Quel est votre nom, voyageur ?
L'aventure n'attendait que vous !
   

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> Introduction: De l'écume aux cimes blanches, [Gon, Gulmar, Reïlo & Mirtzar]
écrit le : Mardi 02 Mai 2017 à 10h36 par Ahuizotl
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Blanche Flamme avait souri à la réaction du nain et s'était docilement assis à côté de celui qu'on avait désigné pour veiller sur lui. Le convoi s'était mis en marche, étrangement silencieux. Le prêtre d'Oghma avait espéré en apprendre davantage sur le Shaar, sur les nains ou encore sur les liens qu'entretenait Dorek avec l'académie mais il n'osa pas rompre le silence qui s'était installé.

Le paysage n'offrant pas de grandes surprises pour le natif des Vaux qu'il était, il décida finalement de se plonger dans ses livres. Cela faisait quelques temps déjà qu'il s'était mis en tête de compléter sa maîtrise naissante de la magie divine par l'étude de la magie profane : il mit donc à profit les quelques heures que comptaient le voyage pour consulter un ouvrage rédigé à ce sujet par un magicien désireux de partager ses connaissances.

Il fut tiré de son étude par Dorek qui annonçait qu'ils étaient arrivés à destination. Le demi-drow reconnut sans peine le port de la ville dans laquelle il avait grandi. Il ne s'était cependant jamais particulièrement passionné pour les navires et ne savait pas comment trouver facilement celui qu'il cherchait dans la rade. Il décida de demander conseil au nain qui semblait jouir de la confiance des membres de l'Académie :


- Merci de m'avoir conduit à bon port. Je dois trouver un navire, le "Sceptre Vert", savez-vous comment je pourrais savoir rapidement où il mouille ? Je n'ai rien contre un peu de marche mais si je peux éviter de parcourir la rade de long en large en lisant les noms des vaisseaux les uns après les autres...



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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écrit le : Mardi 02 Mai 2017 à 11h46 par Khelrod
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N'ayant au final pas grand chose d'autre à faire que de surveiller un demi-drow en train de lire, Gulmar avait profité du voyage pour observer autant que possible la faune et la flore de cette région qu'il ne connaissait pas et dont il avait entendu parler uniquement par le biais des récits que lui en avait fait son mentor nain d'or. Ce qui le surprit le plus fut la flore littorale, dont il n'avait absolument pas l'habitude étant donné qu'il avait passé le plus clair de son temps entre le bois de Shaar et les plaines avoisinantes à l'est.

Pendant son observation, il se laissa bercer par les mouvement du chariot dans lequel il se trouvait, gardant toujours un œil sur Reïlo, bien que l'humain conserva presque tout le voyage cette position semi allongée qu'il avait adoptée depuis leur départ de l'académie. A plusieurs reprises il eut envie de sauter de son véhicule pour poursuivre à pieds en ayant la possibilité d'observer de plus près telle ou telle espèce, mais il n'en fit rien, respectant ainsi la demande du nain qui lui avait offert la possibilité d'aller si loin au nord. Mais après tout, une fois qu'il aurait aidé les nains à décharger et qu'il aurait passé quelques temps à boire en compagnie de Marteaux-Hardis, il aurait tout le temps qu'il voudrait pour aller pousser son exploration, qui plus est seul, conformément à ses habitudes.

Alors qu'il en était là de ses pensées, ils arrivèrent en ville. S'il n'était pas particulièrement attiré par les villes, il ne les détestait pas pour autant. Celle-ci en revanche attira son attention et lui parut différente des autres. En effet, les bâtisses semblaient être construites en harmonie avec la nature et gardes comme paysans qu'ils avaient croisé un peu plus tôt, semblaient, comme leurs constructions, éprouver un profond respect pour la nature. Une pensée concernant les elfes lui vint alors en tête.


¤ Même si leurs manières sont étranges, ce sont certainement les elfes qu'il faut remercier pour tout cela. ¤

Il contemplait le tout avec un air satisfait alors que leur convoi fit halte sur le port. Il observa les navires mais également la foule présente en ce lieu. Il n'avait pas l'habitude de se trouver sur un port, n'ayant jamais navigué et n'ayant même jamais mis les pieds dans une ville possédant ce genre d'infrastructure. C'est donc d'un œil curieux qu'il observait les allées venues des uns et des autres, ainsi que les mouvements des navires à quai. La voix de Kothor Dorek, puis celle du prêtre d'Oghma le tirèrent de son observation. Il sauta du chariot, comme il l'avait fait avant d'arriver à l'académie, et regarda les nains qui s’affairaient déjà pour le déchargement. Ne semblant pas se soucier plus que ça de la question de Blanche Flamme, le rôdeur questionna à son tour le marchand nain.

- Je t'aide à décharger maintenant ? Ensuite on ira vider quelques chopes.

Concis, comme à son habitude, il attendait manifestement que son compagnon de voyage lui dise quoi faire pour pouvoir enfin aller savourer une bonne bière. Mine de rien, il gardait tout de même un œil sur le demi-drow. Après tout, un compagnon de valeur le lui avait demandé...




Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Mardi 02 Mai 2017 à 16h34 par Schninkel
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Gulmar & Reïlo
- Aï.
Kothor Dorek acquiesça brièvement, suivit d’un hochement de tête envers Gulmar qui proposait d’aider le convoi à décharger. Déjà, six courageux fils de la roche avaient formés une chaine et déplaçaient de nombreux coffrets de chênes marqués des trois rubis de Dordalh. Le responsable des caravaniers, d’une mine résolument songeuse, n’avait pas lâché du regard le métis elfe noir suite à sa remarque.
Kothor Dorek marteaux-hardis
- Le pяoblème vois-tu. C’est… que voilà déjà plus de quatяe décennies que je n’ai pas foulé ces teяяes. Il y avait beaucoup moins de pieяяes et moitié moins de naviяe à l’époque. Rien de moins que des champs. Je serais bien vain de m’y retяouver gamin.

Il se frotta machinalement le menton. Songeur, quand il n’affichait pas de sourire marchand.



Il s’esclaffa brièvement avant de reprendre aussitôt son sérieux.
Un rictus toujours figé.


- Mais l’honoяable t’appelle, c’est ce qu’a dit le maitяe des légendes. Mon cousin est le яesponsable de cet imposant bâtiment. Il pouяяa ceяtainement te яenseigner mieux que moi.

