Version imprimable du sujet
Cliquez ici pour voir ce sujet dans son format original
La Taverne des Royaumes Oubliés > Quête : Les Ombres de Tilverton > Les Ombres de Tilverton


écrit par: Tenavril Samedi 09 Juin 2012 à 16h07
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372
Leurs précédentes aventures : Ici



Chacun put être soulagé d’être encore libre et vivant. Il s’en était fallu de peu. Le seigneur de l’aube Fenwick avait heureusement placé des runes magiques dans chaque chambre pour piéger les créatures. La nuit précédente, elles avaient tenté une attaque contre le chevalier Ayolia. Il en avait donc tiré un enseignement. Malheureusement, il ne serait pas là pour les acompagner dans la rude contrée sauvage des Pics du Tonnerre. Il leur expliqua qu’il s’agissait des créatures d’ombres mais il ne comprenait pas comment elles pouvaient interagir avec notre plan.

Gerrawyn avait été le plus secoué et atteint par cette attaque surprise. Ses forces avaient été comme aspirées. Le prêtre de l’Aube dut faire appel à une quantité importante de sa magie divine pour que le jeune elfe retrouve toutes ses capacités. Il leur laissa regagner chacun leur chambre pour profiter des dernières heures de sommeil qu’ils leur restaient.

Le reste de la nuit passa vite pour ceux qui arrivèrent à fermer l’œil. Ils furent sortis de leur lit à l’Aube avec un petit déjeuner très copieux. Le ciel à l’extérieur était couvert d’un noir épais comme si la nuit ne s’était pas retirée. Aucun rayon du soleil n’arrivait à pénétrer cette barrière épaisse. Un vent tourbillonnait dans les ruelles de ce petit bourg. Les deux mules avec leur équipement se tenaient prêtes pour le voyage.

Le prêtre de l’Aube, accompagné de ces deux chevaliers en armure, leur donna les derniers conseils avant leur départ.


- Je me répète mais soyez des plus prudents et tout le temps sur vos gardes. Les pics regorgent de dangers. Je prierais pour que le vénérable Seigneur du Renouveau baigne chacun de vos pas de sa lumière protectrice.

Gerrawyn tenait dans sa main la boussole magique dont la flèche lui indiquait de suivre le nord est, vers le plein cœur des Pics du tonnerre. Gerrawyn, Joinon, Metzli et Telim se lancèrent donc dans les terres rocheuses et escarpées. Une montagne haute et au sommet enneigé leur faisait face comme un défi. Un bruit assourdissant dans le ciel tonna comme pour sonner leur glas…La marche était périlleuse car le sol très glissant et escarpé. La matinée passa très vite ; le village était maintenant bien loin derrière eux. Telim en levant la tête, aperçut ces oiseaux de mauvais augure, des corbeaux plongeant du ciel vers le sol. Hélàs, les rochers cachaient ce qu’attiraient ces corbeaux. Une bonne centaine de mètres les séparait.


écrit par: Télim Osonsaar Lundi 11 Juin 2012 à 09h26
Ils étaient donc en route. après l'épisode de la veille et sans vraiment d'explication sur ce qui s'était passé, le roublard s'était résigné. L'essentiel était qu'aucun de ses compagnons n'avaient été blessé ou pire encore. Aussi, il accueillit avec plaisir cette nouvelle journée et l'ancien porteur rassasié, se joignit bien volontiers au reste de la petite troue pour un périple dans les Pics du Tonnerre, en espérant que leur mission soit un succès et qu'ils parviennent à leurs fins.

Silencieux pour le moment, Télim s'était joint au rôdeur qui les guidait. L'elfe était de bonne compagnie, aimable et enclin à la conversation, il ferait un bon compagnon de voyage. Quant aux autres, il apprendrait à les connaître mais ils semblaient aux aussi agréables. L'aventure n'en serait que mieux !

Alors qu'ils cheminaient, le roublard posa instinctivement une main sur le bras de l'elfe et lui fit un signe de tête en direction des corbeaux. Sans nul doute que Gerrawyn avait également repéré les sombres volatiles et tout comme lui avait certainement conclut à l'évidence. ou tout dumoins le laissait supposer.


- Je me propose d'aller voir ce qui se trame un peu plus haut, attendez-moi ici.

Et le roublard alla de l'avant et parcourut avec toute la vigilance qu'il fallait la bonne cinquantaine de toise où il espérait trouver rapidement les raison de ce qui avait susciter l'agitation de ses oiseaux de mùauvaise réputation.

Tout ce qui faut pour être discret et attentif, histoire de le faire bien.

écrit par: Gerrawyn Mardi 12 Juin 2012 à 00h59
Gerrawyn resta éveillé le reste de la nuit. Malgré les soins prodigué par le prêtre de l'Aube et les bienfaits du petit déjeuner, il était encore un peu abasourdi par cette rencontre nocture pour le moins épuisante. Mais l'air frais, malgré la tristesse de cette matinée, lui fit le plus grand bien. Il vérifia rapidement le chargement des mules avant le départ de la compagnie. Il n'eut pas le temps de faire ses adieux à la fille d'Anafael.

°Ce n'est qu'un "au revoir" ...°

Gerrawyn se sentit plus rapidement à l'aise avec le roublard qui venait de le rejoindre. Le soutien et le courage dont il avait fait preuve lors de l'attaque des créatures ombreuses la nuit précédente ont permis d'accorder à Télim une estime plus importante à son égard. Il était désormais rassurer de constater que même dans la difficulté, ses compagnons seraient là pour lui. Un sentiment qu'il espérait, tôt ou tard, imprégner réciproquement dans leur coeur. S'ils étaient là pour lui, il sera là pour eux.

Sur la route, entre deux regards à l'horizon, il admirait encore la boussole magique. Au delà de sa fonction pour le moins impressionnant, la beauté de ce véritable bijou ne le laissait pas indifférent. Lui qui n'avait jamais eu la nécessité d'un tel objet, il n'en était pas mécontent de l'avoir entre ses mains.

Il n'eut pas le temps d'en profiter davantage. La main de Télim l'arrêta net, par simple réflexe. En observant le mouvement sinistre des corbeaux, quelque chose qui n'inspirait pas la joie les attendait derrière ces rochers. Le roublard prit les devants et s'en alla discrètement examiner la situation. Le rôdeur ne put s'empêcher d'avancer légèrement, de façon à se situer à une bonne distance de son compagnon sans se faire trop remarquer. Il s'empressa de ranger la boussole pour saisir son arc et déracina l'une des flèches qui fleurissait dans son carquois pour la porter au bout de la corde. Si la situation venait à dégénérer, il n'avait plus qu'à bander son arme ...


Gerrawyn s'arme de son arc et reste à une vingtaine de mètres de Télim

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 13 Juin 2012 à 12h08
Au terme d'une nuit fort brève, Metzli s'était mise en marche sans broncher. Après l'attaque nocturne, elle avait dû à nouveau faire face aux ronflements de Joinon. Épuisée, la jeune femme avait toutefois fini par s'endormir. Le repas consistant qu'on lui avait servi dès son réveil lui avait permis de regagner quelques forces avant la longue marche qui s'annonçait ce jour-là...

L'ensorceleuse marchait sans mot dire, absorbée dans ses pensées. Sans cesse, elle songeait à ses amis caravaniers, à son père, à l'attaque de la nuit précédente. Metzli était tellement plongée dans ses réflexions qu'elle n'avait pas aperçu l'étrange mouvement des corbeaux : elle ne s'en rendit compte que lorsque Télim leur annonça son attention de partir voir ce dont il retournait.

Machinalement, la jeune femme porta la main à son épée courte. C'était un réflexe, un geste qu'elle faisait pour se rassurer plus qu'autre chose. Contrairement à son compagnon elfe, elle ne prit pas la peine de dégainer pas son arme : elle était consciente que sa force résidait dans la magie, non dans les armes. Ignorant ce qui les attendait derrière le rocher, elle préféra, dans un premier temps, ne lancer aucun sortilège.


¤Autant préserver mes forces...¤

Elle suivit la progression de Télim du regard, prête à intervenir si le besoin s'en faisait sentir.

écrit par: Tenavril Lundi 25 Juin 2012 à 09h55
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Telim avança à pas de loup vers la nuée de corbeaux pour découvrir ce qu’ils pouvaient les attirer dans ces lieux. Il avança prudemment, non sans mal, car à tout moment avec un mouvement maladroit il pouvait faire rouler quelques pierres et ainsi attirer l’oreille dont on ne sait qui. Mais il avait un atout de poids avec lui ! Le ciel noir orageux grondait toujours et encore. Il put s’abriter derrière un lourd rocher et passer la tête sur le côté pour analyser ce qu’il se passait : un spectacle d’horreur où les charognards du ciel commençaient à becter des cadavres percés de flèches et des monceaux de chair et des membres éparpillés par ci par là. Il restait quelques traces de ce que furent autrefois des caravanes, complètement dépieutées. L’endroit était assez découvert, formant comme un cirque, idéal pour préparer une embuscade. Apparemment, il n’était pas le seul à observer la scène. Au loin, soit à une cinquantaine de mètres, il aperçut deux orques, armés d’arc long, avancer également prudemment dans la scène du combat, semblant eux aussi découvrir le carnage.

Le temps fut long pour ceux qui étaient restés à leurs postes attendant une réaction de leurs éclaireurs. Le forestier elfique avait suivi Telim, gardant une distance d’environ vingt mètres, s’armant de son arc pour parer à toute éventualité. Il était aux aguets, pour prévenir le groupe de la moindre menace.

Metzli attendait sagemment. Que pouvait-elle faire d’autres ? Elle avait un mauvais pressentiment : cet endroit lui était familier…En parcourant du regard le sol, elle découvrit un bout d'étoffe déchirée provenant probablement d'une chemise. La couleur était d'un bleu roi. Joinon, féru d’expériences sinistres, arma son arbalète. La situation ne lui inspirait guère confiance. Ca sentait le grabuche.

écrit par: Télim Osonsaar Mercredi 04 Juillet 2012 à 14h35
Le spectacle macabre qui s'offrait à la vue de l'ancien porteur ne lui offrit pas l'occasion de s’appesantir sur le sort de ces malheureux, c'était pas de pot pour eux mais encore valait-il mieux que ce soit eux, que le groupe de l'ancien porteur, il fallait être pragmatique. Pour lui, la véritable question était de savoir qui était le responsable de ce fâcheux intermède, et quelles incidences cela aurait sur lui et ses compagnons. Et à première vue, il n'était pas le seul à se poser des question mais il préféra rester sur ses gardes. Se rapprochant de son compagnon elfique, il murmura:

- Je rejoins le groupe pour leur faire leur rapport, inutile de te dire de garder un oeil vigilant sur nos deux amis là-bas...encore faut-il qu'il ne s'agit qu'une simple patrouille....Je reviens.

Avec précaution et prudence, Télim rejoignit ses compagnons et d'emblée:

- Une ou plusieurs caravanes ont été attaquées, il y a des morts on a utilisé des armes de jet contre eux, j'ignore s'il y a des survivant, ils faut dire que nous sommes trop loin pour en savoir plus d'autant que nous ne savons pas si les agresseurs sont encore là. Et la cerise sur le gâteau, deux orques joue les éclaireur un peu plus en amont. Font-ils partis des attaquants? Bonne question. Gerrawyn continue à observer la scène.

Il n'avait pas vraiment résumé mais il avait essayé, c'était déjà ça.

- Que fait-on?

Arbalète en main, le roublard attendait les différentes réactions de ses compagnons avant de retourner voir le rôdeur, pour continuer leur route avaient-ils vraiment le choix?

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 04 Juillet 2012 à 17h17
Le sang de Metzli s'était glacé dès qu'elle avait aperçu le morceau d'étoffe bleu roi. Cette couleur voyante était la préférée d'Aramior, celui qui lui avait servi de grand frère lorsqu'elle voyageait avec les caravaniers. Celui grâce à qui elle était toujours en vie... L'ensorceleuse s'était penchée pour observer le bout de tissu et l'avait ramassé : à n'en pas douter, le morceau d'étoffe avait une teinte très similaire à celle de la chemise que portait son ami.

La gorge de la jeune femme s'était alors nouée. A y regarder de plus près, l'endroit où ils se trouvaient lui rappelait quelque chose. Elle commençait à deviner la terrible vérité.


¤Ce serait donc ici que l'attaque aurait eu lieu ?¤

Elle appréhendait fortement le spectacle qui l'attendait, là où les corbeaux se repaissaient peut-être de la chair de ses amis caravaniers. Les larmes aux bords des yeux, elle s'apprêtait à rejoindre ses compagnons partis en avant. C'était alors qu'elle avait constaté que Télim avait rebroussé chemin et elle avait choisi d'attendre ce qu'il avait dire.

L'ensorceleuse écouta patiemment le récit de son discret compagnon, avant de décider de lui révéler ses propres déductions. Elle chuchota afin de n'être entendue que de Télim et de Joinon :


- Je ne sais pas si ces orques ont participé au massacre mais, si c'est le cas, ils n'étaient pas seuls. Je pense que c'est ici que mes compagnons ont été... massacrés.

Elle eut du mal à prononcer ce dernier mot et se força à contenir ses émotions avant de poursuivre:

- D'après mes souvenirs, cet endroit ressemble beaucoup à celui de l'attaque et ce morceau de tissu me rappelle la chemise d'un ami cher.... avait-elle ajouté en leur présentant le bout d'étoffe.

Metzli réfléchit un instant à la marche à suivre. Elle savait qu'elle ne devait pas se laisser emporter par ses émotions et son impulsivité. Comme toujours, elle choisit la voie qui lui semblait la plus juste.

- Je vais rejoindre Gerrawyn là-bas pour m'assurer que ma mémoire ne me joue pas des tours. S'il s'avère que les orques sont seuls, nous pourrions leur tendre une embuscade ou attendre qu'ils déguerpissent pour étudier les lieux : ils pourraient peut-être nous apprendre quelque chose sur les troubles qui frappent la région. S'ils n'étaient pas seuls, il serait encore temps de rebrousser chemin...

écrit par: Télim Osonsaar Jeudi 05 Juillet 2012 à 08h50
C'est avec une sympathie réelle que le roublard regarda la jeune femme au fur et à mesure qu'elle leur apprenait la triste réalité de ce qui devait s'être passé. Guère surpris par la réaction de Metzli.

- Allons donc observer tout ce petit monde, glissa Télim à l'intention de la seule femme du groupe. Il ne la réconforta pas mais lui adressa un méger sourire compatissant. Le moment était de toute manière mal choisit pour laisser ses émotions prendre le dessus. Il y avait un temps pour tout.

Télim lui emboîta donc le pas. Le roublard avait une idée précise de ce qu'il souhaitait faire au cas où ils devaient frapper. Jauger leur adversaire sans précipitation et le cas échéant suspendre mais il ne lui appartenait pas de prendre de décision pour l'ensemble du groupe. Néanmoins, il ne foncerait certainement pas tête baissée s'il estimait que les options prises constituaient un danger presque suicidaire, et la sans être lâche ni fourbe.

Il rejoignit son ami elfe, une fois à ses côtés, ils improviseraient. Machinalement, le roublard s'assura que son arbalète était belle et bien chargée. Réflexe inutile, elle l'était. Sur mer lors d'un abordage, malheur à celui qui n'était pas prêt à en découdre et défendre chèrement sa vie. Ce n'était pas un effet de son imagination, il l'avait bel et bien vécu...



Tout ce qui faut pour être discret et attentif, histoire de le faire bien.

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 05 Juillet 2012 à 16h02
Metzli rejoignit Gerrawyn en marchant d'un pas prudent. Elle ne voulait pas attirer l'attention des orques sur leur petit groupe. Qui plus est, elle n'était pas vraiment impatiente de découvrir le spectacle qui l'attendait... Mais elle savait que c'était cela, devenir adulte et prendre ses responsabilités.

