La Fleur de Lune, Rendez vous à la rue des Cloches

Hannibal recula instinctivement devant le grognement sourd qui s'échappa de derrière la tenture qui cachait aux yeux du damarien le contenu de la vitrine.

¤Un chien?... dans une parfumerie? Drôle de gardien pour une telle échoppe... son odorat doit être inefficace dans pareilles conditions.¤

Le guerrier commençait à avoir de sérieux doutes sur la véritable nature de leur employeur. Qui plus est, débourser autant de pièces d'or pour une simple fleur... c'était trop de coïncidences.
Zakline sortit enfin, un sourire mauvais sur le visage alors qu'elle surprenait les deux hins à prendre la poudre d'escampette. Le damarien fit une petite moue, il n'aura pas l'occasion d'aller récolter quelques informations dans les tavernes de la ville... tant pis. Il se rapprocha de leur guide, captant les quelques dernières phrases de cette dernière. Ainsi c'était pour une ridicule petite vendetta que Zakline avait laissé la prêtresse et Noisette en tête à tête, leur guide semblait encore plus tatillon que le damarien l'avait imaginé... ce qui le fit fortement douter de l'expérience de la demie-elfe.
Les deux femmes laissées en arrière sortirent finalement, indemnes toutes les deux... apparemment la prêtresse s'était retenue ou alors la pécheresse s'était montrée très persuasive dans ses excuses. Hannibal remarqua bien la moue que fit leur guide à la vue d'une "Noisette" encore intacte. Passé ce petit épisode, elle se décida enfin à les mener à leurs quartiers... la maison des éphémères. Un bien étrange selon le damarien... ses pensionnaires ne faisaient pas de vieux os peut être.

Cela ressemblait somme toute à une quelconque auberge pour aventurier... alors pourquoi ici en particulier? Encore un autre misère à résoudre pour le guerrier. Hannibal ne fit pas de manières et prit tout son temps pour manger son repas, suffisamment pour laisser Zakline monter se coucher. Il laissa s'égrainer les minutes avant de finir. Il était d'avoir un surplus d'informations. S'asseyant au comptoir, le damarien se mit à converser avec les deux propriétaires, d'abord de la pluie et du beau temps, puis des affaires de la boutique et enfin des aventuriers. Étant les aubergistes, leurs oreilles devaient souvent entendre quelques rumeurs intéressantes. Le damarien amena d'une façon détournée la question de la fleur de lune sur la table, sa légende, son usage et la façon dont les gens la voyaient. Peut être pourrait-il savoir si d'autres aventuriers étaient déjà à sa recherche et combien. Hannibal aurait bien aimé poser quelques questions sur ce "maître Phalantar" mais il soupçonnait le propriétaire et sa femme d'être lié d'une quelconque façon avec le vieil homme... peut être devrait-il demander à leur fils, il n'avait pas l'air d'être des plus futé.

Mais surtout, le damarien aurait bien aimé un petit tête à tête avec Arveene pour exposer la situation et pour un avoir un complément d'informations. Il serait préférable qu'ils se partagent la même chambre, quoique puissent en dire les autres.

Jet de renseignement.

Karion fit une legere grimace en voyant s'envoler ses espoirs d'escapades nocturnes, cela n'allait decidement pas etre facile d'agir selon son bon vouloir semblait-il. Les mots de l'elfe a son egard lui redonnerent cependant un semblant de sourire.

*De la loyaute? Et puis quoi encore? Si toi et ton maitre pensaient que l'or peut acheter ce genre de choses vous vous trompez royalement. Il n'y a de loyaute qu'envers celui qui le merite, et pour le moment vous etes tres loin de repondre a mes criteres*, pensa-t-il.

Il fit un petit sourire desabuse a son ex-future alliee de la nuit et decida qu'il vaudrait mieux suivre sans trop discuter la direction de cette Maison des ephemeres dont on leur rebassinait les oreilles depuis tout a l'heure.

