauvais bougres, pour désamorcer une situation au potentiel épineux.
En ce qui le concerne, la palabre était une approche inhabituelle, que même son mentor et maître d'armes n'aurait pas envisagé, mais c'était la meilleure chose à faire finalement. Yarveth avait eu ainsi raison de les considérer encore comme ses amis.
Sur invitation de Caron, il se joignit donc à eux et s'installa près du feu. Puis il écouta attentivement tout en mâchant un peu de viande séchée.-On peut dire que vous n'avez pas eu de bol sur ce coup-là. Par curiosité, ce contrat que vous avez passé, il stipule une durée bien définie? Une somme précise à amasser? Ou bien est-ce tout simplement la condition pour que vous puissiez rester dans les parages? Il se tourna vers Caron-Et ce ... La Flèche, crois-tu qu'il lâcherait ses hommes à vos trousses si vous décidiez de quitter la région pour un temps? Il tira ensuite sur son morceau de viande pour le déchirer avec les dents.
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Façonneur de Montagnes
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Caron sourit jaune aux questions. Malgré ses années passées sur les routes, l'elfe ne connaissait visiblement pas grand chose aux "contrats" qu'établissaient les bandits entre eux :
- C'est pas loin d'être de l'esclavage tu sais... On parcours les routes, on récupère ce qu'on peut, et ils nous laissent partir quand ils veulent... Pour être honnête, je crains que les Voleurs de l'Ombre ne soient dans l'affaire. Sinon on se seraient déjà carapatés. Mais là... On peut pas s'enfuir avec ces connards aux basques.
Il soupira, et, ruminant, se concentra sur sa collation. Parbelas repris pour expliquer à Yarveth :
- T'sais, ça nous arrive de faire un peu de banditisme. Mais a moins d'être en danger de mort, nous on attaque jamais personne. Mais tous le monde est pas comme nous... Les Ombres... C'est des tarés. Ils hésitent pas à tuer tout ce qui passe si ça peut les arranger. Si la Flèche et les autres se sont vraiment acoquinés avec eux... va falloir qu'on court vite. Et loin.
Un murmure d'assentiment se fit entendre dans l'assemblée. L'une des deux femmes de la bande, Tyonne, repris :
- J'ai un oncle qui les a énervé une fois. Je sais plus, une histoire de terres je crois. Il savait même pas. On l'a retrouvé pendu au madrier de la grange, les yeux percés, deux jours plus tard.
Le silence tomba, pour avaler l'anecdote.
- Mais on va pas attaquer ces pauvres gens pour autant. On va décarrer en Calimshan ou à Suzail. Ils devraient y penser à deux fois si ils risquent de se faire choper par un Mage Pourpre...
- T'as des contacts chez les Pourpres ?, demanda Igvar, un autre de la bande à Caron qui venait de parler.
- J'ai servi sur un navire de la flotte quand l'roi Azoun - les dieux le garde - est allé se farcir les tuigans et notre capitaine était un bon gars. Si il est pas cané, on devrait s'en sortir... Mais toi Yarveth, il se tourna vers lui, ils te connaissent pas. Tu crains pas plus que quiconque qui s'promène sur les routes. Faudrait prévenir quelqu'un à Borcolline, à la Tour, tu t'en chargerais ? Nous on préviendras les heaumites en passant par Hluthvar.
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Habitant des Royaumes
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Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Désolé du délai de réponse. J'étais un peu occupé cette semaine. Tout en écoutant, Yarveth passa son regard sur chaque personne qui prit la parole. Un regard impassible mais attentif, qu'il laissa aussi, par moment, se perdre pensivement dans le feu qui crépitait devant lui, et autour duquel tout le monde s'était amassé pour se réchauffer.
Il avait arrêté de manger son morceau de viande depuis un moment. Son poing droit se serrait au dessus de son genou droit, alors qu'il ressentit en lui de la répugnance face aux méthodes employées par la Flèche et ses hommes, qui asservissaient Caron et les siens. Et ces Voleurs de l'Ombre, voilà donc qui faisait que cette histoire risquait de mal finir pour ses compagnons de route. De plus, son intuition lui dit que ces "Ombres" étaient plus qu'une bande de voleurs, aux mœurs sanguinaires et au nom accrocheur, qui jouissait d'une terrible réputation. L'elfe se pencha plus en avant et poussa un long soupir: un réflexe qu'il avait souvent lorsqu'il réfléchissait. Mais soudain, il se rendit compte que cela pouvait être interprété par les autres comme un signe de désintérêt de sa part, en l'occurrence pour leur triste situation.
