Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Chapitre III, Verset 1 : Sous l'ombre du Serpent, Varnas et la Goualeuse
  écrit le : Lundi 15 Novembre 2021 à 00h08 par Phineas
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Année des Dragons Renégats (1373)
Prime d'Eleasis 1373 (Jour 4)
Ouest du Grand Ours et de Fort Flamme


La Goualeuse

Alors que le sage petit saurien partait, elle le vit mettre un nouveau petit coup de sceptre sur la tête de quatre guerriers massifs en patrouille. Ceux-ci, semblèrent le remercier. Sans aucun doute s'agissait il là en vérité d'une sorte de bénédiction.

Sooskwit s'éloigna de sa démarche amusante, vite suivi par des enfants autant sauriens qu'humains.

Alors qu'elle cherchait ses compagnons, son esprit vagabonda autant que ses pieds à travers la ville. Elle avisa les totems dont elle connaissait désormais le nom ci et là. Elle remarqua une chose : si le loup ornait certes les bâtiments militaires souvent aux côtés du serpent, voir parfois de la tortue, il était aussi ailleurs. Plus grand, plus imposant, veillant sur le lieu, elle vit également le profil lupin alors qu'elle longeait la muraille. Elle marchait le long d'un creuset herbeux, très calme. Quelque chose d'éminemment serein et spirituel émanait du lieu. Elle compris immédiatement son importance lorsqu'elle leva la tête et posa les yeux sur la colonne en son centre. La colonne elle même semblait faite du même matériau que le cercle totemique qu'ils avaient vu au bord de l'océan. Une sorte de bois pétrifié. Mais le totem au loup lui même, cette fois un loup dans son entièreté, pas seulement une silhouette ou la tête, était lui en pierre. Une pierre blanche aux reflets argentés. Le regard n'était pas agressif, pas dur, l'animal semblait plutôt regarder aux alentours, veiller.

Elle se rendit soudain compte qu'elle était au milieu d'un cimetière.

De petits tumulus s'étendaient ci et là. Il ne semblait pas avoir de réel hiérarchie dans les dizaines, ci ce n'est les centaines de corps qui devaient dormir sous terre, dans cette cuvette verdoyante d'une vingtaine de mètres de rayon. Ci et là des pierres, ornées de symboles qui n'étaient probablement pas des lettres vu le peu de similarités, étaient scellés prêts de grandes buttes, qui recouvraient probablement les fosses de régiments ou de familles.

Les morts. Mahigan veillait sur les morts.

Curieuse de voir les environs, la jeune femme, monta sur les murailles à un endroit où elle était relativement vide. Les réfugiés, aux alentours, vivaient plus que modestement. Terre et chaume constituait la majorité des constructions, et elle pouvait se demander si tous cela était réellement égalitaire.

Mais, ses yeux aiguisés remarquèrent quelques chose. Au loin, là, un individu ne se déplaçait pas, n'agissait pas comme les autres...



Varnas

Des champs, probablement des cultures tournante. Etonnement intelligent. De petites maisons, probablement temporaires en toit de chaume. Un sentier, large, très fréquenté, passant entre ces maisons et jusqu'à une porte de pierre au bout, perçant une muraille épaisse derrière laquelle se cachait une ville probablement assez basse.

Varnas était caché, non pas derrière un arbre, inexistant, mais au milieu de la plaine. Il s'arrangeait juste pour ne pas être repéré. Seul quelqu'un qui l'aurait déjà vu pourrait le remarquer. Il restait à distance. Evidemment, ça ne suffirait pas longtemps, mais assez pour constater quelques autres choses.

Les habitants de la bourgade agricole semblaient en peine, travaillant d'arrache pieds pour oublier quelque chose. Et même d'ici on lisait la colère contenue et la méfiance dans leurs déplacement. Presque tous étaient occupés aux champs ou dans des métiers d'artisanats. Très peu de guerrier.

Car c'est une autre race qui semblait remplir l'office militaire. De puissants hommes lézards, souvent en armure d'écaille patrouillait un peu partout. L'entente semblait cordiale, il ne semblait pas avoir de relation de vassalité. Malgré tous, la symbiose était bien loin.

Dans quel genre de coin le vieux était il encore tombé ?


Lancers...