--------------------
Originaire de la grande faille dont il tire un charmant accent. Voyageur expérimenté. Redoutable marchand. Sa barbe et ses cheveux blonds sont bien peignés. Ses vêtements sont parfaitement taillés. Il dirige la caravane n°57 pour le compte de la compagnie Dordalh depuis de nombreuses années.


Kothor Dorek décrivit d’un geste du bras la direction vers une grande devanture qui bordait une échoppe et faisait front à l’air marin. Une enseigne se balançait au rythme du vent sur laquelle était inscrite, d’un lettrage semblable au runique, La Jasp’précieux. Le peuple de la roche se faisait rare dans la capitale mais la présence d’une telle boutique avait probablement échappé au jeune prêtre. Les derniers rayons du soleil projetaient depuis l’occident, les innombrables silhouettes propres aux bâtiments et aux arbres qui constituaient la ville, bordant la zone maritime.

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Aldriss
- Ah … Je me disais bien que cela devait appartenir à quelqu’un.

La main toujours suspendue, la maigre bourse au creux de la paume, elle abaissa finalement son visage sur le Hin quelque peu essoufflé par cette course improvisée. C’est la première fois qu’Aldriss arpentait les ruelles du Valherse, mais la jeune femme lui semblait exotique, aussi étrangère en ces lieux qu’il pouvait l’être lui-même. Elle jeta la bourse vers le petit être à quelques mètres au sol qui n’eut aucun mal à réceptionner son bien. Le tintement du métal et un rapide coup d’œil lui fit penser qu’il ne manquait rien. La jeune femme au teint halé se remit à parler. Son accent était chantant et agréable, le ton de sa voix était familier en contraste avec les craintes que ne s’était pas manqué d’avoir le Hin.

Samira Shabû
- Maymun est un habile farceur, j’espère que tu ne lui en tiendras pas rigueur.

Elle parut amusée par le son de ses paroles rimantes.

- Je m’appelle Samira Shabû du clan Yildiz en provenance de Calimshan. J’ai demandé à Maymun de te conduire jusqu’à nous, mais il a du mal à se débarrasser de ses mauvaises habitudes…

Elle tapota le sommet du crâne du petit primate qui avait relevé ses lunettes et semblait ne plus se préoccuper de la situation. D’un air facétieux, achevant sa courte pause et l’accolade qu’elle attribuait au familier, la jeune femme continua de parler.

- Tu as de l’éloquence, tu es prompte aux compliments mais pas assez de grâce pour être artiste. Un accent chaud, des yeux pales et…

Elle émit une courte pause et fit mine de réfléchir plus intensément.

- …Ah ! Je sais…Tu es colporteur…ou forain. Assez rusé pour admirer l’art de la filouterie. Hmm…probablement originaire de Luiren ou de ses alentours. Mais pour sûr, tu n’es pas marin ! Mais qui es-tu jeune Hin ?

--------------------
Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


Elle parut à nouveau amusée par ses formulations, le son de ses rimes, visiblement peu familière de la langue commune. Son accent demandait quelques secondes de compréhension, mais l’ensemble de ses mots avaient une sonorité très agréable.

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Mirtzar
Malgré son jeune âge, Mirtzar avait une grande expérience au service d’une remarquable guilde, fort de ses nouvelles capacités accordées par son dieu tutélaire sur la voie des justes, loin de ses anciennes quêtes de vengeance. Le jeune vétéran se résigna à délaisser sa vie de guerrier pour quelques temps. Un repos chez un proche camarade, loin des activités de la compagnie des marches, loin de ses récents déboires, rêvant de revoir les paysages familiers de Sundabar. Mais sa nature profonde le démangeait, l’aventure faisait partie intégrante de son être, c’est alors qu’il décida de profiter de sa fougue et reprit très rapidement la route afin d’œuvrer pour le bien commun.

C’est aux prémices de son parcours, aux alentours de Proskur, au Sud-Ouest du Cormyr, que Mirtzar fit l’improbable rencontre d’un prestigieux confrère et administrateur de son gouvernement. Dal Gorak Serment de Roche ou la lanterne de Luruar, illustre chapelain et grand médiateur, héritier d’une longue tradition de puissant nain, gardien d’une sagesse voué à la culture de son clan. Dal Gorak Serment de Roche, s’était évertué toute sa vie à la stabilité des marches d’argent. L’écho de son nom résonnait d’Adbar aux lointaines frontières occidentales de l’épine dorsale du monde. Influant stratège, ces exploits avantagèrent les vertueux guerriers qui avaient récemment reconquis la citadelle de Felbarr. Depuis quelques années, avec la bénédiction d’Alustriel, il agissait loin de ses montagnes natales, au service d’une mystérieuse organisation qui semblait s’évertuer à tramer dans l’anonymat. Le vieux sage ne laissait filtrer aucun indice quant au sujet de cet énigmatique institution, pourtant, après de longues semaines en sa compagnie, du Cormyr au Cormanthyr, ne suffirent pas à renseigner précisément le guerrier nain. Il s’agissait globalement d’une entreprise d’érudit qui parcourait Toril afin de référencer des Artefacts légendaires, un obscure rassemblement de sages philosophes en quête de savoir, Dal Gorak ne fit qu’une unique fois mention d’une certaine « confrérie sans bannière ». Outre ses constantes discrétions, ce temps passés à bavasser démontra essentiellement que le doyen possédait une large ouverture d’esprit pour un prêtre aussi fondamentaliste et ancré dans ses idéaux, si fermement attaché à la glorification de sa propre culture. On pouvait déduire d’après ses propos, qu’à travers les pupilles usées du vieux maitre, d’innombrables paysages avaient défilés, ses domaines d’expertise semblaient illimités. Les deux confrères débattaient plus régulièrement de leurs faits d’armes, de théologie ou de géographie, mais chaque fois que le sujet relatif à cette mystérieuse confrérie refaisait surface, le héros de Felbarr changeait subtilement de propos.

Mais le réconfort des compagnies familières, galvanisé par leurs origines communes, leurs appartenances à la prestigieuse guilde des marches d’argent et leurs croyances immuables en Clangeddin Barbedargent, Mirtzar Boucledacier suivit tout naturellement Dal Gorak et ses gardes jusqu’à sa destination, un retour vers le Cormanthyr, un départ pour la capitale du Valherse, même si ce fait l’éloignait une nouvelle fois des cimes enneigées de Sundabar. Le vieux prêtre expliqua que ses intérêts l’amenaient à la cité portuaire pour des raisons qui parurent triviales pour un si prestigieux ambassadeur. Il prétexta naïvement vouloir visiter la brasserie d’un vieil ami nommé Alrruf, loin de toutes glorieuses prérogatives, sans jamais faire référence à une quelconque missive de la part de la guilde. Il veillait à préserver ce mystère tel un coffre remplit de secret trop lourd à révéler.