La présence de Télim à ses côtés la réconfortait : même si elle avait fait ses preuves lors de l'attaque nocturne, elle ne sentait pas encore tout à fait à sa place dans cette expédition durant laquelle la mort pouvait frapper à chaque instant. La présence d'aventuriers plus expérimentés comme Joinon et lui avait quelque chose de rassurant.

Arrivée à proximité du rôdeur elfe, l'ensorceleuse découvrit avec effroi le macabre spectacle qu'on lui avait décrit...

écrit par: Tenavril Jeudi 05 Juillet 2012 à 16h40
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Le grondement du ciel était une aubaine pour les aventuriers car il couvrait les petits bruits qu’ils auraient pu faire sur le tas de pierre des Pics.

Ils étaient tous réunis, armés jusqu’aux dents, faisant face au spectacle macabre de ce qu’il fut un massacre et au loin deux orques également spectateurs. L’un des orques approcha d’un cadavre criblé de flèche et extirpa du corps l’une de ces flèches. Il la passa en revue, caressant la plume à la couleur sanguine. Il échangea quelques mots avec son congénère mais à cette distance les aventuriers ne pouvaient rien entendre. Une ombre du ciel tomba à pic pour se poser sur l’épaule gauche de l’orque. Cette ombre était tout simplement un de ses oiseaux de malheur, un corbeau au plumage ténébreux. Il donna l’impression étrange qu’il parlât à l’oreille de l’orque.

Les deux orques échangèrent encore quelques paroles. Puis ils firent demi-tour, disparaissant au bout de quelques pas derrière les rochers massifs.

Les aventuriers étaient maintenant seuls. Enfin presque seul, Metzli crut apercevoir l’un des corps bouger. Le mouvement était à peine perceptible comme celui d’une poitrine soulevée par une respiration. Ce corps se trouvait au plein cœur du cirque rocheux, parmi d’autres corps et débris des caravanes. Peut être qu’elle avait rêvée ? Non le corps bougea encore, et cette fois ci aux yeux de tous…


écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 06 Juillet 2012 à 22h27
Metzli n'avait guère apprécié la vision du corbeau à proximité des orques. Elle se souvenait que dans les récits que lui racontait son aventurier de père lorsqu'elle était petite, corbeaux et orques communiquaient parfois entre eux. Elle n'avait jamais su s'il s'agissait d'un fait avéré ou d'une légende colportée par des aventuriers à l'imagination trop fertile...

Lorsqu'elle avait aperçu un corps qui se mouvait, l'ensorceleuse n'avait pu réprimer un petit cri de surprise, heureusement couvert par les grondements du ciel (du moins l'espéra-t-elle) : il y avait donc au moins un survivant! Une journée et demi s'était écoulée depuis l'attaque, cela tenait presque du miracle. La jeune femme se prit à espérer qu'il y en ait d'autres. A présent, plus question de rebrousser chemin, même en cas de danger : la jeune femme ferait tout pour venir en aide au malheureux qui croupissait là.

Décidée à agir, elle élabora un plan sommaire à soumettre à ses compagnons plus expérimentés qu'elle. Bien que les orques fussent partis, elle continuait prudemment à chuchoter :


- Je ne rêve pas, il y a bien quelqu'un qui bouge là-bas! Nous ne pouvons pas laisser ce malheureux à la merci des orques et des charognards. Je propose qu'un ou deux d'entre nous s'approchent de lui pour évaluer la situation tandis que les autres les couvriront de leurs armes de tir. S'il le faut, je me porte volontaire pour partir en avant.

Elle n'était guère enchantée à cette perspective, étant la plus frêle du groupe, mais sa détermination était telle qu'elle était prête à courir tous les risques pour venir en aide à ceux qui l'avaient généreusement accueillie.

écrit par: Gerrawyn Dimanche 08 Juillet 2012 à 14h16
Devant ce sinistre spectacle, tenant Niamä'rih fermement, Gerrawyn sentait monter en lui une colère sourde. Il ressentait de la compassion pour Metzli qui a dû faire face aux restes de cette embuscade funeste, de cette mise à mort sommaire de ses amis. Il formait une équipe désormais, et s'il pouvait faire quoique ce soit pour elle, il le ferait sans hésiter. Mais il fût quand même agréablement surpris par sa réaction. Si la plupart des gens aurait fondu en larme, perdant toute raison, l'ensorceleuse garda son sang-froid. Une attitude bien sage, l'heure n'était pas aux pleurs.

Il observait depuis quelques temps les deux orques de l'autre côté du champ mortuaire. S'il connaissait le langage des orques, il ne connaissait pas complètement leur coutume. Mais lorsque le corbeau vint se poser sur l'épaule de l'un d'eux, donnant l'illusion de chuchoter à son oreille, le rôdeur raisonna de façon pessimiste. Dans le doute, il informa ses compagnons de ses suspicions :


-Ce corbeau de malheur nous a peut-être repéré et a surement prévenu ses maîtres. Ils doivent savoir que nous sommes ici ... restons sur nos gardes tout de même !

En observant les restes de l'embuscade, un détail attira son attention. Contre toute attente, un des corps semblait encore en vie : une aubaine pour connaître le pourquoi du comment. Metzli proposa un plan qui lui convenait parfaitement, il était hors de question de laisser quelqu'un mourir sans avoir essayé de le sauver. L'elfe proposa à ses amis :

-Je pense même qu'il serait judicieux que tu y ailles Metzli, il te reconnaitra surement et sera plus en clin de te parler. Ne t'inquiète pas, Niamä'rih te protégera, tout comme l'arbalète du barde Joinon s'il veut bien se joindre à moi.

En se tournant vers Télim, il enchaîna :

-Télim, je te propose d'épauler notre ensorceleuse, tu seras surement le plus apte à réagir si jamais nos tirs ne suffisaient pas ...

En prononçant ses mots, il espérait simplement que les deux orques ne soient pas parti chercher quelques amis pour venir les embusquer à leur tour ...

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 13 Juillet 2012 à 11h32
Metzli était satisfaite de voir que son plan d'action était en passe d'être accepté, même si la perspective de s'aventurer sur les lieux du carnage l'inquiétait quelque peu. En plus d'être dangereux, l'endroit restait associé aux pires souvenirs de la jeune femme. Mais sa volonté de secourir la victime qui était encore en vie était plus forte que tout. Un couinement inattendu de Tzotzil, son familier, la tira de ses pensées et lui arracha un faible sourire.

L'ensorceleuse finit par briser le silence qui s'était établi après que Gerrawyn eut exposé son point de vue :


- Je pense effectivement que le fait de me reconnaître pourrait rassurer le malheureux qui gît là-bas. Si Télim est d'accord, nous descendrons donc à deux...

Bien que la présence de Télim à ses côtés ait quelque chose de rassurant, elle était pleinement consciente des risques qu'elle prendrait et souhaitait se préparer au mieux aux épreuves qui pourraient l'attendre.

¤Hors de question d'aller me fourrer dans la gueule de l'orque sans avoir pris quelques précautions de base...¤

Metzli se mit à prononcer à voix basse quelques mots mélodieux en ramenant ses deux bras vers sa poitrine, selon un geste qu'elle avait répété des centaines de fois sous les yeux de son père. Normalement, le sortilège ainsi produit devrait, pour un temps, la protéger un petit peu mieux...


Metzli lance le sort "bouclier"

écrit par: Télim Osonsaar Lundi 16 Juillet 2012 à 04h12
Télim n'avait aucun mal à s'imaginer avec une double-pancarte accrochée à son torer et dans son dos avec la mention écrite en lettre rouge sang: Tirez moi comme un lapin!. C'était en substance ce que le roublard pensait à l'idée fulgurante de ses chers compagnons de route. Pouvait-il se dérober? Pas vraiment. La couardise ne faisait pas partie de ses défauts...ni la stupidité. Mais là il n'était pas seul à décider. Il fallait parfois faire coprs avec le groupe surtout que les choix qui s'offraient à eux étaient quasi nuls.

Il comprenait le côté émotionnel de la chose pour Metzli mais il restait dès plus réticent à l'idée d'aller au devant de la scène, tout dumoins pour le moment.


- Magnifique comme idée, dit-il en soupirant. Il adressa pourtant un sourire au rôdeur" Espérons que ton bras et celui de notre ami nain ne faiblissent pas en cas de mauvaise surprise mon ami...

Puis il hocha la tête en direction de la jeune femme qui visiblement se préparait pour passer à l'action.

- Allons donc voir ce que nous avons là, je vous demande une seule chose Metzli, pas d'acte inconsidérés même si je suis certain que vous saurez faire la part des choses. Allez...

Il avait dit cela sur un ton badin, rien de railleur, un simple commentaire prudent voir inutile mais il l'avait dit, c'était ce qui comptait et on était jamais trop prudent. Il n'indiqua pas que si pour les préserver il devrait lui même achever cet éventuel survivant, cela ne lui poserait aucun problème de conscience. Il empoigna son arbalète, visualisa le théâtre d'opération et inspira grandement. Avec toute les précautions requises, il assisterait sans faillir Metzli Arnesen

écrit par: Joinon Mercredi 18 Juillet 2012 à 12h06
Cela faisait longtemps que la route de Joinon n'avait pas croisé celle d'un orque. Depuis l'Outreterre en fait, et il se serait bien passé de revoir une de ces hideuses créatures.
Le barde n'avait pas la même haine ancestrale que ses cousins d'écu envers les orques ; mais son expérience ravivait en lui de brûlants et douloureux souvenirs.

Levant la tête vers Gerrawyn, il lui répondit néanmoins avec toute la fermeté dont il pouvait faire preuve:

- Transperçons de nos traits réunis toute créature qui menacera la petite Metzli !
Le nain d'or releva la manche droite de son vieux costume beige et appuya fermement la crosse de son arbalète contre sa large épaule, prêt à tirer au premier signe de menace visible.

¤ Ces deux-là n'ont rien perdu pour attendre. Qu'ils repointent un peu le bout de leur museau grisâtre et ils verront bien de quel bois se chauffe Joinon Chantarbre ! ¤

Un énième coup de tonnerre déchira l'air, ces montagnes portaient bien leur nom.

Si les deux créatures étaient de simples éclaireurs, les aventuriers leur feraient face sans grand mal, ils avaient eu l'avantage de voir sans être vu. Restait à espérer qu'il n'y avait pas une colonne orque, voire un campement tout entier, dans les parages...
Cependant, s'il y avait un survivant, il ne fallait pas hésiter. Si ce pauvre homme (ou cette femme) avait eu la force de survivre dans ce charnier pendant tout ce temps, il fallait tout faire pour l'en sortir.

Songeant à ceux qui ne pouvaient plus être sauvés, Joinon souhaita silencieusement que leurs âmes puissent trouver le chemin qui les mènera à Kelemvor.

écrit par: Tenavril Jeudi 19 Juillet 2012 à 15h59
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



D’un courage défiant celui des fameux paladins de Tyr, Metzli se proposa pour se jeter dans ce qui pourrait être « la gueule du loup ». Ses compagnons d’aventure flairaient le piège à plein nez. Comme une sentinelle, ils veilleraient sur leur compagnon d’aventure.

Courageuse mais pas téméraire, Metzli tissa dans la toile de Mystra l’énergie nécessaire pour créer un sort de bouclier. L’ambiance chaotique et détonante du ciel créait une ambiance peu rassurante. Elle avançant prudemment, découvrant au fur et à mesure l’horreur que ses voyageurs avaient du subir. Quand les visages étaient identifiables, elle pouvait mettre un nom à chaque cadavre comme la vieille demie-elfe Elodë, surnommée la Conteuse car à travers toute son passé de voyageuse elle connaissait une multitude de légendes et d’histoires à narrer ou comme le surnommé Grandepoigne, la montagne de muscle mais d’une gentillesse à la mesure de son physique. En revanche, pour l’instant, il n’y avait aucune trace de son ami sauveur…

Ses compagnons scrutaient son avancée et l’horizon à la recherche de la moindre petite alerte de mouvement suspect. Mais rien de rien…

Metzli arriva devant le corps jonché au sol sur le ventre. Des soubresauts indiquaient qu’il était en vie. En examinant chaque détail, les vêtements couleur automne et la chevelure rousse, ces indices l’amenèrent à déduire qu’il devait s’agir de Faufelu, dît le petit futé. Tous disaient que Tymora l’avait béni à son berceau tellement que la bonne fortune lui souriait. Il avait l’art de se mettre dans des situations les plus épineuses et pourtant de toujours sans sortir. La preuve c’est qu’il respirait encore avec une flèche plantée dans le dos. Mais pour encore combien de temps ?

Le temps paraissait d’une éternité pour ceux qui veillaient sur la sécurité de Metzli. C’est alors qu’ils virent s’agiter au loin un chiffon blanc accroché à un morceau de bois derrière les rochers de l’autre côté qui les séparaient d’eux et de Metzli. Oui, on leur faisait un signe intentionnel… Finalement l’agitateur du chiffon se montra, dévoilant l’un des orques qui avait fait son apparition, à une différence près qu’il était apparemment totalement désarmé.

écrit par: Metzli Arnesen Dimanche 22 Juillet 2012 à 11h42
Metzli avait invoqué silencieusement Tymora avant de commencer à cheminer lentement vers le malheureux qui avait survécu, tout comme elle, à l'attaque. Sa lente progression s'expliquait par son souci de discrétion mais, la raison principale en était sans conteste l'émotion qui commençait à la submerger. A chaque pas qu'elle faisait, elle découvrait une autre victime de l'attaque. Certaines d'entre elles, horriblement mutilées, étaient méconaissables. Mais d'autres étaient clairement identifiables... Des larmes, de plus en plus nombreuses, s'étaient mises à ruisseler le long des belles joues de la jeune femme. Elle ne prit cependant pas la peine de s'arrêter pour les sécher : l'ensorcelleuse savait qu'elle ne pouvait plus rien pour ses compagnons partis rejoindre Kelemvor.

Arrivée à proximité du survivant, Metzli avait reconnu Faufelu. Elle remarqua immédiatement la flèche plantée dans son dos, et se demanda s'il pourrait survivre à une telle blessure. Elle regretta qu'aucun clerc ne les ait accompagné, bien qu'il soit possible que Joinion ou Gerrawyn ait quelques connaissances en matière de soins. Toujours est-il qu'elle invoqua à nouveau silencieusement la Dame Tymora en la priant d'accorder une fois de plus sa faveur à Faufelu.

L'ensorcelleuse se dit qu'elle aurait pu être à la place du malheureux, étendue, gravement blessée, sans espoir de secours, n'attendant que la mort qui tardait à survenir. Cette horrible pensée fit resurgir des larmes, qu'elle essuia cette fois. Elle s'approcha du visage de son compagnon. Elle se mit à lui parler doucement :


- Bonjour, Faufelu. C'est moi, Metzli. J'ai pu m'échapper lors de l'attaque... Je suis venue avec du renfort pour secourir les survivants.

En observant son compagnon, elle remarqua qu'il avait maigri et que ses lèvres semblaient déssèchées : bien évidemment, Fauflu n'avait guère dû manger et boire depuis l'attaque. Immédiatement, elle porta la main à son outre. Elle l'approcha de la bouche du blessé en lui disant :

- Bois un peu, reprends des forces! Tu verras, on va te tirer de ce guépier.

La jeune femme essaiait de parler d'une voix assurée mais en réalité elle ne savait pas si son ami pourrait survivre. Tout en lui donnant de l'eau, elle essayait de jauger son état : ses blessures pouvaient-elles être soignées ou était-il condamné ? Pouvait-on le transporter hors de cet endroit pour le soigner ou devait-on lui prodiguer des soins sur place ? Autant de questions auxquelles Metzli tentait d'apporter des réponses par une observation attentive...