Voyons voyons mon jeune ami, vous croyez vraiment que les montagnes grandissent seules ?
 
 
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écrit le : Samedi 27 Novembre 2021 à 14h57 par La Goualeuse
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Aussitôt qu'elle avait compris qu'elle se trouvait dans un cimetière la jeune femme avait quitté les lieux, prenant bien garde à ne fouler la terre d'aucun tumulus et adressant de muettes excuses aux esprits - quels qu'ils fussent. Que Mahigan accompagne les guerriers du champ de bataille jusqu'à la tombe la laissait quelque peu songeuse, Tempus et Kelemvor n'ayant pas pour coutume de se donner la main...

Son esprit vaquait à de fantaisistes comparaisons des panthéons faerûnien et totémique d'Anchorome quand La Goualeuse remarqua, au loin, un individu dont la silhouette et la démarche lui parurent immédiatement suspectes. Continuant d'arpenter la muraille, afin de ne pas signaler à l'intrus qu'il était repéré, elle surveillait par de brefs coups d'œil sa progression. Autour d'elle le village demeurait calme, chacun se livrant à sa routine journalière ; même les patrouilles de gardes ne semblaient pas avoir aperçu le loup rampant vers leur bergerie. Mais en était-ce bien un ? Plus il approchait, plus les contours larges et ramassés de l'homme qui traversait la plaine lui paraissaient familiers.


*Varnas ! Vieux filou...* pensa-t-elle dans l'éclat de rire joyeux que lui avait arraché la surprise.

Il lui fallait prévenir les sentinelles avant qu'elles ne remarquent l'acariâtre matamore, auquel elle ne connaissait aucun talent pour la diplomatie. A défaut de tomber rapidement sur Kurunji, les premiers soldats sauriens rencontrés feraient l'affaire. Après les avoir salués, elle leur indiqua par signe de la suivre jusqu'au promontoire dominant les marécages.


- Shee, déclara-t-elle en pointant son compagnon du doigt, s'efforçant de reproduire au mieux l'intonation et l'accent du mot que lui avait enseigné le chef des chasseurs.



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écrit le : Dimanche 28 Novembre 2021 à 22h23 par Thojan
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Avec la grâce du limaçon des sous-bois et la souplesse du héron au clair de lune, Varnas avançait par glissements et à-coups tel un buisson mal peigné. Son camouflage ne pouvait hélas être formidable de tous les côtés, et en se concentrant trop sur certains gardes locaux, il finit par se faire révéler. Il ne s'en rendit compte que quand il aperçut un petit groupe d'humanoïdes le pointer du doigt.

¤ Mortecouilles, je me suis… ¤

– Colombe ?

Il avisa sa consœur de voyage, qu'il avait en réalité surtout côtoyée après leur engagement commun, et moins pendant la traversée. Si la presbytie l'handicapait parfois de près, à faibles luminosité, sa cataracte naissante ne l'empêchait pas encore de reconnaître la frêle jeune femme. En un éclair, il comprit qu'elle n'était pas spécialement prisonnière ou entravée, et que son attitude embusquée ne pouvait que nuire à la situation. Il se redressa donc en se défaisant d'un geste ample de son camouflage de branchages encordés.

– Alors les filles, on joue encore à cache-cache ?

¤ Toi, tu viens encore de faire une connerie… Reste plus qu'à espérer que j'ai pas profané leur arbuste sacré en me camouflant… ¤

Avec l'expérience d'une myriade1 de rencontres, le chasseur de primes se montra le plus avenant possible — en étant couvert de terre, de feuilles et de plantes écrasées —. Il répéta les quelques syllabes de bienvenue qu'il avait utilisées avec les autres indigènes, et adapta sa gestuelle à ce qu'il supposait de ces nouveaux autochtones.2

hrp.gif 1: au sens littéral: dix mille
2: Je devrais pouvoir faire passer "salut et paix" automatiquement. Je joue un test de sagesse modifié pour la compréhension, et un test de charisme modifié pour l'expression, comme d'après la capacité spéciale Voix de la cité. Le DD devrait être entre 20 et 30, je sais plus ce que tu avais décidé en termes d'alphabet commun. De toute façon vu mon niveau 1, c'est mort.


Lancers...


