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> 16 de Kythorn 1383, les Quais [Mi'im]
  écrit le : Mardi 11 Décembre 2018 à 21h32 par Phineas
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Oeil de l'Ombre
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Mi'im

L'halfelin sorti de l'auberge, un peu dépité, et se dirigea un peu au hasard dans la nuit. Pas vers le port, plutôt vers la ville. En toute logique, il entra dans une grande artère, relativement calme. Il se demanda si cette nuit n'allait pas être absolument ennuyante et se disait que Suzail avait l'air beaucoup moins intéressante que prévu.

Quand, soudain, son ouïe particulièrement fine (ou l'environnement particulièrement ennu... calme) capta des bruits de rixe. Cela venait d'une rue adjacente discrètement, il s'y dirigea, et profitant de sa petitesse, se cacha derrière une caisse.

Un peu plus loin deux personnages en entourait un troisième. Un quatrième était par terre, sonné.


- Espèce de petite bâtard ! Tu vas regretté d'avoir cassé la jambe de mon frère la dernière fois !

Le "petit bâtard", resta stoïque. L'un des deux patibulaire projeta son poing vers lui et il ne bougea pas. Jusqu'à ce que, au dernier moment, il se contenta d'incliner légèrement la tête, légèrement. La suite ne se fit pas attendre. Le bâtard projeta sa paume vers son adversaire qui percuta son torse avec violence. Et il ne put que remarquer que l'autre sortait une dague de sa botte.


Feihong

La paume du kara-turan s'ouvrit. Feihong projeta son bras vers le plexus de son deuxième adversaire.

Il savait de qui il s'agissait. Le mois dernier, il avait mit au tapis "Ogmar le Gros", dans la fosse de Raomyr. Ces trois là était ses petits frères. Ils ne poseraient probablement pas de problème mais il fallait être prudent.
Il se dirigeait vers le port avant de les croiser, afin d'essayer, à nouveau, de trouver un moyen d'atteindre la galère rouge. Il avait entendu dire que parmi les rares fosses de Suzail (les Dragons prenaient la chose au sérieux, et même les bandes peinaient à les pérenniser) c'était la seule qui payait vraiment bien. Mais c'était aussi la plus dangereuse.

Sa paume percuta le torse de son adversaire avec puissance. Il exhala la totalité de l'air présent de ses poumons. Cela ne suffirait pas, c'était certain, mais les crétins étaient déjà, de toutes évidences, très échaudés. Et vu le peu d'intelligence qui brillait dans leurs yeux, cette colère risquait de lui poser des problèmes.

D'ailleurs, l'éclat d'une lame qui sortait de la botte de l'autre confirmait son intuition.


 
 
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écrit le : Mercredi 12 Décembre 2018 à 00h12 par Schninkel
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uittant les conflits sociaux de la zone portuaire, l’Halfelin suivit son intuition jusqu’à capter les douces effluves d’un conflit dans une ruelle proche.

Semblables rixes ne se racontaient pas, de même qu’il était souvent impossible d’expliquer l’origine d’une bagarre. Bien des ports étaient inflammables et combien facilement les ruelles populaires prenaient feu sans que l’on ne sache comment ni pourquoi. L’incident était d’ordre brutal et réaliste. Un règlement de comptes entre voyous. Un fait banal dans une cité de cette ampleur.

Certes, il avait dans le passé vu de belles rixes et bien trop souvent, lui-même, hérité de sévices lors de ses crimes crapuleux, mais il ne voyait aucune raison d’intervenir en cet instant.

Il songea un instant à aider les malheureux en surnombre, visiblement des autochtones qui auraient à cœur de récompenser leur sauveur, une fois l’humiliation passé. Mais en constatant l’état de leurs frusques, de leurs armements et le vide astrale que devaient contenir leurs bourses, Mi’im se ravisa. Au lieu de cela, il attendit patiemment de contempler l’étendue des prouesses de l’exotique combattant de rue et le dénouement inévitable de cette affaire.



"En observant vos ennemis sous un millier d’angles, vous trouverez mille manières de les tuer."