écrit par: Gerrawyn Mardi 24 Juillet 2012 à 17h40
Gerrawyn, au côté du barde Joinon, scrutait l'horizon avec attention, tenant une posture qui lui permettait d'attaquer rapidement. Au moindre signe dangereux, il devait être le premier à réagir, la vie de l'ensorceleuse et du roublard était en partie entre ses mains. Niamä'rih à la main, il jouait à mettre et retirer à répétition la flèche qu'il avait prévu en cas de problème. Ce geste, il le répétait depuis qu'il eut l'âge de manier un arc. Cela lui permettait de l'apaiser lorsqu'il sentait la pression monter en lui. Il pouvait donc se concentrer davantage sur le danger potentiel qui rôdait autour des restes de l'embuscade.

Les secondes semblaient être des minutes. La descente de ses compagnons à travers le terrain mortuaire était interminable. Non sans s'impatienter, il aurait tout de même aimé voir Metzli et Télim remonter rapidement. Si aucun danger ne pointait le bout de son nez, un sentiment d'insécurité resta ancré dans l'esprit du rôdeur. La méfiance était de mise.

L'elfe, dans un simple et même geste, brandit son arc brusquement tout en tendant la corde à son extrême en direction d'un mouvement suspect dans le décor qui le perturba. Il réussit, au dernier moment, à retenir son geste lorsqu'il eut le temps de comprendre que ce mouvement au loin était un drapeau blanc. La tension de son bras droit diminua. Il sourit à l'idée violente d'avoir failli embrocher sèchement un porteur de drapeau blanc. Ses réflexes auraient très bien pu lui faire défaut, il se félicita d'avoir pu retenir son geste. Sans perdre de vue le drapeau, il voulu prévenir Joinon :


-Regarde là-bas, derrière ce rocher, quelqu'un nous fait signe avec un dr...

A peine pu-t-il terminer sa phrase qu'il resta planté sur place, étonné de voir que le porteur du drapeau n'était autre qu'un orque.

°Par la corne de Lurue, un orque qui se rend ! Il faut le voir pour le croire !°

La vision de l'orque complètement désarmé ne l'empêcha pas de braquer de nouveau son arme vers lui. Cette fois-ci, si la flèche partait, il en aurait éprouver aucun regret. Il n'aimait pas vraiment les orques. Cette manifestation curieuse n'était pas clair dans la tête du rôdeur, il voulu en savoir davantage. Sans le quitter des yeux, il fit en sorte de lui parler sans crier, pour ne pas attirer d'autres ravisseurs. Il s'adressa à lui en orque pour faciliter le rapport diplomatique qui allait s'installer entre eux :

-? àl ut-se iouqruoP ? ut-se iuQ

L'elfe voulait des explications. Peut-être savait-il des choses sur l'embuscade ? Peut-être avait-il même participé ? Il était certain qu'il savait certaines choses qui pouvait leur être utile. Mais en attendant la réponse, Gerrawyn ne baissa pas sa garde, peut-être parce qu'au fond de lui, son pessimisme le poussait à penser que le danger n'était pas levé pour autant ...

écrit par: Joinon Mardi 31 Juillet 2012 à 11h43
La gâchette titillait grandement Joinon tandis qu'une perle de sueur glissa sur son visage pour aller se perdre dans sa barbe.

Lorsqu'il avait vu le chiffon blanc s'agiter, il avait bêtement cru que d'autres survivants du convoi étaient peut-être parvenus à se cacher dans la nature environnante et qu'ils revenaient avec l'espoir de trouver quelque aide auprès des aventuriers.
Quelle ne fut pas la stupéfaction et l'horreur du barde en découvrant qu'il ne s'agissait de rien d'autre qu'un orque qui refaisait surface depuis les rochers.


- ne put s'empêcher de lâcher le nain dans sa langue.

Partagé entre le désir de décocher son carreau vers la hideuse créature et le respect dû à ce symbole universel que représente le drapeau blanc, le nain était en plein dilemme.
Là où une partie de lui lui intimait de baisser son arme, une autre partie le poussait à mettre fin à la vie de cette bête dont n'émanaient que cruauté et malfaisance.

Ce fut Gerrawyn qui le décida à ne pas tirer, Joinon comprenant l'orque et se doutant que le rôdeur allait essayer de prendre le contrôle de la discussion, si discussion il allait bien y avoir.
Abaissant sa main droite vers sa sacoche à composante, le barde y chercha néanmoins un peu du mucus récolté dans les profondeurs de la terre, prêt à éclairer la scène au moindre signe de danger.

écrit par: Télim Osonsaar Samedi 18 Août 2012 à 08h41
Debout près de la jeune femme et de son compagnon blessé, Télim écarquilla les yeux dans un premier temps en voyant surgir l'orque. En l'espace d'une fraction de seconde il abandonna l'idée de tirer sur l'agitateur de drapeau blanc. Il lâcha à l'intention de Metzli:

- Profitez en pour demander à votre ami qui est responsable de ce carnage Metzli...

Les yeux rivés sur l'orque, il entendit derrière lui Gerrawyn prononcer quelques mots dans une langue qu'il ne connaissait pas mais il pouvait supposer naturellement que son interlocuteur lui, la comprendrait sans doute. Laissant de côté un posture belliqueuse, le roublard n'en demeurait pas moins prudent, son arbalète était armée, au moindre geste suspect, il ferait le nécessaire.

Quant à s'encombrer d'un blessé dans leur périple, l'idée effleura Télim de s'en débarrasser purement et simplement, à moins que celui ci ne meurt des suites de ses blessures. Il fallait bien être pragmatique non?

Télim inspira profondément, sur ses gardes.

écrit par: Tenavril Mardi 25 Septembre 2012 à 13h23
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



La situation était très étrange. De légende ou de mémoire de barde, Joinon ne souvint pas qu’un orque ait déjà réagi de la sorte. Les orques avaient plutôt la réputation d’une brute barbare sanguinaire.

L’orque en question avança dans leur direction, les mains tendues vers le ciel. Il faisait une parfaite cible pour un archer expérimenté tel que Gerrawyn. Pourtant, l’orque ne paraissait pas effrayé, sûr de lui mais quand même aux aguets. Il approcha assez prêt pour se retrouver aux côtés de Metzli.

Metzli était préoccupée par l’état de santé de Faufelu qui fut autrefois l’un de ses compagnons de route. Le jeune homme puisa dans ses dernières forces pour se retourner et faire face à la belle ensorceleuse. Il lui attrapa la main droite et y déposa une pierre précieuse couleur laiteuse. Il parvint à chuchoter quelques mots malgré le sang présent dans sa bouche :


- Prends cette pierre, elle te portera chance. Bon vent, mon amie. Que Tymora te porte bonne fortune…

Le corps de l’homme s’agita dans un dernier soubresaut pour devenir totalement inerte et sans vie. Plus aucun souffle de vie n’insufflait Faufelu…

L’orque était maintenant bien visible de tous les compagnons. Telim remarqua même qu’il ne s’agissait pas tout à fait d’un véritable orque mais plutôt d’un demi-orque. Sa peau avait une teinte plus claire par rapport à ses congénères. Le demi les interpella de nouveau avec une voix assurée et dans le langage commun. Il s’exprimait clairement avec l’assurance propre à un chef.


- Mon clan n’est pas responsable de cette attaque. Ce sont les chiens hyènes du clan de Cornerouge. Ce sont leurs flèches avec la plume teinté de rouge. Ce sont des bâtards esclaves de l’écailleux.

Il cracha au sol marquant son total mépris.

- Ils sont nos ennemis. Je les maudits eux et l’écailleux. Nous n’avons pas cédé à ses menaces comme ses couilles molles de chien mais nous n’en payons le prix ! Maintenant à vous de dire le pourquoi de votre présence ici. Faut être fou pour s’aventurer dans ces pics…

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 26 Septembre 2012 à 20h35
Face à son ami à l'agonie, Metzli n'avait su que dire. Elle s'était contentée de saisir machinalement la pierre précieuse qu'il lui avait offerte. L'ensorceleuse la serrait fermement dans son poing, lorsque son compagnon avait finalement succombé à ses blessures. Metzli s'était remise à pleurer...

¤Adieu, Faufelu. Même la Dame n'aura pu te protéger cette fois-ci.¤

La jeune femme avait alors fermé d'un geste tendre les paupières de son ami, en implorant silencieusement Kelemvor de son montrer clément envers le défunt. Profondément émue, elle n'aurait probablement remarqué l'arrivée du demi-orque sans l'agitation de Tzotzil, son familier, et de ses compagnons de route. Tandis qu'il approchait, elle s'était lentement relevée et avait placée le cadeau de Faufelu dans sa besace. L'ensorceleuse avait ensuite écouté sans mot dire le discours du nouveau venu. Mue par un sentiment étrange (peine ou colère, elle-même ne le savait), elle prit l'initiative de répondre :

- J'étais parmi ces gens, je voyageais avec eux : voilà ce qui m'amène ici! Je veux secourir ceux qui peuvent encore l'être et traquer ceux qui sont capables de massacrer sans merci un groupe de pauvres voyageurs. Ce sont de bonnes raisons de braver le danger. Maintenant que vous savez pourquoi nous sommes ici, pouvez-vous nous dire qui vous êtes, ce que vous faites ici et la raison qui vous amène à vous approcher de nous ?

Metzli avait été directe et avait peut-être manqué de diplomatie mais elle était trop lasse que pour user de formules de politesse. La jeune femme n'était d'ailleurs pas sûre que les demi-orques se préoccupaient de ce genre de futilités : c'est pourquoi elle s'était montrée franche, à défaut d'être totalement honnête. Le nouveau venu n'avait pas forcément à savoir ce qu'on leur avait dit à Tilverton...

écrit par: Télim Osonsaar Dimanche 30 Septembre 2012 à 07h27
Simple et direct, c'est ainsi que Télim aimait les choses. Il était inutile pour le roublard de participer à la conversation, Metzli Arnesen avait pris les choses en main, autant lui laisser mener les échanges selon son bon vouloir. De toute manière à l'inverses de ses compagnons, il n'avait pas la parole facile ni les qualités d'un bon diplomate.

Le roublard pris position auprès de la jeune femme, doucement, gardant la même posture défensive au cas où les choses dégénéraient et écoutait attentivement pour engranger les informations. Il tiqua seulement quand le sang mêlé usa du terme écailleux et aux paroles de Metzli quand elle affirma vouloir traquer les responsables de ce ce chaos, sympathique comme perspective, en espérant que les quatre qu'ils étaient, constituaient une force de frappe conséquente pour y parvenir. Mais il ne fallait jamais contredire une femme en colère; cela pouvait rapidement se retourner contre soi.

Vigilant, il attendait la suite

écrit par: Joinon Samedi 06 Octobre 2012 à 08h48
Le nain d'or n'était pas rassuré par les propos du demi-orque ; il le maintint fermement en joue.
¤ L'écailleux hein? ¤ se dit-il pour lui-même. ¤ Soit il s'agit d'une quelconque créature reptilienne, soit nous sommes sur la piste d'Ombre... ¤

Joinon renifla, un mauvais rhume se profilait...

Il ne se sentait pas à l'aise dans ce rôle de tireur de soutien. Même avec l'arbalète qu'il avait acquise récemment, il ne serait certainement pas aussi efficace qu'un archer aguerri comme Gerrawyn.
D'ordinaire le barde se chargeait de prendre la parole et de faire montre de ses talents de négociateurs, il n'appréciait pas l'idée de laisser ainsi Metzli en première ligne, même si les créatures présentes paraissaient parler en paix.


- Hm, je dois reconnaître qu'elle assure la petite, souffla-t-il au rôdeur.
C'est qu'elle a du cran pour un petit bout d'humaine.

Tout en attendant la réponse du demi-orque, Joinon relâcha légèrement sa surveillance pour se concentrer plus avant sur la scène, ce qu'il n'avait pas encore pris le temps de faire. Son naturel d'enquêteur revenant au galop, il chercha à découvrir le moindre détail qui serait passé inaperçu au premier regard.
Les chariots avaient-il été pillés ou l'attaque avait-elle était gratuite? L'orientation des flèches pouvait-elle trahir la position qui avait été celle des assaillants? Aucun détail n'était inutile.

écrit par: Tenavril Lundi 15 Octobre 2012 à 20h31
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372



Le demi-orque plissa le front en entendant les paroles de l’ensorceleuse. Il soupira ensuite longuement, lâchant des effluves d’odeurs désagréables au nez de Metzli.

- Femelle, tu parles d’un ton franc, j’aime bien cela mais tu as des herbes qui te bouchent les oreilles. Je viens de te dire que ce sont les têtes de chien qui sont responsables et qui sont sous la coupe de l’écailleux, euh …un jeune dragon noir. Il cherche des esclaves pour je ne sais quoi faire. Il doit donc y avoir des survivants à cette attaque. Les gnolls les ont probablement capturés. Bon, t’es bien gentille mais ici on est fait comme des lapins si une patrouille repasse ici. Je vous propose de nous suivre.

Il désigna du menton les autres compagnons puis indiqua d’un signe de l’index l’endroit d’où il était apparu.

- Mon compagnon y fait le guet. Et s’il ne me voit pas vite revenir, je crains pour vous une réaction moins diplomatique que la mienne…En plus on a la dalle. Un orque avec l’estomac vide peut être vite hors de contrôle. Pour vos morts, bah laissons la nature faire le ménage comme elle sait si bien faire…

Joinon, toujours aux aguets, entendit sur le flanc gauche à une cinquantaine de centaine de mètres quelques pierres roulées. Il crut un moment apercevoir une tête dépassée sous une roche. Il aurait pu mettre sa main à couper qu’il s’agissait d’un gnoll…

écrit par: Metzli Arnesen Vendredi 19 Octobre 2012 à 18h03
Metzli ne releva pas la remarque du demi-orque sur sa supposée surdité. Elle n'entendit que le message d'espoir qui était sorti de sa bouche : certains de ses compagnons étaient sans doute encore vie! Un sentiment de joie envahit son corps tout entier l'espace d'un instant. Les nouvelles concernant le dragon noir et les gnolls qui semblaient travailler pour sa cause étaient par contre moins rassurantes : si leur groupe voulait pousser son enquête plus loin, il faudrait certainement faire preuve de prudence et de ruse, peut-être même rebrousser chemin pour faire appel à du renfort.

Elle était cependant confrontée à un choix plus pressant puisque son interlocuteur leur proposait de le suivre. Son attitude ne manquait pas d'intriguer l'ensorceleuse et ce, d'autant plus qu'il n'avait pas répondu à sa dernière question : pourquoi était-il entré en contact avec eux et que leur voulait-il ? Etait-il sincère ? Essayait-il de les aider ou de les emmener dans un traquenard pour les vendre comme esclaves (ou pire encore) ?

L'ensorceleuse avait envie de lui faire confiance mais, trop de fois, elle avait subi de mauvaises expériences en se laissant guider par son intuition. Désemparée, la jeune femme se tourna vers Télim...

écrit par: Joinon Lundi 22 Octobre 2012 à 11h25
- Psst!souffla Joinon à Gerrawyn. A gauche!
Joignant l'acte à la parole, le nain d'or vira légèrement et, quittant des yeux la scène du carnage, fit face à la créature qu'il avait vu ; ou croyait avoir vu.
Le gnoll, s'il s'agissait bien de ce genre d'être, était malheureusement bien trop éloigné pour la portée relativement courte de l'arbalète de Joinon. Ce dernier n'était déjà pas à l'aise à bout portant...


¤ Des orques et maintenant des gnolls, nous voilà bien entourés...¤ songea-t-il amèrement.

Le barde rangea dans sa sacoche à composantes la mousse qu'il y avait prise. Si ses compagnons et lui-même étaient encerclés, il n'était plus aussi judicieux d'éclairer les lieux comme il avait songé à le faire.
Se concentrant de plus belle sur son flanc gauche, il attendit nerveusement qu'une autre présence se manifeste. Et cette fois, il ferait feu, peu importerait la distance.