 
 
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écrit le : Lundi 29 Novembre 2021 à 11h05 par Phineas
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La Goualeuse

- Shee ?, l'officier qui dirigeait la patrouille à laquelle elle s'était adressée haussa un sourcil. Il était plus petit que Kurunji quoique bien massif également. Sa patrouille était moins bigarrée également, elle ne contenait qu'une seul humain, et trois hommes-lézards.

Visiblement, on savait déjà qui était l'aquafondienne. Ils se retournèrent et observèrent, au loin. Il y eu quelques échanges entre eux avant que l'officier ne donne un ordre. L'un de ses soldats sorti une plaque de métal de sa besace et la posa sur le bord de la muraille. Il frappa une série sur la plaque à l'aide de pilon de pierre cerclée d'acier. Le son se répercuta dans la muraille, et si l'ont prêtait attention à la chose, on entendait certainement le message jusqu'au milieu de la plaine.

La Goualeuse vit au loin la patrouille qui avait remarqué Varnas et allait à sa rencontre s'arrêter. L'un d'eux leva la main.

L'officier lézard indiqua à la Goualeuse de les rejoindre si elle le souhaitait.



Varnas

Sortant ses meilleures armes diplomatiques, Varnas utilisa des signes universels - être le moins menaçant possible - pour indiquer qu'il venait en paix.

Et cela marcha.

Malgré une militarisation évidente et efficace, l'endroit ne semblait pas enclin à déclencher des conflits, quelqu'ils soient. Il avait déjà vu ça. Lorsque l'on venait juste d'affronter les terribles affres de la guerre, on était méfiants. Mais on ne redémarrait pas les hostilités au premier signe, où à la tête de l'étranger. C'était l'une des deux réactions. Ca, ou l'extrême inverse qui consistait à attaquer tout ce qui bougeait.

Très certainement, Varnas avait il déjà rencontrer ce genre de sauriens. Les hommes-lézards étaient là depuis des temps immémoriaux, et ils étaient parmi les "monstres" que l'on rencontrait le plus souvent. Si la plupart étaient brutaux et agressifs, cette tendance ne semblait pas partagée par l'ensemble du peuple. Du peu qu'il savait contrairement aux orques, leurs âmes n'étaient pas vérolées par le mal, et leur agressivité tenait plus de la survie qu'autre chose.

Mais ceux là était encore d'une autre trempe. C'était visiblement les humains qui étaient réfugiés autour de la cité de pierre, quand les sauriens étaient les tauliers. Il avait entendu parlé par ses contacts à Baldur que les heaumites avaient du affronter des lézards en arrivant à Maztica, et ils savaient tous désormais que Fort-Flamme avait du en affronter, arrivant du sud, coulant leur bateaux. Se pouvaient ils qu'ils soient de la même extraction ? Ceux là pourtant ne semblaient pas si sanguinaires.

La patrouille de cinq qui arriva, trois lézards, un humain et une elfe, le regarda avec méfiance mais, une sorte de message - Varnas en était sur, les éclaireurs utilisaient le même genre de techniques - leur arriva aux oreilles. Certainement la Colombe avait elle intercédé en sa faveur.

Il ne compris rien aux paroles prononcés par les sauriens. Le langage n'était pas du tout proche de celui qu'il avait entendu plus tôt chez la tribu elfe. Aussi, même si il avait certainement envie d'interagir, attendit il sans doute qu'arrive sa coéquipière.

Ou peut-être pas.


Lancers...



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écrit le : Jeudi 02 Décembre 2021 à 08h07 par Thojan
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Il était facile de tuer un humain. De l'artère sous-clavière à la carotide, en passant par une perforation pulmonaire ou un trauma vertébral, leur corps était faible et vulnérable. Mais ces bestiaux d'hommes-lézards étaient une autre affaire. La plupart ne quittaient pas leurs marais puants, où ils se terraient dans l'eau fétide pour ne laisser paraître que leur dos cuirassé. C'étaient des adeptes de l'embuscade et de la mêlée sauvage, deux activités que Varnas préférait ne pas subir.

