Les Sceaux de la Prophétie, Areala, Dugnar, Kasil, Tarsenian

Au commencement

MJ

Septième jour de la Flétrissure dans l'Année de la Magie Sauvage
(7 Eleinte 1372)
Lieu : Port de Port-Ponant
Temps : Beau ciel bleu
Moment : Midi

Dugnar : Détection : 15(Dé) + 2(Compétence) = 17 contre DD10 = Réussite
Tarsenian : Détection : 10(Dé) + 1(Compétence) = 11 contre DD10 = Réussite
Areala : Détection : 8(Dé) + 0(Compétence) = 8 contre DD ? = Echec
Dugnar : Détection : 15(Dé) + 2(Compétence) = 17 contre DD ? = Echec
Tarsenian : Détection : 15(Dé) + 1(Compétence) = 16 contre DD ? = Echec
Areala : Renseignements : 20(Dé) + 3(Compétence) = 23 contre DD12 = Réussite
Areala : Détection : 11(Dé) + 0(Compétence) = 11 contre DD ? = Echec
Dugnar : Détection : 16(Dé) + 2(Compétence) = 18 contre DD ? = Réussite
Kasil : Détection : 7(Dé) - 1(Compétence) = 18 contre DD ? = Echec
Tarsenian : Détection : 8(Dé) + 1(Compétence) = 9 contre DD ? = Echec


Narration

L’atmosphère d’une auberge était loin de convenir à la douleur de la jeune barde. Et bien qu’un peu de repos, de nouvelles rencontres auraient pu être les bienvenues, il était tout à fait compréhensible que la jeune femme reste préoccupée et choquée par ce qui lui était arrivé. Les trois nouveaux compagnons entreprirent donc de quitter le lieu pour trouver un poste de garde, dans cette très libre cité de Port-Pônant.

Malgré l’inquiétude et la prévenance qu’ils accordaient à Areala, les deux paladins savaient tout de même rester attentifs à leur entourage, et ce fut non sans surprise, qu’ils remarquèrent quelques regards curieux, mais aussi insistants. Un jeune gnome à la mine innocente encadrés par de longs cheveux châtain et installé dans le coin des habitués, observait de temps à autres les trois aventuriers. Peut être un admirateur de la foi des paladins, ou de la beauté des femmes, ou tout simplement du courage des aventuriers… Mais pressés par Areala, Dugnar et Tarsenian délaissèrent cet observateur pour quitter l’auberge. Etonnamment, ils furent rapidement rejoints par un Kasil hâtif.

Les quatre aventuriers, alors devant l’entrée de l’établissement, observèrent les alentours. En plein milieu de la journée, les rues n’étaient pas spécialement occupées, la plupart des gens du commun étant tranquillement installés devant une bonne assiette bien chaude, ou devant quelque verre en bonne compagnie… Aussi, ils n’eurent pas beaucoup de passants auxquels s’adresser. Déambulant dans les rues, reprenant le chemin inverse les menant vers les portes de la cité, ils finirent par obtenir l’information. Le regard sincèrement suppliant de la barde ajouté à son sens des mots, était parvenu à toucher une vieille femme bourrue qui traçait son chemin avec précipitation. Mais malgré tout elle leur lança un simple conseil.

- N’espérez pas trop de la milice… C’est Port-Pônant ici… Pas Suzail…

Une pointe de fatalisme se dénotait dans sa voix et l’avertissement avait pour mérite d’être simple et clair. L’exemple n’était pas anodin, Suzail abritait la plus importante garnison des fameux Dragons Pourpres, soldats expérimentés, et protecteurs de la paix dans tout le Cormyr.

Les compagnons ne furent donc pas déçus lorsqu’ils arrivèrent au poste de garde indiqué. Un bâtiment massif en pierre, un porte d’entrée à double battants grand ouverts surmonté d’un écriteau mal fixé : « La Garde de Port-Pônant » . De l’intérieur provenaient des rires gras dignes d’une taverne… Mais avant qu’Areala, un des paladins ou le membre de la Compagnie des Marches n’ait fait le moindre mouvement, un demi-orque de bonne stature, caractéristique de son sang mêlé, apparut dans l’encadrement de la porte.

- C’est pourquoi ?