La petite cohorte naine arriva finalement sans encombre dans la paisible cité du Valherse, Val maritime échouée sur la côte, au cœur des vergers et des champs, l’accueil fut à la hauteur des promesses tenues. Alrruf Dormarek, nain d’or de son état, affairiste fructueux originaire de la grande faille, formidable hôte, dont les grâces ravirent les convives, totalement concerné par la réception du prestigieux Dal Gorak et associés. Une chambre fut offerte au jeune guerrier nain, les jours s’enchainèrent, le calme était retombé et les activités du marchand avaient reprises dans la quiétude environnante. Les affaires d’Alrruf se portaient bien au vu de la formidable structure qu’il possédait. Le Jasp’précieux était une large échoppe taillée dans la pierre enlacées de lierre, à laquelle était adossée, une taverne accueillante qui brassait son propre breuvage dans les souterrains tandis que l’étage servait de bureaux et de chambres pour les rares invités.

Le doyen, Serment de Roche, avait depuis trois jours subitement disparu. les deux gardes qui constituaient l’escorte « légère » du vieux prêtre et Maitre Alrruf, répondaient aux questionnements que Mirtzar ne manquait pas d’avoir en prétextant qu’ils ne savaient rien de particulier, que Dal Gorak avait sans doute rencontré certains camarades lors de son séjour ou qu’il flânait encore parmi les marins. Les jours passèrent, l’adepte de Clangeddin Barbedargent commençait alors à penser qu’on l’avait oublié et songeait à reprendre la route de son côté, quand une missive lui fut apportée au Jasp’précieux. Le message invitait le guerrier à rejoindre une importante réunion. La seule information supplémentaire inscrite sur le document fut le chiffre quarante-deux. Alrruf Dormarek, derrière le comptoir verni de sa splendide échoppe, donna quelques précisions au guerrier. Il indiqua brièvement que ce chiffre indiquait la situation d’un bureau, situé dans un quartier résidentiel, à l’Ouest de la ville. Un gigantesque bâtiment qu’il ne manquerait pas de trouver, confirma le marchand d’un ton amusé. Alors que l’astre solaire décrivait ses derniers rayons, curieux du sort que lui réservait son compatriote, Mirtzar s’attela à la tâche et entreprit d’arpenter les ruelles de la cité. Alors qu’il s’apprêtait à partir, en sortant de l’enceinte de la boutique, il aperçut, non loin, un convoi de quatre larges charrettes, que des fils de la roche venaient de stationner le long des entrepôts du Jasp’précieux. La cité du Valherse, majoritairement dominé par les hommes, sous l’égide des lois elfiques, semblait avoir subi une agréable et familière invasion naine. Une dizaine de caravaniers, trapus et barbus, se mirent à débarquer, visiblement éreinté par un long voyage. Trois rubis peints sur le flanc des caravanes indiquaient qu’elles appartenaient à Maitre Dordalh et sa célèbre compagnie marchande qui sillonnait les lointaines terres du Sud sous l’égide de la grande faille. Maitre Alrruf, le nain d’or, probablement le seul représentant de son clan dans toute la capitale, semblait avoir le contrôle de ce quartier en cet instant et la présence d’une caravane aussi exotique était un signe évident de réussite. Un nain fort élégant descendit du wagon de tête, et le suivirent, un métis aux traits elfiques et un homme à la chevelure rousse, tressées comme les nains.


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écrit le : Mardi 02 Mai 2017 à 17h48 par Ana N' Si
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ssis dans un coin du Jasp'précieux pour ne pas gêner les clients, Mirtzar commençait à atteindre le bout de sa patience. Ce n'était pas qu'il s'estimait floué par Dal Gorak Serment de Roche, loin de là. Il était un héros, l'une de ces personnes dont les légendes parlent, dont on ne peut ignorer l'existence mais qui semblent être comme des concepts abstraits. Comme peuvent l'être les dieux, sans doute. Cela étant dit, même maintenant qu'il avait la preuve que Serment de Roche était effectivement un être de chair et sang, Mirtzar continuait d'éprouver la même admiration pour son aîné et le trajet qu'ils avaient fait ensemble et qui les avait finalement menés jusqu'à Valherse n'avait rien fait pour atténuer cette mystique particulière.

Non, la cible de son ire était lui-même. Serment de Pierre lui avait clairement fait comprendre qu'il allait avoir besoin de ses services même s'il n'avait pas donné suffisamment de détails pour que le Molosse aie la moindre idée de ce qu'on attendait de lui. Il ne comptait pas quitter le poste qui lui avait été assigné et abandonner la mission qui lui avait échue avant de pouvoir affirmer en toute honnêteté qu'il s'agissait d'un succès. Si la Compagnie de Marches pensait qu'il était plus utile dans les Vaux que dans les Marches d'Argent, par Clangeddin Barbedargent, il tenait à prouver qu'ils avaient raison. Mais, dans son impatience, il avait attendu presque immobile dans la taverne qu'on vienne l'appeler. Il n'avait pas vu assez de la ville pour en être certain mais il lui semblait probable que Valherse n'échappe pas à la règle et qu'il soit possible pour une personne pleine de bonnes intentions de fournir un peu d'aide. Après tout, il savait de sources sûre, ses propres sens, que les drows et le Zenthilar opéraient à peine quelques jours de chevauchée plus au Nord-Ouest. Et, même s'il s'avérait qu'il ne pouvait pas changer la situation socio-politique des Vaux en attendant de savoir plus précisément quelle était sa mission, il était certain qu'il trouverait bien quelqu'un qui aurait besoin d'un coup de main.


¤ ¤

Il avait finalement pris la décision de sortir et de chercher quelqu'un à aider dans les environs du Jasp'précieux quand une missive arriva lui étant adressée. Quelques explications d'Arruf plus tard, il savait qu'il devait se rendre dans un quartier résidentiel. Cela ressemblait à une chasse au trésor et, même s'il ne voulait pas vraiment l'admettre, cela éveillait plus encore la curiosité du nain d'or que ne l'aurait une lettre contenant l'ordre pur et simple de se rendre à cet endroit. L'astre du jour n'ayant pas encore complètement achevé de laisser le royaume des cieux à Séluné, il pouvait l'utiliser pour s'orienter et se diriger vers l'ouest. Trouver l'est grâce au soleil et le nord grâce à la mousse des arbres étaient les deux seules compétences qu'il avait réellement obtenues lors de sa précédente missions avec Yvhann et Enoriel, et l'utilisation de l'une avait tendance à rendre l'autre inutile, mais cela pouvait lui être utile dans le cas présent.