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écrit le : Samedi 15 Décembre 2018 à 08h36 par Khelrod
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Pour savoir qui étaient ses agresseurs, il ne lui avait pas fallu être très attentif, ni très perspicace. En effet, les trois hommes avaient le même air benêt que leur frère aîné, Ogmar le Gros. L’homme qu’il avait combattu dans la fosse quelques semaines plus tôt et à qui il avait brisé une jambe, pour lui apprendre. A l’époque, il n’avait pas imaginé que ce geste pourrait avoir de telles répercussions… Le Gros était entré dans l’arène en insultant Feihong et avait prétendu écraser le disciple du chaos… Ogmar avait, bien entendu, sous-estimé son adversaire. Certes ce combattant imposant était doté d’une force peu commune, mais cette masse colossale de graisse et de muscles le rendait lent et prévisible. Le moine du chaos n’avait eu qu’à utiliser sa vitesse et la force de son adversaire pour le vaincre. Il avait en prime, pour achever ce combat, brisé la jambe d’Ogmar le Gros, afin de lui donner une leçon dont il se souviendrait longtemps : ne jamais sous-estimer son adversaire.

Et cette leçon, le Kara-Turan l’avait bien assimilée. Même s’il était parvenu à mettre au tapis l’un de ses adversaires du moment, le second était encore debout et ne pliait pas, malgré le coup qu’il venait de recevoir. C’était un signe évident de robustesse. Une caractéristique que semblaient partager les membres de cette fratrie. Face à plusieurs adversaires, il ne connaissait qu’une seule méthode pour s’en sortir sans trop souffrir : frapper vite et fort. Il fallait diminuer le nombre le plus vite possible. Il avait espéré qu’en frappant de la paume il parviendrait à faire tomber le second, mais ce n’était pas le cas. Feihong avait décidé de ne pas répondre à leurs provocations et à leurs insultes, de ne pas leur faire entendre sa voix, espérant que cela les énerverait suffisamment pour les affaiblir. Mais ces hommes semblaient tirer une certaine force de leur énervement et même un certain entrain. Entrain qui se manifestait rapidement par l’éclat d’une lame sortant de la botte du troisième patibulaire…

Combattre en duel à mains nues était une chose que le Shou maîtrisait. Combattre à mains nues contre deux ou trois adversaires, ça aussi il savait le faire… Mais face à un homme armé, il perdait une grosse partie de son avantage, surtout si l’homme en question n’était pas seul. Lui revinrent alors les enseignements de son maître.


¤ Un : éliminer la ou les armes. Deux : réduire le nombre d'ennemis. Trois : si la situation tourne mal, se replier. ¤

Il décida de mettre tout cela en application. Alors qu’il ramenait son bras le long de son corps, il fit un pas glissant en direction de celui qui dégainait sa dague, décidé à l’empêcher de s’en servir. Tentant de le désarmer en frappant avec la base de sa paume sur le poignet tenant l’arme, il dut esquiver de justesse l’estoc qui lui était porté, déviant légèrement son geste, ne parvenant pas à frapper le bon endroit pour faire tomber l’arme. Le deuxième frère pensa profiter de cet instant pour frapper le combattant exotique mais se fit surprendre par un coup de pied chassé vers l’arrière qui l’empêcha de porter son coup. L’homme armé ne perdit pas son temps et attaqua de nouveau, par un coup de taille qui força le disciple du chaos à reculer d’un pas alors que l’autre le chargeait dans le but de le plaquer. L’homme, moins vif que Feihong fut accueilli par un coup de genou au visage avant même de pouvoir atteindre sa cible, ce qui le fit vaciller. Le Shou tenta de saisir l’homme pour en finir mais dut se résoudre à nouveau à esquiver une estocade de la dague, laissant le temps à l’autre de se ressaisir. Mais cette fois, le placement du moine du chaos lui permit de passer sous la garde du surineur, l’attrapant par le côté et passant dans son dos pour le saisir dans une position lui imposant de garder les bras en l’air alors que Feihong les enserrait des siens et posait ses mains jointes derrière le cou de son adversaire. Ainsi, il n’avait plus qu’à le secouer violemment d’un côté puis de l’autre jusqu’à ce qu’il finisse par lâcher la dague. Mais c’était sans compter sur la présence du frère encore debout. Dans cette position il lui était bien plus difficile de se défendre contre l’autre qui en profita. Alors que Feihong secouait à gauche, l’autre lui plaça un crochet magistral dans les côtes. Alors qu’il secouait à droite, il prit un nouveau crochet toujours au même endroit, encore plus puissant, comme si son assaillant était galvanisé par le fait de l’avoir touché. Et alors qu’il secouait une troisième fois, faisant enfin tomber l’arme, il prit encore un coup identique… L’arme étant à terre, le disciple du chaos lâcha prise afin de pouvoir se défendre contre les coups qu’il recevait. Il s’arrangea pour faire face à ses deux adversaires, et à ce moment, les deux étant désarmés, il put enfin laisser parler son art, malgré la douleur qu’il ressentait au niveau des côtes. Dans la fameuse position du cavalier il parvenait désormais à attaquer aussi bien que défendre, prenant ses adversaires de vitesse. Une attaque de l’un d’entre eux, donnait systématiquement lieu à une contre-attaque de sa part et une riposte. Au bout de trois échanges, celui qui avait reçu la paume dans le torse un peu plus tôt finit par s’effondrer. Feihong avait bien pris un coup ou deux, mais faisant face à ses adversaires, cela avait été moins dommageable que les coups dans les côtes reçu quelques secondes auparavant… Désormais seul, le dernier frère encore debout recula d’un pas jetant un coup d’œil anxieux aux membres de sa famille malmenés et à terre. Il recula encore de deux pas avant de faire signe au disciple du chaos de s’arrêter. L’homme désirait cesser le combat. Feihong revint alors à sa position initiale, debout les pieds joints et les poings repliés de chaque côté de sa taille, se contentant d’observer l’homme qui tant bien que mal tentait de relever ses frères pour quitter les lieux. Continuer le combat ne ferait que le retarder et risquait à l’exposer à plus de représailles, le gênant certainement dans la réalisation de ses objectifs.