¤ Noooon. Allez, ceux-ci ont une bonne gueule… Hein ? ¤

Fort de ses aventures en extrême-orient, Varnas parlait couramment le Kao te Shou, une langue sophistiquée qui partageait la graphie du draconien. Mais il eut bien du mal à saisir quoi que ce soit dans le dialecte des hommes-lézards. Dans ce foutu pays, tout était différent. Il eut de nouveau recours à une bonhommie exagérée et quelques gesticulations apaisantes: comme ses interlocuteurs étaient pour partie des sauriens — aux yeux plus latéraux —, il entreprit de dodeliner latéralement de la tête, ce qui permettait à ses interlocuteurs de le suivre sans devoir pivoter la leur, ou constamment le braquer du même œil. Le genre de courtoisie à montrer quand on faisait face à une race ayant une vision plus périphérique. En tout cas ça marchait avec les kenkus…

Il veilla aussi à se distancier politiquement du fort — sans doute celui des balduriens —; les elfes n'ayant pas Balduran à la bonne, il était probable que ceux qui vivaient en face de ses exactions ne l'appréciassent pas davantage:


– Allo koa teki ? Missa Varnas. Varnas Sym-Pa. Varnas niet Balduran. Balduran kaput. Balduran niet Sym-Pa. Salut Sym-Pa.

Comme les autres parlaient manifestement une autre langue que la tribu de la forêt, il se prépara à recommencer à zéro. Et cette frétillante Thelka n'était plus là non plus. Et sa pauvre mule… Varnas ne comptait plus les revers qu'il avait accumulés dans sa vie, mais qu'importe, il était toujours là…


 
 
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écrit le : Jeudi 02 Décembre 2021 à 17h05 par La Goualeuse
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Le système de communication des patrouilles était des plus ingénieux. La Goualeuse s'efforça d'en mémoriser le son, dont elle se dit qu'il était peut-être plus audible pour les sauriens que pour tout autre. Il lui faudrait néanmoins vérifier cette hypothèse plus tard, car elle pressentait déjà que les gesticulations de Varnas n'auguraient rien de bon.

Remerciant d'un sourire affable le soldat, elle fit quelques pas avant de se retourner, soudainement rattrapée par une idée :


-Sooskwit ? demanda-t-elle avant de répéter en articulant, pointant le lieu où se trouvait la petite escouade. Soos-kwit.

Sans prendre la peine de vérifier qu'elle avait été bien comprise, elle s'élança vers son compagnon. Il était assez évident que le petit saurien pourrait servir de truchement en de telles circonstances ; si les guerriers avaient un tant soit peu de jugeotte il devinerait ses attentes.

Lorsqu'elle arriva, l'habile diplomate comprit rapidement que la conversation s'était fort mal engagée. Les guerriers semblaient pour le moins méfiants, voire hostiles. Qu'avait bien pu raconter le vieux briscard ?


- Shee, proféra-t-elle en posant une main sur l'épaule de son ami, espérant que le mot agisse à nouveau comme un sésame et pacifie immédiatement la situation.



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écrit le : Dimanche 05 Décembre 2021 à 21h33 par Phineas
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Le regard plus que dubitatif de celui qui était visiblement le chef de la troupe se posa longuement sur Varnas après son inintelligible discours. Et l'arrivée de la jeune femme n'y changea pas grand chose. Il indiqua à l'un de ses troupiers d'envoyer un message de la même manière aux murailles, et celui-ci s'exécuta, puis conversa quelques secondes avec les autres.

L'un d'eux, l'elfe, regarda Varnas en fronçant des sourcils.


- Koa tua ? ?

Contre toute attente, ce n'est ni l'elfique, ni le commun qui avait surpris l'un d'eux, mais bien l'infime part de vocabulaire kara-turan dans la marmelade de mots. Leur interlocuteur ne parlait certainement pas un shou parfait mais en connaissait suffisamment de mot pour que, si Varnas le parlait, il comprenne quelque chose.

En tout cas, on avait reconnu du shou... en Anchorome.

L'officier en charge, très différent de Kurunji, et visiblement moins sage, s'agitait. Plus petit, il arborait des écailles rouges flamboyantes mais ne manquait pas de muscles, et l'entretien parfait de sa lance témoignait de ses capacités martiales, comme celle des autres.

Il les regardait en croisant les bras. Il n'était pas aussi chaleureux que Sooskwit, ni aussi accueillant qu'avait pu l'être Kurunji. Bientôt, il envoya deux de ses hommes vers le village pendant que les deux autres - dont l'elfe - entourait Varnas, et par conséquent la Goualeuse.