Il ne manqua pas de remarquer l'arrivée d'un wagon qui semblait venir de loin.
D'aussi loin que lui, en fait. Cela faisait vraiment longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles du Royaume Profond et une voix au fond de son âme le poussait à faire un court détour pour discuter avec les nouveaux arrivants, tout en les aidant à décharger pour ne pas les ralentir. Mais une autre voix, nettement plus puissante lui rappela qu'il avait plus ou moins été au repos depuis qu'il avait libéré les esclaves au fin fond de Cormanthor.


¤ ¤

C'est donc la mort dans l'âme mais avec la satisfaction d'avoir pris la décision qui s'imposait qu'il reprit sa route vers l'Ouest, cherchant du regard le bâtiment où il devait retrouver Serment de Roche et, probablement, recevoir de plus amples informations sur ce dont son avenir allait être fait.



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mercredi 03 Mai 2017 à 11h53 par Khelrod
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Devant le hochement de tête du marchand, Gulmar n'attendit pas une seconde de plus pour se diriger vers les nains en train de décharger le matériel. Après tout, plus vite il commencerait, plus vite il aurait terminé et serait donc en mesure d'aller lever le coude avec Marteaux-Hardis. Et de ce fait, plus vite il serait libre d'aller vaquer à ses occupations, notamment l'exploration des terres avoisinantes et surtout de la Damarie, qui était l'objectif de sa venue en ces lieux en compagnie du convoi de nains. Car bien qu'il appréciait le nain avec lequel il avait fait tout le voyage, il appréciait encore plus ne rien devoir à personne et n'avoir à gérer que les objectifs qu'il s'était lui même fixé.

Il s'intégra donc rapidement à la chaine formée par les robustes nains d'or qui ne plaisantaient pas, conformément à ce que l'on disait d'eux, lorsqu'il s'agissait de travail. Tous les nains avaient déjà un rythme soutenu dans les tâches qu'ils s'étaient attribuées et les coffrets étaient évacués des chariots à une vitesse assez impressionnante. Le seul humain de la bande entra assez facilement dans la chaine, étant connu au moins de visu, par l'intégralité des fils de la pierre appartenant au convoi qui venait d'arriver sur les quais.

Le rôdeur, contrairement aux autres membres de la caravane, n'avait clairement pas l'habitude de ce genre de travail et était donc beaucoup moins efficace que ses compagnons qui lui demandèrent à plusieurs reprises de se placer différemment ou d'agir différemment afin de ne pas les gêner et de ne pas faire baisser la cadence. Conscient que, malgré la cadence soutenue, sa présence pouvait être un frein au déchargement, bien qu'aucun nain ne lui ait demandé de partir, le rouquin décida d'aborder les choses d'une autre manière, espérant motiver les nains avec une stratégie aussi vieille que le monde et que ces derniers devaient bien connaitre... Il chuchota à l'attention de ceux qui se trouvaient proches de lui.




Il espérait, par cette petite rumeur, faire accélérer les nains de sorte que sa propre présence n'ait pas de conséquence sur la vitesse du déchargement et qu'il puisse par conséquent passer rapidement à autre chose. Il imaginait intérieurement la réaction du marchand blond quand celui-ci apprendrait la rumeur propagée par l'humain.

¤ J'ai hâte de voir la tête qu'il fera. ¤



Un bon gnoll est un gnoll mort.
 
 
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écrit le : Jeudi 04 Mai 2017 à 13h01 par Ahuizotl
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Reïlo remercia Dorek de son conseil et prit congé :

- Fort, bien, je vais suivre votre recommandation. Si d'aventure nous ne nous revoyions plus, je vous souhaite bonne chance pour vos futures expéditions. Que les dieux vous protègent!

Le demi-drow constata que son "garde-du-corps" était parti aider les nains à décharger le convoi. Quant à lui, cette idée ne lui serait même pas venue à l'esprit : non seulement il n'était pas suffisamment fort que pour s'atteler à ce genre de tâche mais surtout il lui répugnait profondément d'accomplir ce type d'effort physique.

Aller boire une bière avec ses compagnons de route ne l'intéressait pas davantage. En érudit passionné, Blanche Flamme ne se nourrissait que pour subvenir à ses besoins physiologiques et n'éprouvait guère de plaisir à se rendre dans des tavernes, lieux dans lesquels on le regardait d'ailleurs souvent d'un œil torve. Il n'appréciait par ailleurs pas l'alcool qui avait tendance à embrumer les esprits.


¤ Un plaisir simple pour des gens simples... ¤ estima-t-il, quelque peu dédaigneux.

Sans plus attendre, le prêtre d'Oghma se rendit dans le bâtiment que Dorek lui avait désigné et se mit à chercher du regard son cousin.



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


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écrit le : Samedi 06 Mai 2017 à 10h08 par Aldriss Santriches
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Les événements continuaient de s'enchaîner dans des rebondissements plus invraisemblables les uns les autres.

Avant de réagir aux propos de l'exotique demoiselle, Aldriss prit le temps de se remémorer tout ce qui lui arrivait depuis qu'il avait mis le pied à terre. D'abord il trouva Matt en train de conter fleurette, jusque là rien d'anormal. Mais ce dernier l'avisa avec force de conviction que le hin était attendu par la Princesse, mystérieuse bienfaitrice du
Sceptre vert.
Se mettant en quête de ladite mécène, il se fit dépouiller de sa bourse par un singe qui le mena ici, face à cette femme à l'accent chantant du Calimshan. Et bien évidemment, celle-ci prétendait qu'elle l'avait fait venir volontairement jusqu'à elle.

Ayant remis ses idées en ordre et accepté cet enchaînement de faits, le roublard estima que sa vie n'était, en cet instant présent, pas menacée. Si des personnes avaient voulu intenter à sa vie, ils l'auraient déjà fait, et sans difficulté. Il se dirigea vers sa bourse, se mettant ainsi à découvert. Il la ramassa, la palpa et un sourire vint illuminer son visage lorsqu'il sentit la présence de sa paire de dés.

Ce fut seulement à ce moment qu'il daigna lever son regard vers son interlocutrice. Il lui fit son plus beau sourire et répondit :

- Enchanté, Samira Shabù. Je suis Aldriss Santriches, Halfelin de Luiren comme tu l'as si bien "deviné".