Il se reprit donc aussitôt en répondant à Caron:
- Et si tu m'en disais plus sur ces Voleurs de l'Ombre? C'est quoi leur histoire? J'imagine que si tu places tes espoirs sur ce plan d'évasion incluant les Heaumites, les Mages pourpres - qui m'ont l'air d'être de puissants mages - et l'intervention des gens de cette tour à Borcolline, c'est que tu dois avoir tes raisons? Tu en parles comme si c'était des spectres vengeurs et implacables qui sortiraient de leurs tombes pour venir après vous. Une fois encore, il semblerait que l'elfe soit peu au fait des choses que des baroudeurs du genre de ses compagnons connaissaient. Ainsi, lui restait-il encore pas mal à découvrir dans les Royaumes. Quoi qu'il en soit, et malgré la gravité de la situation, tout ceci titillait sa curiosité.
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Façonneur de Montagnes
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- Oh, pas grand chose.
Caron mordit dans un bout de pain sec avant de continuer. Ses premières syllabes furent déchirées par la mastication, aussi repris t'il après avoir avalé.
- Quand on a un grain de jujote, on se tient éloigné de ces cinglés. Mais de ce que j'en sais, tu n'as probablement pas tort. On sait tous que les Voleurs ont des liens avec le Dieu Fou, l'évocation du dieu du meurtre fit un peu trembler l'assemblée, et qu'ils ont trainé dans tous le bordel à Padhiver il y a trois ans. Ils s'appellent voleurs mais... ils essaient parfois de faire tomber des rois, font les mercenaires pour les pires salopards, traînent dans les pires exactions... Et ont a pas les tous les détails, mais ouais, quand ils te tombent dessus, si t'es pas prêt, c'est comme se faire attaquer par un spectre.
Il fit passer le pain avec un peu de bière dans une déglutition sonore.
- Heureusement y'a ce qu'il faut en face. Les Mages Pourpres, c'est les mages de guerre du Cormyr. Ces types sont capables de tenir une armée en respect à eux tout seuls pour sauver leurs hommes. J'espère seulement que prévenir le Trône sera suffisant pour obtenir une protection...
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Yarveth hochait la tête en accord avec ce que lui confirmait Caron: les Voleurs de l'ombre étaient bien plus que de simples criminels. Apparemment, leurs méfaits semblaient de plus grande envergure et ils semblaient avoir un penchant pour semer le chaos. Ce qui les rendait encore plus dangereux, d'autant plus qu'ils entretenaient ainsi des liens avec un dieu mauvais.
Concernant les Mages pourpres, son regard brilla d'intérêt:
- Vous ne devez pas êtres les premiers à vouloir chercher asile au Cormyr, et sûrement pas les derniers. Car d'après ce que tu dis, ces mages de guerre semblent être la solution idéale pour se débarrasser des gros problèmes. D'ailleurs, le marchand qui vous a doublés a dû avoir la même idée ... En tout cas, je serais bien heureux d'y faire aussi un tour, un de ces jours, histoire de rencontrer ces fameux mages et avoir un échange avec eux.
Il sembla ensuite réfléchir un instant:
- Puis, ce n'est que mon avis mais, si vous vous rendez donc au Cormyr avec l'intention d'y présenter honnêtement votre requête d'asile, voire même de vous engager activement à servir le trône - comme tu l'as fait par le passé Caron - eh bien, je gage que vos chances de réussite seront meilleures; par contre ...
Il laissa sa phrase en suspens pour marquer la teneur de ce qu'il allait dire par la suite:
- y croiser le marchand risquerait de compliquer les choses pour vous, s'il parvient à vous identifier. Et encore plus si vous cherchez à régler vos comptes. Les circonstances peuvent vite se retourner contre vous. Ce que je veux dire c'est ... faites bien attention à vous là-bas. Pour ma part, j'irai donc à Borcolline pour voir si je peux faire quelque chose pour vous aider. Y a-t-il une personne en particulier que je dois rencontrer à cette tour? Il s'agit là de l'autorité locale, j'imagine?
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- La solution idéale, certes, mais ils ne s'engagent pas. L'asile, c'est juste l'espoir que la Régente déteste suffisamment les Voleurs de l'Ombre pour enquêter aux frontières... Mais surtout, qu'on soit finalement pas assez importants pour eux. Il se claqua les mains sur les jambes et épousseta les miettes avant de se lever.- Allez les gars, on y va. Yarveth, c'était un bon moment. A Borcolline, ouais, tu trouve la Tour, la garde et le bureau du bourgmestre sont dedans, tu peux pas les rater... La discussion continua quelques minutes, le temps que tous le monde récupèrent ses affaires. La bande dit adieu à Yarveth, lui souhaitant une bonne route et espérant se revoir. Et puis, rapidement, ils disparurent dans la forêt...◯ ◯ ◯ C'est dans la nuit que l'elfe arriva en vue du pont qui enjambait la rivière qui coulait devant Borcolline. La route était calme, et la ville, pour un lieu marchand, étonnamment silencieuse. Il était probablement un peu tard pour aller trouver la garde, mais celle ci ne se reposait jamais, donc, si vraiment l'elfe voulait se débarrasser de cette tâche, il pouvait.