Il se passa plusieurs minutes avant que l’homme ne parvienne à quitter la zone avec ses frères. Ce n’est qu’à ce moment précis que le Kara-Turan se relâcha enfin, quittant la posture martiale et se massant les côtes, douloureuses. Il parla à voix-basse, pour lui-même.


- A le voir faire on aurait pu croire que c’était facile…

Il comparait bien entendu son combat à celui qu’avait mené feu Yuanjia lorsqu’il l’avait « délivré » de la bande de malfrats, plusieurs années auparavant. L’adrénaline retombant, il prit le temps d’observer alentours et de retrouver toute sa lucidité. Il inspira profondément pour faire le vide et parvenir de nouveau à contrôler sa respiration, le rythme de son cœur et ses émotions. Il allait lui falloir encore quelques secondes avant de pouvoir se remettre en route.


 
 
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écrit le : Jeudi 10 Janvier 2019 à 20h00 par Schninkel
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Le dernier malandrin laissa tomber son arme et les lourdauds se mirent à se carapater. Mi’im grogna, il était triste de voir son attente déçue. De ne pas avoir pu observer une dernière séance de combat. Le petit-être avait prêté l’oreille et retenu sa respiration en contemplant la querelle, un événement aux allures de rixe entre clochards. Les lamentables en surnombre repartir en boitant et en pleurnichant comme des chiots apeurés. Au milieu de la ruelle, seul restait un bonze aux allures maussades, un solide gaillard au corps svelte et entrainé.

Il jeta un œil rapide aux mouvements de la rue dans son dos. La foule était rassemblée trop loin, et personne ne semblait pouvoir témoigner de la scène. En passant le regard sur la cour et aux balcons : le Hin revint au combattant des rues qui était toujours occupé contempler les belligérants prendre la fuite. Il inspira et s’engouffra silencieusement dans le dos du moine.

Dès qu’il fut à portée raisonnable - c’est-à-dire aussi loin d’un être que l’on soupçonne capable de tuer à mains nues – Mi’im interpella l’humain d’un air flegmatique, toujours planqué dans l’ombre de sa capuche.


- Bravo, quelque puissent-être les reproches à l’origine de l’affaire, la réalisation était appréciable, intervint-il en applaudissant avec une mollesse calculée. C’était très bien récité.

Il s’immobilisa en dressant un étrange sourire.

- J’me demande ce que cela aurait donné sur d’la main d’œuvre mieux affûté.

Son cœur bondissait, son pouls battait plus vite mais son visage blafard n’en trahissait rien. Une main agile, était discrètement posée sur le manche de sa lame, calfeutré entre les replis de ses vêtements. Et toujours ce sourire surfait sur les lèvres.