Aldriss avait volontairement accentué la fin de sa phrase pour marquer l'ironie de son propos.

¤ Elle n'a rien deviné. J'ignore encore comment et pourquoi, mais je suis convaincu qu'elle sait déjà tout ce qu'il y a savoir sur moi... ¤

Le hin aimait les esprits vifs et sa mystérieuse interlocutrice, à n'en pas douter, en était généreusement dotée. Il choisit donc de la provoquer un peu.

- Mais à vrai dire, je ne pense pas que j'ai besoin de me présenter, tout comme je ne pense pas que tu ais quelconque talent divinatoire. Tu as dit toi-même que tu avais chargé ton animal de me mener à toi. Pour quelle raison si tu n'étais déjà pas suffisamment renseignée à mon propos ? Épargnons-nous donc le temps des présentations et allons à l'essentiel, veux-tu ?
Si tu me disais, Samira Shabù, pourquoi tu m'as fait venir jusqu'à toi ? Quel intérêt as-tu pour un pauvre halfelin embarqué par erreur sur un rafiot, arrivé par hasard ¤ je commence à me demander si le hasard a réellement sa place dans toute cette affaire ¤ à Valherse et qui n'a, de toute évidence, absolument pas le pied marin ?

Avec un petit rictus plein de suffisance, Aldriss fixait la jeune femme. En son for intérieur cependant, il n'en menait pas large. Il savait qu'il jouait une partie de bluff. Néanmoins, il était déterminé à lever le voile au plus vite sur tous les mystères qui venaient étayer sa journée.


 
 
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écrit le : Samedi 06 Mai 2017 à 14h46 par Schninkel
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Aldriss Santriches
La rôdeuse des toits semblait amusée par la conversation. Elle se blottit sur elle-même en retenant un genou entre ses bras, le visage plaqué contre son articulation et elle continua de parler d’un air nonchalant.
Samira Shabû
- Vois-tu je m’ennuie, cette ville est assommante et j’étais curieuse de rencontrer le Hin de Nërissa. « Loquace et enthousiaste, deux pupilles vertes, espiègle opportun au cœur mutin. »

Elle émit un rire sonore et joyeux. Le langage semblait être un jeu.

- Ce sont les mots de l’honorable, ne t’offusques pas ! De simples bribes de la réalité. Des idées nées de subtiles prémonitions. Mais non, je ne peux prétendre te connaitre.

Tout en relevant légèrement la tête, le ton de sa voix se fit un instant plus sérieux.

- Tu m’es sympathique au demeurant, voici un conseil qui me semble avisé : Gardes pour toi l’avarice si tu en as, car l’honorable n’est pas matérialiste !

--------------------
Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


Les ruelles aux alentours étaient vides et silencieuses, mais la dépaysante étrangère se figea, s’arrêta de parler un court instant, interrompue, comme si elle avait aperçu un fait troublant dans les environs. La dénommée Samira émit un claquement de langue bien distinct, et aussitôt, le singe se mit en branle, couina un grognement et se propulsa sur une poutre de blanc-bois. D’un second bond sans élan, le primate disparut au sommet de la façade opposée. La jeune femme déplia sa jambe et se redressa prestement, accroupie sur le rebord du balcon, vigoureuse et athlétique, elle glissa tout en pivotant le long d’une colonnade, finissant sa course sur la corniche inférieur. D’une impulsion, elle se laissa choir dans le vide, plus d’une quinzaine de pied de hauteur, une chute sans doute mortelle pour le jeune Hin. Mais Samira démontra son agilité féline dans un balai de tissus mauves et bleuâtres. Elle pivota pour retomber sur ses jambes et atterrir non loin d’Aldriss, sans un bruit, la silhouette à peine courbée sous l’impact. L’acrobatie ne souleva qu’un faible nuage de poussière. Elle redressa lentement son visage basané et posa son regard sur le petit-être, un sourire chaleureux comme seule réponse pour justifier ce spectacle improvisé.

Samira Shabû
- La porte qui se trouve derrière toi, est certainement celle que tu cherches.

Le jeune Hin observa le bâtiment que l’étrangère lui indiqua d’un léger hochement de tête. Une grande porte rougeâtre surmontée d’un auvent de bois sinueux, une curieuse gemme polie semblait être incrustée au point le plus haut, enlacée parmi les branches. Quand il posa le regard sur la pierre, elle s’illumina d’une faible lueur. Il put alors découvrir le chiffre quarante-deux. Elle reprit la parole de son accent chaleureux.

- Au bout t’attends celle que vous autres marins nommez Princesse. Fonce Aldriss Santriches, ton destin t’attend !

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Exotique, petite et gracieuse, Samira est une espiègle citadine aux vêtements colorés. Son fidèle animal de compagnie se nomme Maymun.


L’écho de son rire se mit à retentir une dernière fois. L’exotique acrobate fit quelques pas en arrière comme les escrimeurs, suspendue sur la pointe des pieds, elle décrivit une révérence pleine d’ironie théâtrale et s’échappa subitement dans l’ombre d’un muré. Après ce dernier hommage, quelques enjambées suffirent à ce qu’elle se volatilise littéralement. Les branchages d’un grand chêne se mirent brusquement à craqueler à vingt pieds de là. Dans l’ombre des grands bâtiments et des arbres qui formaient le dédale du quartier Ouest, la journée n’en finissait pas d’être surprenante pour Aldriss et il était désormais seul, au pied d’une porte mystérieusement discrète. Il se fit la réflexion que les étranges paroles de Samira n’avaient pas évoqués la présence du capitaine Saukko. L’énigme semblait insoluble et la prudence était de mise.

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Mirtzar Boucledacier
Mirtzar, pétri d’abnégation, longea les murs gris de l’échoppe du grand Arruf, s’ensuivit un gigantesque taillis garni de nombreuses baies violâtres. Quelques pas l’amenèrent ensuite vers les embarcadères où il put contempler une nouvelle fois cet océan vert et dense comme de la gelée. L’horizon était hérissé de mâts, toute une flotte semblait rester à l’ancre. Le guerrier avait entendu, de la bouche de marins expérimentés, que le temps de la navigation était passé. Le long du rivage du Valherse, bateaux de pêche, une luxueuse galère, quelques caraques Chondatiennes et de longs vaisseaux des marchands venus du Nord. Il bifurqua pour cheminer à travers les artères de la ville puis passa sous une arche de pierre où résonnait le roucoulement de nombreux oiseaux. Au sommet d’une colline, au détour d’une modeste forge aux allures d’atelier, celle-là même qu’Alrruf Dorrmarek affirmait vouloir acheter, l’adepte de Barbedargent arpenta une longue allée bordées d’arbres, puis une auberge de fière apparence et enfin l’hôtel de ville qui semblait de loin, être le bâtiment le plus moderne.

