Valbalafre tire son nom d'une gorge aux parois abruptes connue sous le nom de la Balafre et s'étendant depuis les Chutes de Plumes jusqu'au Bief du Dragon. Les légendes des anciens pillards gobelins affirmaient que lors de la bataille entre le dieu orque Gruumsh et le dieu elfe Corellon Larethian, l'un des nombreux coups de ce dernier avait échappé à son contrôle, ouvrant cette profonde cavité dans ce qui était alors une forêt. La ville de Valbalafre se dresse à l'embouchure du Fleuve Ashaba, dont la plupart des sages pensent qu'il est le responsable du creusement de la gorge.
Valbalafre s'est presque remis du règne d'un jeune seigneur agressif nommé Lashan Aumersair. Celui-ci avait hérité son titre du seigneur précédent, son père Uluf, et voulait bâtir un empire à partir de ses terres. Il rassembla des troupes, de l'argent et des artisans pour augmenter la puissance de Valbalafre et se lancer finalement à l'assaut de tous les Vaux méridionaux. Il se montra moins que diplomate pendant sa phase de préparation et ne tenta pas de dissimuler ses intentions. Ses premières campagnes contre ses voisins lui permirent d'envahir Valherse, Valplume et Valbataille. Mais c'est son succès qui finit par causer sa chute. Lashan pensait que les Cormyriens et les Sembiens accueilleraient volontiers une puissance unifiée susceptible de contenir les cités de la Mer de Lune, et que ces dernières n'interrompraient pas leurs querelles suffisamment longtemps pour s'en prendre à lui. Mais son avancée fut si prompte et si implacable que le Cormyr, la Sembie, Château-Zhentil et Montéloy prirent les armes contre lui avec les autres Vaux qu'il avait attaqués. Après s'être emparé des Vaux centraux, Lashan fut chassé de Valbrume et de Valprofond par la puissance combinée de tous les ennemis qu'il s'était attirés. Son empire s'effondra du jour au lendemain. Il disparut dans la mêlée, tandis que ses mercenaires se faisant égorger par les armées adverses. La Sembie occupa brièvement Valbalafre, dans l'intention de s'approprier ce territoire mais les autres royaumes finirent par l'en déloger à force de cajoleries et de menaces. Tous les Vaux qu'avaient conquis Lashan sont maintenant libres à nouveau.
Valbalafre est actuellement régi par un gouvernement provisoire et indépendant, à la tête duquel se trouve un seigneur local qui répond de ses actes devant un Parlement-Conseil. Montéloy, Château-Zhentil, le Cormyr, la Sembie et chacun des autres Vaux possèdent un siège dans ce Parlement, et leurs agents envoient des compte-rendus réguliers à leurs chefs respectifs. Le seigneur de Valbalafre actuel est Myriam Boîdhêtre, une ancienne prêtresse de Waukyne qui ne cesse de se plaindre au Conseil des Vaux des atrocités commises par les forces occupantes. Elle demande que Valbalafre retrouve son indépendance au plus vite. De plus, chacune des forces occupantes maintient une garnison dans le Val. Chacune de ces garnisons doit comprendre 12 personnes au maximum, bien que sa composition exacte soit laissée à l'appréciation de la nation ou du Val qui l'envoie. La plupart des Vaux envoient à Valbalafre les seconds fils de familles marchandes ou des capitaines de la garde mais les garnisons de la Sembie et du Cormyr comprennent essentiellement des guerriers expérimentés. Celle de Château-Zhentïl est dominée par les agents du Zhentarim, qui attendent une occasion de transformer Valbalafre en fief du Réseau Noir.
Cette situation est censée se prolonger jusqu'à ce que Valbalafre retrouve une forme de gouvernement normale, ce qui est rendu malaisé par le fait qu'il a toujours été gouverné par un seigneur héréditaire. Or Lashan, s'il est encore en vie, est de droit le titulaire de cette charge - qui ne saurait être usurpée. Beaucoup de gens ont recherché Lashan (ou une preuve de sa mort), mais tous ont rapporté des résultats contradictoires.
Entre-temps, les différentes garnisons testent mutuellement leur force et leur endurance lors de conflits plus sérieux que des bagarres de tavernes mais moins que des batailles. Divers agents des nations et communautés occupantes s'adonnent à un jeu complexe d'intrigues et de trahisons, même lorsqu'ils sont censés être alliés les uns avec les autres. Loin de ramener la paix à Valbalafre, ils en font un endroit de plus en plus dangereux. Les natifs sont devenus très taciturnes et très méfiants vis-à-vis des étrangers ils prennent leur mal en patience en attendant de pouvoir récupérer ce qui leur appartient. Les temples de Valbalafre, à l'exception de celui de Tymora, ont tous été détruits pendant la guerre. La Boucle de Chance est actuellement confiée aux bons soins de Gelli Parabuck (CB pm P8), un petit-homme joyeux et dévoué. La ville possède également un autel de Tempus utilisé par les soldats des garnisons.
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