Une voix rocailleuse et discordante convenait tout à fait au personnage. Cependant, sa cote de mailles, son tabard, et la hache sur le côté l’identifiaient bien comme un membre de la milice. Se sentant observé l’espace d’un instant Dugnar jeta un coup d’œil autour de lui… Juste à temps pour remarquer au coin de la rue, une petite silhouette aux cheveux longs se retirer.

Alors qu'ils allaient sortir de l'auberge, Dugnar aperçut le gnome qui les observait depuis un moment sans doute... Fronçant les sourcils, il ne put s'empêcher de penser

*UN gnome.. Quelle ignominie.. Par Moradin, si je pouvais renvoyer cette créature dans les limbes des milles enfers !..*

Frissonant, il dégagea son regard de la créature, pressé par la jeune barde...
Prenant la route, il en profita pour verifier son arnachement et sa bourse.. Avec un gnome dans les environs, il valait mieux se méfier..

ALors qu'Areala usait de son charme pour les guider, Dugnar fut frappé par le peu de monde circulant.. Ils étaient a Port-Pônant, et, malgré l'heure, la foule était très peu présente.. Haussant des épaules, il reprit la route aux instructions d'Areala, la main sur sa hache, prêt a les défendre..

Arrivé devant l'établissement, Dugnar y jeta un regard rapide et soupira..

*Quelle immondice... Heureusement que nous, les Nains, savons de quoi retourne une construction, une vraie.. Ces humains ont tellement peu le goût de l'art admirable..*

Quittant ses pensées, Dugnar fut happé par le brouhaha qui s'échappait de la caserne.. Avant même qu'il n'aie eut le temps d'observer la moindre parcelle de la pièce interieure, la route fut barré par un semi orque qui semblait faire office d'acceuil...
Observant un moment la créature, il eut un sourire mauvais, puis se ravisa, prenant sur lui afin d'éviter tout incident..

Pris d'un étrange préssentiment, Dugnar se tourna vers le bout de la rue ou il vit disparaitre une touffe de cheveux longs..

*Ces cheveux.. Se peut-il que.. LE GNOME ! Par moradin, que ces créatures soient maudites.. Il va me falloir me méfier...*

Vérifiant rapidement sa bourse, il hocha de la tête, puis revint sur le semi-orc, les pensées toujours perdues ailleurs

*Si seulement... GRMBL.. créature pourrie sortie droit des enfers puant..*

Reprenant sur lui, il observa un instant ses compagnons puis, voyant qu'aucun n'avait prit la parole, il s'avanca, et se décala d'une épaule devant Areala en signe de protection et dit d'une voix moin chaleureuse qu'a l'accoutumée

- Mes Compagnons et moi sommes ici pour vous signaler un massacre.. Une bande de pillard semble avoir attaqué et détruit, voir même tué, l'ensemble d'une caravane marchande qui venait vers la ville...

Se dégageant de devant Areala, il continua

- Ma camarade ici présente semble avoir été la seule survivante de cette tragédie.. Nous souhaitions que la mort de ces pauvres ne soit pas inconnue et qu'elle puisse être punie..

Tournant son regard vers Areala, il la fixa un instant, puis lui demanda

- Il y a-t-il autre chose que tu souhaitais Areala ? La fatigue obscurcit mes pensées, je crains de n'avoir oublié faits..

Sans attendre une réponse, il revint sur le semi-orc et dit

- Pouvons-nous espérer aide de la garde civile ?

Dugnar avait prit la parole en premier, et la jeune barde l’en remercia intérieurement, le demi-orque qui se tenait devant eux, bien qu’appartenant à la milice locale, l’effrayait un peu… D’habitude elle n’était pas si impressionnable, mais peut-être était-ce le souvenir de tous ses compagnons gisant dans un bain de sang qui l’avait bouleversée.