Les citoyens de la capitale ne semblaient pas les plus joyeux de Toril, clôturés derrière un caractère pour le moins réservé, d’une placidité à toutes épreuves et d’une constante méfiance envers les étrangers. Les habitants s’apprêtaient visiblement à festoyer en cette fin de journée, une foire en l’honneur du solstice hivernale s’installait progressivement, même si la plupart n’affichait pas d’enthousiasme particulier, quelques jeunes gens s’évertuaient à animer l’ambiance par le biais de spectacles dédiés aux touristes. On voyait également des étals couverts de sucreries, de pommes d’amour, de pâtés en croute, de pain au miel et de tant d’autres délices. Le début de soirée était agréable, sans nuage à l’horizon. Les gens semblaient s’amuser gaiement. Un annonceur prit place sur une petite caisse en bois et se mit à convier les passants d’une voix criarde, il parlait de différents concours et des prix à gagner. Non loin, l’étrange mélodie d’une cornemuse s’arrêta sous les timides applaudissements de certains curieux. La ville grouillait de marins, marchands, fermiers et d’éleveurs de chevaux. Mirtzar observa un instant des charpentiers qui installaient une estrade, visiblement dans le cadre d’un bal dansant. Il se remit en marche, résolu et impatient. Ces derniers jours passés au Valherse, soutenus par les indications du marchand nain, suffirent à ne pas désorienter les repaires du guerrier dans cette soudaine effervescence. Le nain roux fit irruption dans une place pavée de larges pierres au centre de laquelle se trouvait une sépulture. Un regard semi-intéressé sur les gravures lui apprit qu’il s’agissait du tombeau d’un ancien régent victime de la peste rouge. Il attendit quelques secondes le passage d’une large charrette tiré par un bœuf, puis traversa un chemin terreux jusqu’aux ruelles qui constituaient ce fameux quartier Ouest, il quitta finalement la foule pour des lieux visiblement moins usités.

Les nombreux bâtiments résidentiels formaient un étonnant dédale, une architecture encombrée pour une cité forestière. Les végétaux avaient repris leurs droits, ici comme ailleurs et enlaçaient les structures d’une solide étreinte, plongeant les ruelles sous l’obscurité de la houppe des arbres. Traversa l’esprit du molosse, l’idée que les ronces et le lierre semblaient avoir été disciplinés et faisaient désormais indissociablement parties des bâtiments, au même titre que la roche et la chaume constituaient le corps des forteresses. Sous le piaillement de plusieurs volatiles colorés, seuls témoins suspendus sur de fins branchages, loin de la foire, le calme était revenu. Soudain, à quelques mètres de lui, un cri aigu le frappa. Le guerrier sursauta et sortit aussitôt de ses flâneries. Tendu et crispé après ce cri d’alerte, une seconde plainte se répercuta, un hurlement, ce fut au détour d’une grande façade, qu’une jeune femme à la peau brune apparue subitement. Vêtues d’amples vêtements variant de la prune au bleu profond, rappelant les reflets de l’azurite, elle se débattait avec un agresseur pour le moins surprenant. Juchée à niveau d’épaule, solidement accroché à ses vêtements, tirant fermement sur sa chevelure d’ébène, sous les cris et les supplications, un petit primate au blanc pelage violentait avec véhémence une infortunée enfant. La créature frénétique hurlait de sa petite voix gutturale. La victime tomba genoux à terre sous les coups de son primitif assaillant. La stupéfaction était évidente, la situation était incongrue dans l’une des cités les plus calmes que Mirtzar devait avoir visité.

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Gulmar
Dans une manifestation semblable aux extractions de minerai des crevasses de la grande faille, similaire aux plus prestigieux rouages des horlogeries de Luiren, les robustes nains acheminaient tonneaux de cinq pieds de haut, coffrets aux larges pourtours et divers outils d’artisanat de nobles factures jusqu’à l’enceinte d’un grand entrepôt. Si la collaboration du Shaarien fut un premier temps maladroit, il sut rapidement adapter ses pas à ceux de ses camarades et la tache collective n’en fut que plus rapide. Gulmar était devenu, au fil des semaines, un solide membre de l’équipage de convoyeur. Déjà accoutumé à la culture des fils de Moradin, son éducation loin de la bienveillance d’une citadelle naine n’avait fait que de retarder un temps son incorporation.

Le rôdeur des terres Shaariennes lâcha quelques mots au sujet de promesses tenues par Kothor Dorek. Le rouquin savait où appuyer, et malgré son individualisme caractériel, ses camarades étaient devenus quelques peu prévisibles. Dès que la nouvelle fut lancée, un ricanement se fit entendre puis un second. Toldaf le grassouillet, s’esclaffa de plus belle, le rythme se mit à ralentir, l’information passa d’un nain à l’autre. Grum et Drong, près des portes de la grange, se mirent à bavasser –« il parait qu’il a sa propre distillerie. ». Barïn signala qu’avec la cuite qu’il comptait déjà se payer, ça lui en ferait deux. Un autre pouvait déjà sentir les effluves de l’alcool de pommes de la région. Tandis que les mots semblaient circuler jusqu’aux caravaniers de l’autre côté de la chaine, près des carrioles et des mules. Que la farce de Gulmar ne semblait pas avoir eue l’effet escompté. La collaboration reprit soudainement, d’un rythme plus soutenu, les cargaisons s’enchainaient désormais à une cadence hallucinante. Sous le regard médusé du rodeur face ces brusques enfantillages, le travail fut rapidement bâclé et les cargaisons furent maladroitement tassées dans le dépôt.