¤ Remontre donc le bout de ton museau baveux mon petit toutou... ¤

Joinon retient une action.
S'il aperçoit de nouveau un gnome, il décoche son carreau.

écrit par: Télim Osonsaar Dimanche 28 Octobre 2012 à 06h54
Se frotter à un jeune dragon noir n'enthousiasmait pas spécialement le naufragé, mais alors pas du tout, tout comme suivre leur interlocuteur à vrai dire, la prise de risque devenait tout d'un coup démesuré mais avaient-il vraiment le choix? Evidemment que oui mais ils devaient alors en accepter les conséquences. Un frisson parcourut son échine tandis qu'il imaginait la garçon qu'ils devaient retrouver aux mains de ce dragon, servant d'esclaves. Télim, toujours vigilant n'avait pas encore parlé jugeant préférable de laisser Metzli de mener les discussions et quand il sentit à ce moment là le regard de la jeune femme femme se poser sur lui, il comprit intuitivement que le jeune femme le sollicitait. Le roublard soupira.

- Il se peut que celui que nous recherchons soit aux mains de ces gnolls mais nous manquons cruellement de renseignements et d'informations, ces orques pourraient nous renseigner mais il va falloir alors leur faire confiance Metzli, et les suivre "dit doucement Télim en regardant sa compagne d'aventure droit dans les yeux."Si vous me demandez mon avis, il n'engage que moi, je suis pour que les suives. C'est risqué oui, peut-être un peu fou.conclut le roublard en faisant une moue dubitative, son esprit était en train déja de quémander l'aide bienveillante de Tymora et du Chevaucheur des Vents

écrit par: Gerrawyn Lundi 29 Octobre 2012 à 21h28
Gerrawyn, en voyant la tournure pacifique que prenait l'échange entre l'orque et ses compagnons, diminua la tension qu'il exerçait sur la corde de son arc et abaissa Niamä'rih doucement. Il regarda alors avec attention la suite de la conversation qui se déroulait en contrebas. Il resta abasourdi lorsqu'il entendit l'orque parler du dragon. N'en aillant jamais vu, il était tout de même convaincu qu'ils n'étaient pas assez fort pour combattre un tel adversaire, aux dires des contes et légendes qu'il avait pu entendre sur ces créatures. Ancré dans ses pensées angoissantes, il fit presque abstraction de la réalité, si bien que l'intervention de Joinon à son égard le fit presque sursauter.

Rapidement, il comprit que quelque chose avait alerté le nain d'or. Il se détourna de la conversation pour se concentrer sur l'éventuel danger en provenance du flanc gauche. A en juger la réaction agressive de son compagnon, la menace valait la peine d'être prise en compte. Par pur mimétisme, il accompagna les gestes du barde et banda son arc de nouveau, sans savoir ce qu'il visait en particulier. De temps à autre, il jeta un coup d'oeil furtif vers ses compagnons sur les lieux du carnage, histoire de vérifier si la nature pour le peu amicale de l'entretient avec l'orque n'avait pas tourné au vinaigre ...

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 30 Octobre 2012 à 20h48
Metzli adressa un petit sourire à Télim. Elle était rassurée de savoir qu'elle avait à ses côtés un compagnon d'armes plus expérimenté qu'elle... Télim lui était venu en aide bien à propos et avait conforté son opinion : ils allaient donc faire confiance à l'envoyé orque, même si l'entreprise était risquée. La jeune femme se tourna vers l'orque et lui dit simplement :

- Très bien, nous vous suivrons. Mais pas de mauvais tours...

Ce n'est qu'à contre-coeur qu'elle prononça ces paroles : l'idée de laisser les corps de ses amis en proie aux charognards la peinait énormément mais elle savait que ce serait folie que d'essayer de leur offrir une sépulture en un endroit aussi dangereux. Elle serra pensivement la pierre que Faufelu lui avait offerte.

¤Pardonnez-moi les amis...¤

Metzli s'approcha d'un pas décidé de l'orque...

écrit par: Tenavril Mardi 06 Novembre 2012 à 21h30
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372


PARCHEMIN
Joinon tire arbalète 20d20+bonus, critique 20d20+bonus CONFIRME shocked.gif


Le demi-orque salua d’un hochement de tête la décision prise par l’humaine. Il se montrait de plus en plus nerveux, louchant à droite et à gauche comme pour vérifier qu’aucun guet apens ne se tramait. D’ailleurs, il n’avait pas si tord que cela…

Le barde nain aurait pu jurer d’avoir vu une tête d’un gnoll à plus de cinquante mètres d’ici. L’attente le faisait-il voir des illusions ? Aussi têtu que ses frères de la grande faille, il resta immobile comme une statue, l’arbalète au poing, prêt à jeter le trait mortel sur la première tête qui dépasse. Le forestier elfique, intrigué par l’attitude du nain, s’était également armé de son arc pour réagir de concert. Pfiouuuuuuuuuuuuu ! Le doigt de Joinon venait de faire pression sur la gâchette, libérant le carreau qui transperça les airs avec une précision mortelle pour atteindre en pleine tête le malheureux gnome. Son tir était digne des plus grands arbalétriers des royaumes, à en couper le souffle un elfe archer tel que Gerrawyn. Il n’y avait aucun doute que le gnoll avait succombé à cette attaque.

Le corbeau posé sur l’épaule du demi orque émit un cri propre à son espèce, éveillant l’attention de son maître qui se retourna aussitôt vers le chien hyène abattu. Telim comprit grâce à son expérience au cœur des mystères du Grand Cercle qu’un lien unissait le corbeau et le demi, un peu comme un familier avec son mage. Pour Metzli, c’était l’évidence même que le demi était accoutumé à la magie profane. Le corbeau s’envola en direction du gnoll abattu comme s’il avait réagi à une pensée du demi…
Le demi-orque grimaça et interpella Metzli et Telim :


- C’est malin, ces chiens forment souvent un duo pour patrouiller. L’autre doit être loin maintenant qu’il sait qu’on l’a repéré…On aurait pu en capturer un et le torturer pour le faire parler…Maintenant, sûr qu’il va ramener toute la meute. Allez, on se casse et vite !

Le demi-orque rejoint Joinon et Gerrawyn, avec un regard mauvais vers l’elfe. Il y a des cicatrices de l’histoire qui restent toujours ouvertes.

- Il y a un salon de thé, ici ? allez, ouste ! Mon frère nous rejoindra plus tard…S’il devait m’arriver quelque chose, il serait quoi faire…

Le ciel redoubla de colère en lâchant des hurlements de tonnerre. Une première pluie commença à tomber à grosses perles. Telim leva la tête et comprit aussitôt…Il avait déjà vu cela en voyageant en plein mer. Des grêlons allaient fracasser leur caboche comme de la caillasse !

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 10 Novembre 2012 à 15h15
Metzli avait suivi le regard de l'orque lorsqu'il s'était tourné successivement vers Joinon et Gerrawyn puis vers le gnoll qui gisait à terre. Tout en passant distraitement sa main dans sa belle chevelure, la jeune femme observa la scène se demandant lequel de ses compagnons avait abattu la créature. De loin, il lui était difficile de juger si c'était une flèche ou un carreau qui perçait le corps de l'intru...

Contrairement au demi-orque, elle n'était pas du tout mécontente du déroulement des événements : s'il envisageait de leur jouer un mauvais tour, la mise à mort spectaculaire du gnoll (il semblait qu'un seul trait ait été tiré !) l'obligerait sans doute à y réfléchir à deux fois. Par ailleurs, elle était satisfaite de son idée de laisser Joinon et Gerrawyn pour les couvrir : ils avaient tous deux agi à merveille.

Néanmoins, l'orque avait probablement raison sur un point : d'autres gnoll ne tarderaient sans doute pas à arriver. Il valait donc mieux ne pas s'attarder ici, d'autant plus que le ciel se faisait franchement menaçant. D'une caresse, l'ensorcelleuse rassura Tzotzil, son familier, qui semblait craindre le grondement du tonnerre. En jetant un dernier coup d'oeil au champ de bataille sur lequel gisaient ses amis caravaniers, elle déclara à l'attention de ses compagnons et du demi-orque :


- Si mes compagnons n'y voient pas d'objection, je propose que nous déguerpissions au plus vite!

La jeune femme se tint prête à suivre leur guide demi-orque.

écrit par: Joinon Dimanche 11 Novembre 2012 à 12h18
C'était avec autant d'étonnement que ses compagnons que Joinon avait contemplé le corps sans vie du gnoll. Jamais il n'aurait cru être capable d'abattre une telle créature d'un seul trait.
¤ Ma foi, voilà décidément une bien belle arme! ¤ avait-il songé tout en abaissant l'arbalète enchantée.

Il avait ensuite saisi un nouveau carreau et entrepris de recharger son arme. Il en avait tout juste retendu la corde lorsque la puissante voix de l'orque s'était faite entendre.
Ce dernier avait bien en lui la brutalité et l'impulsivité que l'on prêtait à sa race. Le nain d'or afficha un sourire nerveux en se disant qu'il s'en était fallu de peu pour que ce soit l'orque et non le gnoll qui finisse étendu, inerte, un carreau dans la poitrine.

Ou une flèche entre les deux yeux... Car à présent l'humanoïde se permettait de se moquer ouvertement de l'elfe.

¤ Sale créature grisâtre, tu devrais prier pour que mon compagnon ait plus de jugeote que toi. Ou il risque de te faire ravaler ta langue... ¤ pensa-t-il en guettant une réaction de la part de Gerrawyn.
¤ Des gnolls, des orques, un dragon... Ces montagnes sont bien salement peuplées! Puisse Marthammor mettre sur ma route une colonie entière de mes cousins du Nord ; il nous offrirait là des alliés de meilleure compagnie. ¤

Joinon tournait ainsi ces pensés vers Celui-Qui-Recherche lorsque Metzli parvint à son côté. Si elle jugeait devoir quitter les lieux, le barde la suivrait.
- Belle enfant, j'irai où tu iras. Ne serait-ce que pour veiller sur toi comme tu as veillé sur moi la nuit dernière.
Tandis que de grosses gouttes commençaient à ruisseler sur son crâne dégarni, il leva son arbalète devant son visage avant de murmurer à la téthyrienne:
- Je garde ceci prêt. Il va sans dire que je ne fais aucunement confiance à cet être-là. Restons unis et sur nos gardes, qui sait où il compte nous mener.

écrit par: Tenavril Samedi 01 Décembre 2012 à 13h35
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



Le ciel semblait être la scène d’un combat divin entre les éclairs zébrant les nuages cotonneux et noirs comme s’ils étaient le chef lieu des ténèbres et le tonnerre colérique digne du fracas du marteau de Gond dans sa forge. Une première pluie violente vint s’abattre sur chacun des aventuriers. Ils étaient trempés des pieds à la tête comme s’ils s’étaient plongés tout habillés dans un bain. Il eut un léger répit dans ce déluge, donnant une certaine gravité dans ce chaos climatique. Telim le savait. Ce silence était les prémices d’un déluge bien plus dangereux. Le vent se mit à se lever et à tourbillonner comme s’il était le caprice d’un mauvais génie. Metzli se mit par réflexe la main sur la tête, ressentant une petite douleur comme si on lui avait lancé quelque chose. Puis le phénomène se reproduisit pour tous, et de plus en plus intense. Au sol, ils virent des billes de glace…de la grêle, capable d’assommer le plus robuste des barbares. L’instinct de survie de chacun leur dicta qu’il fallait vite trouver un abri sinon ils allaient finir lapidés par les grêlons. C’est le demi-orque qui prit les devants.

- Suivez-moi, vite !

Chaque chandelle qui brûlait, symbole de l’effilement du temps, devenait une course contre la mort, surtout pour les plus fragiles d’entre eux. Le demi-orque adopta un train de marche d’enfer alors que le sol escarpé et rocheux devenait glissant, au risque de se blesser…Mais ce n’était qu’un moindre mal par rapport à la ruée des ces cailloux de glace. Cette marche forcée les emmena devant un mur de roches, scellé à la montagne avec aucun abri à la vue… Voulait- il leur perte ?

- Les plus costauds avec moi. Vous voyez ce rocher là ? On le pousse sur la droite, allez vite !

Il leur désigna une roche de plus de deux mètres de hauteur. Personne ne savait où il voulait en revenir. Résignés, sans autre choix, Gerrawyn et Telim s’appuyèrent sur la roche désignée et tous poussèrent avec l’ardeur du dernier souffle de leur vie. La pierre offrait une forte résistance, bougeant à peine quelques centimètres. Il fallut quelque temps pour que l’effort commun se coordonne pour fusionner leur force contre l’élément terrestre. Ils réussirent à la déplacer de façon significative, dévoilant un espace vide ténébreux…Joinon reprit espoir. Fils de la pierre, il comprit que la roche cachait une entrée dans le cœur de la montagne. L’espace dégagé permettait maintenant à chacun de s’y faufiler.


hrp.gif Chaque pj a perdu 4 pv et est fatigué.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 04 Décembre 2012 à 13h32
Metzli se sentait faible, très faible. Elle s'était protégée tant bien que mal des intempéries mais cela n'avait pas suffit : elle était trempée et les gros grêlons l'avaient blessée en plusieurs endroits, en particulier au niveau du bras qu'elle avait utilisé pour couvrir sa tête. Dès qu'ils eurent terminé de déplacer l'énorme rocher qui obstruait l'entrée de la caverne, elle se faufila à l'intérieur et s'avança de quelques pas afin de laisser suffisamment de place à ses compagnons. Épuisée, elle s'assit un instant et observa d'un coup d’œil rapide les contusions sur ses bras et le mince filet de sang qui s'écoulait de l'une ou l'autre blessure plus profonde que les autres. L’ensorceleuse savait qu'elle ne pourrait aller plus loin dans cet état...

Doucement, Metzli se releva et ouvrit son sac de voyage. Assez rapidement (la jeune femme était assez ordonnée), elle en sortit un onguent de soin qu'elle appliqua sur ses blessures les plus profondes. Elle garda ses autres onguents à portée de main, au cas où l'un de ses compagnons aurait lui aussi un besoin urgent de soins.


Metzli utilise l'un de ses onguents de soin.

écrit par: Télim Osonsaar Mercredi 05 Décembre 2012 à 06h57
Au moment ou le roublard se faufila dans le passage, il ressentit une douleur vive dans son crâne qui le stoppa tout net. Cela n'avait rien à voir avec le déluge sous lequel ils avaient évolué, c'était les aléas des conditions climatiques, sur terre cela pouvait être certes impressionnant mais sur mer, c'était tout autre chose. Le courroux de la Reine Garçe était selon Télim mille fois plus dévastateur. Non la douleur qu'il ressentit fut si violente quelle fut suivie par une série de flash d'images. Le port Padhiver s'imposa en lui, il déambulait sur les quais aux côtés d'une planaire,puis bientôt deux nouveaux visage firent irruptions dans son esprit, un humain et un gnome. La tieffeline lui parlait avec vivacité mais il ne parvenait pas à saisir le moindre mot. Tout juste crut-il l'entendre murmure: Nocturne, puis plus rien.

Quand le roublard rouvrit le yeux, il inspira profondément, la douleur l'avait quitté aussi brusquement qu'elle était venue et son regard se posa sur Metzli en train de se soigner. Le Calishite tiqua légèrement, l'utilisation de telles pommades ou baumes se devaient d'être raisonnés, c'était dumoins ce qu'il avait apprit lors de ses multiples services à bord de navires. Cela dit, vu la grosseur des grêlons, il pouvait aisément comprendre que le corps de ses compagnons et de lui même se trouvaient meurtris. Reprenant peu à peu ses esprits, le roublard mit en branle tous ses sens dans ce nouvel environnement, son arbalète prêt à faire feu au cas-où.