Elle allait répondre lorsque Dugnar lui rappela, par sa demande au semi-orque, que la vieille femme les avait mis en garde…
*Que voulait-elle dire exactement ? Que la milice ici ne nous viendrait pas en aide ?*

La question de Dugnar pouvait être mal perçue par le garde, et Areala avança d’un pas, pour se placer aux cotés du paladin, d’une voix qu’elle eut voulue moins apeurée, elle s’adressa au demi-orque,

« Comme vient de vous en informer ce brave paladin, la caravane avec laquelle je voyageais depuis plusieurs mois a été attaquée cette nuit alors que nous venions de sortir de Port-Ponant pour rejoindre Elversult… En vérité je ne sais comment je suis encore en vie, je me suis veillée ensevelie sous les décombres et lorsque j’ai réussi à m’en dégager les corps sans vie de mes compagnons de route gisaient autour de moi… Une scène macabre comme je n’en avais jamais vu… »

La jeune femme ravala un sanglot, elle ne voulait pas pleurer. Elle inspira profondément pour se donner le courage de faire sa requête au fils d’orque,

« Je ne sais si vous pouvez retrouver les barbares qui ont ainsi massacré mes compagnons, qui étaient tous de braves et honnêtes gens… Je voudrai juste être certaine qu’ils recevront une digne sépulture. »

Tandis qu’elle faisait sa demande, elle ne quittait pas son interlocuteur de ses yeux suppliants.

MJ

Septième jour de la Flétrissure dans l'Année de la Magie Sauvage
(7 Eleinte 1372)
Lieu : Port de Port-Ponant
Temps : Beau ciel bleu
Moment : Midi


N’Jini : Psychologie : 13(Dé) + 0(Compétence) = 13 contre DD ? = Echec
Areala : Perception auditive : 20(Dé) + 2(Compétence) = 22 contre DD ? = Réussite
Dugnar : Perception auditive : 4(Dé) + 2(Compétence) = 6 contre DD ? = Echec
Kasil : Perception auditive : 14(Dé) - 1(Compétence) = 13 contre DD ? = Echec
Tarsenian : Perception auditive : 9(Dé) + 1(Compétence) = 10 contre DD ? = Echec
Areala : Détection : 4(Dé) + 0(Compétence) = 4 contre DD ? = Echec
Dugnar : Détection : 13(Dé) + 2(Compétence) = 15 contre DD ? = Réussite
Kasil : Détection : 5(Dé) - 1(Compétence) = 4 contre DD ? = Echec
Tarsenian : Détection : 16(Dé) + 1(Compétence) = 17 contre DD ? = Réussite


Narration

N’Jini

Port-Pônant, voilà la cité où il fallait être pour trouver des aventuriers, car de nombreuses rumeurs courraient sur cette ville. C’était ce qu’avait conté un voyageur au verbe agréable à la jeune ensorceleuse. Et c’est avec cette volonté de s’éloigner toujours plus loin de ce qui avait été un jour la demeure familiale… Cette volonté de fuir ce sentiment de culpabilité qui la rongeait depuis ce jour, que N’Jini avait embarqué vers la puissante cité marchande.

Elle était arrivée dans le très mouvementé port au petit matin et avait découvert les environs immédiats. Comme le port de Velprintalar qu’elle venait de quitter, celui-ci débordait d’activité, de chariots transportant des marchandises, de dockers débarquant des caisses des navires, de marins travaillant sur voiles et cordages. Et beaucoup de races de Faerûn y était représentées, nombreux étaient les humains à la carrure solide, les demi-orques, et autres nains qui avaient su dompté leur terreur intrinsèque de la mer. A une dizaine de mètre des pontons, les premiers bâtiments, des entrepôts de stockage pour la plupart, mais aussi quelques petites cabanes et autres maisonnées. Il y avait même une auberge non loin, « la Pinte du Pônant », un nom somme toute bien adapté à l’imaginaire d’une taverne dans un port. Mais une auberge emplie de marins, ce n’était pas réellement ce que cherchait la jeune femme en cette heure matinale.

Elle se mit en route explorant et observant son nouvel environnement. Un détail s’attarda un instant dans son esprit, mais elle ne parvint pas à mettre la main dessus. L’atmosphère du port, l’ambiance générale qui se dégageait des groupes de personnes qu’elle croisait, il y avait un quelque chose de différent par rapport à ce qu’elle avait éprouvé dans les autres cités qu’elle avait traversé...

Elle continua donc son chemin.


Areala, Dugnar, Kasil, Tarsenian

Le demi-orque avait soulevé une arcade sourcilière proéminente lorsque Dugnar et Areala lui avaient fait part des faits. Reniflant bruyamment, en quelque chose qui ressemblait presque à un soupir blasé, il répondit.

- Encore une attaque de caravane hein... Ou ça z’avez dit ?

Le deuxième paladin, Tarsenian, resté un peu en retrait, répondit d’une voix posée.