Les deux fils de Moradin restés impassibles durant l’exercice, qui s’étaient finalement révélés être d’influents ingénieurs envoyés par le gouvernement de la grande faille, ne prenaient définitivement plus la peine d’aider la caravane. Gulmar n’avait compris que bien tard, après confidences, les raisons de leurs états et le motif de ce manque d’implication. La caravane revêtait alors plus la forme d’une escorte que d’un convoi de marchandises. Cette étape était une nouvelle épreuve pour Kord Arok l’ancien, Hrolf Tolkûm l’artisan et leurs histoires de canalisations. Les deux techniciens se contentèrent de récupérer leurs affaires, essentiellement des plans et des notes dissimulés dans de longs tubes puis prirent la direction de l’échoppe. Dümah le taciturne et Garramir le géo-maître, les deux principaux assistants du responsable, avaient déjà pris les devants pour annoncer l’arrivée de l’expédition. L’étrange métis elfe noir semblait avoir disparu à son tour. Il restait six nains rompus aux corvées de maintenance de la caravane. Les regards se croisèrent, les lèvres s’humectèrent, les fils de Moradin, une demi-douzaine de braves aventuriers, éreintés par un long périple depuis leur lointain royaume de la grande faille, assoiffés par les prédictions d’un jeune rôdeur Shaarien. Et déjà, les nains se positionnèrent à nouveau près du convoi afin de suivre la suite des évènements, bavassant avec énergie, le rôdeur comprit que la rumeur avait dégénérée en prenant une ampleur conséquente. Tous impatients de recevoir l’ordre du repos, les caravaniers patientaient difficilement.


Kothor Dorek marteaux-hardis
Triiiiiiiit tiiiii


Index et majeur de chaque main placés au coin de ses lèvres, Kothor Dorek émit un sifflement clair et puissant à l’attention de tous.



Les deux caravaniers contestèrent cette annonce. Vigoureusement. Vulgairement.



Ils continuèrent de ronchonner plus que de raison puis se résignèrent finalement. Les barbes brunes s’activèrent. Le chef de meute continua d’aboyer ses consignes, indémontable et serein.


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Originaire de la grande faille dont il tire un charmant accent. Voyageur expérimenté. Redoutable marchand. Sa barbe et ses cheveux blonds sont bien peignés. Ses vêtements sont parfaitement taillés. Il dirige la caravane n°57 pour le compte de la compagnie Dordalh depuis de nombreuses années.


Kothor Dorek se retourna vers le rôdeur qui n’avait pas manqué de se rapprocher, un sourire de fierté caché sous sa barbe, le responsable des compagnies de Dordahl se mit à évoquer discrètement des notions tels que la rigueur et la discipline en évoquant un obscure dicton nain, mais Gulmar n’écoutait plus qu’à demi-mots, son attention était portée sur ses camarades. Le chasseur roux croisait déjà quelques regards inquisiteurs cherchant des réponses. Une tension palpable fit son apparition, une pression familière en côtoyant les rangs des nains. Un rien aurait pu faire sauter le bouchon. La patience des caravaniers était mise à rude épreuve. Avant que l’un d’entre n’ait le temps de questionner l’officier, ce dernier reprit la parole d’une voix forte et puissante.

Kothor Dorek marteaux-hardis



Il leva un regard complice vers Gulmar et leva son pouce en signe de victoire.


- Allons pяendяe de l’avance. Glissa-t-il à l’humain.

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Originaire de la grande faille d’où il tire un charmant accent. Voyageur expérimenté. Redoutable marchand. Sa barbe et ses cheveux blonds sont bien peignés. Ses vêtements sont parfaitement taillés. Il dirige la caravane n°57 pour le compte de la compagnie Dordalh depuis de nombreuses années.


La formule parut assez efficace pour convaincre la horde de caravaniers qui s’activait déjà à la suite du programme. Une charrette se retira du convoi, et trois autres nains se mirent à chercher les étables. Kothor Dorek invita l’humain à suivre ses pas vers l’échoppe de son cousin.

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Reïlo Blanche Flamme
Tandis qu’un jeune nain à l’épaisse barbe hirsute d’une rousseur flamboyante s’éloignait de l’échoppe, Reïlo se rapprochait silencieusement. Suivant les conseils du jovial responsable de la caravane, le métis quitta les bruyants fils de Moradin et contourna le bâtiment afin d’atteindre ce qui semblait être l’accès principal. Le Jasp’précieux était une large boutique taillée dans la pierre et dissimulée sous le lierre, la façade vitrée de la devanture pointait vers le large. A travers les carreaux, le jeune prêtre contempla d’innombrables pièces d’orfèvreries, des étales encombrées par diverses roches, des sacs de jutes débordant de gravats et des multitudes d’outils sans doute destinés à la métallurgie, suspendus à l’un des murs. Avant de franchir le pas de la porte, Reïlo put observer le parvis s’étalant vers la cité, qui signalait qu’un autre commerce devait être adossé à ce bâtiment. Il courba légèrement l’échine afin de passer l’encadrement de l’entrée, une clochette tinta au passage de la porte et il entra.

L’échoppe était basse de plafond, si bien que le métis elfe noir dut régulièrement pencher la tête pour éviter les poutres apparentes. Le tout dans une forte odeur de chais, des bouquets d’une surprenante complexité aromatique et dans une ambiance brumeuse ou plutôt poussiéreuse. Un étrange sachet en toile empli de sel de roche, souleva une désagréable odeur de soufre à son passage. Les étals présentaient d’incroyables pierreries tantôt brutes et parfois scindent en de fines joailleries d’ors et d’argents. Des râteliers d’outils de forage ou de sculpture pendaient aux murs, allant de la masse à des objets assez fins pour être des ustensiles de chirurgie. En se rapprochant vers le comptoir, l’on pouvait apercevoir de nombreux récipients finement façonnés, de formes diverses et destinés aux hommes de science. Les reflets jaunâtres des pierres luminescentes qui reposaient au pied du comptoir, étincelaient sur les courbes de verre des ustensiles d’alchimiste, projetant une aura étrange dans la poussière. Le tenancier était imposant pour un nain, il devait largement dépasser le mètre cinquante de hauteur, large comme un tonneau de cervoise. Tandis qu’il relevait le corps pour apercevoir Reïlo, sa figure barbue grimaça et son front se plissa. L’accueil s’apprêtait à être glacial.


Alrruf Dormarek
- Ho ! Mais…Ho qu’est-ce que…

Deux épais sourcils sévèrement recourbés, visiblement nerveux par cette soudaine intrusion.

- Cet établissement est un lieu respectable !

D’un pas précipité, le gigantesque nain sortit de son comptoir. La porte s’entrouvrit et fit vibrer les clochettes à l’entrée.

- Nous ne voulons pas d’ennuis, et je pense que vous vous êtes … Ho !

Il chancelait à chacun de ses pas, ses tresses virevoltaient et ses bras gesticulaient énergiquement. L’ours blond se montrait presque agressif. Puis il s’arrêta net et détourna le regard. Coupé dans son élan par d’autres présences.


- Ho…Dümah !

Son visage buriné se mit à s’adoucir. Un large sourire souleva ses traits joufflus.