écrit par: Joinon Vendredi 14 Décembre 2012 à 08h40
¤ Enfin! ¤ pensa Joinon en découvrant l'abri dévoilé par l'orque. Il n'accordait toujours aucune confiance à la créature mais ne pouvait nier que le petit groupe serait plus en sécurité ici qu'à l'extérieur.
S'il était une chose que le nain appréciait particulièrement, c'était les cavernes. "Du roc sous les bottes et au-d'ssus du chapeau, ça t'garde un nain bien au chaud!" aimait s'exclamer son père.

Joinon sourit légèrement en repensant à son paternel, mais fut rapidement rappelé à la réalité. La douleur qui l'élançait dans le bras gauche était particulièrement intense. L'armure de cuir du barde n'étendait malheureusement pas ses protection à l'ensemble de son corps, et aujourd'hui plus que jamais il commençait à le regretter. Lui qui n'aimait pas se sentir entraver dans ses propres vêtements aurait peut-être dû faire des concessions avant de partir à l'aventure...

Joinon aurait apprécié pouvoir panser ses blessures comme était déjà en train de le faire la jeune Metzli mais, à l'instar de Télim, le nain d'or tourna son attention vers leur nouvel environnement.


- J'y vois pas plus loin que ma moustache. lâcha-t-il tout en sortant de sa sacoche à composante un peu de mousse phosphorescente qu'il entreprit de badigeonner sur un parchemin sorti d'une autre sacoche.
Le brandissant devant lui, il incanta et se prépara à découvrir les lieux:

- Duerra des Abîmes aux ténèbres sombra.
Moradin, magnanime, l'aida et l'éclaira.


Joinon lance lumière.

écrit par: Tenavril Samedi 22 Décembre 2012 à 14h20
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



La légende des milles dangers des Pics du Tonnerre était bien fondée. Sans cet abri caverneux, les aventuriers seraient sans doute morts, rués de coups par les grêlons. Ils devaient une fière chandelle au demi orque, l’air de rien…

L’entrée dégagée offrait peu de lumière pour distinguer quoi que ce soit dans leur abri. Joinon prit l’initiative de jeter un sort de lumière qui éclaira aussitôt la zone, enfin une bonne partie…L’espace était large d’un bon quatre mètres mais il n’était pas possible d’en distinguer la profondeur car la lumière invoquée n’allait pas au-delà. En tant que nain, Joinon comprit tout de suite que cet espace n’était pas naturel. Les pierres avaient été taillées à la pioche et en regardant de plus près, il trouva même sur des parois certains écrits dans son propre langage. Il n’en crut pas ses yeux et fit tout de suite le rapprochement avec certaines traditions du Peuple Vigoureux. D’après les traditions naines, les habitants de Thunderholme avaient les faveurs de Dumathoïn, Gardien des Secrets sous la Montagne. En un seul jour, les halls furent entièrement vidés par le Gardien Silencieux qui emmena les nains de Thunderholme vivre avec lui au paradis. Le peu de nains qui refusèrent d'accompagner Dumathoïn scellèrent les portes avant de partir, et les halls ne furent plus dérangés. Un mystère associé à cette légende fut le destin des nains qui restèrent en arrière, car jamais ils ne rejoignirent d'autres halls nains.

Venait-il de retrouver un vieux vestige du passé ?


Le demi-orque s’assit sur une pierre et sortit de son sac une étoffe enroulée cachant une ration. Il commença à mâchonner de la viande séchée tout en observant l’ensorceleuse qui appliquait à ses blessures un onguent de soin.


- Tu devrais manger la belle. T’as les peaux sur les os. Les gnolls du coin ne feraient qu’un amuse gueule de toi et je ne parle même pas de l’elfe

Il éclata de rire.


Telim était resté aux aguets. L’expérience de la mer lui avait appris qu’il ne fallait jamais se reposer sur ses lauriers. Une mer calme pouvait cacher une prochaine tempête. Avant que Joinon invoque la lumière, il crut voir au plafond deux orbites rouges qui disparurent aussitôt.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 26 Décembre 2012 à 12h06
L'onguent avait eu les effets escomptés : Metzli se sentait ragaillardie et prête à poursuivre leur route. Elle eut une pensée pour l'orque qui leur avait probablement sauvé la vie ; ne sachant toutefois ce que leur réservait cette sombre caverne, Metzli restait néanmoins méfiante à son égard... Elle ne le gratifia même pas d'une réponse, se contentant d'un hochement de tête.

En se relevant doucement, elle observa la caverne de plus près : gravement blessée, l'ensorceleuse s'était précipitée à l'intérieur de la caverne, sans prêter grande attention à son environnement. Elle constata avec plaisir que Joinon avait produit de la lumière pour les aider à cheminer dans les ténèbres. La jeune femme s'approcha du nain pour mieux distinguer les parois de la caverne, parois qui ne lui semblaient pas naturelles...

écrit par: Télim Osonsaar Dimanche 30 Décembre 2012 à 05h31
Télim se raidit et se mit instinctivement en position défensive tout en plissant les yeux. Il n'avait pas eu la berlue, pas lui, pas maintenant. Gardant son arbalète en main, prêt à agir rapidement au besoin, il fit quelques pas pour tenter tout en gardant ses sens aux aguets. Des yeux rouges? Ceux d'un animal? D'u danger imminent? Peut-être que la fatigue physique qu'il commençait à ressentir lui jouait des tours mais Télim en doutait. En mer combien de fois avait-il eu l'occasion de tenir quart sur quart ou de prendre la vigie par couple d'heure. Jamais ses sens lui avait fait défaut au contraire de sa mémoire qui lui faisait terriblement défaut.

Il ne dit rien pour le moment à ses compagnons, il resterait à distance respectable de la jeune femme pour veiller sur elle mais d'évidence chacun profitait pleinement de cette pause. Une pause vigilante lui conviendrait parfaitement bien.

écrit par: Joinon Lundi 07 Janvier 2013 à 12h31
C'était avec un plaisir mêlé d'une certaine amertume que Joinon découvrait les écrits de son peuple. Car même si en pénétrant dans cette grotte il revisitait une période de l'histoire du Peuple Vigoureux, le barde ne pouvait qu'être dégoûté à l'idée que les passages dissimulés de Thunderholme soient tombés entre les mains des orques...
Le nain d'or ne pouvait savoir jusqu'où les créatures s'étaient aventurées, et souhaitait ardemment qu'elles ne se soient pas appropriées les halls de ses aïeux cormyriens.

Pour l'heure, Joinon continuait silencieusement sa lecture en approchant de manière méthodique son parchemin lumineux sur les parois. Même s'il brûlait d'envie d'évoquer à ses compagnons les récits qu'il découvrait, il ne tenait pas à apprendre à l'orque - s'il l'ignorait encore - que cette grotte n'était peut-être que l'une des modestes entrées d'un prestigieux royaume souterrain.

Sortant de l'une de ses poches de costume un petit grimoire usé, le barde entreprit d'y griffonner quelques notes sur ce qu'il lisait, ne pouvant retenir malgré lui des "Oh!" ou des Ah"! de temps à autres.

écrit par: Tenavril Mardi 15 Janvier 2013 à 11h35
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée




Le barde nain ne perdit pas une miette des traces écrites de ce que fut autrefois un glorieux passé d’une grande cité naine. Au fil de sa lecture, il comprit que ces écrits n’étaient pas là au hasard, représentant sans doute une énigme :

Sous la montagne se cache bien des secrets, sous l’œil vigilant du Gardien silencieux. Murmurer son nom et lumière sera fait.

Pour le Peuple Vigoureux, elle n’a pour lui aucun secret. Il la travaille, la modèle, la transcende et révèle sa beauté.
Murmurer son nom et elle se déclinera.



Alors que leurs deux compagnons s’attardaient sur leurs découvertes, Telim restait sur ses gardes. Metzli s’aperçut que son compagnon avait les yeux rivés sur le plafond. Que cherchait-il ? Par pure réflexe ou curiosité, elle fit de même. Le plafond devait être assez haut car la lumière du barde ne couvrait pas tout. Elle crut apercevoir un moment des globes rouges vives l’épier. Est que c’était le fruit de son imagination ou de la fatigue ? Le demi-orque lui donna un coup de coude

- Tu vas te casser le cou, ma petite. Tu regardes quoi comme ça ? Bon….

Le demi-orque se leva et redressa ses manches. Il sortit un peu de poudre dorée d’une de ses besaces accrochées à sa ceinture qu’il saupoudra au sol tout en prononçant des paroles dans le langage des dragons. Trois lueurs fluorescentes, animées comme des lucioles, apparurent autour de son bras. Il pointa son bras vers le plafond où les lueurs fusèrent comme combattantes des ténèbres. Des stalagmites terreux apparurent mais pas la moindre ombre d’une créature quelconque…

- Alors la femelle, soulagée ? Mange un bout, sinon il va te rester que la peau sur les os et tu vas être aussi maigrichonne qu’une oreille pointue.

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 15 Janvier 2013 à 21h04
Metzli n'appréciait décidemment pas les manières de leur guide fortune. Lorsqu'elle était à Athkatla, tout le monde la traitait avec politesse et respect et, même après sa triste mésaventure amoureuse, elle avait toujours rencontré des gens sympathiques et prêts à l'aider. Le caractère bourru, presque grossier, du demi-orque ne lui plaisait pas et le terme "femelle" qu'il employait pour lui adresser la parole la choquait.

- Cessez de m'appeler femelle, je m'appelle Metzli! Et non, je n'ai pas faim pour le moment!

Néanmoins, le demi-orque avait raison sur un point : il n'y avait rien au plafond. L'ensorceleuse passa coquettement sa main dans sa longue chevelure avant d'ajouter:

- Mais vous avez raison, il n'y visiblement rien au-dessus de nos têtes... Voilà qui est rassurant.

Rassurée, Metzli ne l'était pas du tout. Elle était persuadée d'avoir vu quelque chose là-haut et le fait que Télim regardait lui aussi dans cette direction la conforta dans cette idée. Elle repensa également à l'incident qui s'était produit dans l'auberge : si elle n'avait pas repéré l'ombre sous le lit de Joinon, qui sait où serait le nain à l'heure actuelle... Elle essaya de s'écarter aussi discrètement que possible du demi-orque et s'approcha de Télim. Elle chuchotta à l'oreille de son compagnon :

- Tu les as vu aussi, n'est-ce pas ? Ces yeux rouges qui semblaient nous scruter...

Elle craignait que leur guide ne cherche à endormir leur méfiance. Si Télim avait vu la même chose qu'elle, il fallait au plus vite prévenir Joinon et Gerrawyn afin qu'ils soient eux aussi sur leurs gardes...

écrit par: Joinon Lundi 28 Janvier 2013 à 12h31
Tout à sa lecture, Joinon ne prêtait plus vraiment attention à la scène qui se déroulait derrière lui. Depuis qu'il s'était plongé dans le décryptage des runes qui ornaient les parois, le reste du monde avait comme cessé d'exister, à tel point qu'il ne gardait que pour lui la lumière qu'il avait magiquement invoquée.

Cette abstraction dont il savait faire preuve lors de ses études à l'Assemblée permettaient au barde de lire rapidement et de traiter, compiler, réécrire rapidement les données qu'il emmagasinait. Mais en délaissant toute autre considération, aussi importante fut-elle.
Le nain d'or avait ainsi plus d'une fois eu la désagréable surprise de se retrouver seul dans la Grande Bibliothèque de la guilde, à une heure fort avancée, plusieurs dizaines de livres ouverts mais l'estomac criant famine.


- Hmm... le Gardien Silencieux, hein? murmura-t-il pour lui-même en découvrant les énigmes.
Faisant machinalement rouler une extrémité de sa moustache rousse entre ses doigts boudinés, il réfléchit un instant.

¤ Moui, pourquoi pas, après tout. ¤
Se concentrant, il prononça aussi distinctement que possible le nom d'un des membres du Morndinsamman.
- Dumathoïn.

écrit par: Tenavril Lundi 28 Janvier 2013 à 17h49
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



Féru d’expériences énigmatiques à la grande bibliothèque de l’Assemblée, le barde Joinon se tritura les méninges pour résoudre l’énigme. Sa première réponse fut comme un coup de lame dans de l’eau. Il ne se passa rien. Pourtant, il était quasi sûr de sa réponse. Evidemment ! Il fallait le dire dans sa langue natale…Et là il eut une réaction : les écrits s’illuminèrent comme une signature magique, d’une couleur argentée. Mais aucun passage ne s’ouvrit ou n’apparut. Il restait encore une partie de l’énigme à trouver.

Le demi- orque fut attiré par la lumière sur le mur. Il se leva à la rencontre du nain et l’apostropha :


- Alors boule à barbe ! Dans quoi tu as fourré ton nez ? Partage un peu !

Telim commençait à trouver le temps long. Il n’aimait guère cet endroit. Il se rappela l’objectif même de sa mission : retrouver les kidnappés. Il interrogea de vive voix l’assemblée :

- Dîtes, vous avez pensé à regarder la boussole magique ?


La question était pertinente car en y jetant un coup d’œil, la pointe de la flèche indiquait la direction du mur que Joinon tentait de déchiffrer.

- Aaaaaaaaaaaaaargh !

L’elfe Gerrawyn venait d’hurler comme un cochon qu’on égorge. Metzli fut la première à découvrir l’objet de ce cri. Une flèche avait percé son épaule gauche, à deux doigts de son coeur. Telim hurla :

- Des gnolls à l’entrée, tous à couvert !

En effet deux gnolls tendaient leur arc, cherchant leur prochaine cible….



hrp.gif
PARCHEMIN
Initiative :
Comme vous le voulez, les gnolls agissent en dernier.

Etat :
Gerrawyn a perdu 8 PV

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 31 Janvier 2013 à 13h45
Metzli fut surprise par l'attaque inattendue des gnolls et l'agitation de Tztozil, son familier. Jusqu'à présent, son attention s'était uniquement portée sur les yeux rouges qu'elle avait cru apercevoir dans l'obscurité... Lorsqu'elle vit que Gerrawyn saignait abondamment, son cœur se mit à battre la chamade. Dans son esprit, des images horribles s'imposèrent, celles de sa première rencontre avec les gnolls. En l'espace d'une fraction de seconde resurgit le souvenir du massacre que les gnolls avaient commis à l'encontre de ses amis caravaniers, des traces du carnage qu'elle avait vues quelques instants auparavant, du regard de son ami Faufelu lorsqu'il était mort dans ses bras. Elle n'eut qu'une envie : celle de fuir, comme la première fois.

Mais la jeune femme ne suivit pas son instinct. Elle avait laissé les gnolls tuer ses amis, elle ne les laisserait pas faire une seconde fois. Gerrawyn était gravement blessé, il aurait du mal à se déplacer pour se mettre à couvert : il fallait gagner du temps. Si ses compagnons la laissaient se battre seule, il est probable qu'elle ne tienne pas longtemps et finisse ici sa courte vie. Mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner le rôdeur...


- Repoussons-les! hurla-t-elle à l'attention de Télim, Joinon et du demi-orc à la loyauté douteuse.

L'ensorceleuse recula d'un pas vers la paroi la plus proche de la grotte, cherchant une anfractuosité dans laquelle elle pourrait se mettre tant bien que mal à couvert, puis prononça quelques mots que son père lui avait appris jadis. Elle sentit la magie envahir son bras droit avant qu'elle ne le pointe en direction d'un des archers. Cela ne suffirait sans doute pas à le tuer, mais peut-être reculerait-il sous l'effet de ses blessures. Elle l'espérait de tout son cœur, il le fallait...