- A moins d’une demi journée de marche sur la route menant à Eversult.

Une fois encore, le garde renifla, il ne semblait être guère ravi de ce chamboulement dans sa routine. Mais étant payé pour s’occuper de ce genre d’affaire, et pour fermer les yeux sur d’autres, il se décida.

- Moouais... A cette heure-ci il doit plus rester grand-chose de vot’ caravane ma petite dame... Mais on va aller jeter un œil... Ikar !!

Une voix mauvaise de quelqu’un on venait déranger répondit du fond de la pièce.

- QUOI !

- Ramène toi, on a une patrouille à faire en dehors de la ville... Dis à Reek de prendre la relève.

Rapide échange de paroles à l’intérieur du bâtiment, puis un humain, les cheveux ébouriffés, apparut aux coté du sang mêlé. Réajustant sa cotte de maille et son tabard, il parut un peu plus présentable. D’un geste brutal il colla une hallebarde dans les mains de son compagnon. Le demi-orque l’attrapa avec un grognement assez bestial avant de reporter son attention sur le groupe d’aventuriers.

- On s’en occupe... Vous pouvez y aller...

Les deux gardes se mirent en route chuchotant à voix basse. Seule Areala, encore troublée par les paroles de la vieille femme, resta quelque peu méfiante et attentive aux deux hommes. Elle dressa l’oreille juste à temps pour discerner des bribes de phrases, prononcées en chondathan par l'un ou l'autre, au milieu des sons de la cité.

- [Chondathan]« ...On a bien reçu la prime des Masques ce mois-ci... ouais... les bandes aux alentours de la ville... leur rendent des comptes directement... C’est juste une ballade alors... ouais...»


Tous

Alors que la jeune barde recevait de plein fouet ces informations, les paladins, attentifs, depuis que Dugnar avait cru repérer le gnome aperçurent une nouvelle fois le petit être à un autre coin de rue, celui opposé ou Dugnar l’avait vu plus tôt. Avait-il simplement fais le tour du pâté de maisons… Sûrement… Mais quoi qu’il en fut, le gnome aux long cheveux disparut en un clin d’œil. Il était parti en courant dans la rue perpendiculaire à celle du poste de garde. Peut être effrayé ou surpris, il avait détalé sans regarder devant lui. Ce fut donc avec plus d’étonnement que de douleur, qu’une jeune ensorceleuse arrivée le matin même dans la cité fut percutée par le gnome en fuite. Les deux poussèrent un petit cri tout autant de surprise que de douleur qui parvint aux oreilles du groupe d’aventurier comprenant les paladins intrigués.

Se retrouvant les fesses par terre, le gnome au visage enfantin sur les genoux, N’Jini mit quelques secondes à se reprendre. Temps que l’être, cousin des nains comme le voulait la croyance populaire, mit à profit pour se relever et se confondre en excuses, avant de repartir en courant...

Kasil demeura un long moment silencieux, assurant pour ses compagnons l'arrière garde avec Tarsenian. Arrivé à la caserne il resta attentif à ce qui se disait. Il eut un regard emplit d'admiration pour la carrure du demi orque. Cela lui rappela son séjour aux côtés des Utghards de la chevauchée. L'exclamation du sang mélé le tira de ses rêveries. Sans mot dire il les regarda passa, prenant soin de remarquer la qualité médiocre de leurs équipements.

¤ Les humains ne connaissent décidemment rien aux travaux des forges ¤

Alors qu'il les regardait s'éloigner une scène plutôt cocasse vint à l'interpeler. Le chahut d'une bousculade l'ayant attirer, il regardait un gnome agenouillé à quelques mètres de là. Mais à peine eut-il le temps de contenir un rire que la petite personne était partie.

¤ Un gnome est toujours pressé, mais pourquoi l'était-il lui?¤

Sans perdre de temps il alla s'enquérir de la femme qui venait d'être bousculé.

- Ca va rien de cassé?

Dugnar observa les deux gardes partir avec un regard suspicieux qui lui échappa bien vite lorsqu'il aperçut le gnome au coin de la rue.. Alors qu'il allait faire un mouvement vers le gnome pour l'interpeller et lui demander les raisons de sa présence et de ce qui semblait être au yeux du nain une surveillance, le gnome s'en fit d'un bond..
Trop loin pour que Dugnar ne le rattrape, le gnome put s'enfuir sans trop de difficultés alors que le nain l'observait s'échapper avec un regard mauvais..