- T’as pas le teint banal d’un citadin du coin, reprit-il en levant un sourcil légèrement interloqué. T’as peut-être juste besoin de r’trouver ton chemin ?



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écrit le : Vendredi 18 Janvier 2019 à 23h17 par Khelrod
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A peine le moine du chaos était-il parvenu à faire le vide dans son esprit pour retrouver une certaine sérénité que quelqu’un vint à nouveau l’importuner. S’il n’avait pas été suffisamment attentif pour détecter l’approche du hin, il n’en demeurait pas moins que calme comme il l’était, il parvint à maîtriser à peu près la surprise qui était la sienne.

¤ Heureusement qu’il est pacifique pour le moment… ¤

Il n’aimait pas être surpris, et là, il fallait bien l’admettre, Mi’im était arrivé comme un cheveu sur la soupe. Feihong nota immédiatement la distance à laquelle s’était positionné le nouvel arrivant, lui indiquant de façon très claire que le halfelin n’était pas un badaud, mais un être habitué aux ruelles et à leurs codes, comme lui… Alors que l’indiscret faisait entendre sa voix, la posture du shou évolua de relâché vers attentif, par un simple pas qui le mit légèrement de profil vis-à-vis de Mi’im, les mains jointes dans son dos. Il écouta patiemment son interlocuteur, observant les gestes de celui-ci, qu’il s’agisse d’éventuels tics, de la recherche d’une arme ou de quoi que ce soit d’autre qui lui aurait permis d’en découvrir un peu plus sur son nouvel admirateur. Quand le hin eut fini, Feihong s’adressa à lui, avec un accent shou non dissimulé, ce qui contrastait clairement avec les propos qu’il avait prononcé un peu plus tôt dans sa barbe et sans aucun accent.

- Ils pensaient semer le chaos. Mais ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Ils ont appris une leçon aujourd’hui.

Il souriait, d’un sourire à la fois benêt et sympathique, comme si ses propos lui évoquaient un souvenir heureux ou comme s’il venait de faire une bonne blague que lui seul pouvait connaître. Il répondit alors à ce qui s’apparentait à une provocation.

- Tu ne sauras probablement jamais ce que cela aurait pu donner. A moins de te trouver en travers de ma route un mauvais jour…

S'agissait-il d'une menace, d'une tentative d'intimidation ou plus simplement d'une chose qu'il considérait comme un fait ? Contrairement au halfelin, l’humain était parvenu à faire chuter l’adrénaline et à reprendre le contrôle de son corps. Sa posture et sa respiration maîtrisée donnaient l’impression qu’il ne venait pas de combattre à l’instant. Il donnait même l’impression de ne pas avoir réellement saisi les propos de Mi’im tant l’air calme qu’il affichait ne semblait pas feint. C’est alors que le petit être prononça des mots qui intéressèrent grandement le Moine du Chaos. Il lui répondit avec ce même sourire benêt.

- Tu es guide ? Il fallait le dire plus tôt… Je viens de loin effectivement. Du coup, un peu d’aide serait la bienvenue. Je cherche du travail à la galère rouge. Tu m’y conduis ?

Soit il était vraiment crédule et demandait de l’aide à son guide inespéré, soit il profitait tout simplement de cette situation peu banale pour tenter d’obtenir plus de renseignements sur sa destination…


 
 
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écrit le : Jeudi 24 Janvier 2019 à 02h55 par Schninkel
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La tension acheva de s’estomper tandis que le dernier péquenaud se relevait pour s’enfuir dans une ruelle adjacente, deux pouilleux salopards en profitaient pour se saluer. Désormais seuls, sans témoins à proximité, un tas d’idées traversa la tête du sombre petit-être.

Il lâcha l’arme cachée sous ses vêtements puis rendit son sourire à l’humain tout en se rapprochant avec nonchalance. Enveloppé d'un long manteau usé et poussiéreux dont les longues manches amples laissaient deviner le bout des doigts. On voyait une étincelle de curiosité poindre dans ses prunelles, sous l’ombre de sa capuche. Il contempla l’humain des pieds jusqu’au sommet de son crane luisant. Le regard vif, le muscle souple, semblable à ceux d’un athlète et un sourire serein, un subtil changement de ton qui trahissait la maitrise d’un adepte martial. Ou juste la confiance d’un insouciant.
Un sujet intéressant, songea l’Halfelin.