- Garramir le routard ! Oh mais quelle surprise !

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Tenancier du Jasp’précieux. Originaire de la grande faille. Chaleureux et joviale, mais dans son regard, une lueur froide qui trahit le marchand âpre au gain. La circonférence de sa panse et ses riches vêtements suggèrent un certain succès.


Le bedonnant marchand bouscula au passage le jeune prêtre pour rejoindre ses congénères entre les allées. Parlant le langage de leurs ancêtres, les trois nains s’esclaffèrent et s’échangèrent des poignées de mains. Les amabilités virèrent aux accolades. Le plus petit des intervenants évoqua son voyage et le récent passage des montagnes noires. Le second caravanier fut questionné sur l’apparition d’une nouvelle balafre puis Alrruf, le propriétaire des lieux, après avoir été complimenté sur la prestance de son échoppe, questionna ses amis sur le nombre de survivant. Cette demande fut faite sur le ton de la plaisanterie, mais son sourire s’effaça rapidement. Deux noms furent donnés. La réponse fit brièvement retomber la joie des retrouvailles. Puis la clochette à l’entrée tinta une nouvelle fois. Deux caravaniers nains entrèrent à leurs tours. De nouveaux esclaffements retentirent, et les amabilités se répercutèrent à nouveau. Reïlo se retrouva fort esseulé, totalement soustrait à la situation, échoué au milieu d’une boutique noyée dans une marée naine.

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écrit le : Mardi 09 Mai 2017 à 02h12 par Ana N' Si
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raversant la ville de Valherse aussi vite qu'il pouvait marcher sans donner l'impression qu'il se précipitait, Mirtzar avait un peu de temps pour admirer l'architecture et la population. Avant toutes choses, il fut surpris par la taille de la capitale du val éponyme. Il avait principalement visité des villages de quelques centaines d'habitants depuis qu'il était dans les Vaux et il ne savait pas qu'il y avait des villes aussi grandes alentours.

¤ ¤

Parmi les faits surprenants, le population semblait avoir quelques traits nanesques. Selon toute probabilité, la proportion de sang nain dans les veines des humains qu'il apercevait devait être extrêmement faible. Ceux qui avaient un ancêtre elfe étaient sans doute largement plus nombreux. Pourtant, il avait l'impression que les habitants de Valherse étaient très semblables à ceux de Sundabar ou d'Adbar, en fait. Presque tous semblaient maussades mais efficaces mais plus il s'approchait des lieux où le festival qui s’annonçait devait avoir lieu plus il était fréquent d'entendre des rires et de voir les gens sourire. Sans doute, cela avait beaucoup à voir avec le fait qu'il y avait plus de nourriture sur la place où l'estrade était en train d'être dressée. Il ne se sentait pas trop dépaysé et il avait presque envie de ralentir un peu le pas et de visiter la ville.

¤ ¤

Perdu dans ses pensées, le Molosse avait à peine remarqué que ses pas l'avaient mené dans le quartier qu'il cherchait. L'architecture ressemblait plus à ce qu'il avait fini par attendre d'une ville des Vaux, un mélange étrange entre pierre et bois. Cela ne lui semblait plus aussi bizarre que lorsqu'il était arrivé pour la première fois dans le Cormanthor. Il commençait même à trouver un certain charme aux bâtiments qui semblaient se faire lentement absorber par les végétaux.

Un cri soudain le fit sortir de sa rêverie. Presque par pur réflexe, il s'élança dans la direction de la commotion, la main sur le manche de son marteau. Il n'avait pas vraiment envie d'en faire usage mais il était possible que la situation ne lui laisse que peu de choix. Quand il eut une meilleure vue de ce qui se passait, il changea de plan. Pendant l'espace de deux pas, il considéra l'option de tirer son arc et de planter une flèche dans la créature qui assaillait l'enfant. Mais il n'était pas certain de ses capacités d'archer et il ne voulait pas blesser la pauvre petite. Aussi, il voulait éviter de faire du mal à son assaillant si cela était possible. Il se concentra rapidement, espérant mieux comprendre ce qu'il voyait, effectuant les gestes sans y réfléchir.


-

Ralentissant à peine le pas, il se dirigea vers la rixe. La créature n'était pas bien grande et le Compagnon des Marches estimait qu'il devait être capable de le forcer à lâcher les cheveux de la fille sans avoir besoin de faire plus que le saisir. S'il parvenait à le bloquer dans ses mains, il devrait être capable de le maintenir suffisamment loin pour ne pas avoir à craindre grand chose. Après tout, il était peu probable que les griffes du diablotin poilu ne soient capable de traverser l'épaisseur de métal qui l'entourait presque de la tête aux pieds.

Mirtzar lance Détection du mal quand il est à porté et essaye ensuite d'attraper le primate.



Etre le meilleur n'est pas un but, ce n'est que le moyen de protéger les innocents.
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écrit le : Mercredi 10 Mai 2017 à 14h29 par Ahuizotl
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L'accueil que reçut Reïlo ne fut pas des plus chaleureux. S'il était habitué à devoir se justifier en permanence, il n'en restait pas moins que c'était toujours désagréable. Mais, bientôt, le tenancier s'était détourné de lui pour entamer une discussion animée avec d'autres nains.

En temps normal, Blanche Flamme se serait sans doute fait oublier pour prendre un moment afin d'observer les nains et d'écouter leur conversation. S'imprégner des lieux, des cultures, des informations récentes était quelque chose qu'il appréciait et qu'il estimait être de la plus haute importance. Mais, en l’occurrence, ce jour-là, le prêtre d'Oghma était pressé : il voulait trouver au plus vite le navire qu'on lui avait indiqué.

Le demi-drow qui d'ordinaire préférait être discret se fit violence et, en se faufilant entre les nains, il s'approcha d'Arruf et tenta de capter son attention en l'abordant dans sa langue natale et en évoquant immédiatement son frère :




Son ton était aussi calme et poli que possible.



Sorts de prêtre :
- niveau 0 (4): lecture de la magie*, lumière, assistance divine*, création d'eau.
- niveau 1 (2 + 1 + 1) : endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, endurance aux énergies destructives, détection des passages secrets* [domaine].

Sorts de mage :
- niveau 0 (3) : Message, Lecture de la magie, Ouverture/fermeture.
- niveau 1 (2) : Armure de mage, Projectile magique.


Présentation

Autres PJ : Metzli Arnesen, Sahadeva, Daphnis
Autres PNJ : Ahuizotl, Circé, Galahad de Montléri
 
 
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