*Si je t'attrape, créature maléfique, par Moradin, je promet de te faire parler..*

Alors que Dugnar allait se détourner, il aperçut le gnome bousculer une dame au coin de la rue et tomber... En profitant pour rattraper son retard, Dugnar s'approcha d'un pas rapide des deux hasardeux.. Cependant, le Gnome fut des plus agiles et s'en fut en un clin d'oeil dans les ruelles de la ville...
Ne s'arrêtant pas pour autant, Dugnar s'approcha de la dame toujours a terre et l'observa un instant après lequel il lui tendit la main pour l'aider a se redresser en demandant :

- Tout va bien gente Dame ? Cette créature des enfers ne vous a-t-elle fait aucun mal ? Que Moradin la renvoie d'où elle vient...

Marquant un temps d'arrêt en attendant que la jeune femme se relève, avec ou sans son aide, il reprit alors qu'elle était à présent debout :

Ne vous a-t-il rien volé ? Il ne vous manque rien de personnel ? Il vaut mieux en être sûr immédiatement avec ces bêtes la...

Marmonnant a présent dans sa barbe l'air mauvais et de très mauvaise humeur subitement, quelques mots sont distinguables parmi le capharnaüm qu'il éructait.

- GRMBL... Pourrisses.. Enfer.. Moradin ...

Revenant, l'air toujours froid et mauvais sur l'inconnue, il se détendit et reprit :

- Je me nomme Dugnar FroidMartel, Paladin de Moradin...

Se tournant à présent vers Areala, le paladin humain et Kasil, le nain, il dit en les désignant d'un geste du bras gauche, le droit toujours prêt à se saisir de sa hache en cas de problème :

- Voici mes compagnons de route...

Se stoppant dans sa phrase, il haussa des épaules, l'air légèrement embarrassé et reprit :

-Humph, excusez mon enthousiasme débordant.. Si vous souhaitez porter une plainte ou autre, la caserne de la milice se trouve peu loin d'ici, dans cette rue même..

Il désigna de la main une des larges portes de la rue tout en parlant, puis revenant sur la jeune fille, il ajouta :

- Cependant, n'attendez pas trop de ces miliciens, ils ne semblent guère vraiment a même d'aider qui que ce soit ici.. Sans doute plus buveurs et joueurs que tout les marins du port réunis...

Alors qu'il attendait une réponse de la jeune femme, son regard se posa sur Areala..

*Par Moradin et toutes les saintes divines.. Que.. ?*

S'approchant d'Areala tout en délaissant l'inconnue, il s'approcha et l'observa un instant... Elle semblait bouleversée, comme si elle avait entendu un mort ou un complot magistral.. S'approchant, il posa une main sur l'épaule de la jeune fille et la secoua doucement..

- Areala... ? Ma douce enfant ? Allez-vous bien ? Que se passe-t-il par Moradin ?

Il plongea alors un regard doux et confiant dans les yeux d'Areala, attendant qu'elle réponde.. Se détournant un instant, il fit signe a la jeune inconnue de s'approcher et qu'il ne l'avait pas oublié...



ce message fut croisé avec celui de Kasil.. je n'ai donc pas su tenir compte de ce qu'il a dit et fait dans son rp.. Je maintien mon rp intact afin d'éviter les incohérence avec les messages suivants déjà poster.. Si la concordance n'est pas géniale, je m'en excuse !

N'Jini était heureuse d'être enfin arrivé à Port-Ponant. Le voyage avait été rude pour la jeune humaine : elle avait passé son temps entre sa cabine et la proue du navire, se tenant là le visage au vent pour tenter d'enrayer ses vagues de nausées sous l'oeil rigolard des marins.

Arrivée enfin à terre, elle s'appuya sur son bâton, son corps essayant de comprendre qu'il se trouvait maintenant sur la terre ferme. Pendant ce temps son visage était tourné vers la ligne d'horizon dessinée par le choc de la mer et du ciel. Un esprit dans son esprit, l'ombre de sa mère était dans sa rêverie silencieuse et solitaire. Elle avait mis un peu plus de distance entre sa terre natale et son sombre passé, mais les empreintes indélibiles dans son âme la suivraient partout. Sortant de sa rêverie et de sa torpeur, elle inspira un grand coup et se mit en marche, flânant dans les rues de cette nouvelle ville, chose qui allait la distraire. Elle détaillait avec curiosité les êtres composant la foule hétéroclite.