Ils restaient silencieux, mais leur posture indiquait clairement qu'ils n'avaient pas autorisation de bouger. Du moins, Varnas, l'officier indiqua du regard à Mesalyne qu'elle pouvait partir.



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écrit le : Dimanche 12 Décembre 2021 à 17h54 par La Goualeuse
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Varnas n'avait pas fait bonne impression, c'était le moins que l'on puisse dire. Quel geste déplacé, quelle parole malencontreuse, quel tour pendable avait-il bien pu commettre pour susciter une telle méfiance ? Deux soldats quittèrent l'escouade pour aller, semblait-il, aux informations. Le système de percussion précédemment employé pour communiquer ne devait pas permettre d'échanger des messages complexes. La tension grandissait et la sautillante silhouette de Sooskwit ne se profilait toujours pas à l'horizon...

Affichant la plus grande décontraction, La Goualeuse patientait. Le chef de l'escouade agissait en bon soldat, attendant les ordres : il était inutile de plaider la cause de son compagnon auprès de lui. Son sort était en d'autres mains. En avait-il déjà trop dit ?


- Plus un mot l'ami, glissa-t-elle à l'imprudent dans un sourire compatissant. Il serait judicieux de rendre les armes, lentement.

La belle, en tenue d'apparat, était elle-même désarmée.



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écrit le : Lundi 13 Décembre 2021 à 20h24 par Thojan
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Le vétéran ne s'émouvait pas tant que ça de l'attitude méfiante des autochtones: comme ils ne l'avaient pas encore percé de leurs lances, c'est qu'ils n'étaient pas totalement hostiles. Dans l'esprit de Varnas, le contact était fait et il ne lui restait plus qu'à attendre une plus haute autorité à impressionner… Et puis, si la goualeuse était en vie et qu'ils n'avaient pas encore passé un si beau morceau à la broche, c'était qu'ils n'étaient pas si primitifs que ça.

Ils montèrent davantage dans son estime quand le meneur baragouina dans une approximation du Shou impérial, et le rôdeur répondit aussitôt avec l'habitude de plusieurs décennies de pratique:


– Koa moa ? Moa pas kuo toa… Ssa crapo. Moa Varnas Sym-Pa.

. .

Réalisant que l'autre ne maîtrisait sans doute pas les arcanes de la langue au même niveau que lui, il opta bien vite pour quelques réponses plus simples: il n'était pas lié à l'intendante ou les arpenteurs, il parlait leur langue mais venait d'une autre nation, avec des amis Sym-pas, dont Mesalyne. Quand il cessa de dodeliner de la tête et se tourna vers la jeune femme, son sourire se voulait rassurant. S'il n'avait pas voulu être prêt à toute éventualité, il se serait bien assis en tailleur pour attendre… Les autres n'avaient pas fait de signes vers ses armes, et il se contenta donc de garder ses mains lentes et bien visibles, pour le moment.


 
 
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écrit le : Mardi 21 Décembre 2021 à 14h18 par Phineas
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Soudain, et comprenant que l'homme parlait réellement le Shou - sans qu'il ne soit vraiment en mesure de se comprendre visiblement - l'on accéléra les choses. On renvoya un message par percussion.

L'atmosphère n'eut rien pour se détendre pourtant. Mais la présence de la jeune femme évita probablement que Varnas ne fasse n'importe quoi.

"Poc".

La Goualeuse entendit le caractéristique bruit de la sphère du bâton de sooskwit. Cette fois, c'est l'arrière de la tête de l'officier qui avait été frappé.

"Poc, poc".

Les deux autres soldats encore présents subirent la même chose. Varnas comme elle purent se rendre compte qu'il s'agissait très probablement d'une bénédiction.

Il dit quelque chose rapidement à l'officier en montrant la jeune femme. Celui ci se détendit un peu, mais resta de garde.


- Ezwudy fuo, PyfofyluålsaTudfåy ?, dit le petit saurien aux allures mutin en ouvrant les bras, rieurs, datyzy åz wujaoz ? Cujaoz jadsy sa sazoåy myl Gåyåsy my Dytuzl ? Efdazoy, yfdazoy ! Eιjsokåy muzw...



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