*Le temps n'est pas a la rebellion, tiens-toi encore un peu mon vieux, tu auras tout le temps de botter des fesses plus tard si necessaire.*

Cette pensee l'ammena a jeter un regard sur la pretresse qui etait finalement sorti de l'echoppe pour les rejoindre, et, l'espace d'un instant, son regard se fit plus dur comme il se rappelait les paroles qu'elle avait eu a son egard. Il lui faudrait faire attention avec cette devoue serviteuse du dieu de l'aube, bien trop zelee pour lui convenir mais apres tout, tout les dieux n'etait pas aussi tolerant que le Malicieux.

Ne manquant pas de remarquer l'expression de leur nounou devant l'arrive aussi soudaine des deux femmes, il se demanda si cette attitude aussi arrogante et meprisante etait le fait d'un manque total de confiance ou d'une reelle experience.

*Il faudra que cherche a decouvrir ca... entre autres nombreuses choses.*

Arrive a l'auberge, il resta attentif, sachant bien que c'est dans un moment de decontraction que l'on se devoile le plus facilement. Mais le comportement de Zakline ne lui appris finalement pas grand chose.

Il commencait mentalement a faire un petit portrait de chacun des membres du groupe, il lui paraissait important de savoir a qui se fier dans les moments de danger qu'ils risquaient d'avoir a affronter. Il n'etait pas encore certain de ses observations mais la pretresse a la nuque raide risquait de s'empetrer dans ses doctrines comme il l'avait vu si souvent, quand a la jeune humaine au temperament de feu il se reservait ne sachant si c'etait de l'angoisse ou un simple manque d'intelligence qui la poussait a agir ainsi. L'attitude du guerrier cependant ne marqua pas d'intriguer le hin qui commence a apprecier furieusement ce charactere apparement calme en toute circonstance. Il prefererait sans doute la compagnie de la jeune Arveene, dont le comportement lui rapellait ses longues annees d'apprentissage pour dominer son temperament fougueux, mais il etait evident que le calme du denomme Hannibal serait un precieux allie.

Aussi lorsque celui-ci commenca a ouvrir la bouche, ce qu'il n'avait pas fait plus de trois fois depuis leur rencontre, Karion decida de se faire le plus petit possible dans le coin de la salle ou il etait assit et tendit l'oreille pour ecouter ce qui pouvait bien se dire.

Jet de discretion et de perception auditive

La prêtresse se dirigea directement vers les chambres. Elle voulait aller directement se reposer et être fin prête pour demain matin. Elle entra directement dans une des pièces prévues à cette effet et posa ses affaires près d'un des lits. Elle ressortit de la chambre pour trouver un endroit qui donne sur l'extérieur et sur le soleil levant pour le lendemain matin. Une fois qu'elle eut trouvé cet endroit elle s'en retourna dans sa chambre.
Comme elle était seule pour le moment, elle en profita pour faire sa toilette. Elle se déshabilla et commença à se laver intégralement. C'était une douce sensation de fraicheur et de renouveau. Elle se sentait régénérer et propre. Elle se sécha et une fois terminé elle commença par se peigner ses longs cheveux blonds. Elle prenait son temps, car tout adepte du seigneur de L'aube se devait d'être impeccable. Mettre en valeur sa beauté naturelle était tout un art, et Iélénia excellait dans ce domaine. Elle se contempla longuement pour être sûr que le résultat correspondait à ses exigences et commença à ranger un peu ses possessions pour être la plus rapidement prête le lendemain. Elle regarda encore une fois la tenue qu'elle venait de s'acheter qui la mettait en valeur tout en ayant un côté pratique pour les voyages. Car il fallait toujours mêler le beau à l'utile. Finalement elle glissa son corps dénudé dans son lit et s'endormit du sommeil du juste. Elle savait que demain très tôt, machinalement elle se réveillerait juste avant l'aube. Des années de dévotions avaient fini par l'habituer à se réveiller toujours bien avant l'astre de lumière et de sa lumière bénéfique du matin. Encore une fois elle irait donner ses prières au seigneur de l'aube, ainsi que sa totale allégeance en son nom. Sa dernière pensée avant de s'endormir fut pour Lathandre.