Metzli lance le sort "projectile magique" sur le gnoll le plus proche

écrit par: Joinon Dimanche 03 Février 2013 à 18h01
- Quoi?! hurla Joinon tiré de façon aussi soudaine que désagréable de son étude, le cri puissant de Télim ayant effectivement été capable de faire sortir le barde de sa profonde concentration.
Un rapide coup d'oeil permit au barde de comprendre ce qui se passait. La vue de Gerrawyn à terre le fit frissonner et retourner bien brutalement à la réalité de leur situation.


- C'est pas le moment! cria-t-il pour lui-même tandis qu'il lâchait son parchemin lumineux pour saisir son arbalète enchantée.

Ainsi terrés dans cette caverne, les aventuriers et leur hideux guide n'avaient que peu de position de repli vis-à-vis des gnolls, et leur propre archer était à terre, ce qui était un nouveau désavantage.

Joinon effectua un rapide calcul des solutions qui s'offraient à ses compagnons et à lui-même. Il eut un instant l'idée de faire cesser l'effet de son sortilège de lumière pour faire de l'obscurité un camouflage à leur avantage. Mais si les gnolls étaient capables, comme bon nombre de créatures sauvages, de voir dans le noir, cet avantage se transformerait en un réel inconvénient, car ni Metzli ni Télim n'avait ce précieux don.


¤ S'il n'y a pas de porte, creuses-en une! ¤ songea le barde barbu en se remémorant ainsi un dicton de son peuple.
Collant la paume de sa main libre contre les inscriptions révélées sur la paroi, il tenta de résoudre la deuxième partie de l'énigme.

- lança-t-il en espérant que l'un de ces mots soit la bonne réponse.

écrit par: Tenavril Jeudi 14 Février 2013 à 10h43
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée


PARCHEMIN
Attaque Gnoll 12d20+4 // Telim en défense totale : ECHEC
Attaque Gnoll 7d20+4 // Metzli : ECHEC
Metzli lance projectile magique // REUSSITE dégâts 4


La situation était critique. L’elfe venait de tomber à terre, transpercé par une flèche. Une mare de son sang se dessinait sur la roche. Sur le visage des gnolls on pouvait lire la cruauté et tout le plaisir de satisfaction qu’ils éprouvèrent en voyant le forestier s’écrouler. Ils se voyaient déjà se régaler de sa chair encore fraîche…Les deux hyènes humanoïdes, encore plus excités par l’odeur du sang, lâchèrent aussitôt de nouveau trait.

Metzli entendit son oreille sifflé car le trait venait de passer à deux doigts de sa tête. Si elle s’en sortait vivante, elle pourrait sans aucun doute remercier la déesse de la Chance Tymora…Sans plus attendre, l’ensorceleuse riposta en faisant appel à la magie de la toile. Un projectile magique zébra l’espace rocheux pour toucher l’outrecuidant qui avait essayé d’avoir sa peau. Le monstre à la tête d’hyène poussa un cri perçant de colère.

Telim, positionné en défense totale, esquiva aussi de peu la flèche qui lui était destinée. Il fallait bien admettre que ces monstres étaient de redoutable archer et que les aventuriers étaient là faits comme des lapins…

Joinon lâcha tous les mots logiques qui lui passèrent dans la tête pour résoudre l’énigme et cette fois-ci dans sa langue natale. Chaque mot était comme le prix de la dernière chance. La tête du demi-orque était suspendue à son épaule attendant une réaction qui ne se fit pas trop attendre : la paroi rocheuse se mit à bouger pour tournoyer sur elle-même, offrant la vue à un long sinistre couloir de pierre. Le parchemin lumineux lâché au sol par le barde illuminait légèrement ce couloir, laissant entrevoir des fresques dessinées sur le long des parois et à certains endroits des gemmes incrustées. Le demi-orque se retourna vers les autres compagnons pour les apostropher.


- Boule de poil, j’ai envie de t’embrasser ! P’tain les autres maniez –vous votre cul !

écrit par: Metzli Arnesen Mardi 19 Février 2013 à 14h29
Metzli hésita, un instant pétrifiée. Elle était en première ligne, la flèche l'avait frôlée de peu. La jeune femme avait vu la mort de près et ses compagnons ne semblaient se soucier ni de Gerrawyn, ni d'elle-même. Elle comprit qu'ils n'étaient pas dotés de l'esprit chevaleresque qui habitait les aventuriers des récits qui lui narrait jadis son père. Ils ne cherchaient qu'à sauver leur peau, tout simplement, et tant pis s'il fallait pour cela abandonner un compagnon blessé aux griffes des gnolls. Cruelle désillusion...

La jeune femme avait tenté de repoussé de son mieux les attaquants, en blessant l'un d'entre eux, mais, seule, elle ne tiendrait que quelques instants avant de s'effondrer, percée de flèches. Le demi-orque s'apprêtait déjà à fuir dans le passage ouvert par Joinon. Il ne faisait nul doute que Joinon et Télim le suivraient, la laissant seule face à leurs poursuivants.

Que devait-elle faire ? Elle ne le savait, elle ne le saurait probablement jamais. Ses pensées étaient confuses mais son indécision risquait, tout autant qu'un acte de bravoure insensé, de la conduire tout droit dans le domaine de Kelemvor. Son instinct de survie finit par prendre le dessus : sans qu'elle y réfléchisse véritablement, l'ensorceleuse remarqua qu'elle s'était mise à courir en direction de l'ouverture découverte par Joinon.

Des larmes salées coulaient le long de ses joues...

écrit par: Joinon Mardi 26 Février 2013 à 18h30
Le barde était parvenu sans surprise à dévoiler le passage dissimulé dans la roche. Restait à savoir comment le refermer, mais cela attendrait ; pour l'heure, il convenait de continuer d'improviser.
- Dans tes rêves, le gris! lâcha-t-il sèchement au demi-orque. Mais dans la bouche du nain, cette réplique sonnait plus comme une plaisanterie que comme une menace...

- Metzli! cria-t-il comme s'il pouvait, par la voix, presser l'humaine. Voyant ses larmes, Joinon put comprendre les raisons de son hésitation. A la vérité, le barde avait connu une situation semblable quelques mois plus tôt, lorsqu'il avait été dramatiquement séparé du guerrier Luciole et de son frère Valcor.
Le temps avait passé depuis et le caractère du nain s'était affermi. Avait-il fait un pas vers l'insensibilité? Peut-être...


¤ Et merde! ¤ s'exclama-t-il pour lui-même.
Tout en reculant dans le tunnel découvert, il chargea son arbalète et tira sur le gnoll le plus proche. Si son coup faisait mouche, peut-être raviverait-il un semblant d'espoir pour Gerrawyn, s'il n'était pas trop tard. Dans le cas contraire, il parviendrait dans le meilleur des cas à faire hésiter leurs poursuivants.

écrit par: Tenavril Mercredi 13 Mars 2013 à 21h32
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



Telim en âme et conscience savait qu’il ne pouvait rien pour sauver la vie de l’elfe forestier. Les gnolls venaient d’avoir du renfort. Ils étaient au moins cinq et tous armés d’arcs. Les aventuriers ne feraient pas le poids, c’était évident. Telim se glissa alors dans l’ouverture murale, évitant de peu une flèche qui lui était destinée. Il fut rejoint par l’ensorceleuse qui malgré son courage se résigna à abandonner son compagnon elfique. Joinon, quand à lui, ne voulut pas partir sans laisser un souvenir à ses agresseurs. Se concentrant pour contrôler sa respiration et sa nervosité, il visa la tête du gnoll le plus proche. Le trait de l’arbalètre fondit les airs avec un léger sifflement pour atteindre de plein fouet l’œil gauche de ce gnoll. Celui-ci oscilla un instant pour s’écrouler, sans même lâcher un seul cri tellement que le coup avait été mortel. La porte murale se mit à trembler de nouveau. Elle se refermait. Le nain se faufila in extremis sous une volée de flèches. La magie de son arbalète émettait une faible lueur suffisante pour refléter dans les gemmes incrustées dans les parois mais pas suffisamment pour voir devant eux à plus d’un mètre cinquante. C’est alors que le demi-orque prononça des paroles gutturales propres à son peuple. Un anneau qui portait à sa main gauche se mit à éclairer comme le parchemin de Joinon avec son sort de lumière. Le couloir d’un bon deux mètres de largeur formait une allée de dix mètres se terminant par une fourche de deux couloirs l’un allant à droite et l’autre à gauche. Le sol était lisse comme de la pierre travaillée, signe que l’endroit était ou avait été habité. Pour Joinon, tout ressemblait à de l’architecture de son peuple : la pierre taillée, les gemmes incrustées, les fresques représentant des mineurs.

- J’espère qu’ils ne vont pas découvrir comment rentrer dans ce lieu car l’elfe qui a juste la peau sur les os ils vont vite le bouffer…Bon, je propose qu’on avance, il n’est plus possible de faire marche à arrière maintenant. OUAH !

Le demi-orque écarquilla ses yeux en voyant les gemmes dans les parois. Il dégaina une dague accroché à sa ceinture et commença à essayer d’en extraire une mais non sans mal car elle est bien incrustée. Il tira la moue, constatant que la tâche allait prendre du temps et qu’il n’était pas certain qu’il y parvienne. Et puis il se retourna quand il entendit des coups dans la porte murale qui venait de se refermer. Joinon comprit que c’étaient des coups de pioches…

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 16 Mars 2013 à 15h19
Metzli n'avait guère prêté d'attention au couloir dans lequel elle avait atterri : elle tremblait de tout son corps. Elle songeait à Gerrawyn et espérait quelque part qu'il était mort avant de tomber aux mains de gnolls. Elle songeait aussi à la flèche qui était passée si près de sa tête. Si le projectile l'avait atteinte, elle serait là, gisant aux côté de l'infortuné rôdeur. Les desseins de Tymora sont imprévisibles parfois...

Toute tremblante qu'elle était, l'ensorceleuse avait cru un instant que ses compagnons et elle-même étaient tirés d'affaire, en sécurité de ce côté de la paroi. Les bruits qui semblaient la traverser eurent tôt fait de la détromper : les gnolls ne semblaient visiblement pas prêts à abandonner leur poursuite. Il faudrait encore fuir pour espérer survivre...


¤ Ce n'est plus le moment de pleurnicher, ma fille. Il faut se dépêcher si tu ne veux pas finir comme Gerrawyn! ¤

Tant bien que mal, la jeune femme sécha ses larmes et s'avança lentement dans le couloir. Bientôt, elle distingua clairement l'embranchement. Par où aller ? Quel choix cornélien... Emprunter une voie sans issue signerait sans nul doute leur arrêt de mort. Il ne fallait pas prendre de décision à la légère mais il ne fallait pas trop traîner non plus. Mieux valait s'enquérir de l'avis de ses compagnons, après tout Joinon était un nain, comme ceux qui avaient érigé ces lieux. Peut-être trouverait-il un indice qui lui était, à elle humaine, invisible ?

- Par où aller ? Il nous faut choisir, et vite! Joinon, une idée ?

écrit par: Joinon Mardi 26 Mars 2013 à 16h25
Le coeur du nain battait la chamade. L'adrénaline brutalement libérée dans son organisme avait accentué sa nervosité, si bien qu'il ne put s'empêcher de répondre au quart de tour à Metzli ; mais moins pour réellement répondre à sa question que pour invectiver le demi-orque qui les accompagnait.

- J'ai bien une idée, oui! cria-t-il en pointant la baïonnette de son arbalète vers la face de leur compagnon monstrueux.
- En premier lieu, je pourrais t'apprendre un peu le respect, monstre! Le respect envers les morts autant qu'envers le lieu dans lequel tu te trouves.
Laisse donc tranquille l'âme de Gerrawyn et les gemmes qui ornent ces murs. Elles sont l'une comme les autres bien plus précieuses que ta misérable vie.

Les longs poils de la moustache du barde se hérissèrent. Il les lissa fermement de sa main droite et tenta de se calmer. Il n'aimait pas être énervé, c'était une émotion qui, d'après lui, ne lui correspondait pas.

- Peu importe quel chemin nous prenons gamine, il convient avant tout de s'éloigner le plus possible de ce tunnel-ci. Je propose de prendre à gauche, sans trop savoir pourquoi, mais également de faire supposer à nos assaillants que nous avons pris le passage de droite.
Joinon tendit un doigt vers son oreille puis vers la porte dissimulée.
- Si mon oreille ne me trompe pas, et elle se trompe rarement, cette pierre ne résistera pas longtemps aux coups de leurs pioches.

Joinon saisit l'un de ses carreaux d'arbalète et le jeta machinalement vers l'entrée du couloir de droite.
- C'est un stratagème bien grossier, mais les gnolls ne sont pas réputés pour leur finesse, espérons que ça suffise...
A présent, à gauche!

écrit par: Tenavril Mardi 09 Avril 2013 à 14h22
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



Les aventuriers avaient pris la décision d’emprunter le couloir de gauche. Joinon laissa un carreau d’arbalète sur le chemin de droite, espérant que les gnolls penseraient qu’ils avaient pris cette direction. Seraient-ils assez bêtes pour le croire ? Qui vivra verra…

Le couloir était des plus sombres. En s’éloignant le martèlement du mur causé par les gnolls finit par disparaitre comme un écho dans une vallée. Le silence avait pris place. C’était un silence pesant et inquiétant car le moindre petit bruit devenait vite démesuré. Ils marchèrent au moins au moins le temps de bruler deux chandelles pour commencer à voir à une quinzaine de mètres une lueur fluorescente éparpillée et bleutée. Joinon, savait que certains champignons avaient cette propriété. L’humidité de l’endroit était propice à leur prolifération.

La lumière leur permit enfin de distinguer où ils arrivèrent. Le couloir donna en effet dans une grande salle circulaire d’un diamètre d’au moins vingt mètre. De la moisissure verdatre recouvrait toute la paroi. Le plafond semblait haut mais plutôt sombre. Le sol était assez chaotique avec des pierres éparpillées à droite et à gauche. Des éclats métalliques attirèrent l’attention de Metzli qui découvrit que cela provenait d’un cadavre en armure. Il ne lui restait que les os…A vue d’œil il avait la taille d’un nain. La tête crânienne était cabossée comme s’il avait pris un coup. Elle sentit d’un coup une grosse main verdâtre et poilue lui empoigner le bras. D’instinct, elle regarda celui qui osait une telle familiarité. Elle découvrit que ce n’était que ce demi orque qui ne leur lâchait plus les bottes depuis leur rencontre. Il lui murmura quelques mots à l’oreille


- Donzelle, garde bien les yeux ouverts et au plafond. J’ai cru apercevoir quelque chose…

écrit par: Metzli Arnesen Samedi 20 Avril 2013 à 15h22
Même si la ruse de Joinon semblait avoir fonctionné, Metzli n'était guère rassurée. Elle trouvait que ces lieux avaient vraiment quelque chose d'inquiétant: les cadavres, les moisissures, la semi-obscurité et, bien évidemment, le groupe de gnolls qui les traquait. La jeune femme faisait tout son possible pour rester calme, pour ne pas céder à la tentation de se blottir dans un coin pour pleurer la mort de Gerrawyn (et pour évacuer ses craintes quant à son propre sort).

La jeune femme avait sursauté lorsque le demi orque avait posé sa main sur son épaule en lui indiquant avoir vu quelque chose. Le contact de cette main poilue sur son corps ne l'enchantait guère : elle avait toujours trouvé les demi orques particulièrement repoussants. Mais pour l'heure, elle avait bien d'autres soucis en tête et elle se garda de faire la moindre remarque à son compagnon de fortune. Quelque peu angoissée, l'ensorceleuse regarda au-dessus d'elle, cherchant du regard le moindre mouvement. Tout en se tournant vers celui qui les avait guidés dans cette caverne, elle murmura :


- Je serai attentive! A mon avis, vous avez dû voir à votre tour ce que j'avais aperçu en entrant dans cette grotte... Je pense que Télim avait également remarqué quelque chose à ce moment-là. On nous épie...