La ville n'était certainement pas des plus élégante. Il s'agissait d'un lieu commercial, où l'art et l'architecture n'avaient qu'une importance moindre. Lorsqu'il débarqua vers la place principale, il remarqua que ces bâtiments étaient relativement propre mais que, dans l'ensemble, le ville se souciait moins de son image que les marchands ne se souciaient de l'accumulation de richesse. Après tous, ils étaient perdu au milieu d'une zone particulièrement sauvage. Quant à la Tour, elle était posée en plein milieu de la ville, on ne risquait pas de la rater...
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Ainsi finit son bout de chemin avec la bande. Yarveth regarda Caron et les autres s'enfoncer dans la forêt, se demandant alors s'il aura encore l'occasion de les croiser un jour; en tout cas, avant qu'une vie humaine se soit passée. Pour l'heure, il ne pouvait qu'espérer qu'ils puissent atteindre le Cormyr sans encombres.
Puis, comme si elle avait attendu, pendant tout ce temps, que cette bande d'humains s'en aille, une petite tête poilue, munie de petites oreilles arrondies sur le dessus et d'un petit museau au bout humide, pointa en dehors d'une des poches intérieures du manteau de l'elfe et poussa des petits couinements aigus.
- Oui, petit poltron, tu peux sortir on est seuls.
À l'invitation de son maître, un rat tout à fait commun, du moins en apparence, s'extirpa habilement de sa cachette pour aller se percher sur l'épaule de celui-ci; puis, émit encore d'autres couinements rapides et saccadés.
- Mais oui, je t'en ai gardé un peu. Qu'est-ce que tu crois?
Yarveth ouvrit son poing pour révéler à son ami à quatre-pattes les petits morceaux de viande séchée qu'il avait gardé pour lui. Sans perdre un instant, le rongeur se jeta sur sa main pour y déguster voracement sa pitance.
- Ma parole, la nourriture c'est tout ce qui t'intéresse?
Le rat ne répondit pas, car trop occupé à se gaver. Non pas que l'ensorceleur avait besoin qu'il lui réponde, car en vérité, il ne pouvait comprendre aucun de ses couinements; mais le lien télépathique qu'il partageait avec son rat lui permettait de ressentir ses émotions les plus vives, et vice-versa. En l'occurrence, en ce qui concerne Fitz, c'était principalement des sentiments liés à la faim, à l'excitation, à la nervosité, et à la peur. Rien de bien concluant pour construire une conversation digne de ce nom, mais Yarveth chérissait ce lien particulier depuis un peu plus d'une quarantaine d'années maintenant. Et une compagnie, quelle qu'elle soit, est toujours précieuse lorsqu'on arpente les routes. D'ailleurs, il regarda le chemin qui s'étendait vers le Nord:
- Eh bien, mon vieux Fitz, nous allons à Borcolline. Oui, une ville. J'ai un message à transmettre là-bas. Puis qui sait? On y trouvera peut-être quelque chose d'intéressant. En tout cas, il n'y a plus que toi et moi ... une fois encore.
Le rat leva sa tête velue et le regarda d'un air insipide. Mais Yarveth avait ressenti le message.
- Mais oui mais oui, ne t'inquiètes donc pas, tout va bien se passer. Tu sais? Le courage, il faudrait vraiment que t'essaies un jour, pour changer.. Bon, il est temps d'y aller, retourne dans ta poche.
Yarveth ouvrit le pan de son manteau, et obéissant à ce geste, Fitz s'y engouffra rapidement d'un bond agile. Puis, Yarveth ramassa ses affaires et les voilà donc partis.
Arrivée à Borcolline, l'elfe s'étonna du manque d'activité dans la ville. Il doit bien avoué qu'il avait déjà visité des bourgs bien plus animés la nuit. Toutefois, il continua à marcher tranquillement sans vraiment y prêter attention. De même qu'il ne s'intéressait vraiment à l'architecture de celle-ci qui, visiblement, n'avait rien d'extraordinaire. Peut-être que les commerces auront des choses plus intéressantes à offrir dans la journée? Et vu l'état de ses économies, il devait aussi songer, avant tout, à vérifier s'il n'y avait pas du travail pour lui dans le coin.
Pour l'heure, il ne lui restait pas grand chose à faire à part trouver un endroit pour passer la nuit et transmettre son message. Le message étant plus urgent, il décida alors de se rendre à la Tour comme convenu. Il se dit qu'il demanderait simplement au premier garde qu'il y croisera de pouvoir parler au bourgmestre.
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