Un malaise flottait au bord de sa conscience, malaise qu'elle mit sur le compte de son caractère solitaire et sauvage, et qui se manifestait souvent lorsqu'elle se retrouvait entourée de personnages aussi variés.

Un coup dans l'estomac la sortit brutalement de ses pensées et ahurie N'Jini se retrouva par terre, les yeux fixés sur un visage d'enfant. Elle mit quelques secondes à se rendre compte que cet enfant était un gnome !? L'instant d'après, il se releva pressé bredouilla quelque chose qu'elle ne saisit pas de suite et disparut. Un nain non loin de là s'approcha pour lui demander si elle ne s'était pas fait mal, et N'Jini encore un peu étourdie par la violence du choc n'eut pas le loisirs de répondre : un autre nain lui tendait la main, ce dernier marmonnant sans cesse dans sa barbe.

Une fois relevée, les joues de N'Jini rosirent de confusion devant une telle galanterie de la part de ces deux nains. Gênée, elle sourit éclairant son visage habituellement sombre d'une fossette. Puis détailla les personnes que le Paladin lui présenta. Celui-ci la délaissa un instant pour parler à la jeune femme. N'Jini ravala un instant ses paroles, puis sur un signe de Dugnar l'invitant à se joindre à eux elle s'approcha :

- Merci pour votre sollicitude Messire Dugnar...

N'Jini posa son regard doré sur le visage de la jeune femme que Dugnar tenait d'une main à l'épaule, et qui semblait en proie à un grand désespoir, une expression qu'elle se reconnaissait. Elle se tut, touchée par sa beauté tragique.



Ce message a été modifié par N'Jini Mchawi le Jeudi 08 Novembre 2007 à 15h32

Assimilant encore les bribes de conversation qu’elle avait surprise entre les deux gardes, Areala ne s’était pas rendue compte ni du gnome, ni de la jeune femme qu’il avait renversée. L’aquafondienne suivait machinalement les deux paladins et leur nouveau compagnon nain quand les paroles que lui adressait Dugnar la sortirent de ses pensées.

Ravalant ses sanglots elle lui répondit d’une voix lasse et désespérée,
-Ils ne feront rien... Je les ai entendus... Ils parlaient de prime des masques, de bandes aux alentours de la ville, de rendre des comptes et de ballade de routine... Ils ne leur donneront certainement pas de sépulture... Nous aurions peut-être du nous adresser à des prêtres... La veille femme avait raison... La milice ne fera rien !

La danseuse arrêta enfin son regard sur la jeune femme à qui Dugnar venait de les présenter, elle ressemblait terriblement à Azshera... Areala en eut presque le souffle coupé, néanmoins elle esquissa ce qui se voulait un sourire en inclinant doucement la tête,
- Je me nomme Areala, vous... Vous semblez aussi perdue que nous dans cette ville... Si vous me permettez un conseil, vous ne devriez pas circuler seule... La sécurité des environs semble quelque peu étrange...

S’adressant de nouveau au serviteur de Moradin, elle ne put réprimer un sourire nostalgique,
- Qu’avez-vous donc contre les gnomes brave Dugnar ? En vérité je serais probablement morte si l’un d’entre eux ne m’avait pas prise sous son aile...

Instinctivement la jeune femme se tenait toujours entre les deux paladins qui l’avaient trouvée sur la route, peut-être parce que leur présence était rassurante, ou peut-être parce que Kasil l’intimidait.

Demeuré tout près d’Areala tandis que les deux représentants du peuple vigoureux s’étaient précipités vers la jeune femme renversée au sol, il se permit quelques instants pour apprécier la beauté d’N’jini, tout en lui souriant et hochant la tête en guise de salut. Il dévia le regard momentanément, se passant la main dans les cheveux et resserrant contre lui son bouclier en bandoulière qui lui pendait dans le dos. Il était resté silencieux jusqu’à maintenant et hésita aussi à se présenter à la Rashémi, son frère d’armes nain l’avait de toute façon déjà fait, en quelques sortes…

Déçu de la tournure des évènements et des intentions des miliciens, révélés par la jolie barde. Tarsenian tâchait de réfléchir sur leurs options, tout en étant préoccupé par une multitude de sentiments et sur la situation actuelle du groupe. Il se tourna vers celle qui l’avait captivé dès le début, pour lui susurrer des mots réconfortants.