L'ensorceleuse se remémora les yeux rouges qu'elle avait aperçus quelques temps auparavant. Elle était sûre de ne pas avoir rêvé et tout ceci confirmait ses certitudes. Le fait que les yeux rouges aient disparus lorsque le demi orque avait produit de la lumière lui rappela l'attaque qui s'était produite dans l'auberge de Tilverton. Et si c'était là une créature similaire à celle qu'elle avait fait disparaître avec son sortilège de lumière?

écrit par: Joinon Mardi 23 Avril 2013 à 15h35
La peur et la nervosité disparurent de nouveau de l'esprit de Joinon pour laisser place à une forme d'émerveillement.

Le nain ne pouvait nier qu'il était d'une certaine façon heureux que la fatalité ait poussé le groupe d'aventurier à s'engouffrer dans les profondeurs de la terre.
Retrouver les antiques salles de Thunderholme serait comme un retour à ses origines les plus anciennes.
Même s'il ne descendait pas directement des ancien habitants des Pics du Tonnerre, il y avait quelque chose d'universel dans la culture du Peuple Vigoureux qui rendait le barde particulièrement sensible à toute forme d'héritage disparu.


¤ Ces champignons... ¤ songea-t-il en étudiant les végétaux lumineux ¤ Il me paraissent être du même genre que ceux que j'ai récolté lors de mon rapide passage en Outrerre. Maître Dallen serait sans doute ravi que je lui en rapporte un échantillon. ¤
Joignant le geste à la pensée, Joinon entreprit de gratter le mucus de la pointe de sa baïonnette afin d'en récolter une poignée.
¤ Sait-on jamais, cela me servira peut-être... ¤

Sa besogne achevée, le nain reprit sa route et, ne prêtant guère l'oreille à la discussion entre Metzli et le demi-orque, reprit la tête du groupe, se considérant lui-même comme un expert de leur présente situation.

écrit par: Tenavril Lundi 06 Mai 2013 à 16h21
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



PARCHEMIN
Jet de vigueur 15
Telim – 3d20 +bonus = Echec  Nauséeux pendant 3 rounds
Demi-orque – 16 + bonus = Réussite
Metzli – 18 + bonus = Réussite
Joinon – Hors de portée (18 m)

Initiative
Créatures – 15+4=19
Telim – 15 +3=18 mais nauséeux.
Meztli – 12+2 = 14
Joinon – 14d20+0=14
Demi-orque – 10+2=12

Attaque Créatures
1- Demi-orque // 3d20+7 = 10 Echec
2- Telim // 12d20+8 =20 Réussite ; Dégat 4d6+7 = 11, reste 9 PV


L’atmosphère était pesante : obscurité, cadavres, et l’impression d’être observé… Cela ne semblait pas perturbé plus que cela Joinon, exalté de découvrir un lieu mythique chez le Peuple Vigoureux. Telim avait les yeux rivés sur tout ce qui pouvait bouger, craignant le pire. Pourtant, il ne voyait rien, à part une substance étrange et huileuse tombée du plafond.

C’est alors qu’une odeur atroce leur parvint au nez, une odeur à retourner n’importe quel estomac. Elle ressemblait à celle de cadavres en décomposition depuis des jours. Telim n’y résista pas, vomissant trippes et boyaux.

Le demi orque couvrit son visage d’un bout de sa cape, tout en guettant les hauteurs et à raison car il évita de peu une attaque volante d’une étrange bestiole à carapace brune, de forme oblongue, pourvue de six pattes et d'une paire d’antennes très longues.

Elle ne sut comment mais Meztli se surprit à résister à cette odeur si nauséeuse. Peut être que d’aventures en d’aventures, elle se forgeait le corps et l’esprit ? Ou alors la déesse de la chance, Tymora, était à ses cotés…

Telim n’eut pas la même chance…Une autre de ses créatures pourfendit les airs pour s’agripper à son dos lui affligeant une douloureuse morsure.


écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 09 Mai 2013 à 23h21
Tzotzil, le familier de Metzli, s'agitait dans tous les sens, le poil hérissé. La belette était à l'évidence totalement paniquée en raison de la brusque attaque de ces créatures qui dégageaient une odeur pestilentielle... L'ensorceleuse, quant à elle, avait étonnamment bien résisté à son envie de vomir et à celle de s'enfuir, deux sentiments qui auraient très bien pu l'assaillir dans un moment tel que celui-là. Bien qu'un cri lui ait échappé lors de l'attaque, elle avait conservé tant bien que mal son sang froid, preuve qu'elle avait accumulé une certaine expérience lors des précédents combats qu'elle avait dû mener, aussi brefs fussent-ils.

La jeune femme n'eut guère le temps de réfléchir, elle laissa parler son instinct, ses réflexes. Se trouvant dans un endroit sombre et distinguant mal les agresseurs qui avaient blessé Télim, elle se dit qu'il était absolument nécessaire d'y voir plus clair et se mit à incanter le sortilège qu'elle connaissait le mieux : celui qui consistait à produire une source de lumière. Elle dégaina son épée et effectua un petit geste (qu'elle avait maintes fois répété auparavant) en sa direction.

Metzli espérait de tout son cœur que la lumière ainsi produite, couplée au bruit des combats, ne mènent pas les gnolls droit vers eux...


Metzli lance lumière.

écrit par: Joinon Lundi 20 Mai 2013 à 14h08
Joinon fut tiré de ses réflexions d'une façon aussi brusque que désagréable. Cela s'avérait d'ailleurs être la seconde fois en très peu de temps.
La première fois, le nain d'or avait à peine eu le temps de voir le regretté Gerrawyn périr d'un trait ; cette fois une étrange et menaçante créature s'en prenait au discret Télim.


¤ Concentre-toi bon sang mon Joinon ! Tu es en mission, pas en voyage d'étude ! ¤ s'emporta-t-il silencieusement contre lui-même.
Toujours armé de son arbalète, le barde la brandit en direction de la créature la plus proche.

¤ Mais elles sont deux ces saletés ! ¤

Tout en visant, il rechercha dans sa mémoire s'il avait déjà entendu parler d'une telle créature.
¤ Insectoïde, cavernicole, réfléchis Joinon ! ¤
Les lectures du nain ou ses nombreuses discussions avec ses collègues de la désormais lointaine Assemblée lui permettraient peut-être de découvrir ce qu'étaient ces créatures et, le cas échéant, comment les vaincre. A condition que la mémoire du barde veuille bien se réveiller...

Dans le doute, et en prenant soin de ne pas toucher ses alliés, il décocha.



Joinon tire sur la créature la plus proche.

écrit par: Tenavril Mardi 04 Juin 2013 à 19h45
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



PARCHEMIN
Jet de vigueur 15
Initiative
Créatures – 15+4=19
Telim – 15 +3=18 mais nauséeux.
Meztli – 12+2 = 14
Joinon – 14d20+0=14
Demi-orque – 10+2=12


Joinon
Attaque créature avec arbalète sainte : 8d20+3=11 / Echec

Demi-Orque
Lance un sort
Test de concentration 19d20+11 = 30, Réussite
Jet de réflexe 4d20+5=9, Echec Tenavril lance 5d4 et fait 2, 1, 2, 1, 3 (total: 9) dégâts

Attaque Créatures
Tenavril lance 2d20 et fait 13, 18
morsure (+8 corps à corps, 1d6+7) Tenavril lance 2d6 et fait 5, 6 (total: 11)
Metzli est -3 PV : mourante,



L’obscurité était de loin d’être une alliée pour les aventuriers. Metzli l’avait très bien compris. Mais sans doute s’attendait-elle à affronter les mêmes adversaires ombreux qui les avaient attaqués par surprise lors de leur sommeil dans l’auberge du village reconstruit. Finissant son incantation, la lumière naquit autour de sa lame, éclairant comme en plein jour. Ils purent distinguer clairement deux créatures à carapace brune, de forme oblongue, pourvue de six pattes et d'une paire d’antennes très longues. Ils reconnurent sans mal qu’elles avaient l’air de deux cafards géants. Joinon savait que ces créatures étaient dotées d’une résistance incroyable et que donc le combat était loin d’etre gagné. Sans compter qu’elles sont capables de sécréter une substance chimique à faire cracher son estomac comme le pauvre Telim en était la victime.

Joinon passa à l’offensive, armé de son arbalète. Son trait percuta de plein fouet l’immonde bestiole. Mais pas de quoi de pousser un cri de joie car le trait tomba au sol comme s’il avait percuté un mur de pierre…

Le demi-orque ne resta pas non plus inactif. Sa voix rauque prononça des paroles profanes dans la langue des dragons. Ses mains vertes et poilues dessinèrent des arabesques pour finir à former un V en direction de la créature qui le menaçait. Un jet de flammes jaillit, cramant le corps de l’insecte qui pourtant ne faillit pas : elle plongea sur le cou du demi qui hurla de douleurs.

L’autre bestiole se rua sur l’ensorceleuse comme si la lumière l’attirait. Metzli n’eut pas le temps d’esquiver devant la furie de l’insecte. La morsure fut comme si deux lames lui avaient transpercé l’abdomen. Elle s’écroula, inconsciente…

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 05 Juin 2013 à 22h27
Metzli avait espéré repousser les créatures à l'aide de la lumière produite ou tout du moins en faire des cibles faciles. L'ensorceleuse avait cependant fait le mauvais choix puisqu'une affreuse créature n'avait pas tardé à la charger. La jeune femme, encore fort inexpérimentée en matière de combats, n'avait pas été en mesure d'esquiver l'attaque...

Metzli gisait sur le sol, gravement blessée. Elle avait perdu connaissance et son esprit ne lui envoyait plus que des signaux confus, ses oreilles bourdonnaient, ses yeux fermés ne lui permettaient plus de voir ce qui se passait aux alentours. La seule chose qu'elle était en mesure de ressentir était un sentiment de malaise profond accompagné une douleur atroce...

Tzotzil, son familier, s'agitait autour d'elle, paniqué.

écrit par: Tenavril Mardi 02 Juillet 2013 à 16h28
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim, Gerrawyn et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



L’ensorceleuse Metzli ouvrit les yeux, mettant un peu de temps à reconstituer la réalité de ce ce qu’elle voyait. Dans quel monde, la mort l’avait elle envoyée ? Alors que ses pensées s’évanouissaient dans des contrées oniriques, son attention fut requise en apercevant une silhouette humaine fantomatique se pencher sur son visage. Un fantôme ! Mais un fantôme au visage d’un jeune homme à la beauté hors du commun, avec des cheveux noirs comme l’ébène et longs, vêtu d’une armure de mailles brillante comme de l’or comme les chevaliers des différentes légendes.

Son regard s’affola cherchant à trouver des repères… Il tomba sur la tête verdâtre du demi-orque et la barbe de Joinon. Etaient-ils morts aussi ? Elle réalisa en fait qu’elle était bien dans le monde des vivants. Sa blessure s’était renfermée comme par magie mais son corps était encore tout endolori. L’endroit où ils étaient ne ressemblait pas à celui où ils avaient combattu. Il s’agissait d’une petite pièce à la forme circulaire dont la roche même formait le contour. En face d’elle, une porte était visible.

Le fantôme s’adressa à elle avec voix chaude et réconfortante :



- Damoiselle, je me prénomme Elrick. N’ayez crainte même si je ne suis plus qu’un fantôme. J’ai contribué avec vos compagnons à vous sauver de l’attaque de la vermine. Vous êtes en sécurité ici et vous pouvez prendre le temps pour vous reposer. Quoique, il faut se méfier des gnolls qui sont souvent des fins pisteurs. Je suppose que vous etes dans ces lieux pour porter secours aux esclaves ?

écrit par: Metzli Arnesen Jeudi 04 Juillet 2013 à 11h30
Metzli s'était lentement redressée. Bien que la douleur intense dont elle souffrait ait disparu, son esprit était encore légèrement embrumé, sans doute du fait du choc qu'elle avait vécu consécutivement à ses blessures. L'ensorceleuse avait écouté passivement le fantôme se présenter et lui poser des questions. Quoiqu'il s'agisse d'un fantôme, Metzli ne fut pas effrayée, sans doute en raison de la grande beauté de l'apparition et du fait qu'elle leur avait probablement porté secours.

L'esprit de la jeune femme semblait fonctionner au ralenti et les questions se bousculaient dans sa tête, si bien qu'il fallut attendre quelques instants avant qu'elle ne réponde. L’ensorceleuse prit alors la parole, ce qui lui demanda un certain effort car sa langue était pâteuse. S'efforçant d'organiser ses pensées et d'articuler, elle répondit :


- Enchantée de vous rencontrer, Elrick. Je suis Metzli Arnesen et voici mes compagnons, avec qui je suis effectivement partie à la recherche des personnes ayant disparu dans la région.

Ce disant, elle désigna de la main ses compagnons qui gisaient toujours sur le sol. Elle porta ensuite sa main à hauteur de son crâne, en espérant que cela soulagerait quelque peu son mal de tête, puis elle poursuivit:

- Je vous remercie de votre aide car je pense que j'étais à deux doigts de rejoindre le domaine de Kelemvor...

Changeant brusquement de sujet, elle laissa libre cours à sa curiosité et se mit à poser toutes les questions qui la taraudaient :

- Mais que s'est-il donc passé pendant que j'étais inconsciente ? Comment nous avez-vous trouvés et pourquoi nous avoir aidé ? Et qu'en est-il de mes compagnons ? Vont-ils bien ?

écrit par: Tenavril Dimanche 28 Juillet 2013 à 18h34
user posted image Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



La créature fantomatique posa un regard bienveillant sur Metzli, tout en lui parlant avec une voix douce et chaude.

- Les créatures que vous avez affrontées sont des aberrations, qu’on trouve souvent dans les profondeurs. Vos compagnons se sont montrés de valeureux guerriers. Vous avez également une troupe de gnolls à votre trousse. J’ai retardé leur progression. Vous êtes pour l’instant à l’abri quoiqu’on ne le soit vraiment jamais dans l’antre de l’Ombrageuse Dracoliche Aurgloroasa. Ses ombres espionnent partout. Elle est responsable de ma mort et a failli tuer également mes amis…ma bien aimée Ysmeann…mon vieil ami Fenwick et Tenavril le plus fidèle des amis…Je ne rejoindrais l’Elysée qu’une fois j’aurais accompli mon dessein.

La voix du fantôme devint mélancolique. Son regard s’était perdu dans ses pensées. Il mit le temps d’une chandelle pour reprendre le fil de sa conversation.

- Le maitre nain m’a dit que vous recherchiez des disparus enlevés par des ombres. Je pense que c’est bien l’Ombrageuse la coupable. Depuis quelques temps, elle a fait entreprendre des grands travaux de déblayage que ses ombres sont incapables de faire. Elle a besoin d’esclaves pour le faire.

Le demi orque s’était montré plus que silencieux par rapport à d’habitude. Il écoutait, le regard plongé dans ses pensées.

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 07 Août 2013 à 12h13
Metzli commençait à se sentir mieux, si bien qu'elle n'avait eu aucune peine à suivre la réponse du fantôme. Elle l'avait écoutée en opinant simplement la tête de temps à autres. A vrai dire, l'ensorceleuse était rassurée à l'idée d'être, pour un temps du moins, en sécurité. Le fait d'avoir pénétré au sein de l'antre d'une dracoliche l'effrayait quelque peu mais, pour le moment, elle savourait ce moment de calme et récupérait des forces.

La première partie du récit du fantôme l'avait profondément émue : cette histoire mêlant courage, amour et fin tragique lui rappelait les contes que lui racontait parfois son père lorsqu'elle était enfant. C'était une histoire triste mais belle qui la touchait et elle avait vraiment envie de venir en aide à l'apparition afin qu'elle puisse trouver le repos éternel. La seconde partie de son récit provoqua en elle des sentiments plus contrastés : elle était heureuse d'apprendre que certains de ses amis caravaniers pourraient être encore en vie mais aussi inquiète à l'idée de devoir affronter une dracoliche pour les libérer... Elle ne se sentait pas à la hauteur de la tâche et ne savait pas très bien que faire.