Le regard légèrement hagard, comme perdu dans ses pensées, son attention retourna brusquement vers son interlocuteur. Le Hin se mit à sourire à nouveau, répondant à l’air benêt plein d'enthousiasme du moine.

- Les mauvais jours, hé hé. La chance peut aider, parfois.

Il hocha de la tête et leva le bras. (Deux doigts seulement dépassaient de la manche trop longue.)

- Moi, j’ai tendance à dire que le manque de chance, c’est généralement un manque de maitrise et de professionnalisme.(Mi’im désigna la direction des quais d’un vague geste de la main.) J'cherche aussi du travail, grâce à toi ça sera p’têtre un bon jour, hé hé.
Suis-moi l'castagneur, on y sera en un rien de temps.

Il dépassa le moine et l’invita à le suivre pour sortir du quartier. Se faisant, il demanda plus amples explications sur la nature même de ses ambitions.

Lancers...



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écrit le : Mardi 29 Janvier 2019 à 11h49 par Khelrod
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L’adepte du chaos ne se fit pas prier pour suivre celui qui allait dans les prochaines minutes, et les prochaines heures, être son guide. Il ne répondit pas tout suite au halfelin, comme s’il prenait le temps de méditer les parole du petit-être. Alors qu’ils faisaient route ensemble, Feihong sembla parvenir au terme de sa réflexion.

- Tu as raison. La chance n’existe pas. Il n’y a que les opportunités et la façon dont on les saisit.

Ce serait à peu près tout ce que Mi’im apprendrait pour le moment de la façon dont l’oriental voyait le monde, étant donné qu’il ne semblait pas très prolixe. Il revint tout de même sur la question posée par le hin, au sujet de ses ambitions.

- Pour le moment, me faire beaucoup d’argent devrait suffire. Et je crois que mes talents pourraient m’être utiles sur la galère rouge.

Il fit mine de jauger son compagnon.

- Par contre, je ne sais pas si tu es taillé pour te faire de l’argent avec un travail comme celui que je cherche…

Alors qu’il terminait sa phrase, il posa un œil insistant sur le halfelin, comme s’il essayait de connaitre l’effet que ses propos pouvaient avoir eu sur son interlocuteur. Était-ce une boutade, une provocation ou un trait d’humour ? Feihong devait être le seul à le savoir. En tous les cas, il suivait Mi’im de façon assez docile comme si ce dernier était le seul espoir du moine du chaos de trouver un jour la galère rouge.


 
 
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écrit le : Lundi 04 Février 2019 à 11h16 par Phineas
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Les deux nouveaux compagnons s'en allèrent vers le port. Après tout, pour s'en aller vers un navire, c'était bien là où commencer.

Le navire flottait tranquillement dans la baie à l'horizon. D'une façon ou d'une autre ce devait être une position récurrente et admise. Malgré le côté louche de cette galère éclairée par un lampion rouge qui semblait trop puissant, surtout pour une lanterne de marine, elle était laissée seule. Même les quelques navires des Dragons Bleus qui croisaient ci et là ne semblait s'en soucier.

Longeant les quais, ils cherchèrent un moyen d'accéder au navire visé. Il y avait là des navires marchands, de lourdes galères, probablement assez lente mais à fort tonnage le plus souvent. Trois corvettes et un sloop terminait cet ensemble hétéroclite. Pour une raison ou une autre, une zone large de trois ponton avait été dégagée vers le milieu du quai principal.

Ils cherchèrent, cherchèrent, et finir par trouver quelque qui semblait avoir un rapport avec le navire au large. Une petite barque, qui ne pouvait transporter que six personnes, qui seraient confortablement installés sur des banquettes et protégés par un chapiteau de bois. Le bateau dénotant tout autant que le navire qu'ils cherchaient à atteindre, et le bois rouge de sa coque faisant lien, ils se doutèrent que les deux étaient en lien.

Un homme élégant en livrée de marine écarlate les accueilli.


- Ah, vous cherchez à apponter le Rucius mes Seigneurs ? Malheureusement, il ne peut accueillir plus d'invités pour ce soir. Mais si vous revenez après demain, un peu plus tôt, je vous garantit de vous garder une place.


 
 
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