-Nous avons prévenu les autorités et fait notre devoir. Mais rien de nous empêche de faire appelle aux prêtres d’Ilmater. Je suis certain qu’il n’hésiterons pas à nous aider d’une quelconque manière.

Il se redressa lentement tout en admirant des yeux la délicatesse d’Aréala, pour ensuite détournés les coups d’œil en direction du serviteur de Moradin et de celle qui venait tout juste de rencontrer.

La voix de Kasil était puissante et grave, sans doute eut-elle fait peur à l'humaine pour qu'elle ne lui répondit point. Il faut dire que les propos qu'avait tenu son semblable paraissait beaucoup plus aimable; du moins d'un certain point de vue.

¤ Par Clanggedin, ce nain a des manières d'humains, il a certainement vécu parmi eux un bon bout de temps pour s'exprimer de la sorte.¤

Il écoutait le paladin avec beaucoup d'attention.

¤ Je devrais prendre exemple sur lui si je veux un jour que l'on me reconnaisse parmi les humains.¤

Alors que, prenant note de tout ce qui pouvait se dire, Kasil se retourna vers la barde qui prenait la parole.
Il ne la portait guère dans son coeur depuis qu'il l'avait rencontré à la taverne. Cette fille avait du caractère et c'est bien ce qu'il le géné le plus: Deux opiniâtres dans le groupe s'était plus que ce qu'il n'en falait. Cependant, intrigué, il l'écouta du coin de l'oreille. Ce qu'elle déclara le surpris quelque peu. Il avait certe entendu quelques bribes d'une conversation dans une langue inconnue, mais comment deux gardes pouvaient être corrompus.

¤ Par Clanggedin, si ce qu'elle dit est vrai, c'est la ville toute entière qui est péril, nous devons faire quelque chose! ¤

Kasil était tout à la fois révolté mais une jubilation intérieure bouillait en lui.

¤ Voilà une occasion de prouver ma valeur. levant les yeux au ciel.Père, je tiens ma promesse. ¤

Ces pensées furent vite interrompues par Tarsenian. Le discret paladin parla sagement d'aller quérir prêtre. Kasil ne connaissait pas suffisamment la religion des hommes pour savoir qui était Ilmater mais nul doute que si ses compagnons le recommandait, c'est qu'il devait en valoir la peine.

¤ Un Dieu humain, voilà qui est intéressant, voilà une occasion de m'instruire de la réligion des humains. Que Moradin bénisse cette rencontre!¤

Kasil eut un sourire discret, cette agitation était à son goût et bien qu'il n'y eut pas encore de combat que nul ne s'en préparait à l'horizon, sa détermination pour éclaircir ce mystère était à son paroxysme.

- Et bien! Qu'attendons-nous?! Allons voir ce prêtre!

Cherchant le regard de N'Jini

Dame acceptez notre compagnie, les rues ne semblent pas sûres en ce moment et par ma barbe, je jure de vous préserver de tout autre gnome !

Visiblement content de lui, Kasil esquissa un large sourire avant de s'éclaircir la voix et de reprendre:

- Kasil Lutgen, fils de Grüdor Lutgen et d'Alabrinil du clan Targar pour vous servir!

Il inclina légèrement le buste le poing droit serré sur coeur. Lors de ses voyages il avait déjà remarqué cette pratique lorsqu'un humain se présenta à un autre humain qui lui était supérieur. Il en avait donc déduit que cela était une éminante forme de respect chez eux.
Se relevant, il s'adressa de nouveau à la Rashémi.[i]

- Madame, savez vous où nous pouvons trouver le temple d'Illmater ?

¤ Peut être le prêtre saura t-il quelque chose au sujet de celle que je recherche, visiblement les autorités ne me seront d'aucun secours et c'est dailleurs sans doute elles qui la retiennent. ¤

[i] Les "bonnes" manières de Kasil étaient un peu empruntées: il avait toutes les peines du monde à imiter la sincérité de son compagnon mais il ne semblait pas vraiment s'en rendre compte.