Etant donné que ni Joinon ni le demi-orque ne semblaient vouloir prendre la parole, elle répondit à l'apparition :


- Je suis heureuse d'apprendre que certains disparus pourraient être encore en vie. Nous sommes effectivement à leur recherche et, si nous pouvons vous venir en aide par la même occasion, c'est tant mieux. Nous vous devons bien cela.

Après une courte pause, elle poursuivit :

- Je suppose que cela fait quelque temps déjà que vous errez dans ces lieux... Pouvez-vous nous apprendre quelque chose sur cette dracoliche ou sur ses desseins ? Pensez-vous qu'il serait possible de l'affronter ou du moins de déjouer ses plans ?

Metzli n'était qu'une jeune femme inexpérimentée et rêveuse. Comme souvent quand elle ne savait pas très bien que faire, elle avait décidé de prendre conseil auprès d'une personne plus expérimentée qu'elle.

Tout en parlant, elle avait observé les lieux et avait constaté avec satisfaction que Joinon et le demi-orque semblaient être en bonne santé. Par contre, elle ne trouva aucune trace de Télim, ce qui ne manqua pas de l'inquiéter quelque peu...

écrit par: Tenavril Dimanche 08 Septembre 2013 à 20h51
Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



Lorsque Meztli Arnesen demanda au paladin fantomatique comme ses compagnons pourraient vaincre son flegmatisme.

- Pauvre folle ! N’y pensez même pas le temps d’une chandelle. Cette dracoliche doit etre l’une des plus puissantes créatures de Faerun. Elle est rusée, fourbe et manipule les ombres et la magie aussi bien que les Archimages. Elle commande une redoutable armée d’ombres. Même le chevalier Fenwick, un seigneur de l’aube qui a fait ses preuves pendant les guerres sanglantes du Cormyr, a du s’incliner face à elle. Et je ne parle meme pas de mon ami Tenavril, spécialiste des arcanes et en magie divine…

Le barde Joinon interrompit le paladin. Il se caressa la barbe, pour se donner une expression de sagesse sur le visage.

- Nous connaissons le seigneur de l’aube, Sire Fenwick. Il nous a permis grâce à une boussole magique de suivre les traces des disparus. Il nous a également avertis des grands dangers que nous encourions. Nous sommes là dans le seul but de libérer des proches ou des victimes dans la région du Tilverton qui ont été enlevés.


Les paupières du barde oscillèrent avant d’exprimer un grand O avec sa bouche.

- J’étais sur d’avoir déjà entendu votre nom quelque part. Je viens de me remettre en mémoire où je l’ai entendu pour la dernière fois. C’était dans la bouche de maitre Tenavril…Il m’a narré votre histoire…

L’ensorceleuse sentit une odeur de chacal lui écœurer les narines. Le coupable n’était qu’autre le demi-orque qui avait un sourire jaune sur son faciès. Il prit la parole.

- C’est ben bo, vais verser ma ptite larme…On va pas coucher ici avec des gnolls et des ombres qui doivent remuer ciel et terre pour nous retrouver !

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 11 Septembre 2013 à 14h29
Metzli s'était sentit stupide en entendant la réponse du fantôme. Il était évident que leur petit groupe d'aventuriers peu expérimentés n'aurait pas été en mesure d'affronter une dracoliche... A vrai dire, le fait d'avoir miraculeusement sauvée d'une mort certaine et la sensation d'être enfin à l'abri du danger lui avaient redonné beaucoup d'espoir, trop sans doute. Elle avait surévalué l'aide que pourrait leur apporter l'apparition et sous-estimé le danger auquel les aventuriers auraient à faire face.

La jeune femme se ressaisit en écoutant ses compagnons exprimer leurs idées :


- Pour une fois, je suis d'accord avec notre guide. Je me sens mieux et je pense qu'il est temps de nous remettre en route avant que nous ne soyons repérés. Dans un lieu tel que celui-ci, mieux vaut avoir l'effet de surprise avec soi que contre soi.

L'intervention de Joinon lui avait rappelé l'existence de la boussole. Malheureusement, elle avait raté les explications du seigneur Fenwick à son sujet et, si ses compagnons lui en avaient vaguement parlé lors de leur périple vers les Pics du Tonnerre, elle n'avait écouté que distraitement leur récit, trop épuisée qu'elle était. Ayant cette nouvelle donnée en tête, l'ensorceleuse ajouta :

- Joinon, la boussole nous donne-t-elle toujours une direction à suivre ?

écrit par: Tenavril Mardi 24 Septembre 2013 à 12h54
--Resize_Images_Alt_Text-- Les Ombres de Tilverton

Aventuriers : Joinon, Telim et Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, milieu de journée



A la question de Metzli, le barde nain s’exécuta aussitôt en sortant la boussole de sa poche, entortillée dans un mouchoir de soie. Il l’ouvrit le couvercle et attendit une seconde avant que la flèche se stabilise vers une direction : celle du Nord Est

Ils reprirent donc leur chemin, sortant de la cachette secrète dévoilée par la créature fantomatique. Le paladin d’outre-tombe disparut après une dernière bénédiction. Ils étaient maintenant dans un long couloir naturel formé par les roches, large et d’hauteur de deux mètres. Le sol était assez humide. Le demi orque tenait dans ses mains une torche pour éclairer l’endroit, plutôt sombre. Joinon passa devant, s’improvisant guide, se dirigeant à l’aide de la boussole.

Au fur et à mesure de leur avancée, ils entendaient un bruit de résonnement de plus en plus fort comme si quelqu’un martelait la pierre. Pour l’instant, la provenance du bruit semblait encore loin. Joinon s’arrêtait de temps en temps pour lire la boussole et de vérifier que tous prenaient la bonne direction. Plus ils marchaient plus le bruit se rapprochait. Le nain leva d’un coup son poing en l’air pour faire stopper la marche. Devant eux, le couloir était maintenant bouché par un éboulis de roches. Déblayer le tout prendrait des heures. Le demi orque leur montra qu’il y avait un interstice de faible largeur. Tous se regardèrent pour pointer au final qu’un seul regard sur Metzli, la seule dont la corpulence permettait de passer…

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 25 Septembre 2013 à 21h43
Metzli fit la moue... Ses compagnons envisageaient-ils sérieusement qu'elle traverse seule ce passage étroit qui la mènerait vers une destination inconnue et probablement dangereuse ? La jeune ensorceleuse ne manquait pas de courage mais cette perspective ne l'enchantait vraiment pas. Les récents événements lui avaient encore prouvé à quel point elle était vulnérable.

Néanmoins, elle savait que la boussole indiquait cette direction et qu'il était difficilement envisageable de rebrousser chemin pour chercher une autre voie. Pendant quelques secondes, elle fut indécise puis, elle repensa à ses compagnons caravaniers, à eux qui l'avaient prise sous leur aile alors qu'elle était au plus mal. Si certains d’entre eux étaient encore en vie, elle leur devait bien de faire tout son possible pour les sauver. Sans qu’elle s’en rende vraiment compte, la jeune femme avait plongé la main dans son sac de voyage pour y serrer la pierre que Faufelu lui avait transmise avant de mourir. Elle murmura finalement :


- C’est d’accord, j’y vais. Mais je ne vais m'enfoncer dans les ténèbres sans lumière.

Tremblant légèrement, elle ôta sa main de son sac. Elle dégaina son épée et lança le sortilège qu'elle avait tant de fois jeté sur divers objets. La lumière pouvait être une arme à double tranchant car elle rendrait son approche moins discrète. Mais Metzli avait trop peur que pour s'aventurer dans le boyau sans savoir où elle mettait les pieds.

¤Puisse dame Tymora me venir en aide...¤

L'ensorceleuse s'approcha de l'étroit passage et s'y engagea, lentement et en s'efforçant de faire le moins de bruit possible. Le martèlement qu'ils entendaient depuis un moment l'incitait à faire preuve de prudence.

Metzli lance le sortilège "lumière" sur son épée courte puis progresse en essayant d'effectuer un déplacement silencieux

écrit par: Tenavril Vendredi 11 Octobre 2013 à 17h38
Aventurier : Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, fin de journée



Prenant son courage à deux mains, l’ensorceleuse se glissa dans l’interstice, éclairée par sa lame enchantée d’un sort de lumière. Elle allait se retrouver seule avec la promesse que ses compagnons déblaieraient au plus vite le passage pour la rejoindre.

Elle reprit la marche comme un éclaireur. Le bruit de martèlement qui raisonnait comme un écho se faisait de plus en plus fort à chaque nouvelle avancée de l’ensorceleuse. Le chemin qu’elle empruntait ressemblait à une grotte sans fonds, brute de pierre. Il y faisait humide et froid. Des odeurs de moisissure pouvaient gêner les nez les plus sensibles. Elle avait bien avancé, laissant ses compagnons maintenant loin derrière. Il était difficile de savoir combien de temps ils mettraient à déblayer le passage.

Son sixième sens lui dicta de s’arrêter net. Sa main venait de toucher une matière laineuse et collante, très désagréable au toucher. En l’examinant, elle en conclut qu’il s’agissait d’une toile d’araignée. Portant en avant sa lame, elle s’aperçut que le chemin devant elle était truffé de toiles comme on pouvait en trouver dans les vieux greniers, quoique la toile semblait bien épaisse à certains endroits…

écrit par: Metzli Arnesen Lundi 14 Octobre 2013 à 12h08
Metzli frissonna instinctivement après avoir tâté la toile d'araignée : elle en avait la chair de poule. En se trouvant face une telle concentration de toiles d'araignées, dont certaines lui semblaient démesurément grandes, l'ensorceleuse prit peur. Elle se souvint des récits que son père lui contait à Athkatla, surtout de ceux qui comprenaient des araignées monstrueuses. La description de ces créatures l'avait toujours effrayée et elle redoutait plus que tout d'en rencontrer, surtout dans un endroit aussi obscur. L'espace d'un instant, sa détermination flancha et elle se mit à regretter sa vie d'avant, lorsqu'elle n'avait à se soucier de rien. Elle se souvint de son père, Thedor, de ses amies et de son foyer...

Sachant que cela ne lui servirait à rien de s'enferrer dans ses souvenirs, la jeune femme finit par tourner sa tête vers l'arrière, dans l'espoir de distinguer Joinon, Télim ou même le demi-orc qui arriverait. Mais, pour le moment, elle n'aperçut que ténèbres... Indécise, elle décida de s'arrêter un moment pour observer la configuration des lieux. Elle trancha les toiles d'araignée qui lui faisaient face, avança d'un pas et tendit lentement son épée lumineuse devant elle, puis au-dessus d'elle, en scrutant tout mouvement suspect.

écrit par: Tenavril Vendredi 01 Novembre 2013 à 15h20
Les Ombres de Tilverton

Aventurier : Metzli Arnesen
Date : Nuiteuse 1372, fin de journée


Avec toute la prudence qui s’imposait, l’ensorceleuse avança à travers les toiles d’araignées. Son épée restait parfois coller dans cette matière fileuse. Chaque pas offrait une nouvelle crainte de rencontrer ces monstrueuses araignées, sources de nombreuses phobies. Elle en croisa une mais de la taille humaine. Nulle ne sait si c’est la grosse ou la petite bête qui ait le plus peur. Mais l’araignée déguerpit à hauteur de plafonds pour disparaitre dans les ombres. Elle remarque que le sol commençait à avancer en pente, d’une inclinaison légère mais constante. Au loin, elle observa une lueur qui s’intensifiait à sa progression. Elle comprit qu’elle provenait d’une torche. Elle arriva sur un secteur sans toile, favorisant ainsi son avancée. Elle n’était plus qu’à trentaine de mètres de la lueur, distance suffisante pour apercevoir une ombre humanoïde avec un casque en pointe au sommet de sa tete. Elle bougeait de temps en temps. L’ombre semblait lui tourner le dos mais elle n’en était pas si sure à cette distance.

Elle sentit aussi sur son visage une petite brise rafraichissante qui venait de l’endroit de l’ombre. Le bruit martelant qu’il avait accompagné depuis le début était également très fort et la provenance venait aussi en direction de l’ombre. Ce bruit ressemblait à des coups de pioches et de pelles dans la roche. Elle entendit parfois aussi des voix, d’un langage inconnu mais qui ressemblait fort à celui de gnolls…

écrit par: Metzli Arnesen Mercredi 06 Novembre 2013 à 11h11
Metzli avait progressé dans les toiles d'araignées sans rencontrer d'obstacles mais cela n'empêchait pas son cœur de battre la chamade. Elle n'avait cessé de frissonner tout au long de son itinéraire... Lorsqu'elle aperçu la lueur et l'ombre de l'humanoïde, elle fut partagée entre des sentiments de soulagement (cela signifiait qu'elle en avait fini avec les toiles d'araignées) et de crainte : elle ne se souvenait que trop bien de la fin de Gerrawyn, percé par les flèches des gnolls. La jeune fille ne souhaitait en aucun cas subir le même sort...

Elle songea dans un premier temps à rebrousser chemin pour annoncer ses découvertes à ses compagnons. Néanmoins, la perspective d'avoir à retraverser immédiatement le champ de toiles d'araignées ne l'enchantait guère. Qui plus est, elle se dit qu'il valait mieux en apprendre le plus possible avant de faire demi-tour.

L'ensorceleuse rengaina son épée dans son fourreau afin de dissimuler la lumière qui en irradiait. Elle espérait que cela lui permettrait de se fondre dans les ténèbres et de s'approcher discrètement de la torche afin de mieux évaluer l'endroit sur lequel débouchait l'étroit boyau qu'elle venait de traverser. Courageusement, elle se mit à avancer très précautionneusement...


Metzli rengaine son épée courte puis progresse en essayant d'effectuer un déplacement silencieux.

écrit par: Tenavril Mardi 12 Novembre 2013 à 01h45
Metzli, avec un courage sans nom, longea le mur avec discrétion, jusqu'à la hauteur du gnoll qui faisait le garde. Il n'y eut aucun signe de sa part qui laissa croire que celui avait détecter sa présence. En jetant son regard un peu plus loin, elle put voir un énorme précipice éclairé par des torches dans lequel des hommes et des femmes déblayaient ou piochaient des pierres sous le fouet. Elle crut meme apercevoir la tete blonde de son ancien ami. Oui il était vivant !

Elle avait maintenant suffisamment d'informations pour rebrousser chemin. Seule elle ne pourrait rien faire. Il fallait des renforts. Elle rebroussa chemin, à l'encontre de ses compagnons de route. A contrecoeur, elle se fraya un parcours parmi les toiles d'araignée jusqu'à enfin se retrouver nez à nez avec le demi orque, Telim, et Joinon et d'autres visages humains...Ses visages humains appartenaient à des guerriers armurés sous l'ensigne des terres du Cormyr. Elle reconnut des chevaliers pourpres dont la réputation était fameuse. Après avoir exposé ce qu'elle avait vu, les renforts prirent les devants. Les gnolls n'offrirent pas une grande résistance et les ombres gardiennes furent chassées par les pretres.

Metzli fut heureuse de retrouver son ami, sain et sauf meme s'il portait physiquement et mentalement un lourd tribu de son esclavage. Le fils du guerisseur elfique était également vivant et à son retour il fut accueilli avec la plus grande joie de sa soeur.

Les aventuriers furent accueillis comme des héros dans le village de Tilverton, protégé maintenant par une petite armée de pretres. On offra à Metzli dix pièces de platines pour la remercier et son épée fut enchantée en guise de récompense.


FIN DE LA QUETE

edit :
~ Suite de l'aventure de Télim Osonsaar ~