Alors que le groupe d’aventurier avait pénétré dans la « Maison des Éphémères », Arveene, elle était restée quelques instants sur le pas de la porte à regarder la calligraphie de l’enseigne, éphémère était un nom qui allait bien a la jeune halfeline et elle se sentait ridiculement petite et fluette en pensant a ce mot qui la bouleversait. Peut-être était-ce en rapport a sa vie de bohème, de voyage et de déplacement qui rendait ce mot si puissant aux yeux de la roublarde. Ne voulant pas se faire une fois de plus remarqué par Zakline, elle s’efforça a ne plus penser à de tels idioties et rentra dans l’auberge.

La grande salle ou elle déboucha a la suite des autres était on ne peut plus basique. Trop basique même pour un nom de taverne de cet envergure, elle ni prêta pourtant guerre attention et se laissa allez sur une chaise libre, à une table ou était assis le guerrier ainsi que le petit homme. Le repas se finissait en silence quand Hannibal se leva vers le comptoir pour discuter avec les patrons.

¤Tien, tien… lui qui est d’habitude si discret. Il se motive même a bouger ses fesses pour allez parler, cela ne lui ressemble pas !!¤

Le suivant des yeux, et s’apercevant que Karion avait l’air d’écouter ce qu’il disait, elle fit le tour de la pièce avec son regard en se demandant qu’est-ce qui clochait dans cet établissement. Tout dans la pièce évoquait la simplicité, de la couleur des murs à la tronche du patron. Se concentrant un peu plus elle fouilla chaque mimique, chaque ombre, ainsi que chaque recoin qui pouvait abriter un indice étrange, inhabituel.

Jet de Détection ? Jet de Fouille ?

La soirée était paisible et si, après quelques minutes de recherche, elle ne trouvait rien d’anormal, elle irait surement se coucher.

* La maison des éphémères ? Surement le dernier lieu de séjour de tous les pauvres employés de ce Phalantar. Quel rustre celui-là, il ne m’étonnerait pas qu’un balade ait déjà été composé pour vanter les mérites de son immaturité. *

Toujours un peu vexée par les directives du Maitre vis-à-vis d’un pauvre bâton et d’une prêtresse, Noisette ne s’en démordrait pas les doigts. Il fallait absolument tirer vengeance de tout cet affront, à la fois envers la prêtresse de l’aube et envers le capricieux bonhomme.

Pour le moment, se restaurer était impératif. D’autres avaient pensé à une urgence différente, celle de la prise de renseignements. Peut être Noisette pourrait-elle faire de même et emmènerait le garçon d’écurie dans un coin pour lui soutirer quelques informations ? Peut être pourrait-elle apprendre du coup de nouvelles informations sur la nature de leur quête et de leur employeur. Prenant ce prétexte pour flirter un brin, la barde s’avança vers le jeune homme, et lui fit clairement comprendre qu’elle avait besoin de lui. Mettant ses formidable attributs en valeur, notamment sa superbe poitrine, la saltimbanque charmait de tout son être le garçon, semblait-il fils des propriétaires. Ou plutôt tenancier, car il semblait que Maitre Phalantar avait la mainmise sur les alentours de son étrange boutique.

Les deux halfelins semblaient rester attablés, occupés à écouter les paroles échangés par les tenanciers et le guerrier taciturne. La prêtresse était partie elle se coucher directement. Son sommeil était-il propice à une petite farce de la part de Noisette ? Sans aucun doute, s’introduire dans sa chambre devrait être des plus aisés. Mais pour le moment elle se contenterait de s'occuper d'obtenir différentes informations de la part du jeune homme. Après cela un instant de sommeil serait forcement propice, si sommeil il y aurait...

Jet de diplomatie et de renseignements.

La suite de leurs aventures